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Mémoire Master 2 Transport - Logistique (Promo 2009 -
2011) FASEG - UCAD
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
Je rends Grâce à ALLAH, Le TOUT PUISSANT, Le
MISÉRICORDIEUX et à son Prophète Mohamed Paix et Salut sur
Lui.
Ce travail est dédié :
> En la mémoire de mon PERE, feu Ousmane THIANE:
repose en paix PAPA et que le bon DIEU vous accueille dans son illustre
paradis. Ton éducation, tes conseils et tes prières m'ont
beaucoup servi. J'aurai été très content de partager ses
moments de bonheur avec toi.
> A ma très chère MAMAN Faricène
KAMARA qui a sacrifié toute sa vie pour le bonheur et la réussite
de ses enfants. Que le Tout Puissant vous laisse le plus longtemps possible
parmi nous !
> A mon frère Mamadou, mes soeurs Dieynaba et
Aissatou, ma cousine Yaye Fanta et mon oncle Bakary DEMBO pour qui j'ai une
considération inestimable.
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Mémoire Master 2 Transport - Logistique (Promo 2009 -
2011) FASEG - UCAD
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
Je remercie du fond du coeur toutes les personnes qui m'ont
soutenu et contribué à la réalisation de ce
mémoire.
Qu'il me soit permis d'en citer particulièrement :
> Le Colonel Malick MBAYE, Inspecteur Principal des
Douanes, en service comme Chef de Division à la Direction de la
Réglementation et de la Coopération Internationale, pour sa
disponibilité et la qualité de son encadrement ;
> L `ensemble des professeurs du Master 2 Transport et
Logistique de la FASEG ;
> Aux Inspecteurs des Douanes : les Commandants
Abdourahmane BA (chef de la Section Contrôle en Entreprise au Bureau du
Contentieux et des Enquêtes douaniers) et Amadou Tidiane CISSE
(Vérificateur au Bureau des Douanes de Dakar-Port Sud) pour leurs
conseils ;
> Ahmadou Wade chef de Transit à Maersk Line pour ses
conseils et son soutient
> A tous mes amis ;
> Et à tous les étudiants de la promotion
(2009-2011) Transport et Logistique pour la belle collaboration que nous avons
eu à entretenir durant ces belles et enrichissantes années de
formation.
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
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Mémoire Master 2 Transport - Logistique (Promo 2009 -
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AED Accord sur l'Evaluation en Douane
AV Attestation de Vérification
BAE Bon à Enlever
BNF Bureau de la Nomenclature et de la
Fiscalité
BTAI Bureau du Traitement Automatique et de
l'Information
CAF Cout Assurance Fret
CALD Commission d'Arbitrage des Litiges
Douaniers
CEDEAO Communauté Economique des Etats
de l'Afrique de l'Ouest
CD Code des Douanes
CGI Code Général des
Impôts
CIF Cost Insurance Freight
CM Conseil des Ministres
COTECNA Compagnie Technique Nationale
DCE Direction du Commerce Extérieur
DEL Direction des Etudes et de la
Législation
DEV Déclaration des Eléments de
Valeur
DGD Direction Générale des
Douanes
DGID Direction Générale des
Impôts et Domaines
DIPA Déclaration d'Importation des
Produits Alimentaire
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
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DOD Direction des Opérations
Douanières
DPI Déclaration Préalable
d'Importation
DRCI Direction de la Réglementation et
de la Coopération Internationale
DVB Définition de la Valeur de
Bruxelles
EAD Ecole des Auxiliaires de la Douane
FOB Free On Board
GAINDE Gestion Automatisée des
Informations Douanières et des Echanges
GATT General Agreement on Tarif and Trade
IAE Inspection Avant Embarquement
IRDP Inspection Régionale de Dakar
Port
NINEA Numéro d'Identification
Nationale des Entreprises et des
Associations
NTIC Nouvelles Technologies de l'Information
et de la Communication
NTS Nomenclature Tarifaire et Statistique
OMC Organisation Mondiale du Commerce
PME Petites et Moyennes Entreprises
PMI Petites et Moyennes Industries
PPM Personne Physique et Morale
SH Système Harmonisé
SIAR Système Informatique d'Analyse du
Risque
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
UEMOA Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
·
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Dédicaces
· Remerciements
· Glossaire
Introduction
Première Partie : Présentation de la
Déclaration en détail des marchandises et des
éléments de taxation
douanière
Chapitre 1 : La Déclaration en détail des
marchandises
Section 1 : Généralités
Section 2 : Forme et contenu de la déclaration en
détail
Chapitre 2 : Les Eléments de Taxation
Douanière
Section 1 : Les éléments qualitatifs Section 2 :
Les éléments quantitatifs
Deuxième Partie : Les modalités de
contrôle des marchandises, les difficultés et les perspectives
pour l'amélioration des dits contrôles
Chapitre 1 : Les Modalités de Contrôle des
marchandises
Section 1 : Le contrôle de la forme et du fond de
la déclaration
Section 2 : La visite physique des marchandises
Chapitre 2 : Difficultés et Perspectives pour
l'amélioration des dits contrôles
Section 1 : Difficultés
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
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Section 2 : Perspectives et recommandations
CONCLUSION
· Bibliographie
· Table des matières
· Annexes
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE
DECLARATION EN DETAIL
INTRODUCTION
L'Administration des douanes, dans le cadre de
l'exécution des missions économiques et fiscales qui lui sont
assignées a mis en place des procédures lui permettant
d'effectuer une vérification correcte des marchandises lors de leurs
entrées ou sorties du territoire douanier.
En effet, la loi douanière fait obligation à
tout importateur ou exportateur de conduire et de présenter ses
marchandises à un bureau de douane ouvert à cet effet. Pour
accomplir cette obligation, le code des douanes prévoit un ensemble de
formalités à satisfaire sous peine de sanctions. Certaines de ces
formalités sont exigées avant l'arrivée des marchandises
au bureau de douane, d'autres dès que les marchandises y sont parvenues
: les premières constituent la conduite en douane des marchandises, les
secondes consacrent la mise en douane c'est-à-dire qu'elles permettent
à l'administration des douanes de prendre régulièrement en
charge les marchandises.
Elles donnent lieu au dépôt d'une
déclaration sommaire par le transporteur. Sauf réexportation
immédiate sans que la marchandise n'ait quitté la surveillance
douanière, la déclaration sommaire donne suite à une
déclaration en détail qui assigne à la marchandise un
régime douanier définitif et fournit tous les
éléments quantitatifs et qualitatifs nécessaires à
la liquidation et à la perception des droits et taxes de douane ainsi
qu'à l'application des diverses autres mesures du commerce
extérieur.
Aux termes l'article 69 du code des douanes, toutes les
marchandises importées ou destinées à l'exportation font
obligatoirement l'objet d'une déclaration en détail qui leur
assigne un régime douanier. Cette obligation demeure même en cas
d'exemption des droits et taxes.
En effet, en vertu du principe général en
matière d'impôts indirects, c'est au redevable qu'il appartient de
fournir au service des douanes, sous forme de déclaration écrite,
les éléments nécessaires à la liquidation des
droits et taxes et à l'observation des formalités y relatives.
Ainsi, dument remplie, datée, signée et accompagnée des
documents à joindre, la déclaration en détail est remise
entre les mains du service des douanes où elle subit plusieurs
contrôles.
Toutefois, il convient de noter que le thème à
savoir « le contrôle des éléments de taxation dans
une déclaration en détail » que nous allons
étudier revêt d'une importance capitale et son choix s'explique
par diverses raisons.
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE
DECLARATION EN DETAIL
D'abord, il nous permet de mieux cerner la déclaration
en détail, élément fondamental dans la procédure de
dédouanement des marchandises. Sa maitrise est synonyme d'un bon
contrôle des éléments de taxation dont la finalité
est la fixation de la créance douanière (liquidation des droits
et taxes) et la perception des droits et taxes.
Ensuite, cette phase comptable permet à
l'administration des douanes d'accomplir sa mission fiscale qui consiste
à assurer à l'Etat, à partir des liquidations des droits
et taxes exigibles sur les marchandises importées, des recettes ; car
dans la pratique économique actuelle, les droits de douane occupent une
place centrale dans le budget national.
Enfin, avec le développement des Nouvelles
Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC), la fraude a
tendance à ne plus être apparente mais plutôt informatique
avec la mise en place de nouvelles techniques (exemple falsification de
documents). C'est donc par une étude minutieuse de la déclaration
en détail que les infractions peuvent être relevées,
sources de contentieux douaniers. D'où la méconnaissance de tels
faits handicaperait l'administration des douanes dans l'accomplissement de ses
missions.
Il s'y ajoute que l'administration des douanes est tenue par
les impératifs de facilitation qu'il convient de combiner avec la
nécessité d'assurer un contrôle efficace et efficient des
opérations de dédouanement. Autant de raisons qui induisent une
bonne maîtrise des éléments de taxation aussi bien de la
part des déclarants que des agents des douanes. En effet, plus les
procédures sont connues et maîtrisées par les
opérateurs économiques et les déclarants en douane, mieux
l'administration des douanes accomplirait avec satisfaction sa mission de
mobilisation des recettes fiscales et moins il en résulterait des
contentieux douaniers qui ne sont que sources de lenteurs et de
difficultés.
L'objet de la présente étude s'effectuera en
faisant d'abord une présentation de la déclaration en
détail et des éléments de taxation douanière
(première partie) et ensuite expliquer les modalités de
contrôle (contrôle de première ligne c'est-à-dire le
contrôle qui est effectué au niveau d'un bureau de
dédouanement), énumérer les difficultés
rencontrées et proposer des solutions pour une amélioration de
l'exécution du service en la matière (deuxième partie).
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA DECLARATION EN
DETAIL DES MARCHANDISES ET DES ELEMENTS DE TAXATION DOUANIERE
L'étude de la déclaration en détail est
une étape très importante dans le processus de contrôle des
éléments de taxation. Pour cela nous allons d'abord faire une
présentation de la déclaration en détail (chapitre 1),
ensuite les éléments de taxation douanière (chapitre
2).
CHAPITRE 1 : LA DECLATION EN DETAIL DES
MARCHANDISES
Après les formalités liées à la
conduite et à la mise en douane, la marchandise importée ou
à exporter doit être placée sous un régime douanier,
c'est à dire sous l'une des situations juridiques prévues par le
droit douanier pour garantir l'application des diverses réglementations
du commerce extérieur. Il s'agit du dédouanement proprement dit,
qui doit être consacré en règle générale, par
une déclaration écrite dite déclaration en
détail.
Cette déclaration qui est spécifique doit
être distinguée des autres formes de déclarations
utilisées en matière douanière notamment la
déclaration sommaire, la déclaration simplifiée, la
déclaration de devises...
C'est dans cette optique que nous allons dans un premier
temps évoqué des généralités
(définition, principe, caractères et personnes habilitées
à déclarer) sur la déclaration en détail (section1)
et ensuite la forme et contenu (section2).
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
SECTION 1 : GENERALITES
Toutes les marchandises destinées à être
placées sous un régime douanier doivent faire l'objet d'une
déclaration comportant toutes les énonciations nécessaires
à l'application des dispositions qui justifient ce régime. C'est
dans ces conditions que nous allons la définir et ensuite
énumérer les caractères qui la déterminent.
Paragraphe 1 : Définition et principe
A. Définition :
La déclaration en détail est l'acte par lequel,
l'importateur, l'exportateur ou le mandataire assigne un régime douanier
à la marchandise et s'engage à se conformer à la
réglementation régissant ce régime. En d'autres termes,
cette déclaration doit contenir tous les éléments
nécessaires à une application immédiate ou
ultérieure du tarif des douanes, ainsi que des mesures de contrôle
du commerce extérieur. Elle est rendue obligatoire par l'article 69 du
code des douanes.
B. Principe :
La déclaration en détail est fondée non
sur une constatation administrative, mais sur le principe de la
déclaration contrôlée selon laquelle l'opération de
dédouanement s'effectue sur une déclaration du
redevable1 contrôlée par le service des douanes. En
effet, outre le fait que la production d'un tel document a pour avantages de
fixer sans ambiguïté la responsabilité des
assujettis2 envers la Douane et d'accroitre les garanties du
Trésor Public, et permet à la Douane de limiter ses interventions
à de simples contrôles par épreuves, et à la limite
de s'en tenir purement et simplement aux énonciations de la
déclaration déposée par le redevable, ou
exceptionnellement à des vérifications intégrales et
pourquoi pas systématisées pour certaines catégories de
marchandises3.
1 La personne physique ou morale qui collecte les droits et
taxes et les versent au Trésor sans les supporter (source DGID)
2 Celui qui effectue d'une manière indépendante
à titre habituel ou occasionnel une activité passible
d'impôt (source DGID)
3 Douanes et échanges de Jean Baptiste Diouf (page 79)
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
Paragraphe 2 : Caractères et personnes
habilitées à déclarer
A. Caractères fondamentaux :
La déclaration en détail présente les
caractères fondamentaux ci-après : > Elle est
obligatoire4 :
Toutes les marchandises importées ou exportées
doivent faire l'objet d'une déclaration en détail leur assignant
un régime douanier.
> Elle est scripturale5 :
La déclaration en détail doit être faite
par écrit même si la marchandise est exempte de droits et taxes
car elle permet d'assurer un contrôle plus efficace des opérations
de dédouanement. Cependant, il peut arriver exceptionnellement que la
déclaration soit verbale si l'importance des intérêts en
jeu ne justifie pas l'application de ce principe. L'écrit peut concerner
soit un support papier ou un support électronique (avec la
dématérialisation des procédures de
dédouanement).
> Elle est itérative :
Chaque opération d'importation ou d'exportation doit
faire l'objet d'une déclaration en détail et de la
présentation de la marchandise au contrôle de la Douane. Ce
principe de la déclaration au « coup par coup » constitue sans
nul doute parmi les particularités du droit douanier, celle qui
différencie le plus fondamentalement les méthodes de la Douane de
celles habituellement adoptées en matière de fiscalité
indirecte ou le contrôle des marchandises est exceptionnel ou lorsqu'il
est pratiqué, il ne s'exerce jamais sauf en de rares exceptions sur la
marchandise en mouvement, c'est-à-dire au moment même de
l'accomplissement de l'acte économique générateur de
l'impôt en douane.
> Elle est une déclaration des
éléments de droit :
La déclaration en détail est formulée en
des termes qui engagent entièrement la responsabilité du
déclarant au regard des règles de droit qui définissent
les bases de la taxation, ou celles de l'exonération ou de
l'exemption.
4 Article 69 du Code des Douanes
5 Article 79 alinéa 1 du Code des Douanes
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
> Les éléments repris sur la
déclaration en détail sont frappés d'effets juridiques :
Compte tenu de ce qui précède, des effets juridiques
sont attachés à la déclaration en détail. En effet,
celle-ci constitue « l'acte par lequel le redevable manifeste sa
volonté de placer sa marchandise sous un régime douanier
d'importation ou d'exportation, en même temps qu'il s'engage à
accomplir les obligations découlant du régime
déclaré ».
Par cet acte, l'assujetti est tenu de fournir au service des
douanes, sous sa propre responsabilité, toutes les indications
nécessaires pour permettre l'identification des marchandises
déclarées et l'application à ces dernières des
réglementations auxquelles elles sont soumises. De ce fait,
l'administration ne peut intervenir dans la rédaction de la
déclaration mais doit fournir au déclarant qui le demande, les
renseignements nécessaires pour lui faciliter l'établissement de
celle-ci.
Après son enregistrement, la déclaration en
détail est irrévocable6 même si dans certains
cas et sur une période limitée, à certaines étapes
de la procédure, des possibilités de rectification7
(quant au poids, au nombre, à la mesure ou à la valeur, à
la condition de représenter le même nombre de colis, revêtus
des mêmes marques et numéros que ceux primitivement
énoncés, ainsi que les mêmes espèces de
marchandises) sont offertes au déclarant.
Rappelons aussi qu'après son enregistrement et son
acceptation par le service des douanes, la déclaration en détail
est un acte authentique qui peut constituer un titre justificatif de la
créance de l'administration conférant ainsi à cette
dernière, la possibilité de poursuite pour recouvrer sa
créance.
B. Personnes habilitées à
déclarer8 :
Aux termes des dispositions de l'article 69 du code des
douanes, toutes les marchandises importées ou exportées doivent
faire l'objet d'une déclaration en détail leur assignant un
régime douanier. Aussi, convient-il de se demander qui peut
déclarer une marchandise en douane ?
L'importateur ou l'exportateur peut déclarer sa
marchandise.
Mais, compte tenu de la complexité des
formalités relatives à la déclaration en détail, il
lui est fait obligation de s'adresser à une personne habilitée
à déclarer pour autrui lorsque la valeur
6 Article 86 alinéa 1 du Code des Douanes
7 Article 86 alinéa 2 du Code des Douanes
8 Articles 71 à 77 du Code des Douanes
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE
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des marchandises est supérieur ou égale
à deux cent cinquante mille (250 000) francs CFCA. Mais une exception
demeure avec ce plafond. Elle est matérialisée par la note de
service N°00836/DGD/DRCI/Ass du 10/05/2010 sur le relèvement du
montant du plafond de dédouanement dans les bureaux frontaliers (Karang
et Keur-Ayib). Cette note de service stipule que « les marchandises pour
lesquelles, la valeur en douane à l'importation n'excède pas le
montant d'un (1) million de francs CFA, peuvent être
déclarées en détail par leurs propriétaires
même s'ils ne bénéficient pas du crédit
d'enlèvement ; les droits et taxes d'entrée exigibles devant, le
cas échéant, être liquidés par quittance de
perception directe ».
Toutefois, lorsque leur valeur est inférieure à
un montant fixé par décret, les marchandises importées
peuvent être déclarées en détail par leurs
propriétaires même s'ils ne bénéficient pas du
crédit d'enlèvement9.
En définitive, les déclarations en douane sont
levées par :
· les personnes spécialisées,
légalement autorisées à déposer des
déclarations en détail pour autrui : ce sont des
commissionnaires en douane agréés.
· les personnes titulaires d'un crédit
d'enlèvement qui peuvent déclarer les marchandises qui leur
appartiennent, quelque soit la valeur de celles-ci. Aussi d'après
l'article 73 du Code des Douanes, ces personnes peuvent déclarer pour
autrui à condition qu'elles aient l'autorisation.
· les services publics, les représentations
diplomatiques et les organisations internationales.
a. Les Commissionnaires en douane
agréés10 :
Est considérée comme commissionnaire en douane
agréé, toute personne physique ou morale faisant profession
d'accomplir pour autrui, les formalités concernant la déclaration
en détail des marchandises. Le règlement communautaire
n°10/2008/CM/UEMOA du 26/09/2008 en son article 2 limite cette fonction
aux seules personnes morales.
En réalité, le commissionnaire en douane se
limite rarement à cette activité. Il exerce la plus part du temps
des activités connexes comme le transport de marchandises, le magasinage
et la consignation.
9 Article 71 alinéa 2 du Code des Douanes
10 Article 72 du Code des Douanes et Décret 85-863 du
09.08.85 organisant la profession de commissionnaire en douane
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DETAIL
Toutefois, l'agrément de commissionnaire en douane est
incompatible avec la profession d'importateur-exportateur. Il est
accordé à titre révocable par le Ministre chargé
des Finances sur la base d'un dossier constitué par
l'intéressé. Ainsi, l'article 10 du dit règlement
énumère la liste des pièces à fournir par le
pétitionnaire qui sont :
y' Le statut de la société ;
y' les casiers judiciaires des personnes habilitées
à signer les déclarations en douane ;
y' les diplômes des personnes habilitées à
signer les déclarations en douane ;
y' les justificatifs de l'expérience professionnelle
des personnes habilitées à signer les déclarations en
douane ;
y' l'engagement de souscrire la caution bancaire de 60 millions ;
y' l'attestation prouvant que le capital est entièrement
libéré.
b. Les personnes titulaires d'un crédit
d'enlèvement11 :
Ce sont des personnes physiques ou morales qui peuvent
déclarer les marchandises qui leur appartiennent. Certaines de ces
personnes peuvent, à l'occasion de l'exercice de leurs activités
commerciales ou industrielles, vouloir effectuer des opérations de
douane pour autrui (ex : leurs clients ou fournisseurs) ; dans ce cas, elles
doivent avoir l'autorisation de dédouaner pour autrui12.
Cette autorisation est accordée à titre temporaire et
révocable et pour des opérations portant sur des marchandises
déterminées, dans les conditions fixées par Code des
Douanes13.
Les conditions et obligations du titulaire du crédit
d'enlèvement sont à peu de choses près, celles qui
s'imposent au commissionnaire en douane agréé.
c. Les services publics, les
représentations diplomatiques et organisations internationales :
Les opérations de douane du service public sont
confiées au Transit administratif. Les personnes
habilitées de cette structure, déposent leurs spécimens de
signature à la Direction Générale des Douanes.
11 Articles 71 à 73 du code des douanes et articles 19
à 22 du décret 85-863 du 09.08.85 12Article 73
alinéa 1 du Code des Douanes
13 Article 73 alinéa 2 du Code des Douanes.
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Pour les ambassades et autres organismes diplomatiques ayant
leur siège au Sénégal, ils sont autorisés à
déclarer pour eux-mêmes, à conditions qu'il s'agisse de
mise à la consommation directe ou d'exportation en simple sortie. Mais
en pratique et dans la plupart des cas, leurs opérations de
dédouanement sont effectuées par les commissionnaires en douane
agréés.
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SECTION 2 : FORME ET CONTENU DE LA DECLARATION EN
DETAIL
L'importateur peut mettre à la consommation, stocker,
vendre à un client étranger, transformer ou transporter la
marchandise ailleurs. Pour chacune de ces opérations, il doit fournir
des informations plus ou moins différentes. Pour tenir compte de ces
exigences, le code des douanes a prévu à son article 79, la
possibilité pour le Directeur Général des Douanes de
déterminer la forme et le contenu (modèle, contexture, mentions)
des déclarations en détail selon les conditions
déterminées au niveau de l'UEMOA. Ainsi par circulaires en date
du 10 novembre 1981 et n°224/DGD/BTAI du 18 janvier 1990, il a
défini les modèles officiels de déclaration.
La forme et le contenu de la déclaration en
détail varient selon l'opération envisagée, en d'autres
termes ils varient suivant le régime douanier assigné à la
marchandise.
Paragraphe 1 : La forme
La déclaration en détail doit être faite par
écrit sur des imprimés spéciaux dont le modèle et
la contexture sont arrêtés par le Directeur Général
des Douanes. Aujourd'hui, ceux-ci s'adaptent aux techniques de l'édition
automatique du Système informatique douanier (GAINDE). Les
modèles de déclarations sont au nombre de quatre (04) et sont
d'un format 35*23. On a :
· le modèle C : concerne le
régime de mise à la consommation,
· le modèle S : se
rapporte aux régimes suspensifs (entrepôts, admission temporaire,
transit),
· le modèle E :
s'applique à l'exportation en simple sortie,
· le modèle R : couvre
les réexportations et transbordement.
Pour la codification des régimes douaniers, nous avons
:
1 : mise à la consommation directe de
produits non pétroliers,
2 : mise à la consommation de produits
pétroliers,
3 : mise à la consommation suite ou
entrée de produits non pétroliers stockées ou
transformées en entrepôts,
4 : entrée ou sortie de produits
pétroliers stockés ou transformés en entrepôt,
5 : entrée en admission temporaire de
produits non pétroliers,
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6 : importation temporaire de produits
pétroliers
8 : entrée ou sortie de produits non
pétroliers en exportation temporaire
9 : entrée ou sortie de produits non
pétroliers en zone franche ou régimes assimilés (points
francs et entreprise franche d'exportation).
Le régime fiscal et statistique est codifié
à deux (2) chiffres de 00 à 99. Cette codification permet la
prise en compte du régime douanier traditionnel, les différents
régimes fiscaux (taxation de droit commun, exonération,
suspension provisoire des droits et taxes) et les données indispensables
à l'établissement des statistiques générales ou
particulières (franchises diplomatiques, franchises conditionnelles,
franchises exceptionnelles).
La déclaration en détail doit être
signée par le déclarant et éventuellement sa caution. Elle
peut comporter autant d'exemplaires que cela est nécessaire et leur
fourniture incombe à l'usager. Toutefois les cinq exemplaires ci-dessous
énumérés sont généralement exigés:
> l'exemplaire-visite qui sert de pièce comptable
et auquel sont joints les documents justificatifs de l'opération ;
> l'exemplaire informatique réservé à
l'exploitation informatique des données statistiques de la
déclaration ;
> l'exemplaire-contrôle destiné à
être archivé au bureau d'enregistrement de la déclaration
;
> l'exemplaire-déclarant remis au déclarant
après enregistrement de la déclaration pour valoir, auprès
des administrations ou organismes intéressés par son
activité, de document justificatif de la régularité de sa
situation, au regard de la réglementation fiscale et douanière
;
> l'exemplaire bon-à-enlever sur lequel
l'inspecteur de visite délivre l'autorisation d'enlever les marchandises
déclarées, en apposant son cachet et sa signature.
Cela a évolué vu le nouveau formulaire
informatisé. Un seul formulaire de couleur verte pour tous les
régimes douaniers, de même le BAE fait l'objet d'un document
distinct édité après sa délivrance par le
vérificateur.
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DETAIL
Paragraphe 2 : Le contenu
Comme nous l'avons déjà dit, la
déclaration en détail doit contenir toutes les indications
nécessaires à la perception des droits et taxes, mais aussi
à l'application de toutes les réglementations du commerce
extérieur en vigueur. Il en est ainsi des mentions obligatoires (A) et
des documents à annexer (B).
A. Les mentions obligatoires :
Les informations devant obligatoirement figurer dans la
déclaration, sont de source multiple. C'est pourquoi, l'administration
des douanes a été amenée à les mettre en ordre et
à les codifier lors de la mise en place des procédures
automatisées. C'est ainsi que sur chaque déclaration, il doit
figurer des informations d'ordre général et des
éléments de taxation.
Ainsi, l'on distingue au recto de la déclaration
:
· le segment des données d'ordre
général : il contient des cases indiquant :
· l'identification des acteurs : les noms de
l'expéditeur, du destinataire réel et du déclarant, le
numéro du compte contribuable (attribué par le service des
impôts), le numéro de crédit en douane, le numéro
d'agrément en douane, le code PPM (code personne physique ou morale)
;
· des informations sur la marchandise : la provenance,
la destination, le numéro de facture, les valeurs FOB et en douane, le
coût du fret et de l'assurance ;
· le régime douanier choisi (stockage, vente sur
le marché, transformation, vente à l'extérieur etc...), le
bureau de douanes devant traiter l'opération envisagée ;
· des éléments statistiques :
numéro et date de la déclaration fournis par le service des
douanes, numéro du répertoire, référence
déclaration, nombre d'articles.
· le segment des données
spécifiques à la marchandise : régime
fiscal, le numéro de l'article du manifeste ou du titre
précédent, le nombre de colis, la nomenclature tarifaire, le
poids brut et net, les quantités complémentaires et mercuriales,
l'origine, la valeur FOB, la valeur en douane et le numéro de
soumission.
C'est aussi dans ce segment que les déclarants
inscrivent le numéro de connaissement, le libellé tarifaire et
les codes pièces jointes sans que ces éléments ne figurent
sur l'imprimé.
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
· le segment des données relatives aux
droits et taxes liquidés. Au dos de la
déclaration, deux cases sont prévues pour :
· l'engagement du déclarant à se conformer
aux lois et règlements en vigueur ;
· l'engagement de la caution de répondre de
l'ensemble des obligations du déclarant.
B. Les documents à joindre :
A l'appui de la déclaration, certains documents sont
exigés, en fonction de la nature des marchandises ou de leur mode de
transport; il s'agit entre autres :
· de la facture commerciale,
· du certificat d'origine,
· du connaissement, de la lettre de transport
aérienne ou de la lettre de voiture,
· de la note de détail,
· de la liste de colisage,
· des autorisations d'importation,
· de l'attestation d'importation ou d'exportation,
· de l'engagement de change,
· de l'attestation de vérification (AV),
· de la Déclaration Préalable d'Importation
(DPI),
· des certificats sanitaires et phytosanitaires,
· du certificat de qualité (ex : Déclaration
d'Importation des Produits Alimentaires),
· de la déclaration des éléments de
valeur (DEV).
Lors du dépôt de la déclaration, il peut
arriver que pour une raison ou une autre, le déclarant soit dans
l'impossibilité de joindre à sa déclaration une facture ou
un certificat d'origine. Il a alors la possibilité de souscrire une
soumission cautionnée14 à charge pour lui de fournir
les documents de régularisation dans un délai raisonnable ne
dépassant pas généralement trois (3) mois.
14 Article 83 alinéa 2 du Code des Douanes
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
CHAPITRE 2 : LES ELEMENTS DE TAXATION DOUANIERE
Ces éléments sont consignés dans le
segment-article et permettent d'appliquer correctement la
fiscalité attachée à la marchandise
déclarée. Ce sont : l'espèce tarifaire, la valeur,
l'origine, le nombre, les marques et numéros des colis, le poids etc.
Etant donné que le contrôle de la Douane s'effectue principalement
sur l'espèce et l'origine pour les éléments qualitatifs
(section1) et sur la valeur, poids et quantité pour les
éléments quantitatifs (section2), nous allons axer notre
étude sur ces éléments.
SECTION 1 : LES ELEMENTS QUALITATIFS
La connaissance de ces éléments est
nécessaire pour la liquidation et la perception des droits et taxes
exigibles. Ceux-ci fixent en effet le classement tarifaire du produit et le
tarif à appliquer. Il s'agit principalement de l'espèce tarifaire
et de l'origine des marchandises.
Paragraphe 1 : L'espèce tarifaire
A. Présentation :
L'espèce tarifaire d'une marchandise est la
dénomination qui lui est attribuée par le tarif des
douanes15. Le tarif se présente comme une liste exhaustive de
produits de toute nature énumérés dans un certain
ordre.
L'espèce tarifaire d'une marchandise conditionne :
> le taux de droit de douane applicable ;
> l'application à une marchandise
déterminée, d'autres mesures douanières (production d'une
attestation, d'une visite sanitaire, exigibilité d'un document
donné). En effet, les listes de produits pour lesquels un document est
nécessaire ou dont le dédouanement est soumis à une
formalité quelconque sont établies en termes tarifaires
(numéro du tarif et désignation littérale des
marchandises). Sur le fond, le Système harmonisé de
désignation et de codification en vigueur depuis le 1er
janvier 1988, constitue une véritable clef de voute de la nomenclature
douanière et s'efforce, à l'instar de la
15 Article 12 du Code des Douanes
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
nomenclature de Bruxelles, de présenter les
différentes marchandises suivant leur nature ou leur matière
constitutive, leur destination ou la technique qui les a produites.
Le classement tarifaire d'une marchandise est facilité par la
présentation elle-même du tarif où les marchandises sont
classées non pas selon un ordre alphabétique mais d'une
manière méthodique avec une classification
hiérarchisée allant du plus simple (règne
végétal) au plus complexe (produits composites).
En outre, en tête du tarif, des règles
générales d'interprétation de la nomenclature tarifaire
fixent notamment les conditions de classement des articles composites.
Enfin, dans chaque chapitre du tarif figurent des notes
préliminaires qui guident l'utilisateur sur le contenu exact du chapitre
considéré. Pour faciliter la tâche des déclarants,
l'administration des douanes a mis au point la nomenclature de
dédouanement des produits (tarif intégré GAINDE) qui
constitue le développement de la nomenclature tarifaire à des
fins statistiques et réglementaires16.
B. Le Tarif Extérieur Commun (TEC) :
Le tarif des douanes du Sénégal est basé
sur la nomenclature tarifaire et statistique du TEC de l'UEMOA. En effet,
d'après les dispositions du règlement n°2/97/CM/UEMOA
portant adoption du TEC, il s'articule d'une part autour d'un dispositif
permanent de taxation et, d'autre part, d'un dispositif complémentaire
de taxation.
1. Le dispositif permanent de taxation :
Aux termes des dispositions du règlement17,
le TEC est composé d'une nomenclature tarifaire et statistique (NTS) qui
opère une catégorisation des produits (a) ainsi que d'un tableau
des droits et taxes qui leur sont applicables (b).
21
Mémoire Master 2 Transport - Logistique (Promo 2009 -
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16 Douanes et Echanges de Jean Baptiste Diouf (page 103)
17 Article 3 du règlement n°2 /97/ CM /UEMOA portant
adoption du TEC
22
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
a) La catégorisation des produits :
L'élaboration du TEC de l'UEMOA obéit à
un certain nombre de critères. Le critère principal retenu et
unanimement admis au plan international tient au degré de transformation
des marchandises. Les autres critères, à caractère
accessoire, répondent plutôt à des préoccupations
communautaires. Il est ainsi question du caractère social du produit, de
la nécessité de protéger la production communautaire, de
la volonté d'ouvrir le marché de l'Union à la concurrence
et de la nécessité d'acquérir les intrants au moindre
coût. Sur cette base, les produits ont été classés
en catégories allant de zéro (0) à trois (3) sur la base
d'une liste18 définie par l'Union.
- La catégorie zéro (0) reprend les produits
sociaux essentiels tels que les produits pharmaceutiques, les appareils
médicaux-chirurgicaux, les livres, papier journal ... et fait l'objet
d'une liste limitative19.
- La catégorie une (1) est réservée aux
produits de première nécessité, matières
premières de base, biens d'équipement, intrants
spécifiques...
- La catégorie deux (2) renferme les intrants et produits
intermédiaires...
- La catégorie trois (3) est consacrée aux
biens de consommation finale et autres produits non repris dans les
catégories précitées.
Toutefois cette répartition n'est pas figée
dans la mesure où les demandes de changement de catégorie ou
d'éclatement d'une ligne tarifaire sont admises. Toujours, est- il
qu'elles doivent se conformer aux principes directeurs de la politique
commerciale de l'Union compte tenu du lien de connexité entre la
catégorie et le tableau des droits et taxes.
b) Le tableau des droits et taxes :
Outre le Prélèvement Communautaire de
Solidarité (PCS), le tableau des droits et taxes applicables aux
produits importés comporte le Droit de Douane (DD), la Redevance
Statistique (RS)20. Le mode choisi pour leur application est la
taxation ad valorem. Le taux
18 Règlement n°5/98/UEMOA du 3 juillet
1998 portant adoption définitive de la liste composant les marchandises
figurant dans la NTS de l'UEMOA
19 La liste est arrêtée par voie de
règlement du conseil des ministres
20 Article 5 du règlement n° 2/97/CM/UEMOA
portant adoption du TEC
23
Mémoire Master 2 Transport - Logistique (Promo 2009 -
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
retenu est appliqué sur la valeur en douane dont la
détermination est encadrée par les valeurs de
référence.
- Le PCS, au taux de 1%, s'applique aux marchandises
importées des pays tiers par les états membres. Son assiette est
la valeur en douane des marchandises mises à la consommation. Certains
produits faisant l'objet d'une liste nominative en sont
exonérés21. On peut citer les aides et dons
destinés à l'état ou aux oeuvres de bienfaisance, les
marchandises en transit, les produits pétroliers, etc.
- Le DD est échelonné en quatre taux en fonction
de la catégorie de produits concernés. Depuis l'entrée en
vigueur du TEC, ses taux sont respectivement de 0, 5,10 et 20%.
- La RS a un taux fixée à 1% de la valeur en
douane des marchandises. Elle s'applique à tous les produits
importés et mis à la consommation, y compris ceux
exonérés de droit de douane. Elle se substitue aux
différentes taxes dites statistiques antérieurement
perçues par les Etats membres.
Au niveau intérieur, le tableau est
complété par la taxe sur la valeur ajoutée et les droits
d'accises22.
2. Le dispositif complémentaire de taxation :
Il vient en appoint au dispositif permanent compte tenu du
manque de protection des entreprises, de surcroît peu
préparées à la compétition. Il repose sur des taxes
à caractère temporaire destinées à assurer une
protection complémentaire à certaines filières
affectées par le désarmement tarifaire (a) ainsi que sur
l'utilisation de valeurs de référence (b). Ces taxes
combinées à la valeur de référence constituent un
mécanisme communautaire de taxation d'application nationale. Leur mise
en valeur est subordonnée à l'obtention d'agréments
délivrés par la commission par voie de décision
après avis des experts des états membres.
21 Note de service n°001787 DGD/DERD/BE2 du 28
décembre 1999 portant entrée en vigueur du TEC
22 Directive n° 02/98/CM/UEMOA du 22
décembre 1998 portant harmonisation des législations en
matière de taxes intérieures.
24
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
a) Les taxes de protection :
Lorsque le niveau des taxes permanentes n'offre pas un
degré de protection suffisant, la Taxe Dégressive de Protection
(TDP) qui n'est plus applicable et la Taxe Conjoncturelle à
l'Importation (TCI) peuvent combler le déficit.
La TDP, comme son nom l'indique, visait à compenser de
manière dégressive et temporaire la baisse de protection
temporaire des entreprises communautaires induite par le TEC. Elle s'appliquait
essentiellement aux produits relevant de l'industrie ou de l'agro-industrie
pour une durée de quatre ans à compter du 1er juillet
1999. Elle a pris fin le 31/12/2005.
Les taux sont échelonnés comme suit :
- 10% pour les activités nécessitant une
protection complémentaire faible (l'activité de la branche de
production concernée subit une baisse du taux de protection effective
entre 25 et 50%.
- 20% pour les activités nécessitant une
protection complémentaire plus
importante (l'activité subit une baisse du TPE
supérieure ou égal à 50%).
Le Sénégal a bénéficié d'un
TDP haute sur les cigarettes. Le mécanisme de la TDP peut être
cumulé avec celui de la valeur de référence.
La TCI, quant à elle, est destinée à
amortir les effets des variations erratiques des prix internationaux de
certains produits sur la production communautaire et à contrecarrer les
pratiques déloyales. Elle concerne les produits de l'agro-industrie, de
l'agriculture, de l'élevage et des pêches à l'exclusion du
poisson et des produits à base de poisson bénéficiant de
l'agrément23. Elle s'applique à un produit lorsque son
prix CAF frontière communautaire est inférieur aux prix de
déclenchement fixés par la commission. Ce prix est ajusté
tous les six mois pour tenir compte des évolutions des prix
internationaux et des coûts de production intérieure. Son taux est
de 10% de la valeur déterminée à partir du prix de
déclenchement qui sert également d'assiette aux taxes
permanentes. Le cumul n'était possible qu'avec la TDP et non avec les
valeurs de références.
23 Annexe 2 du règlement n°6/99 /CM/UEMOA portant
adoption de la TCI reprend les produits agréés
25
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE
DECLARATION EN DETAIL
b) Les valeurs de références :
Il s'agit d'un système de détermination de la
valeur24 destiné à lutter contre la fraude en
matière d'évaluation et la concurrence déloyale. Les
produits éligibles aux valeurs de références sont
fixés par la commission par voie de règlement d'exécution
avec une réactualisation tous les six mois. La valeur de
référence doit figurer sur la déclaration en détail
concurremment avec la valeur CAF, la valeur la plus élevée
servant d'assiette pour le calcul des droits et taxes.
Cependant, il est à noter que l'application de ces
valeurs de référence dont la mise en oeuvre est
subordonnée à l'autorisation de l'OMC est suspendue depuis
Août 1999. L'UEMOA qui n'est pas encore membre de l'OMC ne peut
négocier au nom et pour le compte des Etats qui ont adhéré
individuellement. Ils devront présenter séparément leurs
requêtes, ce qui constitue une entrave à la volonté
d'harmonisation affichée par l'union. Toutefois, à titre
individuel, le Sénégal a bénéficié d'une
dérogation pour l'application de valeurs minimales portant sur une liste
limitative de produits sensibles déterminés. A côté
de ce dispositif fiscal mis en oeuvre par l'union pour régir les
relations commerciales avec l'extérieur, il en est un autre portant sur
la libéralisation des échanges communautaires.
Paragraphe 2 : L'origine des marchandises
« L'origine de la marchandise peut être
définie comme le lien géographique qui unit cette marchandise
à un pays ou à un espace économique donné dont elle
est réputée issue ».
Ainsi, aux termes des dispositions de l'article 14
alinéa 2 du code des douanes, le pays d'origine d'un produit est celui
où ce produit a été récolté, extrait du sol
ou fabriqué.
En tant qu'élément de taxation, l'origine
s'avère aujourd'hui très complexe à maîtriser. En
effet, les règles qui président à sa détermination
doivent tenir compte d'intérêts extrêmement importants,
liés à la fois à la fiscalité (notion de
préférence au niveau communautaire), à l'application des
mesures du commerce extérieur et à diverses autres
réglementations (pratiques restrictives comme le contingentement ou la
prohibition), exemple : interdiction d'importation de viande originaire
de pays frappés par la `'vache folle» ou la grippe aviaire.
24 Il est institué par le règlement
n°4 /CM/UEMOA du 25 mars 1999.
26
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27
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
D'après le Protocole additionnel n°III/2001 du 19
décembre 2001 instituant les règles d'origine de l'UEMOA, la
qualité de produits originaires de l'UEMOA est conférée de
plein droit aux produits ayant été
«entièrement obtenus25»
ou ayant fait l'objet d'une «ouvraison ou
transformation suffisante26» dans les Etats
membres.
Pour bénéficier du traitement de faveur
lié à l'origine, les produits doivent être
transportés en droiture27 et accompagnés d'une
pièce justificative appelée certificat d'origine.
Ainsi, la détermination du pays d'origine d'une marchandise est
nécessaire pour :
> calculer le montant des droits et taxes applicables ;
> être renseigné sur les formalités
inhérentes à la réglementation sur le contrôle du
commerce extérieur ;
> l'indication des éléments relatifs aux
statistiques du commerce extérieur
> l'application des réglementations
particulières (sanitaires ou phytosanitaires) qui exige parfois la
production d'un certificat ou l'accomplissement d'une formalité pour tel
ou tel produit originaire de tel ou tel pays.
Le certificat d'origine est établi par les
autorités du pays d'origine, habilitées à cet effet
(Chambre de commerce, Service des douanes, Direction du Commerce
extérieur, Service chargé de l'Industrie et des mines etc.).
Dans le cadre de l'UEMOA c'est la Direction de l'Industrie qui
est compétente pour les produits agréés.
Comme l'espèce tarifaire, l'origine peut faire l'objet
de contestations et portée en cas de besoin, et toujours selon la
même procédure, devant la Commission d'Arbitrage des Litiges
Douaniers.
25 Article 04 du Protocole additionnel n°III/2001 du 19
décembre 2001 instituant les règles d'origine de l'UEMOA et qui
énumère la liste des produits acceptés ;
26 Article 5 du Protocole additionnel n°III/2001 du 19
décembre 2001 instituant les règles d'origine de l'UEMOA et qui
détermine les modalités de fonctionnement de ce principe ;
27 Article 14 alinéa 4 du code des douanes.
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
SECTION 2 : LES ELEMENTS QUANTITATIFS
Il s'agit notamment de la valeur, du poids ou de la
quantité.
Paragraphe 1 : La valeur en douane
La détermination de la valeur en douane est une
étape très importante dans l'opération de
dédouanement. En effet, dans un système de taxation ad-valorem
comme le nôtre, la valeur des marchandises constitue l'assiette des
droits et taxes.
En droit douanier, il est en principe admis que, la valeur
d'une marchandise est liée à son prix de vente ; celui-ci est
fixé d'un commun accord par les parties au contrat. Toutefois,
l'acceptation de ce principe obéit à des règles qui
conditionnent la recevabilité de la valeur d'une marchandise, comme base
de la taxation des droits et taxes.
Pour tenir compte du besoin d'expansion de leur commerce, les
Etats se sont regroupés autour de quelques organisations internationales
pour trouver des solutions aux problèmes commerciaux nés des
particularismes nationaux. Les deux dernières organisations
internationales du commerce ont adopté le terme valeur en douane et
proposé tour à tour une définition.
A. La valeur de Bruxelles :
D'abord, le Conseil de Coopération Douanière
(Organisation Mondiale des Douanes) avait défini la valeur en douane
comme étant « le prix normal des marchandises, c'est-à-dire
le prix réputé pouvoir être fait pour ces marchandises au
moment et dans le lieu fixés ci-après lors d'une vente
effectuée dans des conditions de pleine concurrence entre un acheteur et
un vendeur indépendants l'un de l'autre28 ».
Le moment à prendre en compte est la date
d'enregistrement de la déclaration d'importation de la marchandise. Le
lieu d'introduction de cette marchandise dans le territoire d'importation
constitue également une donnée fondamentale. Cette
définition renvoie à un concept théorique: le prix
réputé. Il laisse toute liberté aux états
d'interpréter. Les conditions
28 Article 15 du code des douanes
28
Mémoire Master 2 Transport - Logistique (Promo 2009 -
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
de pleine concurrence et l'indépendance des acteurs
(vendeurs et acheteurs) présentent également des aspects
théoriques importants. Cette définition, appelée Valeur
de Bruxelles n'a pas résolu les problèmes posés par
les particularismes nationaux. Chaque état interprétait cette
définition à sa guise. C'est pourquoi, la notion de valeur en
douane a fortement évoluée pour donner une valeur positive
à travers l'Accord de l'Organisation Mondiale du Commerce sur
l'Evaluation en douane plus connu sous le vocable de valeur
transactionnelle.
B. La valeur transactionnelle :
L'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), tenant compte des
limites de la valeur de Bruxelles a adopté la notion positive de valeur
transactionnelle. Elle définit la valeur comme «le prix
effectivement payé ou à payer pour des marchandises vendues pour
l'exportation à destination du pays d'importation».
Au niveau de l'UEMOA, les dispositions de l'Accord de l'OMC
ont été adoptées par le Règlement 05/99/CM/UEMOA du
06 août 1999 et est entrée en application au Sénégal
le 1er juillet 2001.
Selon ces dispositions, la détermination de la valeur
en douane s'effectue suivant un certain nombre de méthodes et dans un
ordre bien précis. Si une méthode ne permet pas de
déterminer la valeur, la méthode suivante doit être
utilisée.
La première méthode
consiste à calculer la valeur à partir du prix
payé ou à payer c'est-à-dire le montant remis directement
ou indirectement par l'acheteur au vendeur.
A ce prix, il convient d'ajouter :
· les commissions et frais de courtage à
l'exceptions des commissions d'achat,
· le coût des contenants traités à
des fins douanières, comme ne faisant qu'un avec la marchandise (les
kits),
· le coût de l'emballage comprenant la main
d'oeuvre et les matériaux,
· la valeur des produits et services fournis par
l'acheteur au cours du processus de fabrication ou de la vente à
l'exportation ; il s'agit là des matières et composants
consommés, des outils et moules utilisés,
· les redevances et droits de licences sur les
marchandises à évaluer,
· la part du produit de la revente revenant au
vendeur,
29
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
· les frais de transport jusqu'au lieu d'importation,
· les frais de manutention supportées jusqu'au
lieu d'importation,
· le coût de l'assurance.
Par ailleurs, le prix payé ou à payer ne peut
être retenu que dans les conditions suivantes :
· absence de restrictions contractuelles sur
l'utilisation de la marchandise par l'acheteur à l'exception de celles
relatives à la zone géographique de revente ;
· absence de conditions ou de prestations dont la valeur
n'est pas calculable et qui influent sur le prix ;
· absence de liaison significative entre l'acheteur et
le vendeur : les liens ne doivent pas influencer le prix des marchandises. Pour
cette raison, il est indispensable d'examiner les dossiers au cas par cas. Et
dans le cas où acheteurs et vendeurs sont liés, il convient de se
référer à la valeur transactionnelle des marchandises
identiques ou similaires par un acheteur non lié au vendeur.
La deuxième
méthode consiste à se référer
à la valeur transactionnelle des marchandises identiques à
celles qui sont importées.
A cet effet, il faut que le niveau commercial et la
quantité de ces marchandises soient sensiblement égaux. Sinon des
ajustements doivent être opérés pour tenir compte de ces
différences et éventuellement de celles relatives à la
distance, à la date et aux modes transport. Dans le cas ou plusieurs
valeurs de marchandises identiques ont été découvertes, la
valeur transactionnelle la plus basse devra être
déclarée.
La troisième
méthode consiste à appliquer la valeur
transactionnelle des marchandises similaires à celles qui sont
importées.
Les conditions relatives au niveau commercial, aux
quantités, à la date, aux distances et aux modes de transport
sont également appliquées. Et, en cas de pluralité de
valeurs transactionnelles similaires, l'hypothèse basse est
obligatoirement choisie.
La quatrième
méthode se fonde sur le prix unitaire de vente dans le
territoire douanier d'importation des marchandises importées, identiques
ou similaires sous réserve que :
30
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
> les acteurs ne soient pas liés ;
> et les déductions suivantes soient
opérées :
- les commissions, les marges bénéficiaires, les
frais généraux relatifs aux ventes
généralement sur le produit ;
- les frais de transport et d'assurance encourus dans le
territoire douanier ;
- les droits et taxes payés sur le territoire
douanier.
La cinquième
méthode permet de calculer la valeur transactionnelle
en ajoutant la valeur des matières et des opérations de
fabrication ou autres pour produire les marchandises importées aux
bénéfices et frais généralement admis pour le
produit et aux frais de transport, de manutention et d'assurance. Sur la
demande de l'importateur, la cinquième méthode pourra être
utilisée avant la quatrième.
La sixième
méthode consiste à évaluer les
marchandises importées par des moyens raisonnables compatibles avec les
principes du GATT et sur la base des données disponibles dans le
territoire douanier.
Evidemment cette méthode exclut :
- le recours au prix de vente sur le territoire douanier de
marchandises qui y sont
produites ;
- tout système prévoyant le choix de la valeur la
plus élevée ;
- le prix des marchandises sur le marché intérieur
du pays d'exportation ;
- le coût de production autre que celui utilisé
pour la cinquième méthode ;
- le prix des marchandises vendues dans un autre pays ;
- les valeurs minimales sauf dérogation spéciale
accordée par l'OMC ;
- les valeurs arbitraires et fictives.
Pour l'application de cette dernière méthode,
le service doit au préalable donner son accord à la demande de
l'importateur.
31
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE
DECLARATION EN DETAIL
NB : Application de la valeur transactionnelle
:
- Toute déclaration de valeur doit être
appuyée par une facture. Elle doit également être
accompagnée d'une déclaration des éléments de la
valeur (D.E.V.), un document spécialement conçu pour fournir des
informations sur la valeur des marchandises importées ;
- la valeur transactionnelle n'est applicable qu'aux
déclarations de mise à la consommation en suite d'importation
directe;
- la valeur transactionnelle doit être arrondie à
la centaine de franc la plus proche ;
- Elle n'est pas applicable lorsqu'il n'y a pas de vente,
c'est-à-dire si l'une des parties n'a aucune obligation dans
l'opération envisagée. Il s'agit des livraisons gratuites, des
ventes en consignation, des marchandises importées par des filiales ou
des succursales, des marchandises importées en exécution d'un
contrat de location ou de crédit-bail, des marchandises
prêtées, des marchandises à détruire et des
marchandises objet de troc ;
- les valeurs minimales sont provisoirement applicables
puisqu'une réserve avait été régulièrement
déposée par le Sénégal devant les instances de
l'OMC ;
- En cas de contestation des valeurs transactionnelles
déclarées, le service des douanes notifie par écrit sa
décision de rejet au déclarant. Et dans ce cas, l'importateur
dispose d'un droit de recours auprès de la Direction
Générale des douanes (DGD).
Si la décision de la Direction générale
des Douanes n'est pas satisfaisante, l'importateur peut introduire un recours
auprès de la Commission de Règlement des Litiges douaniers ;
Le déclarant peut, sur autorisation du Chef de bureau,
déclarer une valeur provisoire en attendant de disposer de certaines
informations complémentaires. Il dispose alors d'un délai d'un
mois pour justifier la valeur transactionnelle. A cet effet, il devra
déposer une soumission-consignation et consigner le montant des droits
et taxes préalablement calculés.
32
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
Quelques notions de valeur :
Il arrive que dans certains cas, la valeur à
déclarer soit déterminée autrement que par les
systèmes d'évaluation ci-dessus énumérés ;
c'est le cas par exemple :
> de la valeur argus : C'est la
valeur qui sert généralement de base, dans le cadre de
l'évaluation des véhicules d'occasion ; elle subit un abattement
de 20% avant d'être augmentée du fret payé pour le
véhicule.
L'argus est un journal spécialisé dans la
cotation des véhicules d'occasion. Il se base sur des
éléments comme la marque, la date de première mise en
circulation, les caractéristiques techniques comme la puissance, le
type, les options etc.
> des valeurs minimales : qui sont une
dérogation de la valeur transactionnelle et font l'objet d'une liste
limitative.
> valeurs dites indicatives : c'est des valeurs qui
peuvent dans le cadre de l'application des autres méthodes
d'évaluation être appliquées lorsque des doutes
légitimes demeurent quant à la véracité ou
l'exactitude des prix déclarées.
Paragraphe 2 : Autres éléments (taxation
spécifique)
Parmi les divers éléments qui
caractérisent une marchandise, certains sont moins importants que
d'autres. Toutefois, on peut énumérer ceux d'entre eux dont
l'indication sur la déclaration en douane répond à des
objectifs déterminés : il s'agit par exemples du nombre, du
poids, de la nature, du volume, de la surface, du degré alcoolique, de
la marque, du numéro de colis etc.
La mention de ces éléments sur la
déclaration permet une meilleure perception des droits et taxes (surtout
en cas de taxation spécifique car elle joue un rôle
déterminant dans la correcte appréciation de la valeur servant de
base à la liquidation des droits et taxes) mais aussi, répond
à des besoins de contrôle du commerce extérieur
(contingentement quantitatifs) et exigences statistiques. C'est le cas par
exemple pour la taxation des alcools (taxe additionnelle), la taxe
spécifique sur les produits pétroliers, du
prélèvement pour le fond pastoral, du prix de
déclenchement de la Taxe Conjoncturelle à l'importation (TCI), du
bois, de la tomate... Ainsi nous allons en étudier quelques unes (taxes
spécifiques) comme :
33
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
A. La taxe additionnelle sur les alcools29 :
La taxe additionnelle est une taxe spécifique. Elle
s'applique uniquement aux alcools et liquides alcoolisés soumis aux
droits d'accises à l'exception des parfums et des boissons gazeuses. Son
taux est de :
· 800 francs CFA par litre :
· pour les vins de raisins frais, y compris les vins
enrichis en alcool, moûts de raisin, vermouths et autres vins de raisins
frais préparés à l'aide de plantes ou de substances
aromatiques, autres que les vinaigres mis en bouteille (verre ou plastique) en
cartons ou en sachets, à l'exclusion des vins en vrac destinés
à la mise en bouteille contenus dans des emballages de 200 litres et
plus ;
· pour les bières d'un titrage supérieur
à 6° d'alcool pur et inférieur ou égal à
18°.
Toutefois, les produits devant être soumis à la
taxe additionnelle au taux de 800 francs CFA par litre,
supportent la taxe additionnelle au taux de 3.000 francs par
litre ou par bouteille, lorsqu'ils sont conditionnés dans des emballages
d'une contenance inférieure à 0,33 litre.
La liste des sous-positions tarifaires soumises à la taxe
additionnelle au taux de 800 francs CFA par litre figure dans le tableau 1 en
annexe.
· 3000 francs CFA par litre ou par bouteille : pour
les alcools éthyliques non dénaturés d'un titre
d'alcoométrie volumique de plus de 18% (à l'exclusion de celles
à usages pharmaceutiques ou médicamenteux), eaux-de-vie,
liqueurs et autres boissons spiritueuses.
Pour l'application de cette disposition, il convient
d'entendre par bouteille tous les contenants n'excédant pas un (1)
litre.
Les sous-positions tarifaires soumises à la taxe
additionnelle au taux de 3000 francs CFA par litre ou par bouteille sont
reprises dans le tableau 2 en annexe.
29 Note de service n°2121/DGD/DEL/DRCI/BNF du 25 Novembre
2009 portant sur les droits d'accises applicables aux alcools, liquides
alcoolisés et boissons gazeuses
34
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
B. La taxe spécifique sur les produits
pétroliers30 :
Elle a pour objectif de protéger la Raffinerie de
pétrole. Elle a été instituée par la loi 98-37 du
17 Avril 1998 (CGI).
Elle se définit comme une taxe intérieure. Par
conséquent, elle s'applique aussi bien aux produits pétroliers
fabriqués localement qu'aux importations.
Son tarif est de :
- 20665 francs par hectolitre pour le supercarburant,
- 18 847 francs par hectolitre pour l'essence ordinaire, - 9395
francs par hectolitre pour le gasoil,
- 3865 francs par hectolitre pour l'essence pirogue.
Pour les besoins de l'application de cette taxe, il est fait
obligation aux déclarants de servir la case quantité
complémentaire de la déclaration en détail.
C. Le prélèvement au profit du fond
pastoral (PFP) :
Ce prélèvement est effectué sur toute mise
à la consommation de viande. Les taux applicables sont :
- 100 francs par kilo net (100 F/KN) pour les importations de
viande de bovins, d'ovins et de volaille,
- 50 francs par kilo net (50 F/KN) pour les importations de
viande de porcins.
D. Le prix de déclenchement de la taxe
conjoncturelle à l'importation (TCI)31 :
La TCI vise à amortir les effets des variations
erratiques des prix internationaux de certains produits sur la production
nationale et à contrecarrer les pratiques déloyales. Ainsi
l'annexe 2 du Règlement n°6/99/CM/UEMOA portant adoption du
mécanisme de la TCI au sein de l'UEMOA reprend les produits
ci-après agréés par la TCI : viande bovine, viande et
abats comestibles des volailles de la position tarifaire n° 01.05, lait
concentré, pomme de terre, oignons, bananes, mais, riz, sorgho,
concentré de tomate, cigarette et cigarillos, cigarette. En effet, le
prix de déclenchement qui y est institué n'est applicable que si
elle est supérieure à la valeur en douane ou à la valeur
coût assurance fret (CAF) de l'importation. On a par exemple :
30 Loi 98-37 du 17 avril 1998 portant taxe sur les produits
pétroliers (source Code Général des Impôts)
31 Règlement n°6/99/CM/UEMOA du 17 Septembre 1998
portant adoption de la TCI
35
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
· le sucre :
Position tarifaire
|
Libellé
|
Prix de déclenchement (CFA/TONNE)
|
17.01
|
Sucre de canne ou de betterave et saccharose chimiquement pur,
à l'état solide.
|
|
|
> Sucres bruts sans addition d'aromatisants ou de
colorants
|
|
17.01.11.00.00
|
- de canne ... (sucre granulé roux)
|
261 464
|
|
(sucre morceaux roux)
|
312 464
|
17.01.12.00.00
|
- de betterave ... (sucre granulé roux)
|
261 464
|
|
(sucre morceaux roux)
|
321 464
|
|
> Autres
|
|
17.01.91.10.00
|
- Additionnés d'aromatisants ou de
colorants :
|
325 056
|
17.01.91.90.00
|
- Présentés en poudre, en granulés ou
cristallisés (sucre granulé blanc)
|
385 059
|
17.01.99.10.00
|
- autres ... (sucres en morceaux blancs)
|
325 056
|
17.01.99.90.00
|
> Autres
|
385 059
|
|
- Présentés en poudre, en granulés ou
cristallisés (sucre granulé blanc)
|
|
|
- Autres .... (sucre en morceaux blancs)
|
|
|
En outre, il convient de rappeler que les prix de
déclenchement applicables aux différentes qualités de
sucre importées au Sénégal ont été
fixés par décision susvisée conformément aux
dispositions de l'article 6 du règlement précité.
· La farine de blé importée :
Position tarifaire
|
Libellé
|
Prix de déclenchement
(FCFA/Tonne Métrique
|
11.01.00.00.00
|
Farine de blé
|
201 400
|
|
36
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
· Le concentré de tomate conditionné pour
la vente au détail :
Position tarifaire
|
Libellé
|
Prix de déclenchement
(FCFA/Kilo Métrique)
|
20.02.90.20.00
|
Concentré de tomate conditionné pour la vente
au détail
|
964
|
|
Toutefois, ces prix de déclenchement qui figurent dans
les tableaux sont ajustés tous les six (6) mois pour tenir compte de la
fluctuation des prix internationaux et des coûts de production.
E. La valeur de référence pour le bois :
(voir annexe)
Cette valeur n'est applicable que si le bois est
transporté en conventionnel et aussi la valeur transactionnelle qui y
est effectuée est plus petite. Ainsi ces deux valeurs doivent être
portées sur la note de détail pour permettre au
vérificateur de savoir la valeur que le déclarant a prise pour
faire sa déclaration.
37
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
DEUXIEME PARTIE : LES MODALITES DE CONTROLE DES
MARCHANDISES, LES DIFFICULTES ET LES PERSPECTIVES POUR L'AMELIORATION DES DITS
CONTROLES
La vérification peut prendre la forme : d'un simple
contrôle accompagné de la délivrance d'un bon à
enlever automatique, d'un examen des documents annexés à la
déclaration, d'un contrôle documentaire suivi d'une visite
à domicile, d'un contrôle des documents enrichi d'un passage au
scanner, d'un contrôle documentaire conforté par une visite
physique à quai ou dans un terminal-conteneur par le service des
douanes.
C'est dire que la vérification peut se traduire par un
examen des documents et des énonciations de la déclaration, d'une
reconnaissance superficielle des marchandises, d'un contrôle approfondi
intégral, par épreuve ou par sondage.
C'est dans ces conditions que nous allons aborder la
deuxième partie du sujet en parlant des modalités de
contrôle (chapitre 1) et en ensuite des difficultés et
perspectives (chapitre 2).
38
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
CHAPITRE 1 : LES MODALITES DE CONTROLE DE LA
DECLARATION EN
DETAIL DES MARCHANDISES
L'objet de la déclaration en détail consiste
à présenter la marchandise sous tous les aspects afin de
permettre au service des Douanes de percevoir les droits et taxes.
L'opération envisagée par les importateurs et exportateurs doit
par conséquent faire l'objet d'un contrôle douanier. Ce
contrôle est exercé à la suite de la saisine du bureau des
Douanes par le biais du système GAINDE et de l'orientation du
contrôle à travers le SIAR (Système Informatique d'Analyse
des Risques).
Ainsi d'après la note de service
n°0328/DGD/DOD/IRDP/SP du 09 juin 2009 relative aux conseils pratiques
à l'attention des Inspecteurs de Visites qui stipule que : « pour
éviter les errements au moment du dédouanement des marchandises,
il convient de rappeler aux agents des douanes, plus particulièrement
aux Inspecteurs de Visites, les principes fondamentaux de la
vérification afin que l'Administration des Douanes puisse assurer
pleinement son rôle à la fois de pourvoyeur des recettes
budgétaires et de protection de l'économie nationale » ; la
vérification des marchandises peut se dérouler en trois (3)
phases successives : le contrôle de la forme et du fond des
déclarations (section 1) et ensuite le contrôle physique ou la
visite physique des marchandises (section 2).
39
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
SECTION 1 : LE CONTROLE DE LA FORME ET DU FOND DE
LA
DECLARATION
La déclaration en détail, dûment remplie,
datée, signée et accompagnée des pièces
justificatives, est déposée dans un bureau de douane ouvert
à cet effet. La déclaration doit alors subir deux types de
contrôle :
> un contrôle de forme ; > un contrôle de
fond.
Paragraphe 1 : Le contrôle de la forme
A titre principale, ce contrôle est dévolu aux
services des Sections d'Ecritures et est effectué principalement au
niveau de la section recevabilité, de l'enregistrement et de
l'apurement. Toutefois, il ne dispense pas le service de la Visite de
remédier aux défaillances qui ont pu échapper aux Sections
d'Ecritures, notamment la vérification de la présence des
documents codifiés et non annexés.
A. La recevabilité :
La recevabilité est un examen formel par lequel, le
service vérifie que toutes les mentions obligatoires sont
renseignées sur la déclaration et que tous les documents y
relatifs, sont annexés (cf. documents à joindre). Les documents
à annexer sont des pièces nécessaires à
l'application de la réglementation et ils doivent être
présentés en même temps que la déclaration sauf dans
les deux cas suivants :
> soumission pour production ultérieure dans un
délai déterminé ;
> dispense de production accordée, à titre
exceptionnel, par le chef de bureau.
La mention de soumission ou de la dispense doit toujours
figurer dans la déclaration. Toute déclaration qui ne remplit pas
ces conditions est déclarée irrecevable et
rejetée32. Il en est de même lorsque les documents
à joindre sont présentés sous forme de copies. Elle ne
pourra être enregistrée qu'après avoir été
corrigée ou complétée.
32 Article 83 alinéa 2 du Code des Douanes
40
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41
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
La recevabilité d'une déclaration en douane est
d'une importance capitale pour la suite légale et
régulière de l'opération de dédouanement. C'est
pourquoi, toute déclaration en détail reconnue recevable, doit
être immédiatement enregistrée33 par le
service.
Nota bene:
> S'agissant des factures, le service doit veiller
particulièrement à leur présentation. Doivent, sous peine
de rejet, figurer sur la facture : la raison sociale et l'adresse du
fournisseur, le prix unitaire des marchandises, l'incoterm, la monnaie de la
facturation, la quantité, le lieu et la date de facturation, le nom du
destinataire sénégalais avec son adresse précise.
> Pour les connaissements, il conviendra de
vérifier, s'il n'existe pas une volonté de contourner le
Programme de Vérification des Importations (PVI), en procédant
à des groupages fictifs. Le contournement du PVI offre, en effet, la
possibilité de minorer la valeur des marchandises importées.
> Concernant les DIPA : il a été souvent
constaté l'existence de faux, notamment des DIPA scannées. Est
irrecevable toute DIPA comportant des surcharges. C'est ainsi qu'en cas de
doutes, le service ou le déclarant ne doit pas hésiter à
saisir la Direction du Commerce intérieur pour authentification.
B. L'enregistrement :
L'enregistrement consiste à donner à la
déclaration en détail, un numéro d'identification et une
date qui détermine entre autres l'exigibilité des droits
applicables aux marchandises, eu égard à tous les
éléments obligatoires qu'elle comporte (exemple : 2012-10S-26742
c'est-à-dire 2012 : année, 10S : code bureau et 26742 :
numéro déclaration qui est un numéro chronologique). Cette
règle souffre de deux exceptions : la « clause
transitoire34 » et la mise à la
consommation de marchandises en suite d'Admission Temporaire. En effet, dans ce
cas, la fiscalité est déterminée par une date
antérieure à celle de la déclaration objet des
marchandises.
33 Article 83 alinéa 1 du Code des Douanes
34 Article 9 du Code des Douanes
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
L'enregistrement est d'une haute portée juridique. En
effet, il fait de la déclaration en détail, un acte authentique,
consacrant de façon irrévocable, la responsabilité du
redevable et constituant ainsi pour le service, le support juridique de ses
interventions. C'est ainsi qu'après enregistrement, la
déclaration en détail ne peut être modifiée que dans
certains cas prévus par l'article 86 alinéa 2 du Code des
Douanes.
Il y a lieu toutefois de préciser que dans le cadre de
la procédure de dépôt de déclarations
anticipées, il est loisible à tout moment au déclarant, de
rectifier les éléments de la déclaration. Dans ce cas,
l'enregistrement prend effet à partir de l'arrivée effective des
marchandises.
Nota Bene :
> La date d'enregistrement marque le début de la
prescription dont pourrait se prévaloir le cas échéant,
l'Administration des douanes ou le déclarant.
> Dans un bureau de douane, les déclarations sont
enregistrées dans une série chronologique ininterrompue du
1er janvier au 31 décembre de chaque année.
C. L'apurement du manifeste :
La déclaration en détail est
dérivée de la déclaration sommaire ou manifeste, sauf les
exceptions relatives notamment aux déclarations en détail
levées suite régimes suspensifs. Elle n'a donc d'existence que
par rapport au manifeste (état général de la cargaison de
marchandises importées).
L'opération d'apurement est une opération
d'écritures dont l'effet est de vérifier si les
éléments d'identification de la marchandise importée
figurant au manifeste et repris sur la déclaration en détail sont
concordants. Dans l'affirmatif, il faudra solder, apurer le manifeste soit
totalement ou partiellement. Les apurements successifs de ce document
permettent l'établissement des états des marchandises
importées mais non déclarées. L'apurement constitue la
dernière opération de vérification formelle de la
déclaration en détail avant le contrôle approfondi de
celle-ci.
42
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
Paragraphe 2 : Le contrôle de fond des
éléments de taxation
Après avoir été soumise à une
série de contrôles formels (recevabilité, enregistrement et
apurement), la déclaration en détail subit une deuxième
vérification effectuée par l'Inspecteur de Visite ou
Vérificateur. C'est un contrôle de fond qui porte à la fois
sur la déclaration et sur les documents qui l'accompagnent.
Le contrôle fera en sorte que toutes les informations
requises sont contenues dans la déclaration. Il doit ensuite s'assurer
de la conformité de celles-ci avec les pièces jointes qui, elles
aussi, doivent présenter toutes les garanties de
régularité et de validité.
Le contrôle doit insister sur les
éléments de taxation que sont notamment la valeur,
l'espèce et l'origine des marchandises (le contrôle de la
quantité, de la nature et du poids s'effectue lors de la visite physique
avec l'ouverture des colis). Par ailleurs, les documents relatifs aux mesures
du commerce extérieur, à la santé, à la
sécurité et à la moralité publique doivent
être examinés avec une attention toute particulière.
A. Le contrôle de l'espèce :
Le vérificateur doit contrôler les
éventuelles fausses déclarations sur l'espèce tarifaire.
Ce contrôle s'effectue à deux niveaux :
> il faut d'abord vérifier la conformité
apparente entre l'espèce déclarée et la nature de la
marchandise reprise sur les documents commerciaux (facture, certificat
d'origine, connaissement etc.. . .). L'espèce tarifaire indique la
catégorie du TEC de l'UEMOA dans lequel est rangé le produit en
question. Dans la mesure où chaque catégorie comprend un certain
nombre de produits (matières premières, intrants, produits
intermédiaires ou de consommation finale par exemple), il en
résulte une forte corrélation entre la catégorie du
produit importé et le statut du destinataire. C'est pourquoi, une
attention doit être accordée à ce contrôle.
> il faut ensuite vérifier le bien-fondé de
l'espèce déclarée : la tentation est grande en effet de
procéder à des glissements tarifaires quand on sait qu'il est
possible par ce biais :
· d'éviter l'inspection avant embarquement,
· de bénéficier d'une fiscalité
réduite plus favorable,
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
· d'éviter l'application d'une taxe
intérieure,
· de contourner des mesures de prohibitions.
B. Le contrôle de la valeur :
Elle constitue l'élément le plus sujet à
la fraude et le plus difficile à contrôler, surtout depuis
l'entrée en vigueur de la valeur transactionnelle. Les factures peuvent
être libellées « ex work », FOB ou CIF etc ... A cet
égard, il convient de signaler qu'une facture pro-forma qui est une
offre commerciale ne peut pas se substituer à une facture
définitive qui constitue un document comptable.
En général, la valeur CIF ou CAF (Cost
Insurance Freight ou Cout Assurance fret) sert de base pour la liquidation des
droits et taxes exigibles. Toutefois, afin de prévenir
d'éventuelles minorations de valeur sur certains produits,
1'administration des douanes est souvent amenée à instituer des
valeurs administratives. Ces valeurs administratives, d'usage interne, sont
confidentielles. Elles sont indicatives et ne sauraient constituer un
prétexte pour un alignement systématique sur ces valeurs, quel
que soit la qualité de la marchandise visée35.
Toutefois, dans le cadre de la valeur transactionnelle et comme
élément de renseignement lorsque les conditions d'application de
cette valeur font défaut ou également lorsque les documents
commerciaux fournis laissent subsister des doutes légitimes et
fondés alors le recours à telles valeurs semble utiles.
Pour déterminer la valeur CAF réelle, il est
recommandé :
> de demander la note de fret si la facture est
libellée FOB,
> d'exiger une attestation de la Compagnie maritime, si le
fret est « prepaid »
(c'est-à-dire fret qui est payé au port de
départ). En effet, les frets « prepaid » cachent souvent des
sous-facturations,
> de se rapprocher tous les six (06) mois des compagnies
pour obtenir le barème moyen des frets appliqués qui varient
périodiquement, selon la taille du conteneur et la provenance,
> de demander la production des documents bancaires : la
domiciliation est obligatoire pour toute marchandise en provenance d'un pays
hors zone franc.
35 Note de service n°0328 DGD/DOD/IRDP/SP du
09/JUIN/2009
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
· en cas de doute sur la valeur déclarée, ne
pas hésiter (tant du côté du déclarant que de celui
du vérificateur):
- de se rapprocher de toutes les personnes qui peuvent
disposer d'une certaine expertise sur les marchandises à
dédouaner,
- de demander la production de la déclaration
d'exportation (Ex l), du certificat d'assurance et du contrat commercial,
- de rapprocher le cours de la matière première
et le prix déclaré du produit fini.
Ainsi, pour lutter contre les fausses déclarations de
valeur, le contrôle doit surtout porter sur la sous facturation et la
surévaluation.
En effet, compte tenu du niveau relativement
élevé des droits et taxes à l'importation, qui, pour
l'essentiel sont ad-valorem, la tentation est grande pour les importateurs de
procéder à une sous-évaluation des marchandises
importées, en vue de réduire le montant des droits et taxes
à payer. Avec les moyens dont offrent les nouvelles technologies, les
importateurs véreux peuvent procéder à des falsifications
de factures. Dès lors, il convient d'être vigilant sur les
importations de marchandises en provenance de certaines régions comme le
moyen orient (ex : Dubaï), l'Asie (Chine),...
Egalement, la surévaluation constitue une fraude
fréquente sur la valeur. Elle porte essentiellement sur des produits
comme le sucre du fait de l'instauration d'un système de
péréquation sur le sucre. La surévaluation vise à
contourner ce mécanisme de la Taxe conjoncturelle à l'importation
(TCI), sous forme d'une taxe de 10% ou sous forme de péréquation,
mis en place pour protéger la production locale.
En définitive, il est recommandé une vigilance
au moment du contrôle de la valeur étant donné qu'elle
constitue généralement le facteur fondamental sur lequel on
constate souvent une infraction.
C. Le contrôle de l'origine :
Une attention toute particulière doit être
accordée au contrôle du certificat d'origine. En effet, l'octroi
d'un tarif préférentiel est subordonné à la
production d'un certificat d'origine. Il convient, dès lors, de
procéder à un contrôle rigoureux des mentions figurant sur
les certificats
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
d'origine, aussi bien dans le fond que sur la forme.
Celles-ci peuvent, par ailleurs, donner des indications sur la valeur
déclarée. Ces mentions sont notamment les suivantes36
:
> l'entreprise productrice (nom, raison sociale, adresse
complète et matricule), > le destinataire (nom, raison sociale et
adresse complète)
> les critères d'origine :
· produits entièrement obtenus,
· produits suffisamment ouvrés ou transformés
(par changement de position tarifaire
ou par critère des pourcentages de la valeur
ajoutée : schéma CEDEAO ou schéma
UEMOA),
> le nombre, la nature et les numéros de colis des
marchandises,
> la désignation commerciale de la marchandise et son
classement tarifaire,
> le numéro d'immatriculation du produit,
> le poids brut de la marchandise,
> la corrélation entre la valeur facture de la
marchandise et celle portée sur le certificat
d'origine,
> les déclarations de l'exportation en ce qui concerne
la validité des renseignements
fournis,
> le visa et la signature de l'autorité
compétente habilitée à cet effet,
> le visa des autorités douanières sur
l'authenticité du certificat,
> la conformité du régime douanier de la
déclaration de sortie mentionné sur le certificat
d'origine de celui repris par la copie de la
déclaration de sortie accompagnant le certificat d'origine. En effet,
des manipulations à ce niveau peuvent être effectuées pour
notamment contourner les dispositions de l'article 8 du protocole additionnel
n°III/2001 qui exclut des avantages liés au régime de la
Taxe Préférentielle Communautaire les produits issus de
régimes suspensifs.
Dans le cadre du contrôle, il est possible de
procéder à des demandes de contrôle sur
l'authenticité et la régularité des certificats d'origine,
dans le cadre de l'assistance mutuelle administrative.
36 Règlement d'exécution
n°014/2002/CM/UEMOA du 13/12/2002 déterminant les modalités
de demande et de délivrance des certificats d'origine des produits de
l'UEMOA.
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
D. Le contrôle de la réglementation du
commerce extérieur
Ce contrôle consiste à vérifier la
conformité de l'espèce déclarée avec la marchandise
autorisée par les services du Commerce Extérieur.
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
SECTION 2 : LA VISITE PHYSIQUE DES MARCHANDISES
La vérification des marchandises doit prendre en compte
la célérité des opérations de dédouanement
et est effectuée dans les conditions de l'article 88 du Code des
Douanes. Elle peut porter sur une partie ou la totalité de la
marchandise déclarée en cas de soupçons sérieux sur
la régularité de l'opération (exemple : avis de
fraude, marchandises sensibles à la fraude ou déclarant de
moralité douteuse). En d'autres termes, l'ampleur de la visite
dépend des risques de fraude. Ce contrôle, qu'il soit
intégral ou partiel, doit porter essentiellement sur les
éléments de taxation et sur les énonciations relatives
à l'application de mesures édictées par d'autres
administrations, dans le cadre du concours que la Douane leur apporte.
Mais avant, il est important de souligner que la
vérification physique se déroule sous la responsabilité et
l'autorité du vérificateur. C'est pourquoi il ne devrait pas se
contenter de demander la visite sans aucune indication.
Compte tenu de sa connaissance du tarif des douanes, de la
législation douanière et fiscale, des pratiques commerciales et
des courants éventuels de fraude, il doit guider toutes les actions soit
en participant lui-même aux visites les plus délicates, soit en
exposant clairement aux agents le but recherché.
En effet, toujours d'après la note de service
n°0328/DGD/DOD/IRDP/SP du 09/06/2009, la visite physique s'effectue ainsi
:
A. L'identification des marchandises :
Les éléments de la déclaration en
détail doivent être confirmés par le contrôle
physique. A cet égard, il convient signaler que de simples initiales ou
une marque permettent parfois d'identifier le destinataire réel des
marchandises et par voie de conséquence déceler un faux
groupage.
B. La vérification des quantités :
Pour concilier les impératifs de
célérité et de rigueur, il est recommandé de
procéder d'abord par un contrôle par épreuves. Des
échantillons représentatifs (pesés, comptés ou
mesurés selon les cas) permettront de se faire une idée sur la
fiabilité de la déclaration.
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
C. Le contrôle de l'origine et de la provenance :
La vérification des étiquettes, marques et
mentions portées sur les marchandises peut présenter un
intérêt pour l'application des mesures du commerce
extérieur (interdiction de produits de certaines provenances ou origines
pour des raisons d'ordre sanitaire par exemple.
D. La rédaction du certificat de visite :
Les observations du service après une visite peuvent
être décomposées en deux phases distinctes :
> la phase de la narration des constatations
matérielles. C'est la reconnaissance des marchandises qu'il s'agit de
décrire. Exemple : « il a été reconnu... ; il a
été procédé au décompte des colis...
Dans cette phase, il faudra également indiquer les
colis sur lesquels a porté la visite, si la visite a été
intégrale ou opérée par épreuve et si des
échantillons ont été prélevés.
> la deuxième phase : elle exprime
l'appréciation du service quant à la conformité de la
déclaration avec les éléments constatés. Lorsque
cette appréciation est favorable, elle doit être mentionnée
sur le certificat de visite. Il en est également ainsi lorsque des
anomalies sont constatées sur les éléments de taxations
(espèce tarifaire, origine, quantité) et sur les règles du
commerce extérieur (prohibition notamment).
Il est important que le certificat de visite soit bien
rédigé pour faciliter le contrôle après
dédouanement effectué par le service.
Nota bene : Cas
particulier du conteneur
> l'intégralité des plombs d'origine doit
être constatée : toute constatation de plomb rompu doit être
relevée,
> la présence de l'Inspecteur est souhaitable
à un moment ou à un autre de la vérification
physique: par exemple à l'ouverture du conteneur pour
donner les orientations,
> le compte rendu de visite effectué par les agents
visiteurs doit être complété par un
prélèvement d'échantillons assez représentatifs du
contenu du conteneur,
> s'agissant des colis uniformes, la visite par épreuve
est recommandée,
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
> concernant les produits de consommation courante tels que
vêtements, chaussures, réfrigérateurs, appareils radio,
téléviseurs et d'une manière générales
appareils électroniques, la tentation est grande de tricher sur le
nombre, l'origine, la qualité. A défaut d'un dénombrement
total, une visite par épreuve approfondie s'avère
nécessaire,
> la visite à domicile a souvent couvert de
nombreuses tentatives de fraude. Elle doit être obligatoirement
effectuée en présence de la visite au moment du dépotage
par les agents de la Subdivision,
> les instructions données par le service sur les
déclarations sensibles à la fraude doivent fidèlement
être exécutées et compte rendu fait avant délivrance
du bon à enlever.
49
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
CHAPITRE 2 : DIFFICULTES ET PERSPECTIVES POUR
L'AMELIORATION DES
DITS CONTROLES
Beaucoup sont les difficultés que rencontrent
l'administration pour effectuer correctement ses fonctions et elles sont de
plusieurs ordres. Mais des solutions peuvent être apportées pour
une amélioration du service.
SECTION 1 : DIFFICULTES
L'administration des douanes, comme toute autre administration
du service public, rencontre des difficultés pour mener à bien sa
mission de contrôle des éléments de taxation. Ces
difficultés sont de plusieurs natures:
Paragraphe 1 : Difficultés par rapport au secteur
informel
L'analyse de l'ampleur du secteur informel a montré que
ce dernier constitue un dilemme pour l'Etat: d'une part, il constitue un acteur
économique important dont il ne serait pas souhaitable de freiner la
croissance et, d'autre part, il n'observe pas les règles et normes
édictées par la législation. Ce non-respect des
législations en vigueur et la non présentation de documents
fiables entraînent naturellement des difficultés sur le plan des
contrôles douaniers.
Cependant, si l'existence et la fiabilité des
éléments constituant la déclaration sont souvent exactes
pour le secteur structuré (ou formel) tel n'est pas le cas pour celui
non structuré (ou informel). En effet, ce dernier échappe
facilement aux contrôles douaniers. Ainsi, nous distinguons :
A. Les problèmes posés par le secteur
informel : Ils sont de deux ordres :
51
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
a) Le défaut de visibilité
administrative :
Le secteur informel composé en général
d'acteurs non alphabétisés n'est pas structuré. C'est un
secteur qui manque de visibilité administrative (NINEA), de civisme
fiscal et est plutôt attiré par le gain facile. La bonne
connaissance du secteur informel est rendue difficile par la nature même
du processus de création des entreprises et du mode opératoire de
ses membres.
D'une part, la création n'obéit à aucune
législation, ce qui explique la difficulté de l'administration
à les identifier, à les répertorier et à exercer un
contrôle notamment fiscal sur leurs activités. Or, l'application
de la valeur transactionnelle et l'octroi d'un régime
préférentiel exigent que chacun des acteurs, en particulier les
importateurs, puissent être appréhendés à travers
leur identité (siège social, raison sociale, identification
fiscale, etc.), leurs activités et chiffres d'affaires, ainsi que la
tenue d'une comptabilité en bonne et due forme. D'autre part, il faut
connaître le mode opératoire de l'entrepreneur informel qui
fonctionne grâce à son sens des affaires. En effet, il
évolue par escalier : d'abord la Mauritanie, la Gambie puis le Maroc et
ensuite Dubaï, l'Europe et le reste du monde. Son manque d'instruction
fait qu'il ne calcule pas les risques de son entreprise et fait confiance
davantage à son intuition et à ses relations. Il ne
réfléchit pas souvent aux conséquences juridiques des
actes qu'il pose. L'essentiel est de réaliser une bonne affaire en usant
au besoin de tous les subterfuges possibles.
Toutefois certains acteurs du secteur ont tendance à
se conformer à la législation, ce qui est à encourager.
b) La recrudescence de la fraude sur la valeur :
Depuis, la mise en oeuvre de la valeur transactionnelle, il a
été noté une recrudescence de la fraude sur la valeur,
portant plus particulièrement sur des cas de minoration de valeur.
La sous-facturation à l'importation est devenue une
pratique courante au Sénégal et l'on s'accorde à dire
qu'elle touche aujourd'hui environ 60% des importations. Elle est le plus
souvent orchestrée à partir des pays tels que la Corée du
Sud, Chine, Thaïlande, Dubaï, Italie, Espagne...
La tendance à la sous-facturation est un
phénomène qui prend de l'ampleur. Elle s'appuie sur des factures
spécialement « confectionnées sur mesure » pour l'usage
de la douane. Celles-ci indiquent pour n'importe lequel des composants de la
valeur Caf, des montants nettement
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE
DECLARATION EN DETAIL
inférieurs aux valeurs réelles. Le but est de
faire baisser coûte que coûte la base taxable dans des proportions
assez variables selon les cas par rapport à la valeur en douane.
Le modus opérandi est très large et consiste le
plus souvent soit :
> à acheter les marchandises FOB et à porter
dans la facture un montant CAF,
> à diviser le prix unitaire CAF ou FOB par 2 ou 3,
> à faire transiter les marchandises dans d'autres
pays et d'établir une nouvelle facture minorée.
Les multinationales et leurs filiales ou toutes autres formes
d'association de firmes en affaires peuvent constituer un cadre favorable
à de telles pratiques. En effet, la sous-facturation suppose une entente
ou tout au moins une tacite complicité entre le fournisseur et
l'importateur. Ces ententes peuvent revêtir plusieurs formes :
> indication de prix faux sur la facture établie
à l'acheteur ;
> cession de facture vierge laissant à l'importateur
l'initiative de la remplir selon ses convenances.
Il est constaté que, de façon
systématique, les importations de marchandises en provenance des pays
asiatiques notamment la Chine par le biais du secteur informel
précisément sont, à plus ou moins 100% des marchandises
sous-facturées. Les circuits bancaires officiels sont contournés
ou ne sont exploités que pour les montants déclarés
à la douane. La différence entre le prix réellement
payé et le montant minoré porté sur les factures sera
tenue à la disposition du fournisseur dans un pays préalablement
convenu et qui pourrait être le pays d'importation de la marchandise.
Ces pratiques, si elles présentent pour l'importateur
un intérêt évident, grèvent considérablement
les recettes de l'Etat, occasionnant d'importants manques à gagner.
Aussi, contribuent-elles à annihiler les protections mises en place par
la Douane et au bout du compte, les statistiques du commerce extérieur y
perdent de leur fiabilité. En outre, elles faussent le jeu de la
concurrence sur le marché intérieur. L'importateur qui se livre
à de telles pratiques a le choix entre :
> vendre ses marchandises au même prix que sur le
marché : dans ce cas, il engrange d'énormes profits ;
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
> vendre moins cher que sur le marché
intérieur, ce qui conduit à la longue à éliminer
ses concurrents.
En tous les cas, les moyens de lutte contre de telles
pratiques doivent être renforcés. Cela appelle une très
grande vigilance lors du contrôle immédiat et surtout une
rationalisation des contrôles a posteriori. En sus, des sanctions
très sévères devraient être appliquées
à ceux qui se rendraient coupables de tels actes frauduleux.
B. La problématique des transitaires «
ambulants » et des petites maisons de transit :
Le phénomène nouveau constaté ces
dernières décennies est l'apparition, à côté
des commissionnaires en douane agréés, d'une catégorie
d'acteurs appelés « transitaires ambulants » qui sont, en
fait, des intermédiaires entre les propriétaires des marchandises
et les commissionnaires agréés. Ces « transitaires ambulants
» constituent aujourd'hui une corporation informelle très dynamique
qui a réussi à constituer un écran entre les
commissionnaires en douane agréés et les importateurs du secteur
informel. Ces « facilitateurs » non répertoriés,
perturbent les procédures de dédouanement et accroissent le
niveau de la fraude commerciale.
Le procédé est simple. Ils vont démarcher
des clients au Port ou à l'Aéroport, leurs établissent la
déclaration en essayant toujours de jouer sur la valeur et, moyennant le
paiement d'une certaine somme d'argent, obtiennent le cachet du commissionnaire
agréé. Ce dernier, conscient du fait qu'il reviendra toujours
à l'importateur en cas de contentieux de payer les droits compromis, ne
mesure pas toujours la gravité de son acte et les conséquences de
droit qui pourraient en découler. Aussi, sans une étude
approfondie de la déclaration, il signe et appose son cachet sur la
déclaration et la remet au « transitaire ambulant » qui se
charge du reste de la poursuite des opérations de
dédouanement.
En somme, il existe une véritable inorganisation voire
une désorganisation dans ce secteur. L'existence de ces « passeurs
de pièces » et le nombre croissant des maisons de transit qui se
créent, font régner une concurrence malsaine au sein de la
profession. C'est la logique commerciale qui l'emporte le plus souvent. La
grande majorité des contentieux portant sur la valeur sont
relevées sur les déclarations levées par ces
sociétés. Les plus grands courants de fraude
démantelés par la Douane ont toujours été
perpétrés avec la complicité active de
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
certains commissionnaires en Douane agréés, peu
soucieux de leur image de marque et de la préservation des
intérêts supérieurs de la nation.
Dans un tel contexte, une bonne application de l'accord sur
l'évaluation dont le fondement repose sur la confiance entre la douane
et les opérateurs, apparaît quasiment impossible. En outre, la
complexité et la technicité des règles de
procédures à suivre appellent de la part des commissionnaires en
douane agréés une formation solide et un équipement
informatique performant. Toutes choses qui restent encore à
réaliser.
Aussi, faudrait-il pousser voire contraindre les
commissionnaires en douane à mieux s'organiser.
Paragraphe 2 : Difficultés liées à
d'autres facteurs
Elles sont nombreuses mais nous pouvons en citer quatre (4) :
A. Les problèmes liés aux documents
à annexer :
De nos jours, avec le développement des NTIC, la fraude
sur documents est devenue de plus en plus fréquente. Profitant du fait
qu'il est difficile de reconnaitre l'authenticité d'un document à
l'oeil nu, les importateurs s'adonnent quelques fois à des
falsifications de documents tels que des cartes grises et des factures par des
procédés techniques diverses.
Mais, ce sont les factures qui posent plus de problèmes
car la valeur est l'élément le plus sujet à la fraude et
en même temps le plus difficile à contrôler, et
l'entrée en vigueur de la valeur OMC est un facteur de multiplication de
fausses factures.
B. Difficultés relatives à
l'évaluation de la valeur :
En effet, depuis l'entrée en vigueur de l'accord de
l'OMC sur l'évaluation de la valeur en Douane le 01/07/2001, la
tâche du vérificateur est devenue plus difficile.
Par définition, la valeur transactionnelle ou valeur
OMC est le prix effectivement payé ou à payer pour des
marchandises vendues pour l'exportation à destination du territoire
douanier, et après ajustement, conformément à l'article 8
de l'accord. En pratique, cela revient à prendre en
considération, en priorité, lorsqu'il est disponible, le prix net
facturé des marchandises à
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
évaluer. Mais, le service des Douanes n'est pas
lié au prix facturé puisque son acceptabilité est soumise
à des conditions.
Toutefois, rien ne prouve à la Douane que tous les
éléments y figurant soient conformes aux indications de la
facturation. Quant aux ajustements (éléments à ajouter ou
à retrancher, c'est selon le cas), ils ne sont pas toujours à la
portée de la Douane, de même que les éléments
indifférents. Ces éléments peuvent porter sur les frais de
courtage, le coût des contenants traités aux fins
douanières comme ne faisant qu'un avec le produit, le coût des
emballages, les produits et services fournis sans frais ou à coût
réduit et utilisés lors de la production ou de la vente des
produits importés, les frais d'assistance, de construction,
d'installation, de montage sont d'autant d'éléments que le
vérificateur a parfois du mal à maitriser.
A ceux-là, on peut ajouter les problèmes
liés aux méthodes de substitution, notamment en ce qui concerne
les marchandises identiques, similaires dont le caractère même de
cette ressemblance reste difficile à déterminer. En effet, la
Douane ne dispose pas toujours des moyens appropriés pour établir
ces similitudes.
Toutefois, avec le déploiement de l'application «
COTES » l'administration des douanes pourrait à terme disposer d'un
fichier valeur performant susceptible de faciliter le contrôle de la
valeur.
C. Les problèmes liés au pesanteur dans
les contrôles :
Les bureaux de dédouanement demeurent toujours
encombrés et la fluidité des opérations de
dédouanement reste encore problématique. Les vérificateurs
perdent trop de temps dans le contrôle de la valeur. Cet appesantissement
dans le contrôle empiète sur le travail du contrôle
différé. D'ailleurs, les contestations qui surgissent
fréquemment entre opérateurs, déclarants et
vérificateurs sont les causes principales des lenteurs observées.
Souvent, les agents essaient de jouer sur le résultat économique
de l'opérateur qui sera toujours obligé de céder s'il a
conscience que le temps joue en sa défaveur.
Il faut avoir à l'esprit que toute lenteur se traduit
par un alourdissement des charges des importateurs sans compter les retards
dans l'acheminement des produits et le renchérissement de leurs prix au
niveau du consommateur final.
Aussi, faudrait-il, dans le cadre de l'accord de l'OMC sur
l'évaluation en douane procéder à un renforcement du
contrôle après dédouanement au détriment du
contrôle de première ligne,
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
étant entendu que même en cas de contestation, il
est possible sous réserve d'une consignation, d'obtenir la main
levée des marchandises en attendant la fin de la procédure
d'investigation.
D. Difficultés par rapport aux fonctions de la
COTECNA :
L'intervention de la COTECNA37 dans la
détermination de la valeur en douane pose le problème de la
compatibilité entre l'inspection avant expédition (IAE) et
l'Accord sur l'évaluation en douane (AED). Le rôle de la Cotecna
selon le programme de vérification des importations (P.V.I) est
d'assister la douane en établissant la valeur en douane.
A la réception de la facture définitive, la
personne qui évalue le prix sur la base de comparaison et divers
recoupements donne son approbation finale. Le bureau de liaison de Cotecna
à Dakar émet, ensuite, l'original de l'attestation de
vérification (A.V) sur papier sécurisé pour l'importation
et des copies à l'intention de l'administration
sénégalaise.
Le problème est que les valeurs attestées par la
Cotecna sont remises en cause aussi bien par les importateurs que par les
agents vérificateurs du service. De plus, la détermination de la
valeur en douane par la Cotecna semble être en porte à faux avec
les dispositions de l'Accord sur l'évaluation fondée sur la
valeur transactionnelle définie comme « le prix effectivement
payé ou à payer pour des marchandises lorsqu'elles sont vendues
pour l'exportation à destination du pays d'importation ». Cela
d'autant qu'il est dit dans le Guide pratique du Programme de
Vérification des Importations que « lorsque la valeur taxable
retenue par Cotecna est supérieure au prix facturé par
l'exportateur, ce dernier en est averti. Cependant ceci ne veut pas dire que
l'importateur doit payer un prix d'achat de marchandise plus
élevé à l'exportation. »
Cela veut dire que l'opérateur économique peut
dédouaner sa marchandise sur la base d'un montant supérieure au
prix payé ou à payer. Sous ce rapport, l'existence d'une
société ayant pour mission de vérifier le prix des
marchandises importées peut paraître anachronique. La
société d'inspection n'étant pas partie à la
transaction, ne peut pas, par conséquent, sur la base de comparaisons et
recoupements de différentes sources d'information, se faire une
idée sur les prix et éventuellement contester les factures.
37 l'Accord sur l'inspection avant
expédition, négocié dans cadre du cycle de l'Uruguay,
cherche à réaliser un compromis entre les préoccupations
exprimées par les entreprises exportatrices des pays
développés et la nécessité de sauvegarder les
intérêts essentiels des pays en développement.
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
En tous les cas, les prix recommandés par les
entités d'inspection avant expédition ne doivent servir que comme
valeur de référence ou avis consultatif pour vérifier
l'exactitude ou la bonne foi de la déclaration de valeur de
l'importateur. La douane ne peut pas automatiquement déterminer la
valeur à laquelle s'applique le taux de droit de douane sur la base du
prix déterminé par la Cotecna. Elle doit faire un examen dans
chaque cas. Si, sur la base de cet examen et d'une comparaison entre le prix
déclaré par l'importateur et celui recommandé par la
Cotecna, la douane constate que ce dernier est le prix correct et que
l'importateur ne le conteste pas, la valeur peut être
déterminée sur la base de ce prix. Dans le cas où
l'importateur contesterait la valeur attestée par la
société d'inspection, la douane devrait lui donner la
possibilité de produire des documents et autres éléments
de preuve pour justifier le prix déclaré. Si, après examen
la douane continue à douter du prix déclaré par
l'importateur, elle doit alors, recourir aux autres méthodes de
détermination de la valeur. Mais, en aucun cas, la valeur
attestée par la Cotecna ne doit être utilisée pour
déterminer la valeur transactionnelle sauf si l'importateur ne la
conteste pas.
Dans la pratique, cette intervention des
sociétés d'inspection, en l'occurrence, la Cotecna, n'a pas
produit les résultats escomptés.
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
SECTION 2 : PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS
Beaucoup de solutions peuvent être apportées pour
parer à ces difficultés et aider le service à les
surmontées. On peut citer :
Paragraphe 1 : Au niveau interne
La résolution de ces insuffisances passera
nécessairement par le renforcement des capacités des agents et
des déclarants en douanes, le respect strict des règles de
procédures et la modernisation des services et techniques de
contrôle.
A. Le renforcement des capacités des agents et
des déclarants :
Le défi majeur qui conditionne la réussite de
toute réforme se mesure à la capacité des agents
chargés de sa mise en l'oeuvre à l'assimiler aussi bien dans la
lettre que dans l'esprit. Pour cela, la mise en place d'un programme de
renforcement des capacités qui inclut un volet formation continue et un
volet suivi-évaluation constitue une priorité.
La formation continue aussi bien des agent des douanes que des
déclarants en douane a pour objectif d'une part, la maîtrise des
méthodes et procédures de contrôle nécessaires pour
éviter toute lenteur dans le déroulement des opérations de
dédouanement. Elle devra veiller à développer chez chaque
agent un comportement de transparence et de partenariat, gage de
célérité et d'efficacité dans le traitement des
opérations commerciales.
De plus en plus, les techniques de fraude se perfectionnent,
la fraude devient « intellectuelle » et se réalise sur les
écritures commerciales. Elle met en jeu des sommes importantes, c'est
pourquoi les agents doivent acquérir des méthodes rigoureuses
(rationalisation du contrôle à travers la spécialisation,
amélioration et modernisation des outils et techniques de
contrôles) adaptées aux évolutions de la
réglementation en matière de fraude et de nouvelles
technologies.
En sus de cette formation continue, la Division de la
Formation doit aussi dérouler un programme de suivi-évaluation
qui évaluera le degré de transmission des connaissances et leur
application effective dans les bureaux de contrôle immédiat. Le
résultat devrait se traduire, d'une part, par un changement de
comportement des agents vis-à-vis des
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
importateurs qui doivent être considérés
comme des partenaires et non des adversaires et, d'autre part, par un meilleur
respect des règles et des procédures.
B. Veiller au respect des règles de
procédure :
Les lenteurs remarquées au niveau du contrôle
immédiat s'expliquent dans une large mesure par le non-respect de la
réglementation mise en place par le service. Une certaine routine tend
à gagner les agents qui n'appliquent pas à la lettre les notes de
services qui leur sont délivrés par les services
compétents. Ce faisant, certaines tolérances débouchent
sur des habitudes fâcheuses. Il faut donc revenir à l'orthodoxie
et obliger les opérateurs économiques au respect de la
réglementation. La banalisation des infractions doit être
évitée, si l'on veut que les opérateurs économiques
prennent l'Administration au sérieux.
C. La modernisation des services de contrôle :
La modernisation des services de contrôle passe par :
> La mise en place d'une base de données valeur
fiable et dynamique :
La mise en place d'une base de données instrument de
collecte, de stockage et d'analyse des informations en matière de
valeur, constitue une nécessité absolue pour une bonne
application de l'accord de l'évaluation en douane. En effet, dans le
cadre des mesures devant accompagner l'application de la valeur OMC,
l'élaboration d'une banque de données servant d'aide à la
décision de la valeur et éventuellement comme un outil
d'appréciation et d'estimation au niveau du contrôle
immédiat, notamment en cas de rejet ou d'absence de valeur
transactionnelle, s'avère être une action prioritaire. Cette base
de données en tant qu'outil d'évaluation et de gestion des
risques, peut être utilisée pour apprécier les risques
potentiels concernant la véracité ou l'exactitude de la valeur en
douane déclarée des marchandises importées.
> La création d'un laboratoire des douanes pour le
contrôle de l'espèce :
En effet, compte tenu de la place centrale qu'occupe
l'espèce dans les éléments de taxation, il serait utile de
disposer d'un laboratoire susceptible d'analyser les produits importés
en fonction des spécificités de la nomenclature.
> L'amélioration du Système Informatique
d'Analyse des Risques par un contrôle ciblé :
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
Un ciblage correcte et cohérent des importations permet
naturellement de rationnaliser et d'optimiser le contrôle des
opérations de dédouanement et ce, d'autant plus qu'il ne peut
matériellement pas se faire que de manière sélective.
Cette approche combinée au recours aux moyens de contrôle non
intrusif serait d'un très grand apport à la maîtrise des
éléments de taxation.
> Rendre fonctionnel le Comité de Règlement des
Litiges douaniers :
Cela devient une exigence d'autant plus que la facilitation
rime avec la possibilité de disposer de moyens de recours
appropriés.
> Accentuer les initiatives en matière de
facilitation et de simplification des procédures : L'objectif est
d'arriver à des procédures simples, transparentes, souples et
prévisibles. Il serait pertinent du reste de mettre en place un
système de renseignements tarifaires contraignants et de
détermination anticipée de la valeur, aux fins de réduire
significativement les contestations à ces niveaux puisque les
importateurs seraient suffisamment informés des éléments
à déclarer.
Paragraphe 2 : Au niveau des acteurs
L'environnement actuel ne plaide pas pour une bonne
application de la valeur transactionnelle. Après douze années
d'application, le constat n'est pas très satisfaisant. Aussi, dans la
perspective de prise de mesures de correction, les actions devraient être
orientées vers la restructuration du secteur informel (A) et le retour
à l'orthodoxie au niveau des commissionnaires en douane (B).
A. Le secteur informel, l'impératif d'une
restructuration :
La loi fait obligation à toute personne exerçant
le métier de commerçant38 de satisfaire à
certaines obligations parmi lesquelles: l'inscription au registre de commerce,
la tenue de livres de commerce et de comptabilité. Par
méconnaissance de la réglementation ou par volonté
d'échapper à la loi, beaucoup d'entreprises du secteur informel
ne sont pas inscrites au registre de commerce et/ou ne tiennent pas de
comptabilité. Pour améliorer le système d'information sur
les unités économiques et statistiques, il a été
créé le Numéro d'Identification Nationale des Entreprises
et Associations (NINEA) dans le but de répertorier
38 article 13 Acte Uniforme du droit commercial
général
61
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE
DECLARATION EN DETAIL
toutes les entreprises du secteur moderne comme du secteur
informel dans une base de données. Les résultats d'une
enquête sur le secteur montrent que 10% seulement des entreprises
possèdent un numéro de registre de commerce alors que seulement
2% possèdent le NINEA39. D'importants efforts restent donc
à faire pour améliorer l'identification des entreprises du
secteur informel.
Les activités informelles sont devenues une composante
structurelle de l'économie sénégalaise. Il faut donc
tenter de favoriser la transformation des entreprises du secteur informel en
PME/PMI modernes et structurées. Des entreprises qui font des chiffres
d'affaires de plusieurs millions continuent de se réclamer du secteur
informel. En outre, il n'existe aucune organisation dans les branches et
secteurs d'activités. Aujourd'hui, tout commerçant peut importer
n'importe quel type de marchandises. C'est ainsi que l'on voit des produits
chimiques côtoyer des produits alimentaires. Une déclaration en
détail peut contenir près d'une centaine d'articles
différents. La solution pour les déclarants consiste donc
à procéder à des regroupements d'articles. Cette pratique
ne facilite pas la tâche aux vérificateurs et constitue un moyen
de procéder à des glissements tarifaires et de minorer gravement
la valeur. Il faudrait donc organiser les commerçants en secteurs
d'activités pour mieux les spécialiser par nature de produits.
Cette option, jadis, expérimentée aurait le mérite de
favoriser une certaine lisibilité et aussi de permettre aux agents des
Douanes de se spécialiser selon les types de produits.
L'autre intérêt de la structuration du secteur
réside dans l'obligation faite aux importateurs d'être en phase
avec l'esprit de l'accord notamment la valeur transactionnelle. En effet,
l'article 1 de l'accord dispose que « la valeur transactionnelle est le
prix effectivement payé ou à payer pour les marchandises
lorsqu'elles sont vendues pour l'exportation à destination du pays
d'importation, après ajustement », on peut aisément
comprendre que pour les raisons ci-dessus évoquées, la valeur
transactionnelle soit difficilement applicable à l'état actuel au
niveau du secteur informel.
39 Ibrahima Diouf : Le secteur informel au
Sénégal de l'indépendance à nous jours : Concepts,
caractéristiques, facteurs de progression et perspectives
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LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
B. Les commissionnaires en douane agréés
: un nécessaire retour à l'orthodoxie :
Les actions à entreprendre à ce niveau, doivent
être envisagées aussi bien du côté des
autorités que de celui des commissionnaires en douane
eux-mêmes.
Du côté de l'Administration des Douanes, il
serait souhaitable d'introduire plus de sélectivité dans la
délivrance des agréments. La prolifération des
sociétés de transit, entraîne une concurrence malsaine,
préjudiciable à une application correcte de la
réglementation. Le relèvement du niveau de la caution et la
restriction dans l'attribution des agréments, semblent être un
début de solution. Ces mesures devraient être
complétées par des suspensions ou retraits d'agréments, en
cas de fautes graves et de récidives.
Du côté des commissionnaires en douane, il urge
de renforcer les attributions et la composition du comité de discipline
avec une plus grande représentativité de la Douane pour prendre,
à chaque fois que de besoin et sans complaisance ni excès
inutile, les mesures correctrices d'assainissement de la profession. Ce
comité devra proposer des sanctions à l'encontre des membres
fautifs, et en relation avec les services compétents du Ministère
du Commerce, veiller au respect des honoraires et autres frais que
l'importateur aura à payer pour l'établissement de la
déclaration en détail. En clair, il s'agit de respecter
scrupuleusement une ligne de conduite, de déontologie et
d'éthique de la profession.
Dans cet ordre d'idées, il semble également
nécessaire de renforcer les mesures de répression à
l'encontre des maisons de transit coutumières de fraudes
répétées. D'un autre côté, l'usage qui veut
que les pénalités soient dans le cadre du règlement
transactionnel est pour beaucoup dans la multiplication des cas de fraude sur
la valeur.
Cette exigence de réorganisation se double d'une
exigence de renforcement et de systématisation de la formation. Les
procédures de dédouanement sont très complexes, le
régime de responsabilité en matière douanière
très étendue, de sorte que n'importe qui ne peut exercer cette
fonction sans recevoir, au préalable, une très bonne formation.
Si par le passé, le transitaire représentait pour le
vérificateur un interlocuteur valable, aujourd'hui, cette espèce
est en voie de disparition. C'est, pourquoi, dans le souci de favoriser la
professionnalisation des déclarants en douane, l'administration
douanière a ouvert l'Ecole des Auxiliaires de la Douane (EAD) qui
dépend de la Division de la Formation directement rattachée
à la Direction Générale des Douanes.
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE
DECLARATION EN DETAIL
CONCLUSION
Le contrôle des éléments de taxation dans
une déclaration en détail est sans nul doute un maillon
très important dans le processus de dédouanement des
marchandises. En effet, il comporte deux phases :
- un contrôle documentaire
- et un examen physique des marchandises
Le premier, c'est-à-dire le contrôle documentaire
est la première phase du processus. Il permet de vérifier les
énonciations de la déclaration en détail et les
différents documents qui lui sont annexés. En un mot, le
contrôle documentaire aide à s'assurer de la conformité des
éléments qualitatifs et quantitatifs repris sur la
déclaration en détail et il est obligatoire.
Le second, c'est à dire l'examen physique, intervient
après la vérification des documents. C'est en fait l'acte
matériel par lequel le service constate effectivement l'état des
marchandises présentées. Il permet de faire une comparaison entre
les éléments déclarés et ceux trouvés sur
place. Le contrôle physique ne doit pas être la règle et ne
s'opère que si le vérificateur chargé de traiter la
déclaration le juge utile. En effet, il faut reconnaitre que la
vérification matérielle de toutes les marchandises qui
débarquent au port ou à l'aéroport est impossible. C'est
la raison pour laquelle, par souci de garantir des recettes tout en facilitant
les échanges commerciaux, l'allègement des procédures de
dédouanement est vivement conseillé.
Globalement, l'étude du thème, ses
procédures et les difficultés de sa mise en oeuvre nous a permis
de retenir beaucoup d'enseignements à savoir : le contrôle des
éléments de taxation est un moyen efficace et assez complexe, il
demande des compétences avérées et même une
spécialisation des vérificateurs, une bonne organisation du
bureau de douane voire sa réorganisation avec la suppression des
sections d'écritures pour donner plus d'autonomie au
vérificateur. Son renforcement doit ainsi être la réponse
des Administrations des Douanes face à l'avènement de la valeur
OMC, à l'éclosion du commerce international et au cadre des
normes visant à faciliter et à sécuriser la chaîne
logistique.
Par ailleurs, malgré toutes les performances
réalisées par les vérificateurs dans l'exécution de
leurs missions, et même si elle s'effectue petit à petit, la mise
en place effective des
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Mémoire Master 2 Transport - Logistique (Promo 2009 -
2011) FASEG - UCAD
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
procédures informatiques de dédouanement
à travers la Dématérialisation des Procédures de
Dédouanement s'avère de plus en plus indispensable. Car ils
rencontrent de nombreux problèmes qui nécessitent une
étude minutieuse afin d'en apporter les solutions idoines et
définitives pour faire face aux défis de la mondialisation et de
la globalisation des échanges.
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2011) FASEG - UCAD
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DETAIL
Ouvrages :
· Guide des Procédures de Dédouanement :
Jean Baptiste Diouf, Imprimerie Saint Paul, Mai 2009
· Douanes et Echanges : Jean Baptiste Diouf, Imprimerie
Saint Paul, Mai 2009
· Ibrahima Diouf : Le secteur informel au
Sénégal de l'indépendance à nos jours : Concepts,
caractéristiques, facteurs de progression et perspectives
Eléments de cours :
· Cours de Procédures Douanières : Colonel
Ibrahima Diagne
· Cours de Législation Douanière : Ecole
Nationale d'Administration (section Douane)
Notes de services :
· Note de service n°0328/DGD/DOD/IRDP/SP du
09/JUIN/2009 relative aux conseils pratiques à l'attention des
Inspecteurs de Visites
· Note de service n°02121/DGD/DEL/DRCI/BNF du 25
novembre 2009 relative aux droits d'accises applicables aux alcools, liquides
alcoolisés et boissons
gazeuses.
· Note de service N°00836/DGD/DRCI/Ass du
10/05/2010 sur le relèvement du montant du plafond de
dédouanement dans les bureaux frontaliers (Karang et Keur-Ayib).
Réglements :
· Règlement n° 05/99/CM du 06-08-99 portant
valeur en douane des marchandises
· Règlement d'exécution n°
014/2002/CM/UEMOA du 13/12/2002 déterminant les modalités de
demande et de délivrance des certificats d'origine des produits de
l'UEMOA.
· Règlement n° 6/99/CM/UEMOA du 17 Septembre
1998 portant adoption de la TCI
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
· Règlement n° 10/2008/CM/UEMOA du 26/09/2008
relatif aux conditions d'agrément et d'exercice des commissionnaires en
douane
Codes :
· Code des Douanes du Sénégal : loi
n°87-47 du 28/12/1987
· Code Général des Impôts du
Sénégal
Loi :
· Loi 98-37 du 17 avril 1998 portant taxe sur les
produits pétroliers (source Code Général des Impôts,
mise à jour janvier 2007)
Protocole additionnel :
· le Protocole Additionnel N°III/2001 du 19
décembre 2001 instituant les règles d'origine de l'UEMOA
Acte uniforme :
· Acte Uniforme du droit commercial général
Décret :
· Décret 85-863 du 09.08.85 organisant la profession
de commissionnaire en douane
Sites web :
·
www.wcoomd.org : Organisation
Mondiale des Douanes
· www.ecowas.int : Communauté Economique des
Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)
· www.uemoa.int : Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
·
www.douanes.sn : Douanes
sénégalaises
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
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Remerciements
Glossaire
Sommaire
Introduction
Première Partie : Présentation de la
Déclaration en Détail et des Eléments
de Taxation douanière
Chapitre 1 : La Déclaration en Détail
Section 1 : Généralités
Paragraphe1 : Définition et principe
A. Définition
B. Principe
Paragraphe 2 : Caractères et personnes habilitées
à déclarer
A. Caractères fondamentaux
B. Personnes habilitées à déclarer
Section 2 : Forme et contenu de la déclaration
en détail Paragraphe 1 : La forme
Paragraphe 2 : Le contenu
A. Les mentions obligatoires
B. Les documents à joindre
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DETAIL
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2011) FASEG - UCAD
Chapitre 2 : Les Eléments de Taxation
Douanière Section 1 : Les éléments qualitatifs
Paragraphe 1 : L'espèce tarifaire
A. Présentation
B. Le TEC
1. Le dispositif permanent de taxation
a. La catégorisation des produits
b. Le tableau des droits et taxes
2. Le dispositif complémentaire de taxation
a. Les taxes de protection
b. Les valeurs de référence Paragraphe 2 :
L'origine des marchandises Section 2 : Les éléments
quantitatifs Paragraphe 1 : La valeur en douane
A. La valeur de Bruxelles
B. La valeur transactionnelle
Paragraphe 2 : Autres éléments (taxation
spécifique)
A. La taxe additionnelle sur les alcools
B. La taxe spécifique sur les produits
pétroliers
C. Le prélèvement au profit du fond pastoral
(PFP)
D. Le prix de déclenchement de la taxe conjoncturelle
à l'importation (TCI)
E. La valeur de référence pour le bois
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Mémoire Master 2 Transport - Logistique (Promo 2009 -
2011) FASEG - UCAD
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
Deuxième Partie : Les Modalités
de Contrôle des marchandises, les Difficultés et les Perspectives
pour l'amélioration des dits contrôles
Chapitre 1 : Les Modalités de Contrôle
Section 1 : Le contrôle de la forme et du fond de
la déclaration Paragraphe 1 : Le contrôle de la forme
A. La recevabilité
B. L'enregistrement
C. L'apurement du manifeste
Paragraphe 2 : Le contrôle de fond des
éléments de taxation
A. Le contrôle de l'espèce :
B. Le contrôle de la valeur :
C. Le contrôle de l'origine :
D. Le contrôle de la réglementation du commerce
extérieur :
Section 2 : La visite physique des marchandises
A. L'identification des marchandises :
B. La vérification des quantités :
C. Le contrôle de l'origine et de la provenance :
D. La rédaction du certificat de visite :
Chapitre 2 : Difficultés et Perspectives pour
l'amélioration des dits contrôles Section 1 :
Difficultés
Paragraphe 1 : Difficultés par rapport au secteur
informel
A. Les problèmes posés par le secteur informel
a. Le défaut de visibilité administrative :
b. La recrudescence de la fraude sur la valeur :
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DETAIL
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Mémoire Master 2 Transport - Logistique (Promo 2009 -
2011) FASEG - UCAD
B. La problématique des transitaires « ambulants
» et des petites maisons de transit Paragraphe 2 : Difficultés
liées à d'autres facteurs
A. Les problèmes liés aux documents à
annexer :
B. Difficultés relatives à l'évaluation de
la valeur :
C. Les problèmes liés au pesanteur dans les
contrôles :
D. Difficultés par rapport aux fonctions de la COTECNA
:
Section 2 : Perspectives et recommandations
Paragraphe 1 : Au niveau interne
A. Le renforcement des capacités des agents :
B. Veiller au respect des règles de procédure :
C. La modernisation des services de contrôle
:
Paragraphe 2 : Au niveau des acteurs
A. Le secteur informel, l'impératif d'une
restructuration
B. Les commissionnaires en douane agréés : un
nécessaire retour à l'orthodoxie
Conclusion
Bibliographie Annexes
LE CONTROLE DES ELEMENTS DE TAXATION DANS UNE DECLARATION EN
DETAIL
> Déclaration en détail (modèle C100)
> Note de détail
> Déclaration Préalable d'Importation (DPI)
> Attestation de Vérification (AV)
> Connaissement ou Bill of Lading
> Facture
> Attestation d'Importation
> Déclaration d'Importation de Produits Alimentaires
(DIPA)
> Attestation d'assurance
> Valeur de référence bois
> Tableau 1 : liste des produits soumis à un droit
d'accises de 40% et à une taxe additionnelle de 800
francs CFA par litre.
> Tableau 2 : liste des produits soumis à un droit
d'accises de 40% et à une taxe additionnelle de 3.000
francs CFA par litre ou par bouteille (contenant n'excédant pas
un litre).
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