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Diagnostic agraire en zone périurbaine de Bamako: cas de la commune rurale de Safo

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par Serigne Abdou Aziz Sy NDIAYE
Centre national d'études agronomiques des régions chaudes Montpellier - Diplôme d'agronomie tropicale du CNEARC 2006
  

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4.2.2 Type 2 : Les exploitations ayant diversifié sur les activités de bas-fond (petites structures)

Ces exploitations se rencontrent principalement à Sériwala dans notre échantillon. Elles se distinguent du premier groupe par le fait que les exploitants ont accès au bas-fond et y ont développé le maraîchage et la production de bananes. Ce sont aussi des familles allochtones qui ne so ô pas rattachées aux familles fondatrices et qui ne disposent donc pas de terre dans la plaine .

Ces exploitations ont une SAU moyenne de 3,61 ha dont 1ha de bas fonds (exploité à 90%) acquis par héritage. Elles comptent 7actifs en moyenne ce qui représente 0,52 ha / actif. L'accès au bas fonds leur a permis de développer très vite des activités maraîchères et de capitaliser peu à peu pour s'équiper en motopompes et planter des bananiers. Le maïs bénéficie d'un apport d'engrais et de fumier composé d'ordures ménagères.

10 A Sériwala, la plaine où on rencontre les sols dié (limono-argileux) est peu étendue et est exclusivement exploitée par les familles fondatrices du village

76

Ces exploitations possèdent par ailleurs peu d'animaux (en moyenne un âne, 5caprins et 7 volaille) et la fumure organique est entièrement destinée aux plantations.

Les cultures pratiquées dans le koungonoforo (sols Bélé) sont le sorgho (2,5ha) associé au niébé avec des productions relativement faibles. Il ne permet pas avec les petites superficies de maïs cultivé sur les parcelles maraîchères (0,5ha) de couvrir les besoins vivriers de la famille (70% de couverture vivrière). La production maraîchère associée à la production de bananes (0,4ha) dans le bas-fond assure des revenus réguliers toute l'année et permet de couvrir les besoins alimentaires et d'investir. La banane représente 55% de la VAB totale de l'exploitation.

élevage

banane+papaye

55%

3%

céréales

11%

maraïchage

31%

Figure40. Constitution de la VAB du type2

Les travaux sont assurés par la main d'oeuvre familiale. Cependant, les travaux importants en hivernage (entretien et récolte sur la bananeraie, récolte du niébé et du maïs au mois de septembre) sont difficiles à gérer. Un ouvrier agricole assure l'entretien de la plantation et participe à la récolte pendant cette période. Il n'est pas toujours facile pour ces exploitations d'employer un manoeuvre pendant l'hivernage car la plupart travaille aussi dans leur propre famille.

Homme-jours/mois

40

70

60

50

30

20

10

0

arrosage

récolte banane

récolte concombre

récolte aubergine

récolte piment

récolte oignon

paillage des planches

conf' planche-repiquage/semis

maraîchage(pépiniére)

battage-vannage

récolte sorgho

récolte niébé

récolte écossage maïs

surveillance maïs

désherbage sorgho

désherbage maïs

semis céréales

nettoyage

repaillage banane

77

Figure41. Calendrier de travail de l'exploitation de type2 sur une année

Le mois de septembre est la période où la demande en main d'oeuvre est la plus importante (cf. figure). En saison sèche, l'arrosage (banane et cultures maraîchères) réalisé au quotidien reste l'activité la plus consommatrice de main d'oeuvre. Les temps de travaux d'une exploitation type sont de 407 hj par an.

Le revenu par actif est de l'ordre de 196 000Fcfa par an avec 2 bouches à nourrir par actif. Dans ce type, on est en présence d'exploitations qui disposent des revenus suffisants pour couvrir les besoins de la famille. Le type2 se trouve dans les même conditions de culture pluviales que le type 1 si on considère les superficies destinées aux cultures vivrières (3ha pour le type 2 et 2,6ha pour le type 1). Ce pendant, la VAB du type 2 représente plus du double de celle du type1. Cet accroissement du revenu par rapport au type 1 est essentiellement lié à l'apport des cultures de bas-fonds.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo