2.3 LE CADRE INSTITUTIONNEL
Le Ministère de l'Environnement et de la Protection de
la Nature et le Ministère de l'Économie Maritime sont les
principales institutions publiques impliquées dans le processus de
création et de gestion des AMP. Au niveau de l'AMP de Saint-Louis ils
sont respectivement représentés par la DPN à travers le
Conservateur (autorité administrative) et
10 SENAGROSOL-CONSULT (cabinet d'études). «
Elaboration d'un plan d'aménagement et de gestion de l'AMP de Cayar :
Rapport bilan diagnostic ». pp 22
22
son équipe et la DPSP à travers l'agent de
Service Régional des Pêches et de la Surveillance Maritime (SRPSM)
membres du Comité de Gestion.
Les ministères chargés de l'environnement et de
la pêche définissent les grandes orientations du processus sur la
base des politiques nationales en matière de conservation de
l'environnement et de développement socioéconomique. Ils ont
également autorité à décider au final, de
l'adoption ou non des mesures préconisées à l'issue dudit
processus, SARR O (2005). Pour la mise en oeuvre de l'AMP de Saint-Louis, ces
institutions collaborent avec le WWF WAMER qui apporte un appui technique et
financier grâce à son Programme Aire Marine
Protégée. Cela implique également une bonne implication
communautaire
2.3.1 Les organes de gestion de l'AMP de Saint-Louis
Pour la définition et la mise en oeuvre de
règles de gestion concertées de l'AMP, il a été mis
sur pied à Saint-Louis deux organes de gestion : l'Assemblée
Générale (AG) et le Comité de Gestion (CG). Il est bon de
rappeler ici que les travaux de ces organes se font sous le contrôle et
la direction du Conservateur.
Comme nous l'avons cité dès le départ,
les populations associées au processus, la commune et les
autorités gouvernementales ont souhaité que le processus
aboutisse à la création d'une AMP s'appuyant sur un régime
de cogestion, dans lequel plusieurs parties prenantes sont associées
à un degré important aux activités de gestion.
De fait, le décret de création de l'AMP de Saint
Louis repose en majeure partie sur les propositions des populations locales en
termes de délimitation et d'objectifs de gestion. Le bon fonctionnement
de l'AMP est aussi en grande partie placé sous leur
responsabilité.
Par ailleurs, La mise en oeuvre du plan de gestion
s'effectuera en partenariat avec un certain nombre de structures qui ont
déjà été associées à sa phase de
formulation. Il s'agit notamment de structures étatiques (telles que le
conservateur, qui assurera la maîtrise d'oeuvre du plan autour du noyau,
la Direction des Parcs Nationaux, l'Inspection Départementale des
Pêches Maritimes, les services décentralisés des Eaux et
Forêts), d'établissements scientifiques (comme le Laboratoire
d'Enseignement et de Recherche en Géomatique, le Centre de Recherches
Océanographiques de Dakar-Thiaroye qui seront responsables des
activités de suivi de la dynamique des écosystèmes et de
l'ichtyofaune), d'organisations internationales (comme le WWF WAMER, etc. ) et
d'organisations locales (associations de conservation de l'environnement,
organisations professionnelles, GIE, etc.).
2.3.1.1 L'Assemblée Générale
D'après SOUMARE A (2007) l'Assemblée
Générale (AG) est l'organe suprême du système de
gestion participative des espaces et ressources naturelles de l'AMP. C'est
l'instance qui défend les intérêts de l'AMP vis
à vis des autorités et des utilisateurs extérieurs,
qui réfléchi et décide sur les questions qui
dépassent les intérêts propres des populations, incluant
ainsi les projets d'investissement communs. Il adopte des politiques qui
sauvegardent les intérêts collectifs des parties prenantes et
prend des décisions sur des questions non résolues au niveau des
autres instances de décision.
Elle est composée des structures qui ont
été associées à la formulation du plan de gestion.
L'AG se réunit ordinairement une fois par an. Le quorum est
constitué par la majorité absolue des membres. Les
décisions sont prises, si possible par consensus, et en cas
d'impossibilité de l'obtenir, par la majorité des membres
présents.
23
|