3-2/Stationnarité des variables
De nos jours, les tests de stationnarité les plus
usités sont : le test Augmenté de Dickey-Fuller (ADF), le test de
Phillips-Perron (PP) etc. Le test retenu dans cette étude est celui de
Dickey-Fuller Augmented(ADF).
Les hypothèses du test sont les suivantes :
H0 : la variable est non stationnaire
H1 : la variable est stationnaire
Il ressort du test que toutes les variables sont
stationnaires. Les résultats sont consignés dans le tableau
ci-après.
Tableau n°3 : Résultats du test de
stationnarité
Variables
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Test ADF à niveau
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Test ADF en différence
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1ère
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Test ADF en différence 2nd
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Valeur calculée
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valeur critique
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Valeur calculée
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valeur critique
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Valeur calculée
|
valeur critique
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lnPIB
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0.736895
|
-3.020686
|
-3.018404
|
-3.020686
|
-5.497432***
|
-3.029970
|
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lnCE
|
3.260920
|
-3.029970
|
0.200905
|
-3.040391
|
-4.831907***
|
-3.040391
|
lnRE
|
2.838772
|
-3.012363
|
-1.963787
|
-3.020686
|
-5.066746***
|
-3.029970
|
lnCET
|
3.499720
|
-3.012363
|
-2.034433
|
-3.020686
|
-4.760569***
|
-3.040391
|
lnAE
|
-1.109317
|
-3.012363*
|
|
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|
|
lnCS
|
0.264455
|
-3.012363
|
-3.819143
|
-3.020686
|
-8.693584***
|
-3.029970
|
* : stationnaire à niveau
** : stationnaire en différence 1ère
*** : stationnaire en différence 2nd
Source : Calcul de l'auteur sur EVIEWS 5 à
partir des données collectées à la BCEAO
Les valeurs calculées (Statistique t de Dickey Fuller)
comparées aux valeurs critiques permettent de se prononcer sur
l'hypothèse nulle de non-stationnarité des séries. Ici,
les valeurs calculées sont inférieures aux valeurs critiques.
Alors, l'hypothèse nulle de non stationnarité des séries
est rejetée. En conclusion, toutes nos séries sont
stationnaires.
Les conclusions des deux précédents tests
amènent à étudier le modèle avec des valeurs
logarithmiques. Ainsi, la forme définitive du modèle sera :
LnPIBt = ç +
á1LnREt + á2 LnCEt +
á3 LnCETt + á4 LnCSt +
á5LnAEt + å1r
(3)
Tableau4 :résultat de l'estimation du
modèle
Dependent Variable: PIB
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Method: Least Squares
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Date: 01/28/03 Time: 05:27
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Sample: 1990 2011
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Included observations: 22
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Variable
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Coefficient
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Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
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|
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CE
|
0.004822
|
0.000893
|
5.398934
|
0.0001
|
CET
|
-0.002602
|
0.000660
|
-3.941540
|
0.0012
|
RE
|
0.002157
|
0.001999
|
1.078680
|
0.2967
|
AE
|
0.016664
|
0.003517
|
4.738124
|
0.0002
|
CS
|
-0.023340
|
0.004396
|
-5.309866
|
0.0001
|
C
|
4168.112
|
904.5775
|
4.607799
|
0.0003
|
|
|
|
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R-squared
|
0.994437
|
Mean dependent var
|
20081.87
|
Adjusted R-squared
|
0.992699
|
S.D. dependent var
|
8929.333
|
S.E. of regression
|
762.9914
|
Akaike info criterion
|
16.33937
|
Sum squared resid
|
9314495.
|
Schwarz criterion
|
16.63693
|
Log likelihood
|
-173.7331
|
F-statistic
|
|
572.0385
|
Durbin-Watson stat
|
1.815592
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Source : Calcul de l'auteur sur EVIEWS 5 à
partir des données collectées à la BCEAO
Notre équation devient alors :
LnPIBt =
4168.112+0.002157LnREt+ 0.004822LnCEt
-0.002602LnCETt -0.023340LnCSt +
0.016664LnAEt (4)
Les résultats de l'estimation, du modèle par les
moindres carrés ordinaires, sont satisfaisants de façon globale
avec une bonne adéquation. Le concours bancaire au secteur privé,
mesuré par le crédit à l'économie affecte
positivement mais non significativement la croissance économique de
l'UEMOA avec un coefficient de 0.004822. Ce résultat, est contraire
à la conclusion de l'étude menée par Hay (2000) sur un
échantillon de 12 pays dont 617 sont développés et 618
sont en développement et celle de Soumaré (2009) sur le Mali. Par
ailleurs, les créances sur les Etats ont un effet négatif et non
significatif sur la croissance économique. Les avoirs extérieurs
bruts et les réserves bancaire agissent positivement mais non
significativement sur la croissance économique en des pays de l'UEMOA
avec des coefficients respectifs de 0.016664 et 0.002157. Les créances
en souffrance avec un coefficient de -0.023340 impact négativement mais
non significativement la croissance économique.
Avant de se prononcer sur des recommandations de politique
économique, la prudence oblige de mesurer les implications
économiques des résultats. Le rôle moteur du financement
bancaire dans la croissance économique a été mis en
exergue par beaucoup d'auteurs cités plus haut. Hay (2000) et
Soumaré (2009) dans leurs travaux respectifs, ont remis en cause la
relation positive entre le secteur bancaire et secteur réel. Les
résultats de notre étude économétrique
s'écartent de leur conclusion et confirment l'hypothèse
postulée. Le diagnostic de la distribution actuelle du crédit
à l'économie interpelle et milite en faveur d'une allocation
optimale de celui-ci, gage de la croissance économique.
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