4/CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
L'esprit qui a prévalu le long de ces travaux
était d'appréhender l'effet de l'évolution de la structure
de l'actif bancaire à la croissance économique de l'UEMOA. La
finalité de l'étude était de préciser la nature du
lien entre les éléments de l'actif bancaire et la croissance
économique. Nous avons fait un état des lieux sur
l'évolution de ces différents éléments pour
déboucher sur la vérification des hypothèses
postulées par une étude économétrique sur EVIEWS5
à partir de données de la BCEAO.
Des études économétriques, les
enseignements suivants ont été tirés :
· le crédit bancaire à l'économie
agit positivement mais non significativement sur la croissance
économique ;
· les créances sur les Etats agissent
négativement mais non significativement sur la croissance
économique ;
· les réserves bancaires affectent positivement
mais faiblement la croissance économique ;
· les avoirs extérieurs agissent positivement mais
non significativement sur la croissance économique ;
· les créances en souffrance ont un effet
négatif mais non significatif sur la croissance économique.
En définitive De notre étude nous retenons que
conformément à nos hypothèses l'actif bancaire de l'UEMOA
à connu une évolution surtout après la dévaluation.
Chaque élément de l'actif impact de manière
différente la croissance. Par ailleurs le crédit à
l'économie, les avoirs extérieurs brut et les réserves
agissent positivement sur la croissance. Cependant à long terme les
avoirs extérieurs et les réserves constituent plus un manque
à gagné pour l'économie. Le crédit à
l'économie est alors le seul élément de l'actif qui
transmet le mieux l'effet positif des banques sur la croissance de l'UEMOA. Par
ailleurs l'impact du crédit à l'économie sur la croissance
économique de l'UEMOA est faible parce qu'il est orienté à
70% vers les crédits de court terme conformément à
l'étude de Kpodar&Gbenyo. En vue de donner au financement bancaire
un rôle moteur dans le processus de croissance économique gage
d'un lendemain meilleurau pays de l'UEMOA, nous recommandons la mise en oeuvre
des mesures de politique économique suivantes :
Ø nous proposons une réorientation et une
meilleure allocation de celui-ci aux secteurs productifs comme l'industrie et
l'agriculture en vue de rendre compétitive la production locale. Pour
cela, les décideurs doivent :
§ adapter le financement aux besoins de l'économie
à travers le financement des petites et moyennes entreprises (PME) et
les petites et moyennes industries (PMI) vecteurs de croissance
économique ;
§ favoriser l'octroi des crédits de moyen et long
termes essentiels pour assurer les fondements d'une croissance
économique durable ;
§ réviser les taux d'intérêts
débiteurs qui atteignent environ 14% dans l'UEMOA ;
§ créer des structures de refinancement des
crédits hypothécaires qui obligent les banques à
détenir ces actifs dans leur portefeuille sur une longue période,
limitant ainsi leur marge de crédit ;
§ promouvoir les banques spécialisées
(banques agricoles, banques de financement des PME/PMI) à l'instar de la
banque de financement de l'Agriculture.
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