L'éducation de l'élite gouvernante dans la pensée platonicienne( Télécharger le fichier original )par Placide IPAN MOLOUASHUNI Institut supérieur de philosophie Saint-Joseph MUKASA Yaoundé Cameroun - Baccalauréat 2010 |
RemerciementsDe tout coeur nous remercions tout le corps professoral et administratif de l'IPSJM. A Gianna PALLANTE, notre professeur, qui a bien voulu accompagner et diriger ce travail, nous disons grand merci pour ses perspectives pédagogiques. L'attention portée à nos recherches mérite bien les remerciements. Nous sommes également reconnaissant envers tous ceux et toutes celles qui nous accompagnent et nous soutiennent dans nos efforts , notamment ma maman MUNZAKA Alphonsine, l'abbé Jacques NZIR, mon neveu Giscard et ma nièce Faustine. Au père Noël, omi, qui a pris soin de lire notre manuscrit, nous disons merci. Aux Oblats de Marie Immaculée de la Maison Yves-Plumey et surtout de la province du Congo, nous disons merci pour leur soutien et leurs encouragements. IntroductionDepuis la nuit des temps, l'éducation est une question ou préoccuption centrale. Raison pour laquelle bon nombre de penseurs qui l'ont abordé, s'accordent à la définir au plan général, comme un fait humain fondamental. La sociologie la présente même comme étant la socialisation des jeunes générations. En effet, l'éducation cherche à développer chez l'enfant et chez l'homme adulte tout ce qu'ils ont de meilleur, qu'il s'agisse du corps, de l'intelligence ou de l'esprit. L'éduation physique, les travaux manuels, le dessin et la musique devraient aller de pair pour donner aux garçons et filles la meilleure éducation qui soit en leur faisant prendre conscience de la priorité de l'éducation. D'où son caractère général, universel. Platon qui, soucieux de réformer les esprits et la cité, procède par la purification intellectuelle et la recherche scientifique pour asseoir la réforme qu'il prône en vue d'une éducation ou formation meilleure aux futurs dirigeants de la cité. Si donc Platon prône une éducation par le truchement d'une sélection des meilleurs en tenant compte de leur nature, nous pouvons de la sorte penser qu'une telle réforme devienne une nécessité au point que Platon dans La République estime que les philosophes doivent être institués rois ou que ceux-ci deviennent à leur tour des philosophes1(*). C'est seulement dans cette quête, de qui doivent gouverner la nouvelle cité, que nous nous assignons pour tâche de réflechir sur l'importance et/ou la nécessité d'éduquer l'élite. Car la situation actuelle de l'humanité dans la perspective de l'évolution des cités ne cesse de nous faire assister aux différents désordres qui sécouent les cités dépourvues d'une élite bien formée. Notre question est donc : comment Platon pense-t-il l'éducation de l'élite gouvernante ? Ainsi, nous voulons de manière brève parler de la vie de Platon qui a vu le jour vers 428-427 av. J.C. à Athènes, dans une famille aristocratique. Animé par les ambitions politiques, il se détourna peu à peu de la vie politique athénienne, suite à la guerre du péloponnèse, qui fut un désastre pour Athènes et sa démocratie, dont toutes les failles apparurent au grand jour ; mais aussi du fait de sa rencontre avec Socrate. Ce dernier eut en effet une grande influence sur Platon. Contemporain des malheurs et de la guerre, d'une crise profonde des valeurs et de la faillite de la démocratie, Platon s'attache au seul but valable aux yeux de Socrate : la recherche de la vérité. Comme lui, il pense que le vrai est accessible à la raison humaine. Sa mort injuste acheva de le détourner de la vie politique athénienne. De retour à Athènes en 387, Platon fonde l'Académie ; cette école de philosphie qui est la première de l'histoire organisée de façon méthodique. Il faut dire que c'était un lieu de rencontre intellectuelle devenu rapidement célèbre. Et en 367 av. J.C., Denys Ier meurt ; son fils Denys II lui succède, jeune homme insignifiant qui semble devoir se laisser mener facilement par un homme de la famille princière, Dion, en qui Platon avait trouvé, lors de son premier voyage un adepte fervent de ses vues. En 361 av. J.C., Denys II invite Platon à nouveau en Sicile pour la troisième fois. Une nouvelle brouille éclate ; Platon est assigné à résidence et Archytas dut faire pression sur Denys pour qu'il fût permis à Platon de regagner Athènes. De retour cette fois à Athènes, Platon écrit ses derniers livres dits «oeuvres de vieillesse». Le philosophe n'a pas rénoncé à son idéal politique : son dernier ouvrage, Les Lois, précise en détails la constitution de la cité future. Les Lois restent inachevées, car Platon meurt en 347 av. J.C., à l'âge 80 ans. Ainsi, l'architecture de notre travail s'organise en trois chapitres. Dans le premier chapitre, nous parlerons d'abord du pouvoir politique chez Platon. Puis, dans le deuxième, nous présenterons la nécessité de l'éducation de l'élite gouvernante. Enfin, nous donnerons une appréciation critique sur le système éducatif de Platon. * 1 Cf. Platon, La République, traduction de Robert BACCOU, Paris, Garnier-Flammarion, 1966, p. 32. |
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