La convoitise des richesses de la RDC et ses conséquences sur la protection de l'environnement national( Télécharger le fichier original )par Adolphe IRAGI Université Simon Kimbangu de Bukavu - Licence en relations internationales 2011 |
Conclusion partielleConsidérant tout ce qui précède, nous concluons ce chapitre en montrant le rôle de l'homme dans la destruction de son cadre de vie. Etant animé par un désir immodéré, il agit sans pour autant faire l'étude des impacts négatifs de ses actes posés. La convoitise des richesses de la RDC a suscité un climat de l'instabilité nationale avec des conséquences très graves à l'environnement. Pour que le Congo puisse s'en sortir de tout cela, il faut qu'il y ait le changement de mentalité, une prise de conscience pour que ces richesses puissent profiter à son peuple. C'est ainsi que cette même richesse a été une malédiction pour le peuple Congolais du fait qu'elle a financé des guerres et des conflits armés qui ont également eu aussi des conséquences désastreuses sur la population. La paralysie de tous les secteurs économiques a entraîné une hausse du chômage. CHAPITRE II. LES RICHESSES DE LA RDC : ENTRECONVOITISSE ET EXPLOITATION ILLEGALESECTION I. LES CATEGORISATIONS DES RICHESSESLa notion de richesse est extrêmement plurielle. Il sied de dire à ce sens qu'un acteur convoite un territoire pour ses richesses20(*) . Ces richesses relèvent plusieurs catégories. Notre étude les distingue suivant leurs localisations en RDC : ressources du sol, ressource du sous -sol et ressource pélagiques ou da la mer. §1. Ressources du sous-solIl convient de démontrer que ces richesses naturelles (métaux, minerais, source d'énergie, nappes phréatique), ont été l'objet d'instabilité national. Les plus convoitées dont fait face notre étude sont les minerais. 1.1. Le diamantAvec 27,1 million de carats expertisés en 2003 représentant une valeur de 642 millions de dollars, le Congo figure dans le peloton de dette des pays producteurs de diamant, juste derrière le Botswana et l'Australie (70% en volume et 81% en valeurs), tandis que le reste est reparti entre deux sociétés industrielles : la première est la Minière de Bakwanga (MIBA) dont l'Etat détient 80% des parts et la compagnie belge SIBEKA les 20% restant, tan disque la seconde est GECAMINES. La fraude du diamant qui, à partir de l'effondrement de la GECAMINES à la fin des années 1990, est devenu le premier produit d'exploration du pays remonte à la période de Mobutu. Apres la victoire de l'AFDL de Kabila, elle a été dopée par un décret promulgué en Janvier 1999 interdisant les transactions en devises, ce qui a incité les négociants à écouler leur production par les moyens détournés et provoqués à l'époque une chute de 42% de la production artisanale. Plus que tout autre produit au Congo, la richesse que constitue le diamant a joué comme un élément aggravant de deux conflits (1996-1997) et (1998-2003). Ce produit est devenu en effet l'un des principaux enjeux et le neuf de ces guerres comme l'ont démontré plusieurs rapports de L'ONU. Néanmoins, les performances à l'exportation se sont sensiblement améliorées après l'adhésion de la RDC au processus de Kimberley en 2003. Celui-ci résultant des concertations entre l'industrie, les pays producteurs, les pays consommateurs et certaines organisations de la société civile, a donné naissance à un mécanisme de certification des gemmes exportées et de confirmation de l'importation par les pays destinataires dans le but de juguler le trafic des diamants illicites, susceptible d'alimenter des conflits21(*) * 20P.NZITA NDABEREYE, Cours de géopolitique, OUB,Inédit,2009-2010,p.85. * 21 Marie-France CROSS et François MISSER, Géopolitique du Congo (RDC), édition Complexe, 2006,P.19. |
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