3.2. AVEC QUELS OUTILS ?
L'outil informatique peut intervenir à
différents stades de la réalisation d'une e -BD, chaque auteur
envisageant son oeuvre en fonction de sa démarche propre et de ses
compétences techniciennes !
Et la bande dessinée rencontra l'ordinateur
Mémoire de maîtrise I Septembre 2001
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Et la bande dessinée rencontra l'ordinateur
Mémoire de maîtrise I Septembre 2001
3.2.1. Au carrefour de la méthode traditionnelle et
de la méthode logicielle
Vicks élabore toute sa vignette de manière
traditionnelle, utilisant papier et crayon. Il numérise ensuite sa
création avec un scanner et la dispose sur une page Internet
prévue à l'aide d'un éditeur html. Scott McCloud, quant
à lui, dessine les croquis des vignettes sur papier, qu'il scanne, puis
importe dans un logiciel de traitement d'image de type Adobe(c)Photoshop.
L'outil informatique lui sert à les modifier, les travailler et donner
au dessin et au texte leurs formes finales. Mais pour lui, l'informatique La
composition, la mise en page et la conception des interfaces de navigation se
réalise dans un seul éditeur html, puisque ses créations
n'utilisent que ce langage.
Pour ces deux auteurs, l'intérêt du support
numérique n'est pas de réfléchir sur une nouvelle image
BD, mais davantage sur une nouvelle forme d'exposition et de relation avec le
lecteur, comme nous le verrons plus tard.
3.2.2. Logiciels
Face à ces deux auteurs qui utilisent de manière
mesurée, presque prudente, le
multimédia, les autres semblent prôner le
tout numérique en utilisant diverses ressources, et
essentiellement un logiciel qui est en train de révolutionner
le monde de l'infographie* et de l'animation : Macromedia(c)Flash. Ce programme
permet en effet de réaliser de nombreuses étapes dans la
création des e-BD :
- importer des images
- choisir un format d'affichage
- dessiner soit à la souris, soit à l'aide d'une
tablette graphique, en format vectoriel*,
ce qui a pour avantage d'alléger le poids des images
- coloriser, avec une palette « web » (codage en
hexadécimal) de 228 couleurs de
base extensible
- insérer du texte, de toute police de caractère
- importer du son numérique
- concevoir des images animées, soit en images par images,
soit en utilisant diverses
fonctions pré-programmées comme l'interpolation de
mouvement ou de forme
- créer des zones sensibles (boutons) et des interfaces de
navigation
- réaliser une infinité de pages-écran
(appelées « scènes »)
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programmer des événements, à l'aide d'un
langage de programmation propre publier l'animation finale en .swf, format
d'importation très économique en terme de poids de fichiers mais
propriétaire ; l'essor de la technologie Flash sur Internet veut que la
plupart des internautes possède le plug-in* nécessaire, il est
désormais directement installé sur les navigateurs* de nouvelle
génération.
Flash, et son équivalent pour les CD-Roms,
Macromedia(c)Director, est un véritable standard aujourd'hui pour les
concepteurs multimédia. Outil complet et simple d'utilisation, il est
aisé de se le procurer au moins en version d'essai,
téléchargeable sur le site de l'éditeur. Ces trois
arguments peuvent expliquer pourquoi les auteurs de e-BD l'utilisent. Une
quatrième raison serait celle du faible poids des fichiers de format
.swf qui permet aux créatifs de mettre en ligne des animations
légères, évitant aux internautes non équipés
de connexion à haut débit des temps de
téléchargement trop long.
D'autres types de logiciels attirent l'attention des auteurs,
notamment les éditeurs 3D nécessaires pour réaliser des
images de synthèse. Ces logiciels qui pouvaient paraître
très complexes il y a encore quelques années sont devenus de plus
en plus intuitifs dans leur utilisation, donc accessibles à un plus
grand nombre.
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