5.2 LES CONDITIONS HYDROLOGIQUES MARINES ET LEURS
VARIATIONS SAISONNIÈRES.
Les facteurs hydrologiques les plus importants de la dynamique
marine au niveau de la Langue de Barbarie sont selon Ndiaye A (1975) : les
courants marins, la houle, les vagues, les marées.
5.2.1 Des courants marins en fonction du régime des
vents
La circulation des masses d'eau océaniques le long des
côtes sénégalaises est soumise à l'influence du
régime des vents et des distributions barométriques. Localement,
la topographie du plateau continental et l'orientation des côtes
entraîne des modifications du schéma de circulation superficielle
des eaux marines, qui dépend, en fait des saisons climatiques DIOP
(1990).
Les côtes sénégalaises sont
baignées par d'importantes remontées d'eaux profondes ou
"upwellings" qui proviennent des eaux centrales du sud de l'Océan
Atlantique. On observe deux systèmes de grands courants aux
caractéristiques bien différentes:
~ un courant froid nord équatorial (le courant des
canaries) qui se déplace vers le sud le long des côtes
mauritaniennes et sénégalaises. Il s'agit d'un courant de
dérive quasi permanent pendant toute la saison des alizés, les
eaux de surface subissant un entraînement mécanique sous
l'influence du vent du nord.
~ le contre-courant équatorial qui transporte vers
l'Est les eaux chaudes et salées formées sur la bordure sud du
tourbillon nord-atlantique
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Selon Pr KANE (2007), les masses d'eau méridionales
repoussent dès le début de la saison humide, le front des
remontées d'eaux froides, le courant de surface se propage alors du sud
au nord à une vitesse entre 5 et 15 cm.s-1 avec des pointes
de 30 cm.s-1.
Source. O Sidi (2005)
Figure 15. Les courants marins sur les côtes
ouest africaines
5.2.2 Des eaux superficielles dépendant des courants
marins
Les courants transportent des eaux aux caractéristiques
bien distinctes :
~ Les eaux du courant des Canaries : ce sont des eaux froides
(températures
Inférieures à 20° C) et salées (35,4
g/l à 36 g/l). Elles se mélangent avec les eaux profondes de
l'upwelling côtier.
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~ Les eaux tropicales du contre courant équatorial :
elles ont une température élevée (24° C) et des
salinités fortes (36 g/l environ). Leur épaisseur varie entre 30
et 50 mètres.
~ Les eaux libériennes chaudes (24' C) et
dessalées (S< 35 o/oo). Ces eaux résultent du mélange
des eaux tropicales avec les eaux de pluie de la mousson et surtout avec les
apports fluviatiles côtiers. Cette dessalure se remarque notamment au
voisinage de l'embouchure et dans toute la partie délimitée pour
l'AMP
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