2. Les modes de traitement des
données collectées
Selon J-P. Durand et R. Weil (1994 : 131), les
entretiens en nombre réduit ne se traitent pas comme des questionnaires
nombreux administrés à un gros échantillon
représentatif avec un dépouillement utilisant des analyses
quantitatives élaborées. Pour la transformation de nos
données recueillies à travers la recherche documentaire et sur le
terrain, nous avons eu recours à la technique de l'analyse de contenu.
Il s'agit d'une technique d'exploitation du support et du contenu d'un document
ou d'un discours écrit. C'est donc le nom donné à
l'ensemble des analyses de textes pour traiter des réponses non
immédiatement quantifiables. Il s'agit de lire le social à
travers la littérature, relève S-B. Ella Ella (2008 :
59).
J- Les difficultés rencontrées
Un travail de recherche ne se fait pas sans
difficultés. De bout en bout, nous avons fait face à des
difficultés de plusieurs ordres :
La première difficulté s'est manifestée
dès le choix du sujet. Il n'a pas été facile pour nous de
choisir un thème, à cause de l'actualité et des
différents domaines de la socio-anthropologie du développement.
Après des fouilles documentaires, des discussions avec des enseignants,
des camarades et surtout grâce à la pré-soutenance, nous
avons pu nous orienter davantage et mesurer l'enjeu de notre thème. En
plus, il a fallu arguer pour amener notre directeur à valider notre
thème.
Le choix de notre directeur n'a pas été aussi
aisé, il fallait trouver un directeur rompu à la tâche et
disponible à suivre nos premiers pas dans la recherche. A partir des
informations reçues des camarades, et surtout de la coordonatrice du
master en développement et management des projets en Afrique, nous avons
pu pallier cette difficulté.
L'accès à la documentation n'a pas
été aisé. Car, beaucoup de chercheurs ne se sont pas
penchés sur la question du développement communautaire, surtout
des données sur le lieu de notre étude. Cette difficulté a
été levée par des différentes rencontres et
l'élargissement des fouilles à des bibliothèques
multiples, la commande et l'achat de certains ouvrages
spécialisés.
L'obtention des autorisations ou des permissions d'entretien
avec les différents directeurs et responsables de programmes a
été émaillée par des hésitations à
nous accueillir, et après cela par de nombreux rendez-vous non
honorés, occasionnant par là de nombreux déplacements
infructueux. Mais, par la patience et la persévérance, dont nous
avons fait montre, nous avons pu réaliser tous les entretiens
souhaités.
Au niveau des villages, des méfiances et des
résistances à s'ouvrir à l'étranger ont
été aussi perceptibles et récurrentes de la part de
certains enquêtés. Après plusieurs descentes sur le terrain
d'étude, nous avons brisé les barrières avec les
populations. Les entretiens ont été faits dans les maisons,
autour des puits à pompe, dans des espaces publics, tôt le matin
ou le soir, soit avant ou après le départ pour les plantations,
soit à l'ouverture ou à la fermeture des puits à pompe.
Nous avons pour cette occasion été obligés de nous
installer dans les villages. Pour mieux surmonter les difficultés, qui
ne manquaient pas de perdurer à ce niveau, nous avons été
appuyés par un compagnon de route (guide d'enquête sociologique),
qui a été formé précédemment à mener
des enquêtes sociologiques. En plus, lors des entretiens pour
éviter les réticences, nous avons d'abord procéder
à l'entretien avec notre vis-à-vis, pour le mettre en confiance
et faire partager nos objectifs avant de procéder à son
identification.
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