La contribution des activités de service du secteur informel à l'insertion professionnelle des jeunes. Cas de la mécanique moto dans l'arrondissement 6 de Ouagadougou au Burkina Faso( Télécharger le fichier original )par Youssouf TIENDREBEOGO Institut national de la jeunesse de l'éducation physique et des sports ( Burkina Faso ) - Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme de conseiller de jeunesse et d'éducation permanente 2013 |
LISTE DES TABLEAUXTableau 1 : l'état du questionnaire 37 Tableau 2 : la répartition des enquêtés selon l'âge 37 Tableau 3 : la situation matrimoniale 38 Tableau 4 : le nombre d'années passées dans l'activité 38 Tableau 5 : l'état d'occupation des enquêtés avant la mécanique moto. 39 Tableau 6 : le niveau d'instruction des enquêtés (chefs de garage) 40 Tableau 7 : le lieu de formation 40 Tableau 9 : l'origine du capital utilisé pour l'ouverture du garage. 42 Tableau 10 : l'appartenance du garage 43 Tableau 11 : le nombre d'apprentis reçus au garage 44 Tableau 12 : le mode de recrutement des apprentis 45 Tableau 13 : les catégories de moto réparées 46 Tableau 14 : le type de réparation 47 Tableau 15 : le nombre de clients reçus par jour 47 Tableau 16 : le revenu journalier des chefs de garage 49 Tableau 17 : l'état du questionnaire (apprentis) 50 Tableau 18 : la répartition des enquêtés selon l'âge 51 Tableau 19 : la situation matrimoniale (des apprentis) 51 Tableau 20 : le niveau d'instruction (des apprentis) 52 Tableau 21 : les intervenants dans la recherche de l'emploi 53 Tableau 22 : la rémunération journalière des apprentis 54 Tableau 23 : l'état du questionnaire (clients) 55 Tableau 24 : le parc des deux roues de la ville de Ouagadougou 2004-2011 XV Tableau 25 : Evolution démographique et spatiale de Ouagadougou (1904-2010) XV LISTE DES PHOTOSPhotos n° 1 et n° 2 : Quelques outils utilisés dans les garages 25 Photos n° 3 et n° 4 : des engins démontés pour être réparer 27 LISTE DES FIGURESFigures 1 et 2 : Les histogrammes représentant les enquêtés selon l'âge 60 Figures 3 et 4 : les histogrammes représentant le niveau d'instruction des enquêtés. 61 Figure 5 : les lieux de formation des mécaniciens 63 Figure 6 : l'état d'ouverture des garages des trente dernières années 64 Figures 7 et 8 : le revenu mensuel des chefs de garage et des apprentis 66 1 INTRODUCTIONLe transport constitue l'un des problèmes majeurs des grandes villes du monde surtout les villes étalées. Dans de nombreuses villes africaines, le transport en commun s'est rapidement développé pour répondre aux besoins de déplacement de la population. Ouagadougou, capitale du Burkina Faso a une superficie de 544 km2 avec un taux d'urbanisation de 85,4 % contre 22,7 % au plan national. Elle doit sa croissance urbaine au taux d'accroissement démographique (3,1 % par an) élevé à cause des forts taux de natalité, de la baisse de la mortalité infantile et de l'exode rural massif (2,8 % par an) favorisés par la puissante attraction de la ville. Ces deux facteurs expliquent l'explosion démographique de la ville de Ouagadougou avec une population de 2 000 000 habitants (projection INSD, 2010). L'accroissement de cette population augmente les besoins sociaux (éducation, formation, transport, emploi, etc.). Contrairement aux autres villes d'Afrique, le transport en commun ne s'est pas développé à Ouagadougou. Pour faciliter les déplacements, les citadins ont recours à différents modes de transport. Il s'agit notamment des voitures particulières, des taxis, des engins à deux roues1. Le burkinabè et en particulier le ? Ouagalais ? apprécie la moto à tel point que quand on arrive à Ouagadougou on se croirait en Asie du sud-est. Les rues sont bondées d'engins à deux roues. Le parc national de motos au Burkina Faso est estimé à 600 000 motos ; 50 000 motos sont mises sur le marché chaque année. Le Burkina Faso est le plus grand pays consommateur d'engins à deux roues en Afrique, ce qui fait de Ouagadougou la capitale africaine des engins à deux roues2. Ce nombre 1 GUIRA Abdrahamane (1993) : une filière d'activité informelle en milieu urbain : les réparateurs de cycles de Ouagadougou 2 Ouagadougou : capitale africaine des deux roues ( http://ouaga-ca-bouge.net) consulté le 20-04-2012 2 entraîne l'augmentation d'emplois du secteur informel autour de l'entretien et de la réparation de ces engins. Le secteur informel au Burkina Faso contribue pour au moins 20 % par an au PIB et à la lutte contre le chômage par l'occupation d'une fraction non négligeable des actifs urbains. Il occupe 12 % des actifs du pays et 70 % de la population active urbaine3. La popularité du secteur informel a entraîné le développement d'un certain nombre d'activités dont les retombées sur l'économie nationale et urbaine sont évidentes. Il s'agit du développement de l'industrie et du commerce de cycles, mais aussi et surtout de la prolifération de nombreux petits métiers, parmi lesquels le métier de réparateur d'engins à deux roues. En effet, face à l'explosion démographique nationale, celle de la ville de Ouagadougou en particulier et les faibles possibilités d'emplois du secteur moderne, la mécanique des engins à deux roues constitue une source de création d'emplois pour les jeunes. Plus de 2/3 des actifs des villes des pays en voie de développement survivent grâce aux activités informelles. Face au coût élevé de l'éducation, la longue durée des études, la faible adaptation des programmes scolaires aux réalités et aux besoins du marché de l'emploi, la limitation liée à l'âge de la scolarisation, le manque de moyens financiers de certains pour payer la scolarité, etc., dans l'éducation formelle, plusieurs jeunes abandonnent l'école. Nombreux sont les jeunes qui après la quatrième année à l'université se retrouvent sans emploi. Ce qui témoigne de la faible compatibilité de la formation reçue dans l'éducation formelle et le marché de l'emploi. Les déscolarisés ou les non scolarisés sont quant à eux contraints de s'orienter vers l'éducation non formelle et informelle pour y recevoir une formation pratique ou une initiation à l'exercice d'un métier. 3 MJE, 2007 : Exposé du Burkina Faso à la commission de l'emploi et de la politique sociale du conseil d'administration du BIT, page 15. 3 A défaut de réformer le système éducatif formel, l'apprentissage ou la formation à un métier constituerait une source de création d'emplois et d'absorption des jeunes sans emploi. C'est dans ce contexte que nous avons choisi de mener notre réflexion sur « La contribution des activités de service du secteur informel à l'insertion professionnelle des jeunes : cas de la mécanique moto dans l'Arrondissement six de Ouagadougou », pour mettre en relation plusieurs sous thèmes : - la formation aux métiers comme une opportunité de formation pour les déscolarisés du système formel ; - la formation aux métiers comme une contribution à la recherche de solutions au chômage ; - la formation aux métiers comme un facteur de promotion sociale ; - la formation aux métiers comme une opportunité de développement pour le Burkina Faso. Notre travail s'articule autour de deux parties à savoir : - la méthodologie et les généralités sur la zone d'étude ; - la présentation, l'analyse, l'interprétation des résultats et les propositions de solutions en vue d'améliorer la section de la mécanique moto. 4 |
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