SOCLE THEORIQUE
De manière générale et dans toute
entreprise, la communication est un élément indispensable, car en
l'absence de communication, on peut observer des incompréhensions,
malentendus, voire même des dysfonctionnements.
Ainsi, si l'on reconnait que le management dans ces
organisations est une activité qui consiste à conduire dans un
contexte donné, un groupe d'hommes et de femmes ayant à atteindre
en commun, un ou plusieurs objectifs conformes aux finalités de
l'organisation, il va de soit que les RH constituent l'essentiel vecteur pour
garantir le développement de l'entreprise et l'élément
clé reflétant son image à l'extérieur. Dès
lors certains peuvent se poser la question suivante : Quel est le lien entre
une licence en GRH 1(*)et la
CI ? La réponse, à notre sens, est simple. En effet, un manque
d'information mène toujours à des défauts de
compréhension qui font suite à des dysfonctionnements inattendus,
des malentendus et des interprétations déformées. Par
conséquent, seule une information claire, satisfaisante et transmise
à temps, peut faire face à cette situation. L'ensemble de ces
ingrédients se mixe dans le cadre de la CI2(*) dont la finalité est de motiver, impliquer et
fidéliser les RH3(*).
De ce fait, il devient donc logique de communiquer vers le
personnel afin qu'il se sent valorisé et pour que l'image de la
structure véhiculée à l'extérieur ne soit pas
détériorée par des clichés négatifs.
En effet, dans l'entreprise, chaque individu communique avec
les autres et dans ce processus ils échangent des informations
obligatoires .Cela relève de la CI qui peut se résumer comme
étant le fait d'informer et de donner une meilleure compréhension
de l'environnement professionnel, conduire ou accompagner le changement,
renforcer la connaissance et créer l'adhésion pour finalement
améliorer le climat général et les performances de
l'organisation.
C'est ainsi que dans l'introduction du Communicator, (2004)
Westphalen4(*) soutient
que la CI a pour ambition d'« ...agir sur la motivation des hommes,
asseoir la légitimité d'une organisation, conquérir sa
place dans la cité.». La précision de l'auteur atteste que
la CI n'est pas la solution ; elle est un outil pertinent à utiliser
pour résoudre les « problèmes de fond ». Pour
Dértie c'est: « un ensemble de techniques permettant l'expression
au sein de l'organisation, elle reconnaît l'interdépendance des
acteurs de l'entreprise. La CI est donc en relation avec l'organisation de
l'entreprise (...), ses modes de fonctionnement et son management proprement
dit... »
Par ailleurs, elle peut être définie selon Thomas
Abikhalil 5(*) comme
«le vecteur de la démultiplication de l'information. Il faut
expliquer la politique de l'entreprise aux salariés, les
évolutions opérationnelles et les informer des nouveaux produits.
Il est primordial que le personnel soit associé à la vie de
l'entreprise, qu'il se sente concerné par ses réussites ... comme
par ses échecs ».
La mise au point d'un système permanent, ouvert et
rapide de circulation de l'information dans l'entreprise, est devenue un enjeu
important d'efficacité.
PROBLEMATIQUE
Il est important de bien comprendre le système dans
lequel le personnel s'inscrit. On sait aujourd'hui, à quel point les
publics internes 6(*)de
l'entreprise ne sont plus des publics passifs. Les rapports
hiérarchiques sont énormément transformés au profit
de rapports plus horizontaux et moins formels. Par ailleurs, la dynamique
générée par l'organisation (création de postes,
changement de stratégie, recrutement, compétition aux postes...)
rend le personnel beaucoup plus vigilant et attentif à tout ce qui se
passe au niveau de l'entreprise. De ce fait, il est de plus en plus demandeur
d'informations et de moyens d'information. Il y a donc toujours une information
qui circule dans l'entreprise, et si l'on veut minimiser les risques, mieux
vaut gérer cette information que laisser la place aux rumeurs ou
à des informations non fondées ou déformées.
Par ailleurs, le manque d'organigramme stable et disponible,
les absences répétées et accumulées aux poste de
travail (annexe1: Proposition de fiche de pointage de présence); le
manque d'outils tels que la boîte à idées,, le tableau
d'affichage, etc... montre à suffisance que la CI souffre d'un
véritable malaise. C'est ainsi qu'à l'ARTF, la CI formelle n'est
pas le seul circuit d'information existant. Elle est un circuit
spécifique qui s'ajoute à des circuits existants dont elle se
juxtapose parfois. Ces canaux formalisés reposant sur la ligne
hiérarchique et sur les mécanismes de représentation du
personnel7(*) se distinguent
d'un canal informel puissant : la rumeur. A l'ARTF, Il est difficile de cerner
les contours de ce circuit non organisé mais particulièrement
puissant. Il s'alimente de bruits, d'inquiétudes et de chuchotements
entretenus et amplifiés par les contacts spontanés
qu'entretiennent les employés. La particularité des rumeurs est
d'être sans source identifiée : elles ne peuvent donc être
vérifiées dans leur contenu et ne peuvent être
confirmées ou démenties qu'au fil du temps et de
l'expérience. Elles sont un révélateur puissant des
dysfonctionnements internes et des manques d'information. Les rumeurs sont les
signes d'une crise des canaux de communication, de leur insuffisance, de leur
discordance ou de leur blocage. A l'ARTF, la CI ne saurait s'en
désintéresser d'autant plus que des rumeurs s'amplifiant peuvent
détériorer un climat social et une ambiance de travail, en
insinuant le doute et la méfiance. Veiller à la mise en place
d'un circuit formel de CI, devrait pouvoir être un premier acte de
communication efficace. Comment la CI parvient-elle à faire transiter
l'information à l'ARTF ?
INTERET DE L'ETUDE
Dans le présent rapport, nous allons nous
intéresser plus particulièrement à la CI en tant que moyen
d'action dans le Mangement des RH (MRH), précisant ainsi son importance
dans ce domaine en prenant le cas de l'« Autorité de
Régulation des Transports Ferroviaires ».
Liée à la politique de GRH, la CI, se doit
d'agir auprès des employés et de les renseigner, afin de
permettre un fonctionnement harmonieux d'une structure quelconque. Aussi
importante soit elle, que vaut une GRH si la politique de l'entreprise en la
matière n'est ni diffusée, ni expliquée, ni comprise par
les acteurs concernés. C'est ainsi qu'on comprend aisément
l'importance cruciale de la CI dans la réussite de l'organisation. Le
choix de ce thème émane d'une part de la volonté des
responsables de la GRH à l'ARTF qui sont convaincus que la DARH a un
rôle crucial à jouer en matière de la CI, et d'autre part,
de l'importance stratégique de la CI, en tant qu'outil de management
visant à motiver et à fédérer l'ensemble des
acteurs autour des objectifs de l'entreprise.
OBJECTIF DE L'ETUDE
Notre intervention vise, de manière
générale, à mettre en exergue l'importance de la CI dans
la GRH pour une entreprise nouvellement créée et dont l'ensemble
des outils de management sont en cours d'élaboration. Etant donné
que, malgré les différents manquements observés, on
retrouve néanmoins le schéma traditionnel de la CI au niveau de
l'ARTF, notre étude se focalisera, sur l'amélioration du
système de communication existant ; plus spécifiquement, sur
le développement et la pertinence des activités de la CI par
rapport au management de l'entreprise.
LES HYPOTHESES DE TRAVAIL
L'information à l'ARTF n'est pas suffisamment
diffusée et les employés ne sont pas au fait de
l'actualité de l'entreprise. L'outil de communication le plus
utilisé et le plus développé reste encore les notes de
services et d'informations. Ce mode de communication étant le plus
souvent descendant, développe plus rapidement les rumeurs comme moyen
d'expression pour les employés.
Ce travail vise aussi à répondre à
diverses questions qui résultent de l'hypothèse de travail:
- Est-ce que les employés s'impliquent assez
dans la recherche et la circulation de l'information?
- Est-ce que la Direction s'accorde sur une
méthode unique de diffusion de l'information ?
- Est-ce que la Direction transmet l'information de
façon suffisamment claire et complète ?
- Les moyens de CI mis en place actuellement à
l'ARTF apportent ils entière satisfaction?
- Est-ce que les bruits de couloir8(*) sont l'un des moyens de
communication les plus utilisé?
A travers la problématique développée
plus haut, nous nous proposons d'étudier l'ensemble des flux
d'informations suivants les chemins qu'ils empruntent. Tout en menant une
étude sur la situation de la CI auprès des employés de
l'ARTF, nous analyserons les résultats recueillis et nous ferons enfin
des suggestions.
Pour cela, il serait judicieux de présenter la
structure qui a servi de cadre de travail (Première Partie), avant de
terminer par l'appréciation du cadre théorique et analytique.
(Deuxième Partie)
PREMIERE PARTIE :
PRESENTATION GENERALE DE L'AUTORITE DE REGULATION DES
TRANSPORTS FERROVIAIRES
(A.R.T.F)
L'ARTF est une
entité
publique indépendante, chargée de surveiller le bon
déroulement de l'
ouverture
à la concurrence du transport ferroviaire (TF). Elle veille au
respect et à l'application de la règlementation technique,
économique, la protection des usagers, la transparence des transactions
et la non discrimination entre opérateurs des TF.
Elle veille également à l'application des
cahiers de charges du concessionnaire9(*) ou tout autre exploitant ferroviaire10(*), inflige des sanctions
administratives et pécuniaires aux exploitants du domaine
ferroviaire,11(*) en cas
de violation de la règlementation en vigueur.
Dans cette première partie,
nous présenterons la structure d'accueil (chapitre I) avant de voir
l'organisation et le fonctionnement interne de l'ARTF (chapitre II).
CHAPITRE I : PRESENTATION DE L'ARTF
Dans le présent chapitre, nous présenterons
l'entreprise d'accueil: son historique et son cadre juridique (section I), ses
missions et attributions (section II).
SECTION I : HISTORIQUE ET CADRE JURIDIQUE
Sous section 1 : Historique
Le chemin de fer Transgabonais12(*) a été construit pour jouer un
rôle prépondérant dans le développement
économique et social du Gabon et pour en désenclaver
l'intérieur du pays. Il contribue de ce fait à
l'aménagement du territoire et assure une mission de service public de
transport auprès des populations.
C'est ainsi qu'ayant accumulé un important retard dans
les opérations de maintenance et de renouvellement, tant des
infrastructures que du matériel ferroviaire, un programme de rattrapage
et de remise à niveau du système ferroviaire dans son ensemble
avait été entrepris en urgence, faute de quoi l'activité
ferroviaire s'exposerait à des risques majeurs d'interruption durable du
trafic et/ou d'accidents graves.
Le cadre contractuel du type concession est le
schéma de gestion approprié, qui a permis la mise en place du
financement du programme de rattrapage, pour remettre à niveau le
système ferroviaire et redynamiser son activité pour qu'il
continue à jouer le rôle d'épine dorsale dans
l'économie gabonaise.
C'est ainsi que l'Etat gabonais a décidé ,
conformément aux dispositions et aux objectifs de la loi 1/96 du 13
février 1996 fixant les règles de privatisation du secteur public
, de concéder l'exploitation du réseau ferroviaire gabonais
à une société privée et de conférer à
celle-ci pleine autorité en vue d'accomplir sa mission . A cet effet une
consultation a été lancée le 2 avril 2005. Soucieuse de la
continuité de la desserte ferroviaire dont dépend son
activité, et motivée par la satisfaction des engagements pris par
l'Etat dans le cadre de sa concession minière et de la construction du
port Minéralier d'Owendo, la société COMILOG13(*) a présenté une
offre à la suite de laquelle, elle .a été
déclarée adjudicataire provisoire et a désigné sa
filiale SETRAG.
Par ailleurs, pour assurer le respect de la convention de
concession14(*), l'Etat a
prévu au moment de l'établissement de cette dernière, la
mise en place d'une Autorité de Régulation des Transports
Ferroviaires15(*) (ARTF).
C'est finalement l'ordonnance 17/2010 du 25 février 2010 qui consacre
la création de cette institution.
L'ARTF veille au respect et à l'application de la
réglementation en matière ferroviaire, ainsi qu'au respect des
engagements réciproques du concessionnaire et du concédant. Elle
contribue également à promouvoir l'efficacité dans la
gestion et le fonctionnement du système de TF. Afin d'assurer son
autonomie, l'Autorité de Régulation est installée dans des
locaux indépendants de ceux du concessionnaire.
Sous section 2 : Cadre juridique
L'ARTF est un établissement public à
caractère administratif doté de la personnalité morale et
de l'autonomie financière. Elle est actuellement sous la tutelle
technique du Ministère de la Promotion des Investissements, des Travaux
Publics, des Transports, de l'Habitat et du Tourisme, chargé de
l'Aménagement du Territoire (MPITPTHTAT) et est régie
principalement par les textes suivants:
· L'ordonnance 17/2010 du 25 février 2010 portant
création, attributions, organisation et fonctionnement de
l'Autorité de Régulation des Transports Ferroviaires;
· loi 20/2005 du 3 janvier 2006 fixant les règles
de création, d'organisation et de gestion des services de l'Etat;
· décret 869/PR du 10 octobre 2005 portant
approbation de la convention de concession pour la gestion et l'exploitation du
chemin de fer Transgabonais, signée entre la République Gabonaise
et la SETRAG;
· décret 870 du 10 octobre 2005 portant
création, attribution et organisation de la délégation
générale du gouvernement auprès de la SETRAG;
· décret 864/PR/MFP du 20 août 1981 fixant
les statuts particuliers des fonctionnaires du secteur transport.
En outre, plusieurs autres textes ministériels et des
décisions prises par la direction générale viennent
compléter cette architecture juridique.
L'ARTF a pour siège, le bâtiment abritant les
anciens services de la mairie d'Owendo, situé juste après le Pont
Nomba.
SECTION II : MISSIONS ET ATTRIBUTIONS
L'ARTF, est dotée de l'autonomie technique
administrative et financière.
A ce titre, elle assure des missions de conseil (sous-section
1), de contrôle et d'arbitrage (sous-section 2)
Sous section 1 : Les missions de conseil
Comme organe de conseil, l'ARTF:
Ø donne des avis sur tout projet de loi et
règlement relatif au secteur ferroviaire, ainsi que sur l'ensemble des
aspects économiques, techniques, et juridiques du système de
transport et d'exploitation du secteur ferroviaire;
Ø instruit et donne son avis motivés sur les
demandes de licence d'exploitation de sillons,16(*) d'autorisation d'assermentation des agents
ferroviaires et d'agrément de matériel ainsi que les autres
dépendances du domaine ferroviaire;
Ø donne des avis sur la tarification des prestations
ferroviaires;
Ø effectue des recherches et des études
relatives au marché ferroviaire à son initiative ou à la
demande du gouvernement;
Ø propose au gouvernement tout moyen de financement des
infrastructures ferroviaires ainsi que des redevances domaniales.
sous- section 2 : Les missions de contrôle et
d'arbitrage
Comme organe de contrôle, l'ARTF:
Ø veille au respect et à l'application du
règlement de la sécurité ferroviaire et des cahiers de
charge du concessionnaire ou de tout autre exploitant du domaine
ferroviaire;
Ø garantie l'égal accès des usagers, des
expéditeurs et des opérateurs du transport ferroviaire aux
infrastructures;
Ø contrôle les concurrences sur les
marchés de service ferroviaire y compris le marché de transport
en fret,17(*)sans
préjudice des textes en vigueur;
Ø veille à la mise en place d'une politique
tarifaire juste dans les transports ferroviaires, au paiement des
redevances18(*) et
à la répartition équilibrée des sillons entre les
opérateurs des marchés ferroviaires19(*);
Ø inflige des sanctions administratives et
pécuniaires aux exploitants du domaine ferroviaire en cas de violation
de la réglementation en vigueur.
Comme organe d'arbitrage, l'ARTF connait, préalablement
à tout recours juridictionnel, des différends résultants
des activités du secteur ferroviaire opposant les opérateurs ou
ces derniers et les usagers de ce secteur.
CHAPITRE II : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
Dans ce chapitre, nous parlerons du cadre organisationnel
(section I) et fonctionnel (section II) de l'entreprise.
SECTION I : ORGANISATION
L'ARTF est composée d'un Conseil de Régulation
(sous-section 1), d'un Secrétariat Exécutif (sous-section 2) et
d'une Agence Comptable (sous section 3)
Sous-section 1 : Le Conseil de Régulation
(CR)
Conformément aux dispositions de l'ordonnance 17/2010
du 25 février 2010,
le CR comprend:
Un président;
Deux Vice-Présidents;
Un représentant du Président de la
République;
Un représentant de la Primature;
Deux représentants du Ministère des
Transports;
Deux représentants du Ministère du Budget;
Un représentant du Ministère de la Justice;
Un représentant du Ministère des Travaux
Publics;
Un représentant du Ministère de
l'Environnement;
Un représentant du Ministère des Eaux et
Forêts;
Un représentant du Ministère des Mines.
Le CR est l'organe délibérant chargé de
l'administration de l'ARTF. A ce titre, il arrête toute mesure de gestion
du personnel, adopte le budget annuel et approuve les statuts et
règlements de l'ARTF, des comptes de l'exercice ainsi que les programmes
d'investissement. Le CR est placé sous l'autorité d'un
Président nommé par décret du Président de la
République, parmi les agents du secteur public de première
catégorie ou les agents du secteur privé justifiant d'une
qualification et d'une expérience de dix ans au moins dans les domaines
des transports, des infrastructures, économique ou juridique. Celui-ci
est assisté de deux vice-présidents nommés dans les
mêmes formes et conditions.
Les autres membres du conseil sont nommés par
décret pris en Conseil des Ministres, sur proposition des Ministres dont
ils relèvent, parmi les Agents Publics permanents de première
catégorie justifiant d'une qualification et d'une expérience de
cinq ans au moins dans les domaines technique, économique, ou
juridique.
Le Président et les deux Vice-présidents du CR
exercent leurs fonctions à plein temps. Ces fonctions sont incompatibles
avec toute autre activité rémunérée.
Les membres du conseil sont nommés pour une
durée de cinq ans renouvelable une fois. En cas de vacance d'un
siège, il est procédé au remplacement du membre
défaillant pour la durée du mandat restant et conformément
au mode de désignation du prédécesseur.
Le mandat d'un membre du CR prend fin en cas de:
- décès, démission ou empêchement
dûment constaté;
- manquement grave à ces obligations;
- détention sous quelque forme que ce soit
d'intérêts dans une structure ou avec une personne soumise au
contrôle de l'ARTF.
Il est interdit aux membres du Conseil de solliciter, d'exiger
ou de recevoir, directement ou par personne interposée, à quelque
titre que ce soit, des dons, gratifications ou autres avantages des exploitants
du secteur ferroviaire.
Sous-section 2 : le Secrétariat Exécutif
(SE)
Le S.E assure, sous l'autorité du Président du
Conseil de Régulation l'exécution des missions dévolues
à l'Autorité de Régulation des Transports Ferroviaires. Il
est dirigé par un Secrétaire Exécutif nommé par
décret pris en conseil des ministres, sur proposition du Ministre en
charge des Transports, parmi les agents publics de première
catégorie justifiant d'une ancienneté de cinq ans et de
compétences dans les domaines d'activité de l'Autorité de
Régulation des Transports Ferroviaires. Le Secrétaire
Exécutif a rang et prérogative de Directeur Général
d'Administration Centrale. Il est assisté d'un Secrétaire
Exécutif Adjoint nommé dans les mêmes formes et conditions
Sous-section 3 : l'Agence Comptable (AC)
L'AC est placée sous l'autorité d'un Comptable
Public nommé par décret pris en conseil des ministres, sur
proposition conjointe du Ministre chargé du Budget et des Comptes
Publics et du Ministre chargé Publics des Transports, parmi les agents
du Trésor Public.
L'AC est chargée du recouvrement des recettes et du
règlement des dépenses de l'Autorité de Régulation
Transports Ferroviaires. Elle rend compte de sa gestion au Conseil de
Régulation. L'AC est organisée et fonctionne conformément
aux textes en vigueur, notamment, ceux relatifs aux règles de la
comptabilité publique.
SECTION II : ORGANISATION INTERNE DE L'ARTF
L'organisation interne de l'ARTF s'articule autour de sept (7)
départements, placés sous l'autorité du SE:
· le Département Audit Comptable et
Finances ;
· le Département Economie et
Tarification ;
· le Département Etudes et Recherche ;
· le Département Technique ;
· le Département Relations Publiques et
Communication ;
· le Département Administratif et des Ressources
Humaines ;
· Département Juridique et
Régulation ;
Après avoir présenté l'organigramme de
l'entreprise (sous-section 1), nous nous accentuerons sur le Département
Administratif et des RH (sous-section 2), pour enfin présenter les
différentes tâches effectuées en entreprise (sous-section
3)
Sous-section 1 : l'Organigramme interne de l'ARTF:
(cf. annexe 4)
Sous-section 2 : Le Département Administratif
et des Ressources Humaines. (DARH)
Le DARH est chargé de proposer et de mettre en oeuvre
la politique de l'ARTF en matière de gestion du Personnel et des RH. Il
est divisé en deux services:
· Le Service des Affaires Administratives et du Personnel
(SAAP)
· Le Service des Affaires Sociales (SAS)
Ainsi, sous la supervision du responsable du DARH, le SAAP est
chargé de la Gestion Administrative et du Personnel, ainsi que de la
planification des ressources humaines. A ce titre, il assure divers
activités en matière de GA, GP et GRH.
Le SAS quant à lui est chargé de la mise en
oeuvre de la politique sociale de l'ARTF.
Sous-section 3 : Déroulement du stage
Il s'agira de présenter, le planning de stage (A) et
les différentes taches effectuées dans chaque Département.
(B)
Paragraphe 1 : Le planning de stage
Dates
|
Départements
|
Du 04-14/09/2012
|
Département Audit Comptable et Finances
|
Du 17-22/09/2012
|
Département Economie et Tarification
|
Du 24-28/09/2012
|
Département Etudes et Recherche
|
Du 1er -06/10/2012
|
Département Technique
|
Du 08-13/10/2012
|
Département Relations Publiques et Communication
|
Du 15/10-05/11/2012
|
Département Administratif et des Ressources Humaines
|
Du 05/11-05/12/2012
|
Département Juridique et Régulation
|
Ce tableau résume, les différents
Départements visités au sein de l'ARTF.
Paragraphe 2 : Tâches effectuées
Les tâches effectuées sont multiples et
correspondent aux différents Départements visités en
entreprise. Le Département Audit Comptable et Finances, a servi de
cadre pour l'élaboration des Ordres et des Etats de Payement (annexe2),
des relevés d'identités bancaires, l'élaboration du budget
de l'exercice 2013 ;
Au Département Economie et Tarification, nous avons
participé à l'élaboration du questionnaire d'une
enquête sur la satisfaction de la qualité de service offert par
SETRAG auprès de ses usagers à bord des trains ;
Au Département Relations Publiques et Communication,
nous avons participé à la réorganisation de ce
département.
C'est finalement au Département Administratif et des
Ressources Humaines que le gros du travail s'est effectué (annexe 3). En
effet, il était question de:
· Faire un projet de l'organisation (annexe4) ;
· mener une réflexion sur la mise en place d'une
Caisse Interne de Solidarité ;
· élaborer une fiche de présence ;
· élaborer une fiche de paiement des frais de
mission du personnel.
DEUXIEME PATRTIE :
CADRE CONCEPTUEL ET ANALYTIQUE
L'organisation écrit P. Watzlawick
20(*) « ne peut pas
ne pas communiquer (...). Activité ou inactivité, parole ou
silence, tout à valeur de message». La communication est là.
L'organisation vit et évolue avec la communication. « Même en
l'absence d'action de communication, écrit B. Henriet la communication
existe. Toute politique en la matière ne peut apparaître que comme
la canalisation de forces qui animent l'organisation. La communication est
ainsi une dynamique ; c'est une force, qui irrigue toute organisation.
Dans cette partie, nous présenterons la revue
de la littérature en la matière (CHAPITRE I) avant de mener une
étude sur la situation de la CI de l'ARTF (CHAPITRE II)
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITERATURE
Tout le monde s'accorde sur le fait que les entreprises,
aujourd'hui, doivent communiquer avec leurs salariés et réserver
une partie de leur budget de communication à des actions dirigées
vers ces derniers. La CI est une question d'état d'esprit. Dans ce
chapitre, nous allons faire ressortir quelques aspects théoriques
relatifs aux concepts de base de la CI globale des entreprises (SECTION I)
Ensuite, nous présenterons un certain nombre d'outils indispensables
dans le secteur (SECTION II),
SECTION I : LA CI GLOBALE
Sous-section 1 : Communication : essai de
définition
La définition de la communication a
évolué avec le temps selon l'importance accordée à
ce terme. En effet, au cours du 14ème siècle le mot
communication signifiait « participer à », ce n'est qu'au
16ème siècle, que le mot a, dans sa signification, le
sens de « partage d'une information » et par la suite le sens de
« transmission ». Le terme n'est apparu dans le vocabulaire
scientifique qu'au 20ème siècle, ainsi « le petit
Larousse » définit la communication comme « le fait
d'établir une relation avec autrui ».
On peut donc déduire qu'il s'agit d'une relation
basée sur un transfert d'informations, d'une part, (émission) et
l'acceptation de ces informations d'autre part (réception). Ainsi, on
peut emprunter la définition suivante :« la communication est un
processus reposant sur un échange entre deux ou plusieurs personnes
utilisant un code formé de geste, de mots ou d'expressions qui rend
compréhensible une information formelle ou informelle transmise d'un
émetteur à un récepteur » .
Sous-section 2: CI
La CI peut être définit comme « un ensemble
de principes d'action et de pratiques visant à donner un sens pour
favoriser l'appropriation, à donner de l'âme pour favoriser la
cohésion et à inciter chacun à mieux communiquer pour
favoriser le travail en commun ». De cette définition, il ressort
trois constats : il s'agit d'actions et de pratiques ce qui revient à
dire que pour avoir une CI réussie, il ne suffit pas qu'elle figure dans
les référentiels de l'entreprise , mais elle doit être
concrétisée sur le plan réel par des actions, via des
instruments adéquats; la CI fait intervenir l'individu, le groupe et
l'organisation dans ce sens qu'elle met en relation l'individu et le groupe au
service de l'organisation ; l'objectif est de développer
l'efficacité individuelle et collective.
Pour Dértie, en tant que relation structurant les
échanges des informations entre les membres de l'organisation « la
CI peut se définir comme la résultante d'au moins trois
composantes:
? L'information descendante ;
? L'information ascendante ;
? L'information mutuelle, transversale ou horizontale
Il faut remarquer, aussi, que la CI se préoccupe
à la fois de contribuer à la constitution d'un langage commun, de
mettre les individus en relation les uns avec les autres et de leur diffuser
des informations pertinentes pour faciliter et encourager l'échange.
Sous-section 3 : Objectifs de la CI
En examinant la littérature relative au domaine de la
communication dans les entreprises, il apparaît que les motifs à
la base d'une initiation des actions de CI sont multiples. En effet, dans une
organisation donnée, on peut observer une variété
d'échanges entre les différents acteurs, ainsi, on communique
pour agir (ordres...) et réagir (compte rendu...), pour informer et
s'informer, pour former, pour convaincre (justifier une action
envisagée), pour restaurer la confiance (expliquer une action
passée) ou pour le simple plaisir d'échanger avec autrui.
Partant du simple principe de toute organisation : se
regrouper pour réaliser collectivement ce qu'un individu isolé ne
peut accomplir, il s'avère, à première vue, qu'on est dans
la logique de la division des tâches ; ce qui conduit à
s'interroger sur la manière de faire en sorte que l'objectif
général de l'organisation soit respecté, compris et
réalisé malgré la répartition des tâches
entre les participants et, le cas échéant, l'éloignement
de ces derniers dans le cas des structures décentralisées. La
réponse est bien sûr la CI.
Ainsi, on peut regrouper les missions de la CI selon les axes
suivants :
- informer et expliquer ;
- fédérer et motiver ;
- animer la vie organisationnelle ;
SECTION II : LES OUTILS DE LA CI
Il existe un bon nombre d'outils efficaces pour
réaliser une bonne communication en entreprise, sans pour autant se
substituer à l'indispensable dialogue et contacte physique.
Le recours à ces solutions permet des économies: nous
parlerons des outils traditionnels de la communication (sous-section 1) et des
outils modernes (sous-section 2)
Sous section 1 : Les outils traditionnels
ü La note d'information: elle s'adresse
en général à tous les salariés et concerne la vie
de l'entreprise ;
ü Le téléphone: le
téléphone est considéré comme un outil traditionnel
de communication, il permet aux agents d'une même entreprise de
communiquer entre eux ou de rentrer en contact avec l'extérieur et vice
versa;
ü Le fax: le fax est un moyen de
communication qui utilise un support écrit, il permet donc de
communiquer à distance;
ü La réunion: est un moyen de
communication direct, où nous sommes en contact avec notre
interlocuteur;
ü Le tableau d'affichage: le tableau
d'affichage est considéré comme un moyen traditionnel de
communication, il permet donc à un plus large public de prendre
connaissance d'une information que veut véhiculer l'entreprise;
ü Les notes de service: la note de
service, permet à la hiérarchie de faire connaitre l'orientation
qu'elle souhaite donner dans l'organisation du travail;
ü La circulaire: la circulaire s'inscrit
dans la même logique que la note de service;
ü Le règlement intérieur:
le règlement intérieur est un moyen de communication, celui-ci
doit être remis à chaque nouvel employé, il permet donc
à ce dernier de se familiariser avec les pratiques mises en place par
l'employeur;
ü Les mémos: (textes courts
contenant une information précise, communication ascendante ou
verticales);
ü Le journal papier de l'entreprise:
(communication descendante mais aussi verticale entre salariés. Outil
privilégié de la culture d'entreprise
ü La boîte à idées:
le principe est simple, le personnel dépose par écrit,
anonymement ou non, ses suggestions. Celles-ci traitent de l'entreprise sous
différents angles.
Sous-section 2 : Les outils moderne de la CI
Film, diaporama, vidéo, vidéoconférence,
intranet... sont autant d'outils, plus ou moins récents, mis à la
disposition des communicants d'entreprise. Souvent chers, parfois complexes,
généralement impressionnants, «ces nouveaux
médias» sont plus ou moins utilisés selon la taille des
entreprises, leur capacité à dégager les budgets
nécessaires, leur volonté à mettre en place la logistique
ad hoc et l'adaptabilité du personnel.
Il s'agit de :
ü Internet: le monde vit une
révolution remarquable qui a un impact sur les réalités de
l'entreprise. Il s'agit de la révolution des technologies de
l'information et de la communication. A cet effet, plusieurs outils ont
révolutionné l'organisation interne et externe des entreprises.
De cette explosion technologique, internet s'impose comme le moyen de
communication le plus moderne. Le développement des nouvelles
technologies de l'information et de la communication (NTIC) et la
démocratisation de l'accès aux services, a permis la
création d'intranet: ce dernier est un vrai portail d'informations pour
les travailleurs et il permet aussi la gestion administrative (avancement,
congé, arrêt etc....) en ligne et en temps réel ;
ü L'audiovisuel: film, diaporama,
vidéo d'entreprise ... ces instruments sont tout à fait
entrés dans les moeurs. Ce sont des supports de communication efficace
(bonne transmission de l'information, compréhension et
mémorisation aisées) et agréable pour les spectateurs ou
les auditeurs. Au prix d'un petit effort d'attention (bien moindre que pour
des supports écrits), ils reçoivent confortablement le
massage ;
ü Les forums de discussion sur internet:
communication ascendante et transversale ;
ü Le journal électronique: le
journal électronique de l'entreprise et les courriels permettant de
réaliser de façon interactive la communication aussi bien
descendante qu'ascendante dans le cas des courriels) ;
ü L'intranet: utilisant les technologies
de l'intranet (tels les liens hypertexte, les moteurs de recherche et le
courrier électronique), l'intranet permet, à moindre coup et en
toute sécurité (seuls les membres autorisés peuvent
accéder aux informations), le transport et le partage de texte, d'images
et de sons entre les membres d'une même entreprise, ou d'un même
groupe, quel que soit l'endroit où ils se trouvent.
CHAPITRE II : CADRE ANALYTIQUE
Dans cette partie importante de notre travail, nous allons
d'abord faire un diagnostic de la situation actuelle de la CI de l'ARTF
(SECTION1) ensuite nous traiterons les données (SECTION 2) et enfin,
nous analyserons les données recueillies en entreprise
et ferons des suggestions (SECTION III).
SECTION I : LA CI AU SEIN DE L'AUTORITE DE
REGULATION DES TRANSPORTS FERROVIAIRES
Sous-section 1 : Les outils de la CI à
l'ARTF
A l'ARTF, les outils de communication utilisés sont: le
téléphone, les notes d'information, les notes de service, les
réunions. (Annexe 6).
Malgré ces outils, la CI connait encore certaines
difficultés, elle n'est pas structurée, elle est
presqu'inexistante en ce sens qu'il n'existe pas de véritable Direction
de la Communication. On peut également observer l'absence de certains
outils indispensables: absence d'un organigramme structuré, stable et
mis à la disposition des employés, absence de signalétique
(annexe 7) sur les différentes portes des bureaux, absence de tableau
d'affichage, de boîte à idées, de programme régulier
de réunions, de livret de l'employé, de règlement
intérieur et des statuts, du journal d'entreprise, d'intranet, de site
Web etc...
Certains justifient ces manquements par le caractère
nouveau de l'entreprise, une structure très récente et
créée en 2010 disent-ils, qui aujourd'hui est en phase de
construction aussi bien sur le fond que sur la forme. Certes, toute nouvelle
structure éprouve toujours des difficultés à ses
débuts, mais il n'en demeure pas moins que cette excuse présente
quelques réserves, car en deux (2) ans, il serait possible de structurer
une organisation et surtout de mettre en place des outils de communication
efficace pour la transmission des informations; base de tout processus de
management.
Toutefois, à l'ARTF, on retrouve quand même le
schéma classique de la CI fortement dominé par la communication
descendante et la communication transversale. Par ailleurs, la mission
d'informer le personnel sur les aspects liés aux changements
fonctionnels ou opérationnels, des décisions prises par la
hiérarchie et bien d'autres incombe soit au Secrétariat
Exécutif, soit à la Direction Administrative et des Ressources
Humaines. Ainsi la CI dans cette organisation se pratique sous trois formes:
· La communication ascendante21(*): c'est-à-dire allant du
personnel vers la hiérarchie. A l'ARTF, en l'absence, des boites
à idées, la communication ascendante se pratique par des
informations que les employés remontent à la hiérarchie
via les délégués du personnel, le
téléphone. Cet outil ( le téléphone ) demeure
l'un des moyens les plus utilisés au sein de l'entreprise ;
· La communication descendante22(*): c'est l'information la plus
communément mise en oeuvre, la plus naturellement pratiquée. Les
messages partent d'un certain niveau hiérarchique et sont
destinés aux échelons inferieurs. Elle permet à la
hiérarchie d'informer et de faire participer les exécutants
à sa décision. A l'ARTF, cette communication se pratique par le
moyen des notes d'information, le téléphone et les
réunions occasionnelles ;
· Transversale ou verticale23(*) c'est-à-dire qui assure
la circulation de l'information au même niveau de hiérarchie pour
plus de performance dans l'exécution de la décision. Elle se
manifeste beaucoup plus par la circulation des informations entre les services.
A l'ARTF, ce type de communication est pratiquement absent. On constate un
véritable manque de synergie, d'esprit d'équipe. Les
employés sont absents à leur poste de travail et même
lorsqu'ils sont présents, chacun est enfermé dans son bureau. Par
ailleurs, il existe un autre canal informel si puissant et fortement
pratiqué qu'il est difficile d'en cerner les contours: la rumeur, mieux
connue sous le nom de «radio moquette». Elle se nourrie de bruit,
d'inquiétude et des chuchotements entretenus et amplifiés par les
contacts spontanés qu'entretiennent les employés. A l'ARTF, c'est
l'un des moyens les plus utilisé.
Sous-section 2 : Le rôle de la hiérarchie
en matière de CI
La CI, est une question d'état d'esprit, autant que de
système. Impliquer tout le monde, à commencer par l'encadrement.
Au centre du processus de CI l'encadrement à un rôle d'animateur
à jouer.
Cependant à l'ARTF, la hiérarchie semble ne pas
arriver à imposer véritablement une déontologie
professionnelle et un rythme de travail. Ce qui donne l'impression de se
trouver dans une entreprise ou la démotivation constitue un principe
fondamental. Cette situation peut justifier les nombreux absences
observées au sein de l'entreprise aussi bien pour les employés
que pour les cadres dirigeants.
En effet, quelques employés, arrivent à leurs
postes de travail à l'heure. Aucune fiche de pointage de présence
n'est prévue afin de vérifier la régularité des
employés au travail.
Par ailleurs, Cette situation peut également justifier
le manque de communication sur les objectifs de l'entreprise. En effet, l'ARTF
devrait communiquer à ce sujet par le canal de son Département
Technique qui est son bras ferroviaire.
SECTION II : Exploitation des DONNEES
Sous-section 1 : Traitement des données
Paragraphe1 : Technique de recueil des
données et échantillonnage
Après avoir passé un temps d'observation dans
les différentes directions de l'entreprise, on se rend bien compte qu'il
ya nécessité de communication entre la hiérarchie et la
base. Toutefois, pour pouvoir mieux analyser les aspects liés au
problème de la CI à l'ARTF, il a été
nécessaire de disposer d'informations provenant des employés.
Ainsi, afin de bien cerner notre thématique, nous avons
effectué un certain nombre de recherches en exploitant certaines
techniques d'investigation dans le but de collecter des données parmi
lesquelles:
Ø Le questionnaire;
Ø L'observation et la recherche documentaire.
Pour notre travail de recherche, nous avons
procédé à un échantillonnage stratifié, les
interviewés, sont sélectionnés au hasard
préalablement au lancement des interviews donc sans le biais des
contraintes du terrain.
A l'ARTF, sur une population de quarante huit (48)
employés, nous avons soumis ce questionnaire à 26 employés
(cadres, agents de maitrise, agents d'exécution).
Paragraphe 2 : Le questionnaire
Le questionnaire, méthode
d'évaluation quantitative par excellence est un procédé
utilisé afin de caractériser une population selon un ensemble de
variables préalablement définies, dans le but d'apporter un
volume important de données.
Notre questionnaire, composé de
quatorze (14) questions soumises aux employés, a
été particulièrement utile car il nous a permis d'avoir de
plus amples informations en rapport avec la CI à l'ARTF et l'opinion des
employés de la structure sur la question. Le questionnaire reposait sur
plusieurs points tels que: la CI et les moyens de communication. Notre
questionnaire est constitué essentiellement de quatorze (14) questions
dont l'intérêt principal est de ressortir les informations sur la
CI et spécifiquement sur la circulation de l'information à
l'ARTF. Ce questionnaire reste pour nous un outil permettant la
compréhension et l'analyse. (Annexe 8)
Sous-section 2 : Dépouillement du questionnaire
Paragraphe1 Informations générales sur la
communication
Question 1:
A la question de savoir si les employés ont
connaissance des orientations et de la politique menée par l'ARTF, seize
(16) employés affirment connaitre plus ou moins les orientations et la
politique menée par l'ARTF; deux (2) employés disent ne pas avoir
connaissance, tandis que huit(8) sont restés muets.
Graphique 1
Question 2
A la question relative à l'organisation des
réunions, il ressort qu'elles s'organisent de plus en
plus entre la hiérarchie et les différents Départements,
mais mieux encore, avec l'ensemble du personnel de l'ARTF. En effet vingt
deux(22) personnes le reconnaissent. Toutefois quatre (4) personnes attestent
que quelques réunions se tiennent entre les différents chefs de
Départements.
Graphique 2:
Question 3
A la question de savoir si les réunions avec la
direction de l'ARTF sont utiles, vingt (20) employés reconnaissent plus
ou moins que ces réunions sont utiles, deux (2) employés disent
qu'elles ne sont pas utiles alors que quatre (4) sont restés muets.
Graphique 3
- Question 4
Sur la fréquence d'organisation des
réunions, trois personnes affirment quelles sont organisées une
fois par an, dix neuf personnes disent une fois par mois, tandis que trois (3)
autres attestent que cela se pratique quotidiennement.
Graphique 4
- Question 5
Les employés disposent ils de
l'information nécessaire pour bien travailler? À cette question,
quatre (4) personnes affirment avoir des informations nécessaires pour
bien travailler, cinq ont plus ou moins des informations, sept (7) disent ne
pas avoir l'information nécessaire, alors que dix(10) sont restés
muets.
Graphique 5
- Question 6
A la question relative à la satisfaction de la
communication au sein du service , quatre (4) personnes estiment être
satisfaites de la communication au sein du service. Vingt deux (22) en revanche
disent ne pas être satisfaites
Graphique 6
- Question 7
A la question relative à l'amélioration de la
communication interne, à l'ARTF, tout le monde estime qu'il est
nécessaire d'améliorer la communication au sein de
l'Autorité de Régulation des Transports Ferroviaires.
Graphique 7
Paragraphe 2 : LES SUPPORTS DE L'INFORMATION
Question 8
A la question de savoir si les employés connaissent les
différents supports utilisés pour véhiculer l'information
à l'ARTF, sept (7) personnes disent ne pas les connaitre, seize (16)
affirment les connaitre plus ou moins, alors que trois (3) estiment les
connaitre parfaitement.
Graphique 8
- Question 9
A la question de savoir si le personnel consulte les supports
d'information, neuf (9) personnes disent ne pas consulter les supports
d'information, huit (8) les consultent de temps en temps, neuf (9) autres les
consultent quotidiennement.
Graphique 9
- Question 10
L'analyse de cette question à choix multiple relative
aux supports d'information usuellement utilisé à l'ARTF fait
ressortir les résultats suivants:
Graphique 10
- Question 11
A cette question, sept (7) personnes estiment que les supports
utilisés ne sont pas adaptés à leurs besoins, quatorze
(14) affirment que les supports utilisés sont plus ou moins
adaptés à leurs besoins et cinq (5) sont satisfaits de la
qualité des supports.
Graphique 11
Question 12
A la queestion de savoir si les supports utilisés sont
des bonnes sources d'information , onze (11) personnes se disent satisfaites de
la qualité des informations provenant des supports utilisés
tandis que quinze (15) personnes remettent en cause la qualité des
informations provenant de ces supports.
Graphique 12
Question 13
A la question relative aux moyens accrocheurs de CI, le
tableau suivant nous retrace les avis recueillis:
Graphique 13
Question 14
A la question relative à l'évaluation globale
de la communication interne à l'ARTF, une (1) seule personne se dit
satisfaite de la CI à l'ARTF, treize (13) personnes disent qu'elle est
moyenne et douze (12) affirment qu'elle est décevante
Graphique 14
SECTION III : ANALYSE DES DONNEES ET SUGGESTIONS
Sous-section 1 Analyse des données
La CI à l'ARTF comme dans toute organisation humaine
existe. Elle est aussi bien verticale qu'horizontale et présente tous
les aspects des différentes formes de CI globale. Cependant, elle
connait quelques difficultés. Compte tenu du fait que la structure est
récente, la CI est moyenne, presqu'inexistante voire même
insuffisante. Ce qui peut donc justifier la volonté de l'ensemble des
employés de l'ARTF à améliorer la communication au sein de
cette structure. (cf. Graphique 7)
Cette amélioration passe par la connaissance des
objectifs de l'entreprise. En effet, sur les 26 personnes interrogées,
onze (11) affirment connaitre les objectifs de l'entreprise. Par ailleurs, on
peut observer que huit (8) personnes ne se sont pas prononcées sur la
question, d'où les rumeurs constatées. Ce qui montre à
suffisance que plus de 30% des employés ne sont pas au fait des
objectifs de l'entreprise; alors que chaque employé devrait dès
son arrivée être en possession d'un livret de l'employé
dans lequel, il trouverait les orientations et la politique menée par
cette dernière (cf. Graphique 1). Sur un tout autre plan, ces
résultats prouvent à suffisance que le Département
Technique qui est le bras ferroviaire de l'ARTF, devrait communiquer assez sur
les missions et les objectifs de la structure.
Ensuite, en ce qui concerne les réunions, elles sont
utiles et organisées mensuellement avec l'ensemble du personnel et la
hiérarchie de l'entreprise. Cependant, il ressort de quelques
entretiens, que ces réunions constituent un véritable cadre de
communication descendante. La hiérarchie, profite de ces
dernières pour donner certaines orientations, les employés
n'ayant pas le plus souvent l'occasion, au cours de ces dernières, de
soumettre leurs inquiétudes et préoccupations.
Aussi, faut-il relever que l'information est presqu'inexistante (cf.
Graphique 5). Les employés sont quasiment absents
à leur poste de travail, ce qui justifie le fait qu'ils ne connaissent
et ne consultent presque toujours pas les différents supports
utilisés par l'entreprise (cf. Graphique 8 et 9). Cela constitue
un véritable danger pour l'entreprise et donne
l'impression que l'information n'est pas toujours adaptée aux besoins
ponctuels des employés.
Enfin, les supports de communication les plus
utilisés à l'ARTF sont: les affichages, les notes de service ou
d'informations, les bruits de couloirs aussi appelé «radio
moquette24(*)».
Toutefois, « plus utilisé » ne signifie pas
« bien utilisé » ou encore moins, transmettre la
bonne information. C'est ce qui peut justifier que, plus de la moitié
des employés de l'ARTF, affirment que les différents supports
utilisés ne sont pas de bonnes sources d'information, pourtant, ces
supports sont usuels mais leur appréhension reste approximative
Sous-section 2 : Suggestions
L'interprétation de données issues de l'analyse
ressort la nécessité de mettre en place une véritable
politique de communication à l'ARTF.
Premièrement, nous proposons d'optimiser au sein de
l'entreprise le service de la CI avec pour nouvelles missions :
· la conception et de la mise en oeuvre de la politique
de CI de l'entreprise en respectant les orientations stratégiques de la
hiérarchie.
· définir la stratégie de CI et en assurer
sa mise en oeuvre;
· concevoir les différents supports d'information
et assister le Secrétariat Exécutif et les autres
départements dans la CI de leurs projets.
· le but ultime de ce service sera assurément la
motivation du personnel. Servant de «tampon» entre la
hiérarchie et les forces vives de l'entreprise, le service de la CI se
doit d'une part, d'informer la direction des attentes des salariés (
communication ascendante), d'autre part ,d'informer les salariés sur
l'entreprise ( communication descendante ), et enfin, de favoriser la
connaissance mutuelle de ces derniers ( communication latérale ). Afin
de développer un sentiment d'appartenance chez les salariés, et,
in fine, de susciter leur motivation.
Deuxièmement, nous suggérons la mise en place
des documents suivants:
· la mise à disposition des Statuts et du
Règlement intérieur ;
· la mise en place d'un organigramme stable et disponible
· la mise en place d'un livret de
l'employé25(*)
Enfin, nous suggérons également:
· la mise en place d'un tableau d'affichage à
toutes les entrées de l'ARTF ;
· la création d'une boîte à
idées dans l'enceinte de l'entreprise ;
· ouvrir un site Web pour informer au quotidien,
l'ensemble des employés, sur la vie de l'entreprise et mettre en ligne
le journal de l'entreprise ;
· mettre sur pied le journal interne de l'entreprise qui
devrait apparaitre selon une périodicité régulière
· mettre sur pied et vulgariser la pratique de l'intranet
qui est un outil important dans la CI des entreprises ;
· faciliter la tâche aux
Délégués du Personnel dans l'accomplissement de leurs
missions, car c'est un moyen efficace de communication ascendante ;
· perfectionner l'organisation des réunions, en
donnant la possibilité à tous les employés de partager
leurs difficultés ;
· organiser des rencontres informels.
CONCLUSION
Les personnes composant un groupe de travail vivent des
interactions internes qui peuvent être marquées par des
phénomènes d'influence. Un groupe dont la cohésion est
forte met en oeuvre des pratiques de communication propres à consolider
sa pérennité et sa performance. A l'inverse, le conformisme peut
nuire à son efficacité. C'est ainsi que le comportement d'une
minorité active peut renverser les positions ou les normes de la
majorité. Comment la CI parvient-elle à faire transiter
l'information à l'ARTF malgré la crise des canaux de
communication, de leur insuffisance, de leur discordance ou de leur blocage
orchestrés par les rumeurs ?
Au terme de ce modeste travail, on espère avoir
répondu à la problématique de départ visant
à s'appuyer sur l'un des outils situé au coeur de la GRH, pour
accompagner l'ARTF dans cette phase de construction et de consolidation de ses
fondements. Il s'agit bien sûr de la CI. En effet, les différentes
mutations comme par exemple, l'exploitation de technologies de l'information et
de la communication (TIC); la présence des outils de travail tels que
les boîtes à idées, les tableaux d'affichage, les journaux
internes et bien d'autres, imposent leur adoption au sein des structures afin
de « mieux communiquer pour se connaitre, se faire connaitre et se faire
comprendre »
Par ailleurs, notre étude à
révélé que l'ARTF, malgré l'absence de certains
outils de communication usuel, présente quand-même les traces de
la CI à travers les notes de service et d'information, le
téléphone etc... même s'ils restent à leur tour, peu
ou mal utilisés. Nous avons constaté que pour les
employés, la CI est primordiale et devrait être placée au
coeur de leurs préoccupations, afin de contrôler les rumeurs au
sein de l'entreprise. Cependant ce besoin de s'informer sur les
différents aspects de leur structure, se heurte à un certain
nombre de pesanteurs, notamment, le manque de structure organisée,
d'esprit d'équipe, d'entreprise et de synergie. Ainsi, l'identification
et l'analyse des conditions nécessaires et suffisantes pour une
meilleure politique de CI à l'ARTF restent des préoccupations
assez vastes et méritent d'être abordées sous beaucoup
d'autres aspects.
Pour ce faire, nous n'avons pas la prétention d'avoir
préconisés des solutions suffisantes pour la résolution
des problèmes abordés dans ce travail. Cependant, il serait utile
à l'ARTF de prendre en compte nos suggestions dont l'application
améliorerait certainement sa CI.
* 1 Gestion des
Ressources Humaines: est un ensemble de
pratiques pour
administrer, mobiliser et développer les RH(l'ensemble des
collaborateurs, employés, cadres, ou autres) assurant l'activité
de l'
entreprise ou de l'
organisation qui les
emploie.
* 2 Communication
Interne: communication dans l'entreprise
* 3 Ressources
Humaines: ensemble des membres d'une équipe de travail
* 4 Westphalen:
Marie-Hélène Westphalen, auteur de l'ouvrage le Communicator
* 5 Thomas
Abikhalil: Pages Jaunes Groupe, spécialiste de la recherche
d'informations locales, annonce l'arrivée de Thomas Abikhalil, 50 ans
,au poste de directeur des grands comptes. Il prend la tête de cette
toute nouvelle direction qui regroupe la direction conseil média de
Pages Jaunes et la filiale Horyzon Media, au sein du pôle
annonceurs. Au sein du groupe depuis 1986, il a occupé les
fonctions successives de directeur d'agence, directeur du développement
international, puis directeur de la communication, dernière fonction
avant sa nomination.
* 6 Publics
internes: ensemble des employés d'une entreprise
* 7 Mécanismes
de représentation du personnel :
délégués du personnel
* 8 Bruits de
couloir: Ce sont les différentes rumeurs
* 9 Concessionnaire:
la société d'Exploitation du Transgabonais, signataire
de la convention de concession
* 10 Exploitant
ferroviaire: ensemble des opérateurs exploitant le chemin de
fer
* 11 Domaine
ferroviaire: l'ensemble des terrains, bâtiments, infrastructures
et installations fixes appartenant au domaine public.
* 12 Chemin de Fer
Transgabonais: l'ensemble des infrastructures, installations et
matériels ferroviaires constitutifs du chemin de fer reliant Owendo
à Franceville et l'ensemble des infrastructures et installations
nouvelles intégrées ultérieurement à la concession
* 13 COMILOG:
compagnie assurant sur le réseau concédé et pour
son propre compte une activité d'opérateur de service ferroviaire
pour le transport de son minerai
* 14 Convention de
concession: contrat liant l'Etat gabonais (concédant) à
la SETRAG (concessionnaire)
* 15 Autorité
de Régulation: l'Autorité chargé d'assurer le
respect de la réglementation technique et économique, la
protection des usagers, la transparence des transactions et la non
discrimination entre Opérateur de Transport
Ferroviaire.
* 16 Sillons:
parcourt de chemin de fer séparé par deux gares
* 17 Transport en
fret: transport des marchandises
* 18 Redevances :
la redevance due par le concessionnaire à
l'Etat gabonais
* 19 Marchés
ferroviaires: contrat passés entre SETRAG et d'autres
opérateurs pour l'entretien du chemin de fer
* 20 P.
Watzlawick: Paul Watzlawick, né le
25
juillet
1921 à
Villach (
Autriche) et mort le
31
mars
2007 à
Palo Alto (
Californie) est un
théoricien dans la
théorie
de la communication et le
constructivisme
radical, membre fondateur de l'
École de
Palo Alto.
Psychologue,
psychothérapeute,
psychanalyste jungien
et
sociologue, ses travaux
ont porté sur la
thérapie
familiale et la
psychothérapie
générale.
* 21 Communication
ascendante: type de communication allant des employés vers la
hiérarchie
* 22 Communication
descendante: type de communication allant des la hiérarchie
vers les employés
* 23 Transversale ou
verticale: type de communication qui s'effectue au même niveau
de la hiérarchie
* 24 Radio moquette:
bruit de couloir, rumeurs.
* 25 Livret de
l'employé: outil résumant la politique et les
orientations générales de l'entreprise.
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