Conclusion
générale
Les Libanais font partie intégrante dans
l'histoire économique de la Côte d'Ivoire. Cette communauté
demeure une population indispensable et incontournable au service de
l'économie de ce pays. Les Libanais font du progrès
économique de la Côte d'Ivoire leur leitmotiv et leur
priorité. Malgré des situations souvent défavorables, ils
ont développé des stratégies qui leur ont permis d'asseoir
une position de choix au plan économique.
Cette présence libanaise au service de
l'économie ivoirienne est multidimensionnelle ou plurielle. En effet,
les Libanais ont commencé ce processus économique sur la pointe
des pieds par leur insertion dans le commerce colonial. Cette insertion ne
s'est pas faite sans difficulté, les Levantins ont essuyé les
affronts de toute nature de la part du colonisateur. Cela ne les a pas
empêché d'être un acteur important dans l'économie
coloniale de la Côte d'Ivoire. Ils ont été un acteur
important du commerce colonial et de bien d'autres secteurs
d'activités.
Cet engagement libanais s'est poursuivi au lendemain
de l'indépendance de la Côte d'Ivoire. Durant les années
1960 ; conscients de nombreux changements qui s'opèrent au niveau
politique et économique, les Libanais s'adaptent à cette nouvelle
donne et développent des méthodes afin de non seulement
consolider leur position, mais également étendre leurs
activités.
En outre, ils occupent les secteurs laissés
vacants par les Européens à la faveur de la crise
économique de 1980-2001. En effet, quoique cette période soit
difficile, les Libanais ont su oeuvrer, s'imposer et imprimer leur marque
à l'économie. Ils ont su saisir les opportunités offertes
par le départ ou la fermeture de certaines entreprises appartenant aux
coopérants européens et de l'Etat. Il y a également le
fait que les difficultés liées au fonctionnement et aux
financements de certaines entreprises d'Etat occasionnent leur fermeture.
Ainsi, on observe que les Libanais investissent progressivement dans les
domaines secteurs d'activités qui jadis le monopole était
essentiellement réservé à l'Etat ivoirien. Il s'agit
particulièrement de la filière café cacao.
Au niveau de la distribution, les Libanais en
assurent désormais, avec le recul des compagnies françaises un
contrôle total. En effet, dans les années 1980, les compagnies
françaises du fait de la crise et de certains nombres d'aléas
qui sont physiques et humains décident d'investir dans les
activités modernes jugées plus porteuses. Il y a aussi que les
Libanais bénéficient de l'apport des autorités
françaises. A cela s'ajoutent leur association avec les Ivoiriens et
avec certains opérateurs européens.
A partir de 1990 avec le redécollage
économique, certains opérateurs économiques investissent
d'importants capitaux dans la grande distribution détenue par les
Européens et deviennent les véritables hommes de ce
secteur.
Il faut que si les Libanais ont pu atteint un tel
degré de réussite dans les affaires en Côte, cela provient
de plusieurs facteurs hautement importants. Il s'agit en premier au plan
politique des réformes économiques et de la stabilité
qu'a connue le pays pendant 40 ans. A cela, il faut ajouter les valeurs tells
que la solidarité et l'amour qui caractérisent les membres de la
communauté libanaise. Il y a par ailleurs le génie propre du
peuple qui demeure des points de référence qu'est sa
capacité à relever les défis majeurs, à transcender
les écueils et à vivre les réalités avec laquelle
il vit.
Au terme de cette étude, force est de
reconnaître qu'elle n'est pas exhaustive. Plusieurs aspects du sujet nous
ont permis d'éclairer et d'approfondir le rôle des Libanais dans
l'économie. Nous avons conduit nos recherches vers différentes
orientations. Nous avons d'abord orienté notre étude entre la
politique économique mise en place par l'Etat de Côte d'Ivoire.
Car cette politique appelée capitaliste vise à permettre la
richesse économique des individus et de l'Etat ; enfin, une
étude comparative entre des Libanais de Côte d'Ivoire et ceux
des autres pays de l'Afrique de l'Ouest.
En dehors de cet aspect économique, il
existe un rapport d'harmonie entre les autres membres de la communauté.
Ce rapport se résume à la notion de solidarité, des liens
de communauté de très fort basé sur les us et coutumes.
L'étude sur les Libanais nous a permis de comprendre que cette
communauté a été un acteur incontournable dans le
développement économique de la Côte d'Ivoire. Ces derniers
ont accompagné la Côte d'Ivoire dans son processus de
développement économique. Ils ont été au
côté de la Côte d'Ivoire dans les moments de
prospérité et même dans les situations difficiles. C'est
pourquoi, nous affirmons que cette communauté asiatique est une chance
pour la Côte d'Ivoire. Ses initiatives sont à encourager
même si certaines de leurs pratiques paraissent obscures.
Cependant, nous pensons que la question libanaise est
riche en enseignement. Il serait prétentieux pour nous d'affirmer que
nous avons épuisé tout le sujet. Il existe beaucoup d'aspects que
nous n'avons pas abordé qui peuvent élargir le champ de la
recherche scientifique dans biens de domaines.
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