I-11 Les pratiques alimentaires
interdites :
- La consommation d'alcool et tout produit assimilé
comme les drogues, sous quelque forme qu'elles se consomment :
mâchées, bues, reniflées ou injectées. Allah
dit : « Ô les croyants ! Le vin, le jeu de
hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont
qu'une abomination, oeuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous
réussissiez. Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le
vin et le jeu de hasard, l'inimitié et la haine, et vous
détourner d'invoquer Allah et de la Salât. Allez-vous donc y
mettre fin ? » (Sourate al-Ma'ida, versets 90-91)
- La consommation de viande de bête morte, de porc et
les autres catégories évoquées par ce verset
d'Allah : « Vous sont interdits la bête
trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a
invoqué un autre nom que celui d'Allah, la bête
étouffée, la bête assommée ou morte d'une chute ou
morte d'un coup de corne, et celle qu'une bête féroce a
dévorée- sauf celle que vous égorgez avant qu'elle ne soit
morte. (Vous sont interdits aussi la bête) qu'on a immolée sur les
pierres dressées ainsi que de procéder au partage par tirage au
sort au moyen de flèches. Car cela est perversité »
(sourate al-Mâ `ida, verset 3).
- La bête qu'on a égorgée en omettant
volontairement de mentionner le nom d'Allah ou en prononçant le nom d'un
autre qu'Allah lors de l'égorgement. Allah dit : « Et ne
mangez pas de ce sur quoi le nom de d'Allah n'a pas été
prononcé, car ce serait (assurément) une
perversité ». (Sourate al-`An'âm, verset 121)
- Les animaux ayant des canines ou crocs comme le lion, la
panthère, le loup etc. Ainsi que les oiseaux ayant les serres comme le
faucon, le vautour et autres rapaces.
- La bête qui a été égorgée
par une personne ne faisant pas partie des gens du livre, c'est-à-dire
qui n'est ni juive ni chrétien. Elle est assimilée à la
bête morte et donc il n'est pas permis de consommer.
- Tout ce qui est préjudiciable à l'organisme
humain, en matière de nourriture ou de boisson, de tabac et ce qui s'y
apparente. Allah dit : « Et ne vous tuez pas
vous-même. Allah, en vérité, est Miséricordieux
envers vous ». (Sourate an-Nisâ', verset 29).
- Porter de la soie ou de l'or sur soi, en ce qui concerne les
hommes. Les femmes le peuvent en revanche, d'après ce hadith du
Prophète : « porter de la soie et de l'or est licite pour
les femmes de ma communauté, et interdit aux hommes de ma
communauté. » (Musnad de l'Imam Atmad, t.4, p.407, hadith
n° 19662).
-de manger la viande d'animaux carnivores ou omnivores comme
le porc, le singe, le chien ou le chat (les poissons piscivores ne sont pas
considérés comme carnivores). Pour que la viande d'un animal
terrestre soit halal, il faut que l'animal soit abattu de manière
adéquate par un musulman ou par des « gens du
livre » tout en mentionnant le nom de Dieu (Allah en arabe). L'animal
ne doit donc pas être tué en l'ébouillantant ou par
électrocution et la carcasse doit être saignée avant
d'être consommée. Différentes règles s'appliquent
aux poissons. En général, les poissons à écaille
sont toujours halals, bien que certaines fatwas déclarent les poissons
dépourvus d'écailles (comme le poisson-chat) et les coquillages
comme Haram. Les règles d'interdiction concernant les animaux peuvent
être contournées quand un musulman risque de mourir de faim et
qu'aucune nourriture halal n'est disponible.
L'abattage rituel islamique d'un animal ne peut être
abattu que par un musulman. Cependant, d'autres fatwas considèrent que
d'après le verset 5:5 du Coran, l'abattage peut être fait par des
« gens du livre ». La viande kasher est
considérée comme halal.
La plupart mémorisent au moins une partie du Coran dans
sa langue originale, l'arabe. Cette partie correspond aux versets
nécessaires pour faire les prières quotidiennes. Il existe
plusieurs traductions du Coran de l'arabe en langues étrangères.
Certains musulmans pensent que le Coran n'existe que dans sa version originale
en langue arabe et que les traductions étant d'origine humaine sont
imparfaites et faillibles et aussi en raison de caractéristiques
polysémiques proprement intraduisibles de l'arabe, et enfin parce que le
contenu aurait été inspiré juste dans cette langue. Ils
considèrent donc les traductions comme des commentaires ou des
interprétations de sa signification, et non comme le Coran
lui-même. De nombreuses versions modernes présentent le texte
arabe sur une page et la traduction sur la page lui faisant face. Selon
certains enseignants de l'université Al-'Azhar du Caire, penser à
reproduire le Coran dans une langue autre que l'arabe est en soi un
péché, mais l'explication et l'explicitation du livre dans toute
autre langue que l'arabe ou en arabe (afin de faire comprendre le texte
original) sont permis s'il est réalisé par quelqu'un comprenant
non pas les mots selon la langue mais selon les règles de la
religion.
L'Islam, à travers ses prescriptions et
ses interdictions, vise à promouvoir une société dont les
membres sont unis et font preuve d'affection mutuelle.
|