WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Développement de l'espace budgétaire au Cameroun

( Télécharger le fichier original )
par Joseph ABANDA
Université de Yaoundé II Cameroun - Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS ) en gestion de la politique économique 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette réflexion, il était question de préciser les marges de manoeuvre dont dispose l'Etat pour développer son espace budgétaire. Nous avons de ce fait distingué l'espace de ressources et celui des dépenses.

Pour ce qui est des ressources, les analyses effectuées permettent de conclure qu'il est possible et même souhaitable d'accroitre le niveau des recettes internes et de financement.

Au niveau des ressources internes, le recouvrement des recettes fiscales reste en deçà du potentiel aussi bien en impôts directs qu'indirects. Pour améliorer les impôts directs, on devrait étendre l'impôt sur le revenu des personnes physiques à des revenus non salariaux et rechercher le niveau de l'impôt sur les sociétés non pétrolières qui optimise son rendement. Pour ce qui est des impôts indirect, le recouvrement de la TVA devrait être amélioré car ses performances actuelles ne représentent que près de la moitié de son potentiel, alors même qu'il devra constituer l'élément pivot de la transition fiscale (épuisement du pétrole et entrée en vigueur des APE). La maîtrise des exonérations fiscales (1,7% du PIB en 2010) permettrait aussi de garantir un niveau adéquat de ressources budgétaires. De plus, la production pétrolière qui pourrait s'arrêter d'ici dix ans nécessite une nouvelle stratégie d'exploration afin de différer la survenue des lendemains sans pétrole.

Outre une mobilisation relativement faible des recettes interne. Le Cameroun mobilise peu de financements. Au niveau externe, la moyenne annuelle des tirages sur emprunts extérieurs est de 0,6% du PIB depuis 2006 contre une moyenne de 1,6% du PIB sur la période 1995-2005. Pourtant, les analyses effectuées montrent qu'à court terme, les risques d'insolvabilité et d'illiquidité sont très faibles depuis 2006. En 2010, l'encours de la dette extérieure ne se situe plus qu'à 12,1% du PIB, loin du seuil de 30% du PIB à partir duquel le pays court théoriquement le risque d'asphyxie. Le service de la dette extérieure quant à lui représente moins de 5% des recettes d'exportations (1,3% du PIB) dont très en deçà des 20% jugés asphyxiant par la théorie économique. Pour combler ses besoins en ressources budgétaires, l'Etat peut donc prétendre à de nouveaux financements extérieurs d'un niveau élevé que le niveau actuel. Au niveau interne, un fort potentiel de financement existe du fait de l'importance des réserves extérieures de la BEAC d'une part, et de la surliquidité bancaire d'autre part. L'Etat peut mobiliser des financements internes à l'instar de l'emprunt obligataire de 200 milliards de FCFA (2,3% du PIB) lancé au second semestre 2010.

L'analyse de l'efficacité de la dépense publique a montré que le niveau des dépenses publiques est faible du fait de la faiblesse des ressources budgétaires et de la sous consommation des crédits d'investissement. L'analyse de la composition de la dépense publique montre que les dépenses de fonctionnement restent la principale composante sur toute la période. Quant aux dépenses d'investissement, elles se situent autour 2,3% du PIB, niveau que le gouvernement entend maintenir à 2,2% à l'horizon 2020 conformément au DSCE. Les autorités devraient prendre conscience que le décollage du Cameroun passe inévitablement par un taux d'investissement annuel d'environ 25% du PIB. Il faudrait pour cela porter le taux d'investissement public autour de 6% du PIB afin de compléter l'investissement privé qui est projeté à environ 20% du PIB à l'horizon 2020. Ceci n'est possible que si les dépenses d'investissement augmentent pour représenter le tiers du budget de l'Etat. Pour ce qui est des dysfonctionnements au niveau de l'exécution de l'investissement public, l'allégement des procédures de passation des marchés et de décaissement des fonds et la maturation des projets avant leur budgétisation pourrait permettre d'améliorer la consommation du BIP.

Présenté et soutenu par Joseph ABANDA

En vue de l'Obtention du DESS en Gestion de la Politique Economique

Développement de l'espace budgétaire au Cameroun

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway