Conclusion
En définitive plusieurs constats ressortent de notre
analyse statistique.
Les réserves lorsqu'elles dépassent un certain
seuil constituent un manque à gagné pour l'économie de
même que les avoirs extérieurs. Avant la dévaluation le
haut niveau des réserves était justifié par le niveau
élevé des crédits en souffrance. Cependant après la
dévaluation ils restent très élevés par rapport au
niveau requis ce qui met le système bancaire en situation de
surliquidité, préjudiciable à la croissance.
Les créances à l'Etat sont devenu important dans
l'actif des banques à partir de la dévaluation et exerce
théoriquement un effet positif sur la croissance.
En outre le crédit à l'économie reste
relativement faible vu les besoin de l'économie malgré la
situation de surliquidité des banques et est cependant un atout pour la
croissance. Par ailleurs la diminution des créances en souffrance d'une
amélioration de l'environnement économique mais aussi d'un
perfectionnement du traitement de l'information par les banques.
Tout cela fera par l'objet d'une vérification
économétrique.
Chapitre 2/ Analyse économétrique
1/ littérature empirique sur l'UEMOA
Plusieurs études menés dans le cadre de l'UEMOA
ont abouti à des conclusions diverses.
Les causes du sous financement bancaire dans la zone UEMOA
découle du faible niveau de développement économique (les
effets de seuils), du poids de la finance informelle, de la faible
bancarisation de la zone et de l'incohérence de la politique
monétaire et mieux le faible impact des variables financières sur
l'économie réelle des huit pays de l'UEMOA. Et par ailleurs le
faible niveau du financement bancaire est d'autant plus paradoxal que les
banques se trouvent en situation quasi-permanente de surliquidité.
(Aboubakar Sidiki CISSE 2008)
En outre en mesurant l'efficacité des banques de
l'UEMOA et de la France en isolant les facteurs environnementaux
spécifiques à chaque région il s'avère que dans ce
cas, malgré la différence de développement des deux
systèmes financiers, ils présentent des scores
d'efficacité assez proches. En zone UEMOA, les banques n'arrivent pas
à couvrir de manière satisfaisante le niveau
d'intermédiation de la zone en effet celui-ci est de 15% en moyenne de
1996 à 2004, après la période de restructuration. Par
ailleurs la zone UEMOA pourrait améliorer l'intermédiation
opérée par son système bancaire, si des réformes
profondes étaient mises en oeuvre en s'inspirant du cas français,
mais en les adaptant au cas spécifique de la zone. (Sandrine Kablan
2009).
Soumaré (2009) a analysé l'impact du
crédit bancaire sur l'économie Malienne et a abouti à la
conclusion que le crédit bancaire agit négativement sur la
croissance.
En étudiant les performances économiques des
crédits de l'UEMOA il ressort que le système bancaire de l'UEMOA
offre à 70% des crédits de court terme alors que les
crédits de long terme ont un meilleur impact sur la croissance. ( Kpodar
et Gbenyo 2010).
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