WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La communauté libanaise et le développement économique de la Côte d'Ivoire 1960- 2001

( Télécharger le fichier original )
par Kouadio Adolphe N'GORAN
Université Alassane Ouattara de Bouaké ( Côte d'Ivoire ) - Maà®trise 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

TROISIEME PARTIE

LA PART CROISSANTE DES INVESTISSEMENTS LIBANAIS DANS LA VIE ECONOMIQUE DE LA COTE D'IVOIRE A PARTIR DE 1980

La présence libanaise dans l'économie ivoirienne est progressive. La décennie 1970 est la phase de la reconversion totale de cette communauté dans l'économie ivoirienne. Quant à la période 1980-2001, elle est caractérisée à la fois par une situation de crise socio économique sans précédent avec son corollaire de fermeture des entreprises et de la mévente des matières premières agricoles sur le marché international. Cette situation n'ébranle point l'ardeur des Libanais. Au contraire, elle suscite en eux un orgueil qui permet non seulement de conforter leur position, mais également d'étendre leur présence économique en Côte d'Ivoire.

CHAPITRE I : LE DEVELOPPEMENT DES INDUSTRIES COSMETIQUES, IMPRIMERIES ET DE LA DISTRIBUTION

Si la décennie 1970 est une période faste de l'économie ivoirienne, cette situation ne se poursuit pas dans les années 1980. Les Libanais qui ont amorcé un engagement total dans le développement industriel de la Côte d'Ivoire continuent d'étendre leur présence dans cette dernière. C'est dans cette perspective que les Libanais s'intéressent aux industries cosmétiques et aux imprimeries. A cela s'ajoute leur mainmise sur la distribution.

I-D'importants investissements au service des industries cosmétiques

La période 1980-1990 est caractérisée par l'abandon progressif des grands centres commerciaux au profit de la ville d'Abidjan et de ses banlieues des opérateurs économiques notamment les Libanais. C'est le cas par exemple de la ville de Bouaké qui comptait en 1975 334 ressortissants Libanais n'abritait que seulement 186201(*). Ces derniers se concentrent à Treichville et surtout à Adjamé. En effet Adjamé accueille à lui seul 38 % des populations libanaises à Abidjan.202(*) Les Libanais sont à la fois de véritables commerçants et industriels. A ce titre, ils ont joué un rôle important dans le développement industriel de la Côte d'Ivoire.

L'industrie des cosmétiques et d'autres produits de beauté fait partie des secteurs industriels qui ont connu un développement tardif en Côte d'Ivoire. En effet, jusqu'à la fin des années 1970, la Côte d'Ivoire ne disposait pas encore de véritables entreprises industrielles dans ce secteur. Ainsi, ce secteur des produits de beauté étaient dominés par les importations. Cependant, au début des années 1980, on assiste aux fortes productions des fabriques nationales.

A/ La situation du secteur cosmétique avant 1980

Le secteur des produits de beauté est l'une des branches industrielles peu développées jusqu'à la fin des 1970. Les activités des industries cosmétiques étaient tournées plus vers les importations des produits européens. Cependant, ces articles de la cosmétique et de beauté connaissent une consommation importante des ménages ivoiriens.

Ainsi donc, ce secteur est loin d'attirer les Ivoiriens. Or, les Ivoiriens en particulier les femmes sont très friandes de ces produits. Elles fréquentent à longueur de journée les magasins tenus pour la plupart par les Libanais. Peu sont les Ivoiriennes qui détiennent des points de vente des produits de beauté. Il faut aussi noter que les parfums, les pommades sont utilisés pour le soin des nouveau-nés. Ces produits proviennent de l'extérieur en l'occurrence de l'Europe.

Jusqu'en 1980, les industries cosmétiques ne sont pas encore développées ou sont quasiment inexistantes. Le marché national est totalement dépendant des industries européennes. Les entreprises disposent à cet effet des filiales en Afrique et en particulier en Côte d'Ivoire. Ces succursales sont la propriété de groupes européens et libanais qui se chargent de faire la distribution. Parmi ces groupes libanais, la famille Gandour est l'une des figures emblématiques qui se livrent au commerce des produits cosmétiques. Le groupe Gandour a fait de ce secteur une activité de prédilection. Cette structure commerciale est purement une entreprise d'import-export.

A cet effet, elle importe les produits auprès des entreprises européennes notamment françaises. C'est à juste titre que ce groupe assure l'approvisionnement du marché local et aussi du marché régional en particulier les pays de l'hinterland203(*). Cette dépendance de l'extérieur s'étend en 1980. C'est au cours des années 1980, que ces filiales européennes deviennent de véritables entreprises dont la plus importante est la Parfumerie Gandour de Côte d'Ivoire (Pgci).

* 201 BOUAZO cité par MEZAAD p 24

* 202MEZAAD, op, cit, p24

* 203 Chambres consulaires de Côte d'Ivoire (1991), op.cit ; p44

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon