1. Les techniques de collecte de
données
a- La recherche documentaire
Pour mener à terme notre étude, nous avons eu
recours à une recherche documentaire. Cette dernière nous a
donné la possibilité de parcourir des bibliothèques,
centres de documentation, des librairies et des banques de données
informatiques, pour avoir des documents, se rapportant à notre
thème, de même que les travaux réalisés dans cette
région ou sous des thèmes connexes dans d'autres régions.
Ainsi, les bibliothèques de l'UCAC, du CPPSA, de l'université de
Yaoundé 1, de l'INJS, les fonds documentaires de la FPAE, du CREPLA,
ainsi que les librairies de l'Harmattan Cameroun et Peuples Noires, ont
été particulièrement sollicitées.
b- L'observation directe
L'observation directe est celle où le chercheur
procède lui-même au recueil de l'information sans s'adresser aux
sujets concernés. Elle fait directement appel à son sens de
l'observation et d'interprétation. Pour ce qui est de notre thème
de recherche, nous avons effectué de nombreuses descentes exploratoires
dans les localités de Mebomo et de Bikogo pour obtenir des informations
qui sont venues se greffer à celles recueillies par les sources
écrites. Une représentation fidèle de cette
réalité nous a permis d'asseoir nos modèles
théoriques (l'interactionnisme et la dynamique). De même,
l'observation directe nous a permis de voir comment les personnes
interrogées se comportent vis-à-vis du sujet d'étude. Car,
entre les paroles et les actes concrets il y a parfois un gap. Et seule
l'observation directe nous permet de faire la part des choses. Cette
utilité comme le souligne si bien Jacques Lombard (1998 : 88), est
triple :
- elle nous permet d'abord, d'enregistrer des
phénomènes qu'un informateur pourrait, intentionnellement ou non,
omettre de vous dire ;
- elle donne ensuite, la possibilité de contrôler
les déclarations d'un enquêté ;
- enfin, elle permet de mesurer la distance entre
l'idéal, le droit (ce que dit généralement l'informateur)
et la réalité, les faits.
Cette observation directe reste, tout de même, un
préalable à l'enquête par entretien. Car, elle est source
d'inspiration pour de nouvelles questions ou des prochains thèmes de
discussions.
c- L'entretien semi-directif
Cette démarche consiste à faire produire
une conservation réglée entre un enquêté et un
enquêteur, muni de consignes et le plus souvent d'un guide d'entretien,
soulignent Jean-Pierre Durand et Robert Weil (1994 : 308). L'entretien
semi-directif se ramène à faire produire par
l'enquêté un discours plus ou moins linéaire avec le
minimum d'intervention de la part de l'enquêteur.
Il est question de susciter un certain nombre de
réactions en rapport avec notre thème. Ces entretiens se sont
faits à des endroits selon les disponibilités et les
volontés de l'enquêté. Ils sont personnalisés
(individuels) et parfois groupés (focus group). Ce dernier
ayant pour avantage de permettre aux enquêtés d'interagir à
des propositions de réponses d'un collègue enquêté
sans l'intermédiation de l'enquêteur.
Les entretiens sont répétés permettant un
double retour de l'anthropologue sur le précédent entretien, afin
d'éclairer des points d'ombre, les imprécisions ou les
contradictions. Aussi, l'enquêté peut retourner sur ce qu'il a
dit, effectuant de lui-même des corrections et des ajouts lors du second
entretien et ainsi de suite pour les autres entretiens.
Dans le cadre de nos entretiens, nous nous sommes servis de
blocs-notes, de crayons ordinaires et de crayons à bille pour
recueillir les informations auprès :
- des pouvoirs publics : le directeur du
développement local et communautaire (MINADER), le directeur de
l'hydraulique rurale et de l'hydrologie (MINEE) ; le sous-préfet et
le maire d'Elig-Mfomo, les chefs des villages (MINATD) ; les
responsables du PADC ;
- des présidents des comités de
développement villageois ;
- des présidents de comité de gestion des puits
à pompe des villages ;
- des ménages utilisateurs des puits à pompe.
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