1.1.2 Répartition sectorielle des
prélèvements obligatoires
L'analyse des données disponibles de la période
1997-2009 se présente ainsi qu'il suit :
Le secteur non pétrolier reste le plus important et
contribue à hauteur de 92,9% du PIB en 2009 contre 7,1% pour le secteur
pétrolier ;
Par rapport aux finances publiques (15,9% du PIB en 2009), la
part du secteur non pétrolier est de 11,3% du PIB contre 4,6 % du PIB
pour le secteur pétrolier;
De manière générale, le secteur
pétrolier qui pèse 7,1% du PIB en 2009 contribue à 28,9%
des recettes budgétaires et 45% des recettes d'exportations totales.
Le secteur non pétrolier se situe à 92,9% du
PIB en 2009, les recettes non pétrolières participent au
financement du budget à hauteur de 71,1 % et représentent 55% des
recettes d'exportations.
On note globalement une dépendance accrue des finances
publiques aux ressources pétrolières du fait d'une faible
mobilisation des ressources fiscales.
Figure 2 : évolution des ressources
budgétaires internes (%PIB)
Indicateurs clés
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Recettes totales
|
15,6
|
14,9
|
15,0
|
19,9
|
17,7
|
17,9
|
16,8
|
15,7
|
17,1
|
18,6
|
18,4
|
19,7
|
15,9
|
Recettes pétrolières
|
4,5
|
2,9
|
3,2
|
6,6
|
4,8
|
4,9
|
4,2
|
4,1
|
5,0
|
6,8
|
6,4
|
7,8
|
4,6
|
Recettes non pétrolières
|
11,1
|
12,0
|
11,9
|
13,2
|
12,9
|
13,0
|
12,6
|
11,7
|
12,1
|
11,8
|
11,9
|
11,9
|
11,3
|
% Recettes pétrolières
|
28,7
|
19,6
|
21,0
|
33,4
|
27,0
|
27,2
|
25,0
|
25,8
|
29,3
|
36,8
|
35,1
|
39,5
|
28,9
|
% PIB pétrolier
|
7,0
|
4,0
|
6,5
|
10,6
|
7,3
|
7,1
|
6,1
|
6,5
|
8,4
|
10,2
|
9,6
|
8,7
|
7,1
|
% PIB non pétrolier
|
93,0
|
96,0
|
93,5
|
89,4
|
92,7
|
92,9
|
93,9
|
93,5
|
91,6
|
89,8
|
90,4
|
91,3
|
92,9
|
|
Source : MINFI, calculs de
l'auteur
Présenté et soutenu par Joseph ABANDA
En vue de l'Obtention du DESS en Gestion de la Politique
Economique
Page 10
Développement de l'espace budgétaire au
Cameroun
1.2 Structure et évolution des ressources
internes
1.2.1 Recettes fiscales
Les recettes fiscales sont constituées de deux
principaux postes à savoir les impôts directs et les impôts
indirects. L'impôt direct est assis sur la matière imposable dont
le revenu des personnes physiques(IRPP) et l'impôt sur les
sociétés(IS). L'impôt indirect porte sur les biens et
services et est perçu à l'occasion d'un événement
concernant la matière imposable: la production, la consommation et la
circulation. On distingue les taxes à l'importation et à
l'exportation, les patentes, licences et péages routier.
Les évolutions des impôts direct et indirect de
la période 1995-2008 se présentent ainsi qu'il suit :
? L'impôt indirect reste la principale composante des
recettes fiscales sur toute la période. Il représente 6,8% du PIB
en 1995 et 8,3% du PIB en 2008 après avoir atteint le seuil de 8,8% du
PIB en 2001 et 2005.
? En valeur relative, on note une diminution du poids de
l'impôt indirect dans les recettes fiscales qui passe ainsi de 72,7% en
1995 à 67,2% en 2008. Ceci pourrait traduire une faible mobilisation des
recettes.
? L'impôt direct se situe à 3,3% du PIB en 2008
contre 1,6% du PIB en 1995, soit une augmentation de 105,6% sur la
période 1995-2008. Un pic de 3,6% du PIB a été obtenu en
2002.
? En valeur relative, l'impôt direct augmente de 9,7
points et se situe à 26,7% des recettes fiscales de 2008.
Figure 3 : évolution de l'impôt
direct et indirect
Source : MINFI/DAE/FP,
calculs de l'auteur.
Pour mieux comprendre les évolutions des impôts
direct et indirect ci-dessus évoquées, nous étudierons en
détail chaque type d'impôt.
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