1.2 L'OR
Ce minerai était le seul produit
minéral dont les ventes augmentaient à la suite d'une
première tentative visant à privatiser les mines d'or, par la
création de coentreprises ; l'exploitation industrielle de d'or
s'est pratiquement arrêtée après le début de la
guerre civile en 1996. Cependant, l'exploitation artisanal de l'or s'est
poursuivie jusqu'à ce jour à grande échelle
Les réserves situées dans les concessions de
l'office des mines d'or de kilo- moto (OKIMO) de Bunia qui couvre une
superficie équivalent à deux fois et demi celle de l'ancienne
métropole belge, sont estimées entre 100 et 150 tonnes. Celle de
l'ancienne Société Minière du Kivu (SOMINKI) est du
même ordre de grandeur.
Pendant les conflits armés en RDC, l'or produit
transitait par Bujumbura, au Burundi ; Les contrebandes d'or se
poursuivant par les villes de Bukavu, Fizi, Baraka et Uvira.
1.3. Le coltan (Colombo tantalite) et le
Cassitérite
Le coltan est un minerai à partir duquel est extrait le
tantale qui entre surtout dans la fabrication des condensateurs pour appareils
électroniques tels que les téléphones portables et les
ordinateurs.
La RDC dispose de gisement considérable de coltan et,
lorsque la demande internationale et les cours sont montés en
flèche en 2000, diverses factions militaires n'ont pas tardé
à utiliser leurs activités.
Une bonne partie du marché a été aux
mains de réseaux mafieux qui ont renforcé leur emprise sous
l'administration des rebelles du RCD et différents seigneurs de guerre,
y compris les hutus interahamwe.
L'exploitation anarchique du coltan est aussi un
véritable supplice pour l'environnement. A la fin de 2003, des hordes de
creuseurs clandestins avaient envahi le parc national de Kahuzi-Biega au
Sud-Kivu drainant dans leur sillage des braconniers menaçant les
différentes espèces, dont des gorilles et des
éléphants.
La cassitérite a pris le relais du coltan en tant que
ressource de choix pour les groupes militaires des provinces du Kivu. Ce
transfert s'est fait facilement, les deux minerais se trouvant ensemble souvent
être exploités avec des méthodes artisanales.
1.4. Le cuivre et le cobalt
Les détournements, les vols, les pillages, la mauvaise
gestion et l'absence d'investissement ont ruiné ce qui était l'un
des fleurons de l'économie congolaise et qui assurait autrefois 70% des
recettes d'exploitation du pays, et la production ne dépasse
actuellement pas un dixième seulement de la capacité
antérieure.
La capacité de la GECAMINES de produire des recettes ne
découle plus principalement de sa production effective, comme
c'était le cas au début du régime du président
Mobutu. Les activités d'exploitation minière et de cobalt de la
GECAMINES sont actuellement des opérations qui ne sont pas viables
à terme et qui présente des dangers pour l'environnement.
C'est-à-dire l'économie congolaise parait bien sombre.
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