La communauté libanaise et le développement économique de la Côte d'Ivoire 1960- 2001( Télécharger le fichier original )par Kouadio Adolphe N'GORAN Université Alassane Ouattara de Bouaké ( Côte d'Ivoire ) - Maà®trise 2012 |
B/Les entreprises libanaises impliquées dans la foresteriePour s'imposer dans ce secteur les industriels libanais mettent en place des stratégies adéquates. Ces actions sont entre autres la création des entreprises, le rachat d'un certain nombre entreprises. Cette période marque l'émergence de groupes industriels forestiers surtout celui de la famille des Fadoul. 1-L'émergence des groupes industriels libanais du boisLa prédominance libanaise dans la foresterie est connue de tous. Ce domaine relève en fait du secteur primaire. Mais l'exploitation forestière dans laquelle se sont enrichis bon nombre de Libanais était au départ dominé par les Européens. Quelques uns de ces industriels libanais sont devenus fondateurs et propriétaires d'usines de transformation du bois. Les activités de ces entreprises sont en majorité industrielles. Cependant, le nombre d'opérateurs libanais dans ce secteur est très faible. Les Libanais ne sont qu'une vingtaine d'individus sur un total de 800 exploitants, mais ils font d'importantes affaires. Il s'agit de ce fait du Groupe Farhat, propriétaire de la plus scierie d'Agniblékrou qui est la plus grande scierie de la région de l'Est de la Côte d'Ivoire. Il y a également le Groupe Gandour qui dispose de la fabrication de meubles avec la création de Multimeuble. A cela il faut ajouter d'autres entreprises comme E.b.e pour l'exportation du bois. Il y a aussi le Groupe Omais-Khalil qui a racheté la Grande industrie de Bois (Gib)263(*) Enfin, on a le Groupe Fadoul qui assure le contrôle depuis l'année 1987 de la Société des Scieries en Afrique Francophone (Scaf). La Scaf est la plus grande scierie de fabrication de contreplaqués en Afrique de l'Ouest. Elle emploie environ 400 personnes. Elle est destinée à la fabrication et la production de contreplaqués. En effet, c'est en 1918 que la SCOA a introduit la SCAF en Côte d'Ivoire. Au niveau de ses productions, elles sont élogieuses. Car la Scaf produit annuellement plus de 10 mille sur45 mille mètres cube de sa capacité théorique. Elle dispose des intérêts dans les pays de l'Afrique de l'Ouest notamment le Benin, le Burkina et le Togo et aussi en Afrique Centrale. Par ailleurs, elle exporte 90 % de ses productions.264(*) Le Groupe Fadoul a insufflé un dynamisme à la Scaf dans le capital de cette entreprise. En définitive, on observe la position dominante des libanais dans l'industrie du bois à partir de 1980. En effet, les données de la Banque des données Financières rapportées par Mezaad évaluent cette présence à 24,13%.265(*) Elle ne tient pas compte de toute la communauté libanaise. Cette étude contient uniquement des nationalités. A l'instar de la filière bois, les Libanais sont devenus très présents dans la commercialisation du café et du cacao. * 263Institut de Recherche et de Documentation, op.cit. , p63 * 264Fraternité matin du 26 septembre 1990, « Industrie du bois : secteur à redynamiser » * 265Catherine MEZAAD ; op.cit ; p40 |
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