4.2.6 Comparaison économique des différents
SP
Les cultures céréalières constituent la
base de l'alimentation des exploitations mais ne permettent pas de subvenir aux
besoins vivriers. Seules les exploitations du type 4 couvrent largement leurs
besoins. La couverture vivrière des autres exploitations, majoritaires,
se situent entre 70 (types 1,2 et 5) et 90% (type3).
Les exploitations du type 1 et 3 ont les VAB par actif les
plus basses car les possibilités d'intensification et de diversification
sont faibles (petits jardins maraîchers) et la VAB dépend
directement des superficies et productions obtenues dans le K et le S, elles
mêmes fortement dépendantes des conditions climatiques et de la
qualité des sols (K)
Les exploitations qui ont accès au bas-fond (types 2 et
4) ont pu diversifier et intensifier leurs activités avec le
maraîchage et l'arboriculture fruitière et accroître ainsi
leurs revenus pour compenser un déficit vivrier relativement important
(type 2), satisfaire leurs besoins monétaires et investir.
L'élevage dans cette zone est peu
représenté et les productions animales constituent donc une
très faible part de la VAB à l'exception des éleveurs
peuls. Ces exploitations dégagent une VAB / actif relativement
importante avec les revenus tirés de l'élevage et la faiblesse
des superficies cultivées est compensée par une plus grande
productivité des terres grâce aux transferts de
fertilité.
Il apparaît ainsi que les cultures marchandes
(maraîchage et arboriculture) occupent une place essentielle dans les
activités de la plupart des exploitations à l'exception des
éleveurs car elles permettent des gains de valeur ajoutée
importants, dépendent moins des conditions climatiques et permettent de
compenser la baisse des productions vivrières., Ces activités
sont donc vitales pour le maintien des exploitations agricoles.
(enVAB/actif/an Fcfa)
400000
350000
300000
250000
200000
150000
100000
50000
0
Type1 Type2 Type3 Type4 Type5
arachide élevage banane-papaye maraïchage vivrier
83
Figure47. Constitution de la VAB t par an et par actif
des différents types
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50
SAU/actif/an en ha
900000
800000
700000
600000
500000
400000
300000
200000
100000
0
Seuil de survie
Revenu agricole/actif/an en Fcfa
Type1 Type2 Type3 Type4 Type5
Figure48. Revenu agricole par actif en fonction de la SAU
par actif
Nous pouvons observer que deux groupes se distinguent par
rapport au seuil de survie correspondant au revenu minimum qu'un actif doit
dégager pour assurer ses besoins vitaux et ceux de ses dépendants
(personnes à sa charge : enfants, personnes âgées).. Les
type1 et 3 se situent en dessous du seuil de survie alors que les types 2, 4 et
5 sont au dessus.. Pour calculer ce seuil de survie nous avons estimé le
minimum vital en considérant le besoin minimal en nourriture, les
besoins vestimentaires et de santé pour une année (Cf. Annexe
6).
84
La possibilité d'intensification et de diversification
grâce à l'accès au bas fond devient le facteur
déterminant du maintien des exploitations dans cette zone et les marges
de manoeuvre des exploitations qui n'y ont pas accès sont
limitées dans un contexte où le foncier est saturé.
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