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Les pucerons dans la région de GhardaàŻa en Algérie: biodiversité et importance dans un champ de fève ( Vicia faba L. )

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par Salah BAY AHMED
Université de GhardaàŻa - Mémoire en vue de l'obtention du diplôme de master académique en sciences agronomiques 2013
  

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3. Biologie

3.1. Polymorphisme

Une des plus remarquables caractéristiques des pucerons est leur polymorphisme, lié à leurs cycles de vie souvent très compliqués (ALAIN, 2006).

Chapitre II Généralités sur les aphides

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Au cours de leur cycle de développement et de leurs générations successives, les aphides affectent un nombre variable de formes, quelquefois ailés, quelquefois aptères. Ces formes complètement différentes les unes des autres se succèdent suivant la saison, la plante hôte et les conditions climatiques (BALACHOWSKY et MESNIL 1935 in BENOUFELLA-KITOUS, 2005).

3.2. Cycle évolutif

La plupart des espèces de pucerons présentent, au cours de leur cycle évolutif, une génération d'insectes sexués (mâle, femelle) alternant avec une ou plusieurs générations se multipliant par parthénogenèse et constituées uniquement de femelles (parthénogenèse thélytoque).

Les femelles fécondées sont toujours ovipares alors que les femelles parthénogénétiques sont le plus souvent vivipares.

Au cours de l'année qui, le plus souvent, recouvre un cycle évolutif complet, plusieurs générations polymorphes apparaissent (LECLANT, 2000).

Chez certaines espèces, la phase de multiplication parthénogénétique est entrecoupée d'une phase de reproduction sexuée. On parle alors d'holocyclie (HULLÉ et al., 1999). Quelques espèces de pucerons ont perdu la phase de reproduction sexuée dans leur cycle, on les appelle anholocycliques, les générations asexuées s'enchainent tout au long de l'année sur le même type de plante hôte (JOSEPHYNE, 2012).

D'après RABATEL (2011), les pucerons peuvent être divisés en deux groupes en fonction de leur cycle de vie au sein de l'holocyclie :

i. Les espèces dites monoeciques qui se nourrissent sur les mêmes espèces de plantes vivaces ou herbacées tout au long de l'année ;

ii. Les espèces dites dioeciques ou hétéroeciques qui, au cours de leur cycle biologique,
changent d'hôte et migrent d'un hôte primaire (souvent des plantes ligneuses, en hiver) vers une ou plusieurs espèces secondaires (telles des plantes herbacées durant l'été) (fig.13).

Chapitre II Généralités sur les aphides

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Figure 13. Diversité des cycles de vie chez les pucerons (d'après JOSEPHYNE, 2012).

L'holocyclie est le mode de reproduction classique chez les pucerons. La phase de reproduction sexuée a lieu à l'automne : mâles et femelles fécondables s'accouplent sur leur plante hôte. Les oeufs, produits et déposés sur cette même plante, y resterons tout l'hiver. L'oeuf rentre en dormance avec l'arrivée des températures négatives, ce qui lui permet de se soustraire aux effets délétères du gel et à la raréfaction des ressources alimentaires. Seule cette forme de résistance permet aux pucerons de passer la mauvaise saison dans les régions aux hivers rudes.

au cours de l'hiver ou au début du printemps, selon les espèces, les oeufs éclosent généralement en même temps que le débourrement des bourgeons, assurant de bonnes conditions alimentaires avec la montée de la sève, et une faible densité de prédateurs. Ils donnent naissance à une femelle parthénogénétique aptère, la fondatrice. Celle-ci est à l'origine d'une succession de générations composées de femelles parthénogénétiques appelées fondatrigènes qui se développent au cours du printemps et jusqu'au début de l'été. Puis la dispersion a lieu vers d'autres plantes hôtes afin d'assurer un accès à des ressources alimentaires de qualité, et établissant ainsi de nouvelles colonies.

Au début de l'automne suivant, apparaissent des femelles parthénogénétiques particulières, les sexupares. Dans le cas de certaines espèces restant sur les arbres, les sexupares donnent naissance à des mâles et des femelles ovipares qui s'accoupleront (fig.14). Dans le cas des espèces s'étant développées l'été sur d'autres plantes que les arbres, les

Chapitre II Généralités sur les aphides

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sexupares sont soit des gynopares ailées soit des andropares qui donneront naissance à des mâles ailés. Les gynopares ailées regagnent les arbres et donnent naissance à des femelles ovipares aptères. Celle-ci seront fécondées par les mâles ailés qui viennent les rejoindre sur arbres (HULLÉ et al., 1999; HULLÉ et al., 1998; ALAIN, 2006 ; JOSEPHYNE, 2012).

D'après HULLÉ et al (1999), à la belle saison, une semaine seulement suffit au développement complet d'une génération.

Figure 14. Cycle biologique du Puceron du soja (selon ALAIN, 2006).

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