4.2.4. La disponibilité des ressources
humaines, premier souci des responsables associatifs
Aux impondérables liés aux finances internes,
véritables zones d'incertitude que doivent prendre en compte et
gérer les associations aujourd'hui, s'ajoute la situation
socio-économique personnelle des bénévoles. La situation
tendue du marché de l'emploi, les difficultés financières
auxquelles sont confrontées certains bénévoles et
adhérents (majoritairement de condition modeste en ce qui concerne les
migrants subsahariens du Grand Lyon) tendent à les démobiliser.
Aussi, les responsables associatifs doivent-ils trouver des ressources
motivationnelles importantes et efficaces pour en recruter, remotiver et
fidéliser. Or, le recours par exemple à l'engagement à
distance (internet, téléphone, etc.) au sein de la
communauté associative subsaharienne pour maintenir malgré tout
une par une participation réelle des membres physiquement absents aux
activités de l'association n'est pas chose courante.
Au total, ces défis multiples sont en effet de nature
à susciter l'inquiétude dans l'exécutif d'une association
qu'au niveau du moral des simples membres, si l'on ajoute à cela la
réduction du nombre d'associations partenaires de l'État qui
bénéficiaient jusqu'ici des subventions publiques locales,
nationales et européennes.
Les associations subsahariennes du Grand Lyon ne font pas
l'économie de ces évolutions multiples. Aussi, serait-il
intéressant de voir comment elles s'adaptent à toutes ces
contraintes, les réponses qu'elles apportent aux attentes fortes des
Français concernant tant la question de l'insertion des publics en
difficulté que l'intégration accomplie des populations
immigrées nouvelles ou des générations
antérieures.
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