La communauté libanaise et le développement économique de la Côte d'Ivoire 1960- 2001( Télécharger le fichier original )par Kouadio Adolphe N'GORAN Université Alassane Ouattara de Bouaké ( Côte d'Ivoire ) - Maà®trise 2012 |
2-Une place de choix dans l'industrie laitière et de confiserieL'introduction des unités de la fabrication des produits laitiers et de confiserie en Côte d'Ivoire est purement libanaise. En effet, avant les indépendances, cette branche industrielle était fortement dominée par les importations. Il existe 6 principales entreprises qui sont «Mont Blanc«, «Oria«, «Saprolait«,«Yaourt Baoulé« et enfin Ivoirlait. Ivoirlait créée en 1969, appartient au groupe Abinader & Fils. Ivoirlait tout comme les autres entreprises dispose d'une taille assez petite, car elles ont chacune un capital social de 25 millions de francs CFA et 20 employés.86(*) En dehors de Ivoirlait, les Libanais créent d'autres entreprises laitières et de confiserie. Il s'agit de la création en 1963 avec la création de Bestlait. Bestlait conditionnait des laits en poudre en provenance de l'Europe singulièrement du Danemark. Cependant ses rendements demeurent toujours faibles87(*). L'on note l'apparition plus tard d'Afrilait plus tard en 1966 accroît les productions. Ces entreprises sont généralement de taille réduite, mais ont une gamme de produits de qualité. Quant au secteur de la confiserie qui est le domaine non seulement de la fabrication, mais également de la commercialisation des fruits, des sucreries, des friandises, des bonbons des chewing-gums, est dominée par le groupe industriel Abinader.S.A. Elle fut mise en place en 1963 se localise dans la zone industrielle de Vridi. La présidence du conseil d'Administration de cette entreprise est assurée par Abinader Antoine, quant à la direction générale est confiée à son fils Roger Abinader. Cet établissement de la famille Abinader dispose d'un capital de 100 millions de Francs CFA. Abinader.S.A emploie plus de 120 personnes88(*). Les opérateurs économiques libanais participent également à l'essor des brasseries en Côte d'Ivoire. A ce titre, il y a l'Industrie Réunie de l'Afrique Noire (Iran) créée en 1966. Elle dispose d'un capital de 120 millions de Francs CFA et emploie 116 salariés dont 91 sont Ivoiriens. Elle réalise un chiffre d'affaires de 501, 621 millions de Francs CFA dont 80% en Côte d'Ivoire et 20% en Afrique. Elle produit annuellement 589 233casiers de 24 bouteilles de 36 centilitres dont 577233 vendues en Côte d'Ivoire et 12 mille destinées à l'exportation. En plus de la boisson gazeuse, Iran des frères Farhat fabrique des bougies. Pour ce produit, ces capacités annuelles sont évaluées à 47075 bougies dont 34 619 destinées au marché ivoirien et 12456 affectées à l'exportation89(*). Or les brasseries étaient dévolues à l'État et des grands industriels. Les établissements méritent d'être qualifiés industriels car le chiffre d'affaires des confiseries étaient encore faible90(*). Les Libanais ont joué un rôle important dans la mise en place des industries de transformation agroalimentaire. * 86Ministère de l'Industrie, Schéma Directeur du Développement Industriel de la Côte d'Ivoire, Annexe II ; Présentation sectorielle, mars 1988, * 87Alain DUBRESSON ; Villes et industries en Côte d'Ivoire, Paris 1989, Orstom, p71-74 * 88Chambres consulaires des de Côte d'Ivoire, 1991-1992, op.cit., p46 * 89 Bureau de développement Industriel, Répertoire des industries et activités de Côte d'Ivoire, SEEE, 1981, p50 * 90 Samir AMIN, op.cit, p113 |
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