Effet de l'évolution du secteur agricole sur la malnutrition et la réduction de la pauvreté à Isale- Bulambo en RDC( Télécharger le fichier original )par Benjamin Kambale Masua Institut supérieur Emmanuel d'Alzon de Butembo RDC - Graduat 2012 |
0. INTRODUCTION0.1. PROBLEMATIQUEL'agriculture présente une solution émergente à nos défis environnementaux : « depuis plus de 40 ans, la journée de la terre a servi comme un appel à l'action, en mobilisant des personnes et des organisations du monde entier pour relever ces défis, cette année, le projet nourrir la planète de l'Institut World Watch met en évidence l'agriculture souvent blâmée en tant que pilote des problèmes socio-économiques et environnementaux comme une solution émergente »1(*). L'agriculture est une source de nourriture et de revenu pour les pauvres du monde et un moteur essentiel pour la croissance économique : « Dans les communautés rurales ou urbaines, beaucoup de familles manquent de l'argent nécessaire pour l'achat d'une nourriture suffisante et équilibrée »2(*). Cette situation aggrave le coût de la vie au sein des populations pauvres qui vivent des travaux des champs. Notre constat est que le groupement Bulambo-Isalé continue à croupir dans une situation catastrophique même si quelques avancées ont été observées. L'évolution du secteur agricole dans ce milieu continu à subir des différentes difficultés souvent liées à la logistique. La population pouvait bien faire mais les problèmes d'accompagnement restent encore. L'agriculture à Bulambo reste encore d'auto-subsistance c'est-à-dire que toute la production qui est récoltée est souvent consommée. Ce qui occasionne une pauvreté suite au manque d'investissement d'une quantité de la production pouvant combler le vide lors du chaos. L'agriculture offre également un potentiel inexploité pour atténuer le changement climatique, et protéger la biodiversité, et pour sortir des millions de personnes de la pauvreté. Cette agriculture déconsidérée dans les milieux ruraux (tiers monde) est considérée dans d'autre pays comme source de développement tant économique que financier. L'évaluation internationale des sciences et technologies agricoles pour le développement se penche sur l'agriculture en tant que source de nourriture, de santé et de croissance économique. Les problèmes de l'autosuffisance alimentaire illustre bien des difficultés que subissent les populations pauvres. Ce sujet est primordial, d'une part, à cause du caractère inacceptable de la faim dans les milieux ruraux et, d'autre part, parce que c'est une condition sine qua none d'une réelle autonomie de milieux ruraux en général. Nous assistons depuis quelques années à une revalorisation « officielle » du rôle de l'agriculture qu'on avait considérée très longtemps comme le parent pauvre de l'économie nationale : « c'est la preuve d'un début de prise de conscience. On constate chez les dirigeants des pays en développement une volonté politique d'aboutir à une certaine autosuffisance alimentaire » 3(*). Or ces conditions politiques sont primordiales : « sauf dans les pays dont l'agriculture doit surmonter les handicaps climatiques agricoles géographiques particuliers, les communautés agricoles de villages (des milieux ruraux) peuvent arriver à des résultats satisfaisants pour peu qu'on leur en donne les moyens. A ce propos, il s'agit moins de leur apporter une technologie performante qu'une plus grande liberté de manoeuvre et la reconnaissance d'un statut de citoyen à part entière »4(*). Il est temps de revoir radicalement comment les connaissances, sciences et les technologies peuvent contribuer à un développement plus équitable et durable de l'agriculture. L'accent doit être mis (portés) sur les besoins des petites exploitations agricoles dans des écosystèmes diversifiés et sur les régions où les besoins sont le plus grands. L'histoire de l'agriculture est ancienne et relativement liée au processus colonial. « Depuis le début des années 1970, l'agriculture fait en outre l'objet d'un nombre croissant d'intervention par le biais d'agences internationales d'aide au développement. L'importance qui lui est accordée reflète l'évolution des politiques et des programmes en matière de développement international. Ainsi, au cours de cette décennie, l'agriculture a été considérée principalement sous l'angle de son apport à la sécurité alimentaire des populations des pays moins développés »5(*). Au cours des années 1980, le potentiel de l'agriculture pour la création d'emplois a davantage retenu l'attention. « Le paradigme dominant au sein des Agences de développement était d'ailleurs celui de la création d'activités génératrices de revenues »6(*). L'agriculture s'est ensuite vue assigner un rôle de protection et de régénération de l'environnement alors que le développement durable prenait sa place dans l'ordre du jour de l'agence international. L'agriculture n'est toutefois plus circonscrite aux seules régions rurales. Les habitants des régions urbaines s'y adonnent aussi. Pour ceux qui cultivent un lopin de terre à la maison ou dans un jardin communautaire, il ne s'agit plus « d'assurer leur survie et celle de leur famille, mais plutôt de combler les besoins que l'agriculture industrialisée ne peut pas satisfaire »7(*). Ainsi, le plaisir de récolter des légumes qu'on a semé soi-même ou de cueillir une salade fraîche au moment de préparer un repas motiverait certains cultivateurs. « Chez d'autres, produire des aliments sains et sans intrants chimiques ou réutiliser des déchets organiques compostes, contribuant ainsi à la récupération de l'énergie et à la protection de l'environnement, prendrait une importance particulière »8(*). En ce qui concerne le développement agricole des régions rurales à revenu faible, le problème est essentiellement de savoir comment soutenir un taux de croissance qui favorise une expansion équilibrée du secteur agricole et faire en sorte que la structure de croissance de l'agriculture permette d'agir directement sur la malnutrition et sur la pauvreté rurale et indirectement sur la migration des pauvres vers les zones urbaines. Dans l'élan vers l'industrialisation, il était facile d'ignorer le rôle crucial que joue l'agriculture dans le développement et de négliger les relations existant entre les politiques visant à encourager la croissance de l'industrie locale et la performance de l'agriculture. Malgré le récent développement rapide de l'industrie et de l'expansion des villes, peu des pays en développement ont une population rurale qui représente nettement moins de la moitié de la population totale. L'agriculture constitue toujours le principal moyen de substance dans la plupart des pays semi-industrialisés. Dans plusieurs pays, la contribution de l'agriculture au produit intérieur brut égale au dépense même celle de l'industrie. Il a été conçu à partir du rapport régional qui a fourni des informations utilisées pour l'analyse intégrée de principales questions à résoudre pour réaliser les objectifs de développement et durabilité. C'est pourquoi, nous voudrions répondre à ces questions pour palper du doigt les réels problèmes auxquels se heurte l'agriculture dans les zones rurales. 1. L'application de l'agriculture en groupement Bulambo-Isalé contribue-t-elle au développement de la population ?* 1 http : //www.FAO.org, le 16/12/2012/ * 2 FOUNTAIN D. et al, Infirmier comment b?tir la sant?, ?d. Dunod, Paris, 2008, p. 50. * 3 FAUNTAIN D. et al, op.cit., p. * 4 Rapport sur le développement dans le monde, 1978, p. 65. * 5 Idem * 6 Labrecque, L'agriculture et le potentiel du développement, 1997 * 7 Henning, L'agriculture solution pour la réduction de la pauvreté, 1997, p. 118. * 8 Nguegang et al., Le travail des enfants et la pauvreté en Afrique Australe, 2003-2005, p. 50-75. |
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