4.2.2 Type 2 : Les exploitations ayant diversifié
sur les activités de bas-fond (petites structures)
Ces exploitations se rencontrent principalement à
Sériwala dans notre échantillon. Elles se distinguent du premier
groupe par le fait que les exploitants ont accès au bas-fond et y ont
développé le maraîchage et la production de bananes. Ce
sont aussi des familles allochtones qui ne so ô pas rattachées aux
familles fondatrices et qui ne disposent donc pas de terre dans la plaine .
Ces exploitations ont une SAU moyenne de 3,61 ha dont 1ha de
bas fonds (exploité à 90%) acquis par héritage. Elles
comptent 7actifs en moyenne ce qui représente 0,52 ha / actif.
L'accès au bas fonds leur a permis de développer très vite
des activités maraîchères et de capitaliser peu à
peu pour s'équiper en motopompes et planter des bananiers. Le maïs
bénéficie d'un apport d'engrais et de fumier composé
d'ordures ménagères.
10 A Sériwala, la plaine où on rencontre les
sols dié (limono-argileux) est peu étendue et est
exclusivement exploitée par les familles fondatrices du village
76
Ces exploitations possèdent par ailleurs peu d'animaux
(en moyenne un âne, 5caprins et 7 volaille) et la fumure organique est
entièrement destinée aux plantations.
Les cultures pratiquées dans le koungonoforo
(sols Bélé) sont le sorgho (2,5ha) associé au
niébé avec des productions relativement faibles. Il ne permet pas
avec les petites superficies de maïs cultivé sur les parcelles
maraîchères (0,5ha) de couvrir les besoins vivriers de la famille
(70% de couverture vivrière). La production maraîchère
associée à la production de bananes (0,4ha) dans le bas-fond
assure des revenus réguliers toute l'année et permet de couvrir
les besoins alimentaires et d'investir. La banane représente 55% de la
VAB totale de l'exploitation.
élevage
banane+papaye
55%
3%
céréales
11%
maraïchage
31%
Figure40. Constitution de la VAB du type2
Les travaux sont assurés par la main d'oeuvre
familiale. Cependant, les travaux importants en hivernage (entretien et
récolte sur la bananeraie, récolte du niébé et du
maïs au mois de septembre) sont difficiles à gérer. Un
ouvrier agricole assure l'entretien de la plantation et participe à la
récolte pendant cette période. Il n'est pas toujours facile pour
ces exploitations d'employer un manoeuvre pendant l'hivernage car la plupart
travaille aussi dans leur propre famille.
Homme-jours/mois
40
70
60
50
30
20
10
0
arrosage
récolte banane
récolte concombre
récolte aubergine
récolte piment
récolte oignon
paillage des planches
conf' planche-repiquage/semis
maraîchage(pépiniére)
battage-vannage
récolte sorgho
récolte niébé
récolte écossage maïs
surveillance maïs
désherbage sorgho
désherbage maïs
semis céréales
nettoyage
repaillage banane
77
Figure41. Calendrier de travail de l'exploitation de
type2 sur une année
Le mois de septembre est la période où la
demande en main d'oeuvre est la plus importante (cf. figure). En saison
sèche, l'arrosage (banane et cultures maraîchères)
réalisé au quotidien reste l'activité la plus
consommatrice de main d'oeuvre. Les temps de travaux d'une exploitation type
sont de 407 hj par an.
Le revenu par actif est de l'ordre de 196 000Fcfa par an avec
2 bouches à nourrir par actif. Dans ce type, on est en présence
d'exploitations qui disposent des revenus suffisants pour couvrir les besoins
de la famille. Le type2 se trouve dans les même conditions de culture
pluviales que le type 1 si on considère les superficies destinées
aux cultures vivrières (3ha pour le type 2 et 2,6ha pour le type 1). Ce
pendant, la VAB du type 2 représente plus du double de celle du type1.
Cet accroissement du revenu par rapport au type 1 est essentiellement
lié à l'apport des cultures de bas-fonds.
|