IV. 1. 2. 2. La dynamique éolienne
L'évolution régressive du couvert
végétal et la mise à nue du sol, favorisent l'action du
vent dans ce milieu. Les périodes les plus fréquemment
affectées par les grands vents se situent en saison sèche. Ceci
aggrave les conditions de sécheresse et explique surtout la
fragilité du couvert végétal face aux feux de brousse.
L'action du vent se situe à deux niveaux. D'abord, elle arrache les
particules fines du sol par vannage. Ce mode encore appelé
déflation éolienne, contribue énormément à
la destruction de la structure ou de la pellicule mince du sol lorsque ce
dernier est mal protégé. Comme nous l'avons précisé
au niveau de l'érosion hydrique c'est la partie arable du sol qui subit
cette pression du vent. Ensuite, le vent transporte les particules fines
arrachées et les amène loin de leur lieu de départ en
faisant une sorte de tri avec un dépôt successif suivant les
grains grossiers aux grains fins. Il est de plus en plus courant de voir ces
particules de poussière, ou les sables fins en suspension. Mais lorsque
le vent perd de sa vitesse ou quand il est trop chargé, on a une
accumulation de poussières ou de sables dans les zones de bas-fonds ou
les bas des versants.
En somme nous pouvons dire que le vent appauvrit le sol car
il transporte les particules fines ou arables du sol, qui permettent aux
plantes de se développer et laissent les grosses particules pauvres. Le
vent de sable peut aussi entrainer progressivement le comblement des retenus
d'eau.
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Ainsi, en plus d'avoir un impact sur les sols,
l'évolution régressive du couvert végétal a
certainement un impact sur le climat.
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