I-6-1-2 Proscription des boissons
alcoolisées
Une « restriction
toute nouvelle, la révélation, d'abord élogieuse à
l'égard des vertus du vin qui est un des délices promis au
élus du paradis. La proscription de boissons alcoolisées semble
avoir fait l'objet d'indécision avant d'être formelle. Le vin, et
toute autre boisson fermentée ainsi que les différentes
étapes de leur élaboration sont proscrites. La consommation
d'alcool provoque inéluctablement l'ivresse, lors de laquelle le buveur
perdra la raison, ou encore toute maîtrise de soi. Les musulmans marquent
leur appartenance hédoniste qu'entretien l'Occident à
l'égard de l'alcool. Une comparaison peut être effectuée
entre l'Islam et le judaïsme. La consommation d'alcool n'est pas proscrite
pour les juifs.
I-6-1-3 Les effets nocifs de
l'alcool sur l'organisme
La
consommation d'alcool, en plus de l'état d'ébriété
qu'il provoque, s'avère nocive pour le cerveau, le corps, la religion,
et entraîne, par ailleurs, une menace pour soi et les siens.
- Les
effets psychotropes : l'alcool est un produit qui stimule initialement
l'individu, et qui ensuite le calme et l'endort. Il est également
désinhibiteur, c'est-à-dire favorisant l'échange avec les
autres, mais aussi « les passages à l'acte »
(violence, agression). L'usage chronique d'alcool aboutit à un
état dépressif. L'alcool est classé parmi les drogues. La
dépendance psychique est relativement modeste, l'impression de
dépendance psychique est surtout sous-tendue par l'amélioration
passagère de l'état mental lors de la prise d'alcool. La
dépendance physique est très importante. En effet, l'état
de manque ou du sevrage alcoolique engendre des tremblements, des confusions
mentales qui, sans soins, peuvent aller au décès.
- Sur le
cerveau et les nerfs : l'alcool a comme autre particularité de
détruire les neurones soit directement lors de l'absorption de doses
massives, soit en empêchant l'absorption digestive des vitamines B. Les
neurones ayant absolument besoin de ces vitamines pour vivre, il y a mort
neuronale.
- Les
effets sur le foie : l'alcool induit 3 types d'effets sur le foie :
l'hépatite, la stéatose, la cirrhose. En effet, l'hépatite
traduit la destruction des cellules du foie, ou hépatocytes. La
stéatose correspond à un dépôt de graisses dans le
foie. Ces graisses sont des triglycérides. On les trouve dans le sang
à des taux anormalement élevés chez les consommateurs
excessifs d'alcool, mais aussi de sucres rapides ou lents (féculents).
La stéatose se traduit par un gros foie mou et sensible. La cirrhose est
un dépôt de protéines dans le foie. L foie devient dur,
pierreux, rempli de nodules. La cirrhose peut évoluer vers
l'insuffisance hépatique (jaunisse, hémorragies) ou vers le
cancer du foie.
- Les
effets sur le pancréas : la prise d'alcool engendre des
inflammations pancréatiques (pancréatiques) et des destructions
pancréatiques. Les conséquences en sont des insuffisances des
fonctions digestives (diarrhées chroniques), des cancers du
pancréas, et du diabète puisque le pancréas régule
le taux de sucre.
- Les
effets sur l'estomac : les effets classiques sont des reflux oesophagiens
et des inflammations des muqueuses. Cette inflammation des muqueuses est
à l'origine de la malabsorption de certaines vitamines, et donc
indirectement des troubles neurologiques.
- Les
effets sexuels : l'alcoolisation chronique s'accompagne
régulièrement, mais pas systématiquement, d'une
impuissance chez l'homme et d'une disparition des cycles mensuels chez la
femme. Ces états correspondent déjà à une
altération conséquente de l'état
général.
- Les
effets sur les vaisseaux et le coeur : l'effet le plus classique est la
réduction de l'artérite. Cet effet bénéfique est un
peu controversé car peut être dû aux folâtres qui sont
des molécules présents dans beaucoup de boissons
alcoolisées. L'hypertension artérielle est assez
régulièrement constatée. Sur les systèmes veineux,
les boissons alcoolisées aggravent les douleurs veineuses et les
problèmes hémorroïdaires. On constate chez les grands
alcooliques une atteinte du muscle cardiaque pouvant aller jusqu'à
l'insuffisance cardiaque et la mort.
- Les
effets cancérigènes : ils sont souvent favorisés par
la prise concomitante de tabac. Les cancers les plus fréquents sont,
outre le cancer du pancréas déjà cité, les cancers
de la langue, de la gorge (larynx, cordes vocales) et les cancers de
l'oesophage.
- Les
effets sur la moelle osseuse : l'alcool a un effet
délétère sur le développement des globules blancs
et des globules rouges. Cet effet est direct, toxique, ou indirect, carences
vitaminiques. Son expression la plus connue est le VGM (volume globulaire
moyen), augmenté chez les alcooliques (et les fumeurs), et qui sert de
test de surveillance pour les alcooliques chroniques. (Médecine et
sante. Les effets nocifs de l'alcool sur la santé, in
http://www.medecine-et-santé.com
/maladiesexplications / alcoolorganisme.html, consulté le25 09 2010)
A cette catégorie (le vin) appartiennent les drogues
connues sous le nom de stupéfiants, tels que le hachich, la
cocaïne, l'opium et d'autres substances dont on connaît les effets
sur celui qui s'y adonne.
|