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La programmation linéaire comme outil de gestion optimale de la production dans une entreprise industrielle. Cas de la Régideso/ Kindu de 2000 à  2012

( Télécharger le fichier original )
par Armand Assumani Nyanga
Université de Kindu ( RDC ) - Licence en sciences économiques et de gestion 2012
  

Disponible en mode multipage

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    REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

    ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE

    UNIVERSITE DE KINDU
    UNIKI
    B.P : 122
    KINDU

    La programmation linéaire comme outil de gestion optimale de la
    production dans une entreprise industrielle, cas de la
    REGIDESO/Kindu de 2000 à 2012.

    Faculté des Sciences Economiques et de Gestion Département des Sciences de Gestion

    Par

    ASSUMANI NYANGA Armand

    Mémoire Présenté et Défendu en vue de

    L'obtention du Grade de Licencié en Sciences Economiques et de Gestion.

    Option : Gestion Financière.

    Directeur : Timothée KWAMI BELESI

    Professeur

    Encadreur : Victor KIKUNI SOMBENYAMA

    Chef de Travaux

    Année Académique : 2012 - 2013

    Première Session

    --' 2 --'

    Epigraphe

    « Les jours des dirigeants intuitifs sont comptés, mais, les décisions rationnelles ne sont pas évidentes : les politiques possibles sont multiples et les conséquences des décisions sont difficultés à estimer ».

    PETER DRUCKER

    ~ 3 ~

    A mon feu père NYANGA KAPIKA MUHONEWA et ma feue grand-mère SHAMBUA MWAVITA BINTI ABELI, qui nous ont quitté très tôt sans avoir participé à l'achèvement de nos études. Paix à vos âmes et que la terre de nos ancêtres vous soit légère et douce.

    In Memoriam

    ~ 4 ~

    Dédicace

    A vous notre très chère mère FATUMA NAFISA à qui nous disons grand merci pour tous ce que vous avait toujours fait pour moi ainsi qu'à toute notre famille et que je ne saurais point évaluer puisque cela coûte énormément cher durant toute notre vie.

    A celle qui aura la chance d'être appelée mère de mes enfants,

    A vous mes frères et soeurs : SALUMU NYANGA HADJI, ABEDI NYANGA Tonton, NYANGA KAPIKA Héritier, BINDU NYANGA ZAINA, AWEZAE NYNAGA Nyclette, SHAMBUA NYANGA Tototo, YOHARI NYANGA Landrine, que ce travail soit un modèle à suivre pour notre famille élargie et à notre descendance.

    A vous tous, nous dédions ce travail.

    ~ 5 ~

    Remerciements

    Le présent mémoire sanctionnant la fin de nos études en sciences économiques et de gestion, département des sciences de gestion, option : Gestion financière à l'université de Kindu, n'est pas les fruits d'une seule personne mais plutôt, de l'effort conjugué d'une multitude des personnes de bonne volonté auxquelles, il nous sera ingrat de ne pas les remercier.

    Nos premiers remerciements vont tout droit au Professeur Timothée KWAMI BELESI et au Chef de Travaux Victor KIKUNI SOMBENYAMA qui ont accepté respectivement malgré leurs multiples occupations la direction et l'encadrement de ce mémoire. Leurs informations, leurs éclaircissements et leurs conseils pratiques ont permis la faisabilité de ce travail.

    Nous ne pouvons passer sans dire aussi merci au Doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion pour nous avoir édifié scientifiquement par ses conseils et ses qualités.

    Que tous les Professeurs, Chefs de Travaux et Assistants de la Faculté des sciences économiques et de gestion de l'université de Kindu trouvent ici les fruits de leurs enseignements.

    Que nos remerciements parviennent aussi à tous les oncles paternels et maternels pour les liens de fraternité que nous partageons.

    Aux couples PONA MWENYELWATA Paul et SELEPHAR SELEKA, nous disons grandement merci pour nous avoir soutenus financièrement du début jusqu'à la fin de nos études.

    A toutes nos connaissances .
    · Johny TCHOMBI, ASSUMANI MANYOTA, Léon ISAYA, Ghannelon MANACE, Maitre Papy, ARUNA, ETO'O SHABANI, Cédric

    --' 6 --'

    Aux membres du CLUB « Parlement des Jeunes du Maniema », pour leur parfaite collaboration et l'esprit associatif, qui ont participé à l'achèvement de nos études.

    Nous rendons plus particulièrement un vibrant remerciement à notre grand frère RADJU MZEE qui nous a toujours soutenu moralement afin de surmonter les multiples difficultés académiques.

    A mes très chers amis .
    · RAMAZANI SALEH Raymond Berry, SENGA KADINDWE Trésor bin sans Culotte, SHABANI Shabain, ATIBU MIENGO Tonton, BABACAR SADI Dr. House, KAYOKA MUKOLONGA Paulin, Jeeph KAWAYA LUPUNGU, KIKUNI Franck enfant noir, DJUNGA LEDI LUNGI Trésor Double, Junior KAZADI, ABBAS MADJALIWA LK, IDRISA RAMAZANI, IDI OMARI Patient, ASSAKAMBA KAMAMBA Franck, Fiston KAMAMBA, François Capitaine, MUALA TCHOMBA Bad Boys, MAKONI MASUDI Bienvenu, MASTAKI Jean de Dieu, Emmanuel MUNDA prêtre Mormon, BAHATI SADIKI Julie, Cédric ASSANI, STRONG MAN, Sarma Igwe, ABUBA Coeur de Lion, Benjamin KATANDA, MUSOMBO LWAMBA Benjamin, Prince KATANDA et KAMBILO SADIKI Serpent de Moise pour leur esprit d'attachement.

    Aux camarades avec qui nous venons de finir le deuxième cycle notamment .
    · TINDO ALIMASI WAMUKIKA, TCHOMBA ATOSHA Jolie, KIMBA FATUMA, YODI MUTOMA, FEZA SHABANI, KANGA OKAKO, AMISI TWAIBU, MAGANGI AMISI Sosthène, OLENGE LUNDA, YUMA AMINA, ASSUMANI LUKINDULA, YUMA BANDJUMULINGU, MATISHO ZAHABU Séraphine, OLEKA FURAHA, MELLY MUSAFIRI, MIASUDILA KASAU MADO, et les autres pour leur collaboration.

    ~ 7 ~

    François MATO, Serges MABYALO le grand pharmacien et les autres pour leur esprit modeste à notre personne.

    Enfin, que tout le monde n'ayant pas été nommément cité dans cette oeuvre, se sente aussi gratifié à travers cette dernière phrase.

    ASSUMANI NYANGA Armand

    Sigles et Abréviations

    - ? : Strictement inférieur

    - ?: Strictement Supérieur.

    - ? : Somme de...............

    - = : Inférieur ou égal

    - = : Supérieur ou égal

    - Anova : Analyse des variances

    - CDF : Congolese Democratic Franco

    - N° : Numéro

    - PIB : Produit Intérieur Brut

    - RCD : Rassemblement Congolais pour la Démocratie

    - RDC : République Démocratique du Congo

    - REGIDESO : Régie de Distribution d'eau

    1ESISO ASIA MANI, cours des méthodes de recherche en sciences sociales, G2 Economie, UNIKI, 2009-2010, Inédit. 2 Boulding, K.E. et AL., la programmation linéaire et théorie de l'entreprise, édition Dunod, Paris, 1964, P.69.

    --' 8 --'

    0. INTRODUCTION

    0.1. ETAT DE LA QUESTION

    L'état de la question est l'étude de travaux antérieurs en pratique ou en Théorie. Cette étude est faite par la critique des thèses antérieures sur une thèse de recherche similaire pour poser une problématique et dégager un objet d'étude originale 1 .

    Notre sujet de recherche porte sur : « la programmation linéaire comme outil de gestion optimale de la production dans une entreprise industrielle. Cas de la REGIDESO/KINDU de 2000 - 2012 » ce sujet est pour la première fois traité au sein de l'université de Kindu. Son analyse concernera plus précisément sur la construction d'un modèle linéaire d'un programme de production en recherche opérationnelle permettant la maximisation de profit sur la production optimale pour les produits fabriqués par une entreprise industrielle.

    En outre, ce modèle guidera les décisions du responsable de la planification en fournissant le niveau optimum de production pour pouvoir maximiser le profit.

    En effet, l'originalité de ce travail est du fait qu'il n'ya pas un chercheur à pouvoir analyser ce thème de la manière dont il vient d'être ci - haut présenté.

    0.2 . PROBLEMATIQUE

    L'économie d'un pays comporte à un moment donné, des facteurs

    Déterminés de production susceptibles d'être affectés à un certain nombre d'activités2. Cette répartition est généralement susceptible de provoquer de nombreuses interprétations, aboutissant à des résultats variés. Le problème qui se pose le plus souvent en analyse économique consiste à déterminer les caractères de la meilleure répartition possible des ressources.

    Nous venons de tracer des grandes lignes d'un problème élémentaire de l'économie ou de la théorie de la production. C'est aussi un problème de l'économie

    ~ 9 ~

    linéaire, et nous employons ici cette expression afin d'attirer l'attention sur le fait que les données fondamentales du problème revêtent la forme des fonctions mathématiques. Dans le cas présent, nous précisons que la qualité totale d'un facteur quelconque affecté à toutes les fonctions, ne doit pas être supérieure à la quantité totale disponible ; du point de vue mathématique, chaque restriction n'est qu'une simple somme. On peut penser, d'après cet exemple que des nombreux problèmes familiers aux économistes appartiennent au domaine de l'économie linéaire.

    Comme Monsieur Jourdain le dit : « les économistes ont fait de l'économie linéaire depuis longtemps ». Pourtant les économistes présentant le précieux outil qu'ils allaient découvrir, développèrent leurs recherches dans cette direction1.

    Depuis 1944, G.B Dortzig inventa la première technique générale (le simplexe), il n'y a pas de secteur de l'industrie qui n'utilise la programmation linéaire. La résolution des programmes linéaires, appelés algorithme de simplexe, actuellement dans plusieurs secteurs de l'industrie, cette technique est couramment utilisée2.

    Au cours de notre recherche, nous présentons une approche aux problèmes de production de l'entreprise, car dans la plupart des cas, on fait de la programmation linéaire un outil d'analyse économique en négligeant son apport aux problèmes spécifiques du chef de l'entreprise. La programmation linéaire devient un outil efficace lorsqu'un gestionnaire doit formuler un problème complexe d'entreprise.

    Il convient de signaler que la programmation linéaire ne peut se substituer au chef d'entreprise, toutefois, elle contribue beaucoup à la prise de décisions rationnelles. Pour que la démarche du chercheur opérationnel soit consistante, il faut que ce dernier ait une connaissance statistique des phénomènes qui interviennent dans son problème. L'attitude la plus simple consiste à imaginer que l'avenir ressemblera au passé, donc qu'il suivra la même loi statistique.

    1 Jourdain H, la construction de la nouvelle théorie du profit, in Américain Reviw, n°9, New York, septembre, 1986, Pp17 - 20.

    2 Dartzig G., Application et prolongement de la programmation linéaire, édition Dunod, Paris, 1966, p.411.

    ~ 10 ~

    Mais parfois, cette supposition est trop simple : l'avenir représentera une complication du passé (de taux plus grand ou plus petit) ; dans cette éventualité, il est nécessaire de tenir compte de cette manifestation, le calcul d'une tendance en constitue un exemple, la prévision d'une demande de la clientèle par un lissage exponentielle en est autre1.

    D'une manière générale, les problèmes qui contiennent des variables aléatoires dans l'économie d'une entreprise ou de l'économie en générale font apparaitre deux ou plusieurs phénomènes antagonistes entre les quels il s'agit d'établir la meilleure situation d'équilibre et le meilleur compromis.

    Le présent mémoire consiste à montrer qu'une entreprise de production peut trouver un niveau optimal de l'activité de production malgré les multiples contraintes. La production est un processus long qui exige beaucoup de moyens tant humains que financiers. En fait, depuis quelques années, la maitrise de la fonction « production » devient le facteur essentiel de la rentabilité pour une entreprise de production. La réalisation de richesse passe par une bonne organisation et une bonne gestion de la production. La production nécessite des ressources en matière premières, en main d'oeuvre, en machines....dont les quantités que peut disposer l'entreprise sont limitées.

    Plongée dans un environnement sans cesse complexe ; concurrentiel, mouvant ; une entreprise de production doit tout mettre en oeuvre pour survivre et progresser. Les dirigeants savent que les décisions de bon sens ne suffisent plus : « les jours des dirigeants intuitifs sont comptés » dit Peter Drucker2. Mais les décisions rationnelles ne sont pas évidentes : les politiques possibles sont multiples et les conséquences des décisions sont difficiles à estimer.

    Pour aider les responsables dans leurs tâches, des techniques scientifiques d'aide à la prise des décisions se développent un peu partout, la programmation linéaire

    1 Peter DRUKER cité par BENAYOUNG R, la pratique de l'optimisation dans l'entreprise, PUF, Paris, 1971, P.1.

    2 Roger P., Gestion de production, édition Dalloz, Paris, 1992, P.155.

    ~ 11 ~

    fait partie des techniques quantitatives d'aides à la décision ; c'est un ensemble d'outils mathématique et informatique facilitant la formulation et la résolution d'un grand nombre des problèmes de gestion de la production, de transport, d'affectation etc...

    Dans le souci de bien vouloir cerner l'objet de notre recherche, il s'avère indispensable de poser sa problématique. Car en posant la problématique, le chercheur tente de justifier sa recherche, de vaincre le public de l'importance, de la nécessité et de l'opportunité qu'il ya à trouver une solution au problème posé1.

    Ainsi, la problématique peut être définit comme étant l'ensemble d'interrogation que se pose un chercheur déterminé auteur d'un problème en vue de la compréhension2.

    Dans le cadre de notre travail, il est vraiment important de signaler que l'optimisation représente une véritable révolution dans la recherche moderne sur le processus de décision, néanmoins, son efficacité pose toujours de multiples problèmes au sein d'une entreprise industrielle. C'est pour cette raison que les questions suivantes restent ouvertes :

    1. La REGIDESO/KINDU applique - t - elle la programmation linéaire comme outil de gestion optimale de sa production ?

    2. Quels sont les modes de production utilisés par la REGIDESO/KINDU pour maximiser ses profits ;

    3. Quelles sont les stratégies utilisées par la REGIDESO/KINDU pour optimiser ses recettes ?

    1 TABEZI PENE MAGU, cité par OKAYA RAMAZANI François, problématique de la non affiliation du travailleur à l'INSS en droit Congolais, mémoire droit, UNIKI, 2007 - 2008, Inédit.

    2 WINGEMA, cité par DJAFARIK, Analyse exégétique du chapitre VI et VII du mandat de la MUNUC, mémoire, UNILU, 2004 - 2005, Inédit.

    --' 12 --'

    0.3. HYPOTHESES

    L'hypothèse est la « proposition des réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche formulée en des termes tel que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse1.

    En pratique, les objectifs que se fixent les entreprises ou les individus sont exprimés sous forme d'optima. Si l'on admet, par exemple, que le profit constitue le but pour une entreprise, il est claire que cette entreprise cherchera à maximiser ce profit. Dans la pratique des affaires les objectifs sont fixés de façon précise : la direction ne fait que donner son estimation du niveau optimal accessible par chacun des objectifs fixés. Il s'agit bien d'une optimisation. « Si les hommes d'affaires sont conduits à considérer que le profit constitue un critère de succès, c'est en fait parce qu'ils ne peuvent survivre qu'en évitant les pertes2. Or il est claire que si les pertes sont nuisibles, les profits ne peuvent être qu'utiles et que la situation optimale semble donc être celle où le profit est maximal3.

    Le mode des affaires est actuellement très imprégné par la recherche du profit. Les documents financiers attirent avant tout l'attention sur l'importance des bénéfices réalisés. Les directions des entreprises consacrent une partie importante de leur activité à l'étude de l'effet qu'auront leurs décisions sur la rentabilité des affaires. Le système fiscal lui-même n'échappe pas à la règle, puisque les entreprises ne paient pas d'impôt que dans la mesure où elles font des bénéfices. Comme toute entreprise industrielle, la REGIDESO/KIDNU sur laquelle nous avons mené cette étude de cas pratique, son but principal est la réalisation du profit. Pour que cela puisse se concrétiser, elle doit mettre en place un modèle d'optimisation de la production sous contrainte.

    Au vu de ce raisonnement et eu égard aux interrogations susmentionnées, nous dégageons les hypothèses en proposant une série des réponses suivantes :

    1 RONGERE, Méthodes de recherche en sciences sociales, Paris, édition Dalloz, Paris, 1971, P.20.

    2 Baillargon. G, la programmation linéaire aide à la décision économique et technique, édition SMG, Trois - Rivières, 1976, P.169.

    3 Boulding, K.E et AL, Op - Cit, P.187.

    --' 13 --'

    1. Compte tenu des multiples charges supportées par une entreprise industrielle pour réaliser une production et dans le souci de maximiser le profit, la REGIDESO/KINDU appliquerait la programmation linéaire comme outil de gestion optimale de sa production ;

    2. Tenant compte des complexités des modes de production dans une entreprise industrielle, la production par stock, la production sur commande, le juste à temps et la production prévisionnelle seraient les modes de production utilisés par la REGIDESO/KINDU pour maximiser ses profits ;

    3. Nous estimons que l'élargissement du champ d'action, l'augmentation de la production et l'augmentation des prix des factures seraient les stratégies utilisées par la REGIDESO/KINDU pour optimiser ses recettes.

    0.4. OBJECTIFS

    Le présent mémoire a pour objectifs de :

    - Construire un modèle linéaire d'un programme de production en recherche opérationnelle qui permettrait à la REGIDESO/KINDU de maximiser le profit sur sa production optimale et qui guidera les décisions du responsable de la planification de la production en fournissant les niveaux optimaux de production ;

    - Déterminer les modes de production utilisé par la REGIDESO/KINDU pour maximiser ses profits et enfin ;

    - Déterminer les stratégies que la REGIDESO/KINDU utilise ou pourra utiliser pour optimiser ses recettes.

    --' 14 --'

    0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Les dirigeants de la REGIDESO devraient savoir que dans les prochains Jours, l'entreprise doit s'attendre naturellement à une concurrence bien qu'elle soit encore actuellement la seule et l'unique entreprise qui produit industriellement l'eau potable. La REGIDESO/KINDU est provisoirement maitre de fixation des prix sur le marché local où s'écoule la totalité de sa production car elle jouit encore du monopole.

    La méthode actuelle de gestion est entièrement tournée vers le passé et tient pour acquis que les consommations et ventes futures seront à l'image des consommations et ventes du passé dont on calcule la moyenne. Si le stock devient nul ou inférieur à la moyenne des commandes ou des besoins de la population, on décide de lancer une nouvelle production.

    Notre crainte est que si l'on ne fait pas attention, la REGIDESO/KINDU risque de fournir à la population de Kindu une eau qui n'a pas finie le processus de production ou une eau non potable juste pour répondre à son obligation. Ce qui causerait des conséquences néfastes, car l'eau potable à la population est très cruciale et cela au nom du principe qui stipule que l'eau c'est la vie.

    La méthode appliquée actuellement aujourd'hui dans la gestion de la production ne permet pas d'atteindre un optimum global. La présente étude adapte une démarche forte différente et appréciable. Constatant qu'on dispose des statistiques des ventes de cinq, dix ou quinze dernières années, cette étude tente d'estimer le niveau de vente moyen des années à venir.

    Les qualités optimales trouvées permettront à l'entrepreneur de faire des prévisions avec une petite marge d'erreur des charges directes liées à la production : matières premières, combustible, coûts du personnel affectés à la production ; une production des charges directes relatives à la réduction permettrait de financer d'autres frais d'études de certains cadres du personnel.

    --' 15 --'

    En outre, notre choix à ce sujet est pour répondre à l'obligation académique car pour accéder à un titre de licence en économie, il faut nécessairement présenter un travail de mémoire.

    S'agissant de l'intérêt, il revient de dire qu'il ya d'abord l'intérêt théorie ou scientifique qui n'est autre que celui qui nous oblige après cinq ans d'études universitaires de contribuer à l'édification ou à la construction des sciences économiques.

    En suite l'intérêt d'ordre pratique qui est celui qui nous a motivé de chercher à mettre en place des mécanismes que nous estimons efficaces pour permettre à la REGIDESO/KINDU de maximiser ses profits.

    Et en fin l'intérêt d'ordre social qui n'est autre chose que la mise en application de notre étude pourra contribuer à REGIDESO/KINDU l'accroissement de la rentabilité, laquelle permettra une réalisation des investissements d'extension et ces derniers auront un impact socio - économique sur la création d'emploi et accroissement du revenu dans les milieux environnant l'usine.

    0.6. METHODOLOGIE 0.6.1. Méthode

    Selon PINTO et GRAWITZ Madeleine : « la méthode est constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie (1 ).

    Dans le cadre de notre travail, nous avons fait usage des méthodes analytique, synthétique et structuro - fonctionnelle.

    1 PINTO et GRAWTZ, Méthodes de recherche en sciences sociales, édition Dalloz, Paris, 1975, P.889.

    --' 16 --'

    0.6.1.1 Méthode Statistique

    La présente méthode nous aide à pouvoir quantifier et chiffrer les données ainsi que les résultats de notre recherche. Elle nous permet également de présenter les résultats sous formes des graphiques, des tableaux et des schémas. Ainsi pour pouvoir construire le modèle de programme linéaire, il nous est indispensable de manipuler les données chiffrées.

    0.6.1.2. Méthode synthétique

    La présentation synthétique du modèle s'exprime à travers la définition des variables de décisions, coefficient de la fonction économique et technologie.

    Pour aboutir aux résultats, nous avons trois principales étapes reliées et interdépendantes :

    - La première étape est la modélisation qui consiste à l'édification du problème, la collecte des informations et des données, le choix et la construction du modèle qui consiste à représenter le système abstrait à partir d'une fonction mathématique et des contraintes (sous forme l'équation ou d'inéquation) tous linéaires.

    - La deuxième étape est la résolution du programme linéaire représentant le modèle par quelques méthodes de programmation linéaire ou technique d'optimisation suivi de la présentation des résultats optimaux ;

    - La troisième étape concerne l'analyse post - optimale.

    0.6.1.3. Méthode analytique

    Cette méthode nous a permis de mener une analyse concrète de la situation du personnel de la REGIDESO/KINDU ; la répartition des tâches ainsi que la manière dont elle procède à la production d'eau potable.

    Cette méthode n'est pas une méthode d'explication mais plutôt une méthode liée au moment de recherche. Et GRAWITZ reconnait que cette méthode ne repose pas des procédures techniques particulières et est employée à tous les stades de la

    ~ 17 ~

    recherche parce qu'elle fait partir de l'observation et peut suggérer des hypothèses et parfois même les vérifier.

    Elle trouve également sa place à tous les niveaux de la recherche : niveau de la description, classification et de l'explication1.

    0.6.1.4 Méthode structuro - fonctionnelle

    L'usage de cette méthode dans le présent mémoire se justifie dans la

    mesure où nous avons considéré la Direction Provinciale de la REGIDESO/KINDU comme une structure sociale ayant à son sein des employés qui travaillent en indépendance ; car l'approche fonctionnelle consiste à considérer la société comme un système structuré, cohérent, compartimenté dont chaque élément du système dépend de tous les autres. Cette méthode privilégie le problème de la consistance et de la cohérence.

    0.6.1.4.1. Protocole descriptif de la méthode

    Cette méthode présente le schéma de TALCOTTE PARSON qui consiste à :

    1. Considérer le système social comme une catégorie analytique posée à priori, lequel doit être conceptualisé dans un ensemble avant qu'on puisse passer à l'étude des problèmes particuliers c'est - à - dire que le système social doit être conçu comme un ensemble des personnes en interaction..., motivées par une tendance à l'optimisation des gratifications et dont la relation aux situations dans laquelle elles se trouvent est définie et médiatisée par un système de symboles communs, structurés culturellement ;

    2. Appliquer le schéma des quatre impératifs fonctionnels indispensables au maintien

    de tout système : il s'agit d'AGIL :

    - A : comme adaptation (adaptation à l'environnement) ;

    - G : comme Gool attaintement (réalisation des objectifs) ;

    - I : comme intégration (intégration) ;

    1 ESISO ASIA AMANI, Op - Cit, Inédit.

    --' 18 --'

    - L : comme latent pattun maintenance and tension c'est - à - dire maintien de la cohérence du système de valeur et révolution des tensions.

    Donc on doit trouver dans le système social étudié, les facteurs qui entretiennent l'adaptation à l'environnement, la réalisation des objectifs, l'intégration et ceux qu'entretiennent le maintien de la cohérence du système de valeur et la résolution des tensions.

    0.6.2. TECHNIQUE DE RECHERCHE

    Selon PINTO et M. GRAWITZ1, la technique est une mise en oeuvre pratique de la méthode. Elle constitue donc l'outil essentiel pour réaliser les différentes étapes de la méthode et pour récolter les données en rapport avec l'objet de la recherche.

    Ainsi, pour atteindre nos objectifs, nous nous sommes servis des techniques

    ci - après :

    0.6.2.1. Technique Documentaire

    C'est une technique qui consiste à lire un grand nombre des documents de natures et formes diverses. Pour se faire, documents officiels et privés constituant un ensemble de la documentation écrite et d'autre par la documentation visuelle ou audio visuelle (documentation figuratif) qui est constituée des dessins, des enregistrements des objets ; des photographies, des films etc.

    Dans le cadre de notre travail, cette technique nous a permis de faire recours aux livres, ouvrages, aux TFC, aux mémoires, aux articles, aux notes de cours ainsi qu'aux autres documents écrits ou visuels en rapport avec l'objet de notre étude

    1 PINTO et M. GRAWITZ, Op - Cit, P.18

    1 Albert BRINO, cité par Joly DJUNGA, impact de la fonction administrative dans la gestion des ressources financières d'une entreprise industrielle, cas de la REGIDESO/KINDU, TFC, G3 Economie, UNIKI, 2009 - 2010, Inédit.

    --' 19 --'

    0.6.2.2. Technique d'interview

    Albert BRINO définit l'interview comme une technique qui a pour but d'organiser un rapport de communication verbale entre deux personnes, l'enquêteur et l'enquêté afin de permettre à l'enquêteur de recueillir certaines informations de l'enquêté concernant un objet précis1.

    Cette technique nous a permis d'être en contact direct avec un bon nombre d'agents de la REGIDESO/KINDU afin de les poser des questions en rapport avec le sujet de notre recherche. Elle nous a également permis de découvrir d'autres informations non trouvées dans les documents qui nous ont été disponible.

    0.6.2.3. Technique de Graphique

    La présente technique nous a permis de présenter graphiquement les données ainsi que les résultats de notre recherche afin de déterminer les différentes évolutions et vitesses de production des différentes années.

    0.7. DELIMITATION DU SUJET

    Cette étude couvre une période allant de 2000 à 2012. Elle est limitée dans le temps de cette manière en vue de nous permettre d'accéder aux données de la Direction Provinciale de la REGIDESO/KINDU, car nous avons estimé que douze ans après que le Bureau sous régional soit érigé en Bureau Provincial, celui - ci pourra déjà organiser bien la gestion de ses archives et aussi pour nous faciliter de bien estimer le model économétrique pouvant aider la REGIDESO/KINDU de réduire sensiblement les écarts entre prévisions et réalisations ainsi que d'améliorer ses quantités vendues.

    Dans l'espace, cette étude couvre la ville de Kindu, chef lieu de la Province du Maniema et le siège du bureau Provincial de la REGIDESO/KINDU Maniema.

    --' 20 --'

    0.8. DIFFICULTES RENCONTREES

    L'élaboration d'un travail scientifique n'est pas toujours chose facile.

    Ainsi, dans le cadre de notre travail, nous nous sommes butés à un certain nombre des problèmes tant matériels que financier notamment :

    - Le manque d'une bibliothèque riche disposant des documents se rapportant à notre filière de formation ;

    - Les rendez-vous manqués,

    - Le manque des moyens financiers pour accéder aux données à partir de l'internet ; - L'accès difficile aux installations de la REGIDESO/KINDU, etc.

    Pour contourner ces difficultés, nous avons fait recours à notre savoir faire y compris notre savoir vivre.

    0.9. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Hormis l'introduction et la conclusion, le présent mémoire se subdivise en trois grands chapitres :

    - Le premier porte sur le cadre théorique ;

    - Le deuxième porte sur la théorie sur la production de l'entreprise ;

    - Et le troisième porte sur la programmation linéaire : outil de gestion optimale de la production de la REGIDESO.

    --' 21 --'

    Chapitre I : CADRE THEORIQUE

    Le problème des fluctuations économiques nous préoccupe dans notre vie quotidienne. Il n'est donc pas surprenant que les dirigeants de certaines entreprises se demandent comment ils peuvent aider les pays à les maitriser. Après tout, il est dans l'intérêt de chaque entreprise que l'économie nationale reste prospère. « Les dirigeants des industries doivent avoir conscience que les politiques qu'ils adoptent peuvent influer largement sur la prospérité économique du pays1.

    Du point de vue de la politique générale comme du point de vue économique, on peut considérer que le fonctionnement de l'économie résulte en grande partie des décisions innombrables qui sont prises de façon consciente, mais sans une connaissance totale des éléments en cause ni des conséquences possibles »2. « La recherche opérationnelle, en permettant de rendre les décisions plus précises, peut donc améliorer le fonctionnement de l'économie ».

    Par ailleurs, l'exposé de ce présent chapitre est développé en trois grandes

    sections :

    - Au cours de la première section, nous allons essayer de donner certaines définitions de concepts ayant trait avec notre objet de recherche ;

    - La deuxième sera consacrée sur la théorie sur la programmation mathématique et enfin ;

    - La troisième section portera sur la présentation du champ d'investigation ou de notre univers.

    1 GAUJET, C ; et NICOLAS, C ; mathématique appliquée, l'initiation à la recherche opérationnelle, 5ème édition révisée Dunod, Paris, 1988, P.169.

    2 Idem, P. 172.

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    SECTION I : DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE

    Dans la présente section, nous allons tenter de donner les définitions des concepts en rapport avec notre objet de recherche.

    I.1.1. PROGRAMMATION LINEAIRE

    Selon le lexique de gestion, la programmation linéaire est une technique mathématique permettant de trouver les valeurs à affecter à un ensemble de variables qui satisfassent des contraintes linéaires (équations ou inéquations) pour optimiser une fonction linéaire de ces mêmes variables. Après avoir ramené le problème à une forme standard par différents artifices, on emploi l'algorithme du simplexe. L'introduction de paramètres permet de définir comment la solution optimale change lorsque certaines données de problème varient1.

    Selon WILLIAM J BAUMAUL, la programmation linéaire est une technique mathématique d'optimisation (maximisation ou minimisation) de fonction objective linéaire sous les contraintes ayant la forme d'inéquations linéaires2.

    Robert DURFMAN et PAUL SAMUELSON ajoutent que la programmation est une méthode de détermination du meilleur plan d'action pour réaliser des objectifs donnés dans une situation où les ressources sont limitées3.

    Les problèmes de la programmation linéaire se posent lorsque l'on cherche à rendre optimal (minimum ou maximum) une fonction linéaire de plusieurs variables, les variables étant assujetties à des contraintes linéaires c'est à dire du premier degré. Soulignons à ce propos, qu'une contrainte et linéaire, lorsqu'elle exprime par une égalité ou inégalité dont le premier membre est une combinaison linéaire et se second, un nombre réel.

    1 Alain - charges M, et Ahmed S., lexique de gestion, 6ème édition Dalloz, Paris, 2003, p.408

    2 BAUMAUL, W.Z. : économie théory and opérations analysis, 4ème édition, Harper et Brottus, New-York, 1959, P.129.

    3 Idem, P.140.

    1 Timothée KWAMI BELESI, cours de stratégie et politique d'entreprise, L2 Eco, Uniki, 2012-2013, inédit.

    2 CASTELONS L., cité par André MUHEMA MBONGA, cours de contrôle de gestion, I.S.C./Lush, 2008 - 2009, Inédit.

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    D'une façon générale, la programmation linéaire a pour but la recherche de l'optimum d'une fonction linéaire (fonction économique) comportant plusieurs inconnues positives ou nulles liée entre elles par des relations linéaires indépendantes et formant un système d'équation et d'inéquation appelées contraintes1.

    Dans le cadre de notre travail, la programmation linéaire constitue une méthode de résolution du problème économique, soit dans le cadre d'une économie globale, soit dans celui du secteur public, soit dans une entreprise particulière.

    I.1.2. OUTIL DE GESTION

    Le pilotage d'une entreprise est une activité qui consiste à faire des multiples choix, à prendre des décisions dans le but d'atteindre des objectifs préfixés2. L'objectif principal poursuivi par les entreprises est la réalisation d'un profit financier.

    La plupart des décisions sont des décisions opérationnelles qui engagent l'entreprise sur le court terme ; d'autres engagent l'entreprise sur le moyen et le long terme ; on parle alors des décisions stratégiques. L'ensemble de ces décisions constitue la gestion. Une gestion efficiente tient compte des contraintes économiques et juridiques propres à l'environnement de l'entreprise et s'appuie sur des outils d'aide à la décision. Les outils de gestion sont nombreux ; ils peuvent être :

    - Les outils de prévision ; - Les outils d'analyse.

    I.1.2.1. Les outils de prévision

    La gestion prévisionnelle est un système de gestion orienté vers le futur et qui permet aux responsables de disposer d'une information préalable à la prise des décisions. Cette démarche prévisionnelle a un ensemble d'outils qui sont généralement classés en trois catégories :

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    I.1.2.1.1. Le plan stratégique

    Cette activité consiste à présenter les grandes lignes de l'entreprise en décrivant la phase qu'elle occupera dans l'environnement futur. Cette présentation s'effectue d'une part par un diagnostic interne en déterminant les forces et faiblesses de l'organisation et d'autre part par un diagnostic externe en décrivant les menaces et les opportunités de l'environnement1.

    I.1.2.1.2. Le plan opérationnel

    Ce plan permet de programmer les moyens nécessaires à la réalisation des objectifs après la détermination des choix stratégiques. Il conduit à envisager le futur

    proche de l'organisation sous différents aspects : investissement, financement,
    rentabilité.

    I.1.2.1.3. Le plan a court terme ou le budget

    Christian Roulot définit le budget comme étant « l'expression quantitative et financière d'un programme d'action envisagé pour une période donnée » 2. De ce fait, les budgets représentent le chiffrage, en unités monétaires de la mise en oeuvre d'un plan opérationnel ; ils traduisent les objectifs stratégiques de l'entreprise sur un horizon de 12 mois.

    I.1.2.2. Outil d'Analyse

    L'analyse financière est une méthode de traitement de l'information qui permet au comptable, au contrôleur, au gestionnaire, à l'analyste... enfin d'établir un jugement sur la santé financière actuelle et future de l'entreprise dans laquelle il doit travailler. Afin de parvenir à cela, un certains nombre d'outils lui semblent essentiels. Parmi les outils figurent les outils comptables qui permettent de quantifier les flux de trésorerie prévisionnelle3.

    1 Timothée KWAMI BELESI, cours déjà cité.

    2 Lexique économique, P.201.

    3 Idem, P.220.

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    I.1.3. Gestion

    Le concept gestion a été défini par plusieurs auteurs des différentes manières. Pierre G et Bergeron définissent la gestion comme étant « un processus par lequel on planifie, organise, dirige et contrôle les ressources d'une organisation afin d'atteindre les buts visés1.

    Pour Paul Lauzer et R. Teller, « gérer une entreprise, c'est la conduire vers les objectifs qui lui ont été assignés dans le cadre d'une politique concertée, par les responsables en mettant en oeuvre les ressources qui leurs sont confiées »2.

    G.R. TERRY et S. FRANKLIN définissent la gestion comme un processus spécifique consistant en activités de planification, d'organisation , d'impulsion et de contrôle visant à déterminer et atteindre des objectifs définis grâce à l'emploi d'êtres humains et à la mise en oeuvre d'autres ressources3.

    Quant à J.P. SIMORAY, « gérer c'est conduire vers un objectif et d'abord le choisir ». La finalité de l'entreprise étant économique, l'art de son gouvernement sera appelé « gestion ». Son rôle sera d'atteindre sa prospérité c'est - à - dire d'expansion dans la rentabilité4. La rentabilité étant définie comme la capacité d'un capital placé ou investi en vue de produire un revenu exprimé en terme financier.

    D'après J.MEYER « l'action de gestion apparait comme l'utilisation optimale par un responsable des moyens à sa disposition pour atteindre les objectifs fixés. Cette action est intermédiaire entre l'action de direction qui a le pouvoir sur les objectifs et sur les moyens et l'action d'exécution qui n'a pouvoir ni sur les objectifs ni sur les moyens.

    1 Lauzer p., et Teller R., contrôle de gestion et budget, 5ème édition SIREY, Paris, 1929, P.9.

    2 TERRY GR., et Franclin s, Principe de management, édition Economic, Paris, 1935, P.4.

    3 SIMERAY JP., le contrôle de gestion, 3ème édition, P.U.F., Paris, 1969, P.11.

    4 MOYER J., cité par Timothée KWAMI BELESI, cours déjà cité.

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    De toutes ces définitions, nous retiendrons que la gestion consiste à :

    - Choisir les objectifs à long terme de l'entreprise ;

    - S'assurer de leur réalisation progressive en vue de rentabiliser le capital investi dans l'expression de l'activité ;

    I.1.4. Production

    En économie, la production désigne une activité consistant à créer des biens et services, elle s'analyse ainsi comme le résultat d'une création de richesses obtenues à partir d'un travail fourni par l'homme. Elle désigne en d'autre terme une activité socialement organisé consistant en l'obtention des biens et services destinés à la satisfaction directe ou indirecte des besoins par la transformation des biens intermédiaires en combinant du travail et du capital, et donnant lieu à un revenu en contre partie1.

    Cependant, il convient de souligner que tout travail ne conduit pas nécessairement à une production : une personne cultivant son Jardin Potager pour sa propre consommation ne produit pas au sens économique du terme. Deux éléments permettent de définir la production en économie : il faut que les biens et services produits s'échangent sur un marché ou que ceux - ci soient le résultat d'un travail rémunéré.

    La production est donc une activité sociale excluant les travaux domestiques réalisés pour soi - même et est soit destiné a être vendu sur un marché à un prix donné, soit réalisée avec des facteurs de production issus du marché. Cette double référence au marché permet de distinguer la production marchande et non marchande2.

    I.1.4.1. La Production marchande

    Conception, fabrication et transformation des biens et marchandises incluant le financement par les banques, et destinée a être vendue sur le marché. Tous les biens matériels, des matières premières industrielles aux produits de consommation

    1 SWEDI et ALBERTIN M. E, lexique de l'économie, édition Dalloz, Paris, 2002, P.538.

    2 YELLA F. S, échange international et quantification du travail, édition P.U.F., Paris, 1999, P.11.

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    courante, sont considérés comme des biens marchands. D'une manière générale, le secteur privé produit l'essentiel des services marchands.

    I.1.4.2 PRODUCTION NON MARCHANDE

    Quant à elle, comprend les services gratuits ou quasi gratuits (éducation nationale, bibliothèques municipales, par exemple) réalisées à partir de facteur de production obtenus sur le marché. On considère que les administrations produisent des services non marchands.

    Processus économique fondamental, l'activité productive consistant à combiner différents facteurs de production (l'ensemble des matériaux et des ressources utilisées), dans des proportions variables créant ainsi des nouvelles richesses économiques. Dans les pays où les capitaux sont rares et la main d'oeuvre abondante (le tiers - monde), la production des entreprises est fondée sur l'utilisation massive de main d'oeuvre, sans recourir de manière significative à l'emploi de machine, à l'exemple des secteurs agricoles. La production peut se mesurer en volume (tonnage ou quantité des biens produits) ou en valeur (chiffre d'affaire et valeur ajoutée pour une entreprise, produit intérieur brut et produit national brut pour un pays.

    I.1.5. Gestion de Production

    L'organisation et le contrôle de la fonction production d'une entreprise considérant les résultats économiques comme objectifs et les données techniques comme des contraintes : l'ensemble de décisions à prendre pour assurer la production des quantités et qualités requises par la demande, dans les délais voulus et au minimum de coût. On peut classer les opérations de la gestion en plusieurs catégories :

    - Les décisions stratégiques ;

    - Les décisions tactiques ;

    - Les décisions opérationnelles ;

    - Les décisions préalables au lancement des processus productifs ;

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    - Les décisions d'accompagnement, etc.

    Pour gérer la production, les entreprises disposent aujourd'hui de toutes sortes d'outils de gestion relevant des problématiques et d'objectifs différents : il s'agit de :

    - Outils comptables (comptabilité analytique, contrôle de gestion, etc....) qui tous respectent sur une appréhension comptable des coûts induits. Par la fabrication et qui permettent de chiffrer des différentes formant les productivités envisageables et de sélectionner les meilleures. Elles connaissent des améliorations interrompues pour tenir compte notamment de la généralisation de la production de gammes de produits de l'importance croissante du recours à la sous traitance ou encore de la croissance des coûts indirects dans les entreprises. Au-delà des outils strictement comptables mais en relation avec eux se sont développés des outils (et des méthodes) de chiffrage et de sélection des produits à fabriquer faisant intervenir le consommateur ;

    - Outil d'optimisation de processus :

    Au coeur de la gestion de la production, il ya nécessité d'optimiser les

    consommations, de réduire ou supprimer les stocks etc. La gestion a donc développé ou mis en application différents outils permettant ces différentes optimisations et largement utilisé par les services (méthodes) et « ordonnancement ». Ces différents outils relèvent généralement d'une discipline « la recherche opérationnelle » dont l'objectif de se développer des algorithmes de nature à résoudre différents problèmes d'optimisation. On peut citer parmi les plus connus et les courants :

    1. La programmation linéaire qui permet de chercher un optimum de production en termes des quantités à produire (générateurs du profit maximum en des coûts minimums) compte tenu des différentes contraintes techniques et commerciales.

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    2. LE PERT (program and évaluation RevewTechnic) qui concerne plus spécifiquement l'ordonnancement des tâches de fabrication de façon à réduire au minimum les délais de fabrication et donc les coûts.

    3. Le graphique de GANTT : outil déjà ancien servant notamment à définir les plannings de travail.

    I.1.6. ENTREPRISE

    En réalité le mot « entreprise » comporte plusieurs définitions selon les auteurs classés d'après les différents domaines de formation tels que les juristes, les spécialistes en sciences de gestion, en sciences humaines etc. D'une manière générale, l'entreprise est une structure économique et sociale, financièrement indépendante produisant des biens et services destinés à un marché concurrentiel ou monopolistique. Elle constitue une unité fondamentale de l'économie du marché1.

    Etymologiquement, le terme dérive de « entreprendre », date d'environ 1430 - 1440 avec les sens de « prendre entre les mains ». Aux environs de 1480, il prit l'acception actuelle de « prendre un risque » relever un défit, oser un objectif ».

    Trois aspects ressortent de cette définition :

    - L'entreprise produit : elle crée ou transforme des biens ou des services susceptibles de satisfaire les besoins des individus, des autres entreprises ou des collectivités ;

    - L'entreprise est financièrement indépendante, c'est - à - dire qu'elle produit et vend de sa propre autorité, sous sa responsabilité, à ses risques et périls.

    Selon Armand DAYAN, l'entreprise peut être définie selon, deux

    approches2.

    1 Site : http/fr. wikipedia.org/wikipédia/entreprise.

    2 DAYAN A, Manuel de gestion, vol I, édition Ellipses, 1999, P.791.

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    1). L'Approche programmatique

    L'entreprise est un groupe humain de production autonome, disposant d'un patrimoine, exerçant les effets d'attraction sur son environnement et dont le devenir dépend de la vente du produit de son activité. Etant un groupe humain les problèmes de motivation, de communication, de contrôle sont donc fondamentaux, et la personnalité du ou des leaders joue un rôle effectifs dans le choix des objectifs et dans le mode d'organisation du groupe. La production du groupe est l'ensemble des services mis à la disposition de l'utilisateur. Ces services peuvent être antérieurs ou concomitant ou postérieur à la vente.

    L'entreprise est autonome, elle détermine elle - même ses objectifs. L'environnement lui fournit des modèles juridiques, techniques, des relations sociales, parmi lesquels elle choisit.

    2). L'Approche Système

    Faisant référence à la théorie générale des systèmes de l'entreprise peut être analysée comme un système ouvert et adaptif. On entend par système un ensemble de variables liées ayant une finalité.

    I.7. ENTREPRISE INDUSTRIELLE ET ENTREPRISE COMMERCIALE

    Comme nous avons déjà dit ci - haut, l'entreprise est avant tout une organisation, un microcosme de société, c'est - à - dire un petit monde.

    Pour Gérard LELARGIE, l'entreprise est une organisation qui met en oeuvres différents moyens appelés facteurs de production, de façon si possible optimale pour atteindre les objectifs qu'elle s'est fixée pour la production ou la commercialisation des biens et services1.

    1 Gérard LELARGIE, cité par J.P Bwenge in organisation des entreprises ; cours, G1 Comptabilité, ISMGL/GOMA, 2007 - 2008, Inédit.

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    Durant des longues périodes, on a défini l'entreprise comme principalement un groupement des moyens financiers, techniques, matériels et humains, organisés et coordonnés pour produire les biens et services.

    Selon Michel BARBELET et Cie, l'entreprise est un groupe humain, organisé, exploitant collectivement des moyens matériels et immatériels afin de satisfaire les besoins d'un marché consommateur en respectant des craintes de l'instabilité ou un marché de profit1.

    L'entreprise est, selon le code du travail, toute organisation économique, sociale, culturelle, communautaire, philanthropique, de forme juridique déterminée, propriété individuelle ou collective poursuivant ou non un but lucratif pouvant comprendre un ou plusieurs établissements2. Disons que l'entreprise est toute organisation réunissant les ressources appelées base fondamentale de l'organisation.

    En outre, une entreprise industrielle est une société de taille plus au moins importante qui produit des biens (matières transformées en entreprise prêtes à être mis sur le marché pour la consommation du consommateur). Elle réunit des hommes et des femmes, qui travaillent ensemble grâce à des moyens financiers et techniques mais surtout des savoirs faire. L'objectif de l'entreprise industrielle, c'est de transformer des matières premières en produits finis ou semi - finis pour les vendre à d'autres entreprises ou directement au consommateur. Pour continuer à fonctionner, l'entreprise doit faire des bénéfices sur les produits vendus et développer le nombre de ses clients. L'entreprise doit innover sans cesser. Bref l'entreprise industrielle est celle qui transforme les imputs en output, lesquels sont destinés à la vente. Il peut s'agir d'une activité artisanale (boulangerie, menuiserie, savonnerie) ou d'une industrie géante à l'instar des concentrations et des conglomérats. Une entreprise industrielle exige beaucoup des moyens d'investissements ; en équipement et en fonds de roulement.

    1 Michel BARBELET et Cie, Cité par KIBANYA SHEKYANDI, introduction au management, cours, G1 Comptabilité, UNIC-GOMA, 2000 -2001, Inédit.

    2 Loi N°015/2002 du 16 Octobre portant code du travail, art 7, P.8.

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    Enfin, l'entreprise commerciale est celle qui consiste à vendre en l'état les stocks des marchandises achetés ou avec une légère transformation. C'est l'exemple des magasins, des grandes surfaces, des boutiques de modes etc. Les patrimoines de ces entreprises n'exigent pas un investissement énorme en équipement comparativement à ce que l'on observe dans une entreprise industrielle1.

    I.8. INDUSTRIE

    L'industrie est l'ensemble des activités socio - économique tournées vers la production en série de biens grâce à la transformation des matières premières ayant déjà subi une ou plusieurs transformations et à l'exploitation des sources d'énergie ; elle sous - entend :

    - Une certaine division du travail, contrairement à l'artisanat où la même personne assure théoriquement l'ensemble de processus : étude, fabrication, commercialisation, gestion ;

    - Une notion d'échelle, on parle de « quantités industrielles » lorsque le nombre des pièces identiques atteint un certain chiffre ;

    - L'utilisation des machines, d'abord manuels puis motorisées, qui modifient la nature même du travail.

    Historiquement, le terme a d'abord désigné l'habileté à faire quelque chose, ou bien une activité douteuse que la morale réprouve. Puis le sens s'est élargi à toute forme d'activité productive, et non seulement celle produisant des biens matériels. Ce dernier sens a vieilli mais il domine encore en Anglais. Depuis la révolution industrielle, les activités relevant de l'agriculture sont exclus du champ de l'industrie.

    Plusieurs classifications, sont possibles. Les plus communes opposent :

    1). L'industrie manufacturière (mécanique, textile, etc...) aux industries d'extraction (mines, pétrole, etc...).

    2). Les industries des biens de consommation aux industries de biens de production.

    1 http// webtab.ac-bordereaux.fr, consulté le 15/05/2013 à 20h15'.

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    En terme de secteur économique, l'industrie recours pour l'essentiel le secteur secondaire. Toutefois, les industries extractives sont parfois classées avec l'agriculture dans le secteur primaire1.

    I.9. OUTIL

    L'outil est un instrument utilisé par un être vivant directement ou par le truchement d'une machine afin d'exercer une action le plus souvent mécanique ou théorique sur un élément d'environnement à traiter (matière brute, objet fini ou semi - fini, être vivant...). Il améliore l'efficacité des actions entreprises ou donne accès à des actions impossibles autrement. Beaucoup procurent un avantage mécanique en fonctionnant selon le principe d'une machine simple comme entreprise entre autres la pince - monseigneur qui exploite le principe du levier.

    L'outil peut être compris comme un prolongement de la main, du corps, un intermédiaire d'action, voir comme une prothèse dans le sens où il remplace (ou même crée) un membre ou un organe.

    Pour Michel SERRES, l'homme est un animal déspécialisé et l'outil qui prolonge sa main le spécialise particulièrement. Selon cette définition, l'outil serait quasiment synonyme d'objet technique. Toutefois, le langage courant réserve ce terme aux objets portables, interchangeables : ainsi, la faux est un outil, mais la moissonneuse est une machine, la perceuse électrique portable est un outil, mais la perceuse à colonne d'établi est déjà une petite machine - outil2.

    SECTION 2. THEORIE SUR LA PROGRAMMATION MATHEMATIQUE

    La programmation mathématique couvre un ensemble de techniques d'optimisation sous contraintes qui permettent de déterminer dans quelles conditions on peut maximiser ou minimiser une fonction objective F(Xj) de n variables liées par m relations du contraintes de la forme gi (Xj) = 0 ou gi (Xj) = 0.

    1 http :www.wikipedia, consulté le 05/06.2013 à 15h15'.

    2 www.wikipedia.org, consulté le 07/06/2013 à 9h17'.

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    De nombreux problèmes de l'entreprise peuvent s'exprimer en termes d'optimisations sous contraintes. On rencontre de multiples applications de la programmation mathématique dans pratiquement tous les domaines de la gestion, notamment dans la gestion de la production (élaboration de plans de production et de stockage, choix de technique de production, affectation des moyens de production, détermination de la composition de produits), dans le domaine de marketing(choix des plans médias , détermination de politique de prix, répartition des efforts de la force de vente, sélection des caractéristiques des produits,...), en matière financière (choix de programme d'investissement), en matière logistique (gestion des transports) et en matière de gestion des ressources humaines (affectation de personne).

    Le problème de programmation mathématique consiste à choisir des valeurs de n variables X1, X2,... Xn de façon à optimiser une fonction objective des n variables réelles F (X) soumise à des contraintes. La fonction objectif s'écrit F= F(X) = F(X1), X2, ..., Xn) supposée donnée continument différentiables. Les n variables X1, X2, .... Xn sont appelées instruments représentés par le vecteur colonne.

    Qui est un vecteur de En (espace vectoriel Euclidien à n dimensions).

    Le vecteur instrument X est réalisable s'il satisfait toutes les contraintes du problème. L'ensemble de tous les vecteurs réalisables est appelé ensemble d'opportunité X : c'est un sous ensemble de En.

    Le problème de programme mathématique consiste en général à choisir un vecteur instrument à partir d'un ensemble d'opportunité de façon à optimiser la valeur de la fonction objective ;

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    Ce qui s'écrit :

    Max F(x) soumise aux contraintes x ? X où : X est un sous ensemble d'un espace vectoriel euclidienne En. Un problème de programmation mathématique comprend trois cas typiques de problèmes à savoir :

    1. LA PROGRAMMATION CLASSIQUE : Elle est de la forme :

    Max F(x) = F (X1, X2 , Xn) S/C g(x) = B avec:

    g(x) =

    Les m fonctions gi (Xj) sont des fonctions continument différentiables des instruments appelés fonctions des contraintes ;

    Les paramètres b1, b2, ,bn sont des nombres réels appelés constantes des

    contraintes. Il faut noter que les m contraintes sont des égalités. La méthode de multiplicateur de langage est souvent utilisé pour résoudre des tels problèmes.

    2. LA PROGRAMMATION LINEAIRE

    Elle est de la forme Max (ou Min) F(x) = Cx sous contraintes AX = B (ou AX S B), avec X = 0 où C est un vecteur ligne des coefficients de n variables. Les contraintes sont de deux types :

    a). Les contraintes d'inégalités linéaires de la forme :

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    b). Les contraintes de non négativité de la forme X1 = 0, X2 = 0, .... Xn = 0

    3. LA PROGRAMMATION NON LINEAIRE

    Elle est de la forme : Max F(X) S/C g(x) = B, X = 0.

    Où avec g(x) =

    Consiste à optimiser une fonction donnée soumise à des contraintes d'inégalités. Le problème peut être résolu en utilisant la fonction de langage après avoir introduit m variables d'écart transformant ainsi le problème en m problème de programmation classique souvent les conditions de Kuhn et Tucker sont utilisables1.

    SECTION 3. PRESENTATION DE LA REGIDESO/KINDU

    3.1. HISTORIQUE

    Vu l'importance capitale de l'approvisionnement en eau potable et au fonctionnement des industries, l'autorité coloniale s'était trouvée dans l'obligation de créer le 18 Novembre 1929, la société de distribution d'eau de Léopold ville, société Congolaise à responsabilité limitée (SCRL) et dont le siège était basé à Bruxelles.

    1 Antoine KAMIANTAKO MIAMWENI, cours de méthode quantitative de l'économie, G3 Economie, UNIKI, 2009 - 2010, Inédit.

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    Le développement des industries des grandes agglomérations telles que : Elisabeth ville, Likasi, etc. Etaient à la base de la création des extensions de ladite société. Citons à titre d'exemple : l'union minière du haut Katanga, l'actuelle général des carrières et des mines (GECAMINE en sigle).

    En mars 1930, le Ministre Belge de la colonie présentait la première ébauche de ce qui aller devenir la REGIDESO, une régie de la distribution d'eau par la colonie. Le 01 Septembre 1934, la régie de la distribution d'eau de la colonie fut créée. Cependant, son champ d'action demeure limité à quelques principales agglomérations urbaines du Congo Belge. Le développement rationnel des villes, des activités industrielles, leur implication au plan social rendaient impérieux la mise sur pied d'une organisation chargée d'assurer un développement rationnel des équipements de production et de distribution d'eau potable. Le 30 Décembre 1939, le roi Léopold II signait un décret royal portant création d'une société dénommée REGIE DE DISTRIBUTION D'EAU et d'électricité du Congo Belge et du Rwanda Burundi, une institution publique autonome.

    Après la deuxième guerre mondiale, tous les principaux producteurs d'eau et d'électricité du Congo Belge et de Rwanda - Burundi furent investis, en suite, en date du 27 Février 1942 le gouverneur général du Congo Belge fut investi du pouvoir d'agir par voie d'ordonnance sur des mesures qui devraient faire l'objet d'un arrêté ministériel au terme du décret du 30 Décembre 1939. Cette autonomie de décisions et d'actions autorise l'autorité coloniale à prendre plus ferme la mission attribuée à la jeune entreprise par des actes concrets.

    La REGIDESO, était implanté pour la première fois à Kindu en 1954, à l'époque comme centre d'exploitation. Elle était restée sous la dépendance de la direction Provinciale de l'ex - Kivu dont le siège se trouvait à Bukavu. Avec le découpage du Kivu en trois provinces autonomes (Maniema, Nord-Kivu et Sud-Kivu), la REGIDESO décida de créer le 03 Novembre 1998, la Direction Provinciale du Maniema à Kindu avec trois

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    centres d'exploitations qui sont : Kasongo, Punia et Kabambare, trois centres en projet : Kibombo, Lubutu et Kalima et enfin deux centres en étude : Rive droite de Kindu et Samba1.

    Depuis son installation à Kindu comme Direction Provinciale, la REGIDESO a évolué avec tant de difficultés liées à son réseau très vétustes datant de 1954 et à l'insuffisance des moyens financiers pouvant lui permettre de se prendre en charge.

    Signalons cependant que, suite à la guerre intervenue dans l'est du pays en 1998 menée par le RCD, la Direction Provinciale de la REGIDESO du Maniema se trouvait couper de la Direction générale de Kinshasa. Pour assurer le meilleur fonctionnement et la bonne exploitation de cette entreprise publique, il s'est crée à Goma une coordination en date du 22 Mars 2000, avec l'accord préalable du département de terres, mines et géologie. Basé à Goma comme siège des institutions de la rébellion R.C.D., ce dernier prendra les dispositions et la décision de rabattre la Direction Provinciale du Maniema en un centre d'exploitation dépendant de la Direction Provinciale du Nord - Kivu.

    Cette décision conduisa à la réduction même des effectifs des abonnés à la REGIDESO, car cette entreprise était en face d'énormes difficultés notamment : la chute de son chiffre d'affaire qui n'était plus en mesure de couvrir la totalité de ses charges. Avec la réunification du pays la Direction Provinciale du Maniema réussira à reperdre son autonomie. Signalons avant de terminer que, l'usine de la REGIDESO/Maniema vient d'être réhabilitée par le Comité International de la Croix- Rouge en 2005 - 2006. Un projet de la réhabilitation du réseau par la banque mondiale dans les années à venir.

    1 Hôtel de ville, rapport, 1991.

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    I.3.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE

    La Direction Provinciale de la REGIDESO/Maniema est située à Kindu sur N°1, avenue du fleuve Congo, dans la Commune de Kasuku, ville de Kindu. L'indice du numéro de son siège est 121000. Il est entouré :

    - Au nord par le bureau de la décision de l'énergie ;

    - Au sud par la rivière MIKELENGE ;

    - A l'est par le fleuve Congo et la Régie des voies Fluviales ;

    - A l'ouest par la cathédrale du Saint Esprit et l'institut de l'ENANO.

    I.3.3. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

    La structure organisationnelle est un schéma d'organisation représentant la structure d'une entreprise avec les fonctions des services et les liaisons existant entre elles.

    Une structure n'est alors autre chose que l'expression de responsabilité et de liaison entre les responsables et les membres de l'entreprise aux fins de réaliser ses objectifs. La fonction est l'ensemble des activités de même nature faisant appel aux techniques similaires par contre le service désigne une unité organisationnelle remplissant une des fonctions sous la responsabilité d'un organe.

    I.3.4. LA NATURE JURIDIQUE

    La REGIDESO a été créée par l'ordonnance - loi n°66/46 du 25 Août 1966 et régie par la loi n°78/002 du 06 Janvier 1978, portant dispositions générales applicables aux entreprises publiques ainsi que l'ordonnance - loi n°77/019 du 22 Février 1977 portant cahier des charges de la REGIDESO. C'est une entreprise d'antécédent public à caractère commercial, industriel et social qui, à partir des installations organise une chaine de traitement et de vente.

    Le siège social se trouve à Kinshasa sur 65, Boulevard du 30 Juin,

    Commune de la Gombe. Elle est sous l'autorité de tutelle de deux ministères : celui d'énergie et d'hydrocarbures ainsi que celui du portefeuille

    ~ 40 ~

    I.3.5. ORGANIGRAMME DE LA REGIDESO/MANIEMA

    DIRECTION PROVINCIALE

    CONTROLE DE GESTION

    SERVICE INFORMATIQUE

    DIVISION PROVINCIALE

    SERVICE COMPTABLE ET FINANCIER

    Centre d'Exploitation Kasongo, Kabambare et Punia

    SERVICE
    COMMERCIAL

    SECTION
    PRODUCTION

    SERVICE
    RESS. HUMAIN

    SECTION
    DISTRIBUTION

    SERVICE

    D'EXPLOITATION

    Source : Secrétariat de Direction REGIDESO/KINDU.

    --' 41 --'

    I.3.6 FONCTIONNEMENT

    Dans ce paragraphe, nous allons décrire les tâches administratives dévolues à chaque service et poste de commandement retenu dans l'organigramme de la REGIDESO/KINDU. Toutes ces parties présentes à la gestion à l'encadrement, à la production et à la commercialisation d'eau y trouvent une gestion et une administration saine dans l'entreprise.

    Par ailleurs, il sied de retenir que l'organigramme présenté ci - haut est prévisionnel. C'est ainsi qu'il ressort de cet organigramme celui qui est fonctionnel, composé de la Direction Provinciale, du secrétariat de Direction, des services commercial, d'exploitation, comptable et financier, des ressources humaines et des trois centres d'exploitation : KASONGO, KABAMBARE et PUNIA.

    I.3.6.1. La Direction Provinciale

    C'est l'organe suprême de la REGIDESO/KINDU. Elle est animée par un Directeur Provincial qui a comme rôle d'organiser toutes les activités de la Direction Provinciale afin d'atteindre les objectifs lui assignés par la Direction Générale de Kinshasa qui sont ceux d'assurer une noble mission pour la survie des hommes et de l'industrie grâce à la production, au traitement et à la distribution d'eau potable. Le Directeur Provincial est le premier responsable local, doté d'une délégation du pouvoir. Ce dernier a pour attributions d'organiser, de programmer, de commander et de contrôler tous les services et centres d'exploitation de sa juridiction. Il donne toutes les activités menées au sein des services à travers ses collaborateurs directs afin d'atteindre les objectifs lui fixés par la hiérarchie. Organiser, c'est trouver le meilleur système de la mise en oeuvre des ressources dont on dispose pour atteindre ses objectifs.

    --' 42 --'

    I.3.6.2. Le Secrétariat de Direction

    Il est attaché à la Direction Provinciale. Il joue un grand rôle au sein de l'entreprise dans le sens qu'il sert de courroie de transmission entre la Direction et les autres services, la Direction et l'extérieur, ainsi que la Direction Provinciale et haute Direction ou la Direction Générale. Il fonctionne sous la responsabilité d'un secrétaire de Direction qui coordonne les activités. Il est chargé de :

    - La réception, la levée et le dépouillement des courriers ;

    - Classement régulier et mise à jour des dossiers ;

    - La réquisition et la gérance des fournitures des bureaux et veille à leur utilisation rationnelle ;

    - La rédaction et la dactylographie des courriers et documents confidentiels de la Direction, etc.

    I.3.6.3. Le Service Commercial

    Il s'occupe généralement de la commercialisation et de l'étude du marché pour assurer la promotion des ventes. Il travaille en étroite collaboration avec le service technique pour l'élaboration. Il fonctionne sous la responsabilité d'un chef de service qui est assisté par :

    - Un agent chargé des chiffres d'affaires qui détermine le montant obtenu après vente ;

    - Un agent chargé de récupération de points de vente qui est en même temps agent recouvreur ;

    - Un facturier qui établit les factures des abonnés ;

    - Un caissier auxiliaire chargé de perception des montants payés par les abonnés ;

    - Un recouvreur qui observe les indices et détermine le niveau de consommation d'eau.

    Le service s'occupe principalement de production d'eau des installations du réseau et des matériels ainsi que de maintenance des archives. Il fonctionne sous la

    --' 43 --'

    I.3.6.4. Le Service des Ressources Humaines

    Ce service s'occupe des activités du personnel oeuvrant au sein de l'entreprise : il fonctionne sous l'autorité d'un chef de service des ressources humaines assisté par deux agents administratifs, dont l'un chargé de l'administration du personnel et l'autre s'occupe de l'assistance sociale. Ils ont comme principales activités :

    - Le calcul de salaire ;

    - La gestion administrative ; - La discipline ;

    - Les avantages sociaux, etc.

    Ils utilisent les documents suivants pour assurer une bonne gestion du personnel :

    - Le code du travail ;

    - La convention collective de l'entreprise ;

    - Le barème salarial ;

    - Les notes de service de la Direction Provinciale ;

    - Les avantages sociaux...

    I.3.6.5. Le Service Comptable et Financier

    Le dit service fonctionne sous la supervision d'un chef de service comptable qui s'occupe de la clôture de livres financiers et comptables mensuels ainsi que des rapports. Il se compose :

    - D'un chef comptable, comptable chargé de comptabilité budgétaire et analytique ;

    - D'un aide comptable qui s'occupe des opérations d'entrées et des sorties en magasin et enfin d'un caissier central.

    I.3.6.6. Le Service d'Exploitation ou Technique

    --' 44 --'

    responsabilité d'un chef de service d'exploitation qui gère toutes les activités et élabore les rapports mensuels d'exploitation.

    Il est aidé par :

    - Un chef de réseau chargé de l'aménagement des réseaux, des raccordements et des vannes qui travaille avec les plombiers et terrassiers ;

    - Un chef de maintenance et d'exploitation chargé d'équipement ; mécanique, la révision du moteur, des pannes électriques et des déclenchements ;

    - Un chef d'usine qui est chargé de traitement d'eau, en sa charge, il ya des pompistes chargés de la filtration d'eau.

    --' 45 --'

    Chapitre II. THEORIE SUR LA PRODUCTION DES ENTREPRISES

    La production est l'activité socialement organisée exercée par une unité institutionnelle qui combine des facteurs de production (travail, capital, etc...) pour transformer les consommations intermédiaires en biens et services échangés sur le marché ou obtenu à partir des facteurs de production. S'échangeant sur le marché.

    En économie, la production est un élément fondamental dans la vie de tous les jours. Elle désigne à la fois l'acte de production et le résultat de cette action fondamentale.

    Le terme de « production » entre dans le langage au moyen -âge au sujet des oeuvres d'art. Ce n'est qu'avec les débuts de l'ère industrielle qu'il entre dans le discours sur l'économie. On retrouve cette multiplicité de sens, par exemple, dans l'industrie cinématographique où l'on parle du « producteur d'une super-production » pour désigner celui qui fabrique cette oeuvre du septième art de manière industrielle et des fins commerciales. On étudie la production selon les méthodes, les lieux et les marchés, on compare la production d'un même produit entre les modèles différents d'organisation, on calcule le volume de production par pays et par époque, on sépare par les secteurs économiques et enfin on distingue la production marchande de la production non marchande1.

    En effet, le résumé du présent chapitre se subdivise en trois grandes

    sections :

    - La première section poste sur la fonction de production ;

    - La deuxième traite sur l'optimisation des facteurs éléments de producteurs et ; - La troisième concerne l'organisation de la fonction production.

    1 http/www.wikipedia.Consulté le 09/06/2013 à 19h27'

    ~ 46 ~

    SECTION 1. FONCTION DE PRODUCTION

    Dans le monde moderne, l'entreprise est devenue la base essentielle du développement économique et social. En effet, c'est au niveau de l'entreprise que sont réalisées les actions de production des biens et services dont l'homme a besoin pour vivre.

    Pour Luc Bayer, « l'oeuvre de production est une activité, un processus qui rend les biens utiles c'est - à - dire susceptible de satisfaire les besoins humains. L'agriculture, l'industrie, les services contribuent à accroitre l'utilité des biens ; ces activités revêtent un caractère productif, puisque par la transformation des matières premières et l'utilisation de travail et du capital elles mettent les biens utilisables à la disposition des consommateurs ; elles ont aussi un caractère rentable dans la mesure où l'entreprise tire l'avantage de la création d'utilité »1.

    Pour une entreprise de production, la fonction de production requiert une attention particulière car c'est elle qui doit livrer un produit qui répond aux attentes de la clientèle. La gestion de cette fonction est une tâche difficile et complexe. « Gérer la production serait prévoir, organiser, diriger et contrôler le processus d'informations et d'actions requises pour obtenir le produit voulu au moment et l'endroit précis où il est nécessaire2.

    Ainsi donc, on se rend compte qu'il existe toute une série d'actions qu'il faut mener de manière agencée, ceci pour éviter que les difficultés ne puissent apparaitre dans la coordination de ces différentes actions. La gestion de production doit être à mesure de fournir le produit qui répond aux désidératas des clients en qualité qu'en quantité.

    1 Bayer, L. et AL. ; Précis d'organisation et de gestion de la production, édition d'organisation, Paris, 1986, P.26.

    2 Timothée KWAMI BELESI, cours de gestion de production, G3 ECO, UNIKI, 2010 - 2011, Inédit.

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    II.1.1. LA PRODUCTION BASE ESSENTIELLE DU DEVELOPPEMENT DE

    L'ENTREPRISE

    II.1.1.1. DEFINITION

    La production est la source principale de biens et services que les hommes utilisent. « En effet, mis à part quelques biens qui proviennent d'un don de la nature et que peuvent être offert aux humains sans qu'ils aient à faire des efforts (cas de l'air qu'ils respirent ou du paysage qu'ils admirent,...), la quasi-totalité des biens et des services correspondent à une activité de production1. La notion de production peut se comprendre en deux sens :

    - La production peut désigner le processus général par lequel, à partir de la combinaison du travail, capital et de maintes ressources diverses sont élaborés des biens et des services. Cela correspond à l'activité habituelle de produire ;

    - La production peut aussi désigner l'ensemble même des biens et services auxquels l'activité des hommes abouti. Elle correspond donc cette fois au résultat de cette activité et peut être mesurée par la valeur de ces biens et services.

    La fonction de production, que l'on pourrait également désigner sous le nom de la gestion des opérations, concerne l'agencement et la conduite des flux physiques entre poste de transformation d'inputs en outputs de façon à atteindre des objectifs mesurables exprimés en terme de quantité, qualité délais et coûts. Cette définition englobe la fabrication proprement dite des produits et les activités associées d'approvisionnement en matières premières et composantes, de gestion des stocks de contrôle de la qualité des produits d'entretien et de gestion administration2

    1 BERANGER P ., les nouvelles règles de la production vers l'excellence industrielle, édition Dunod, Paris, 1987, P.20.

    2 CANTEG RELL, F. , les treize points de la production, Dunod, Paris, 1986, P.191.

    ~ 48 ~

    II.1.2. LES FACTEURS DE PRODUCTION ET LEUR EVOLUTION : DES PHYSIOCRATES A L'ECONOMIE DU SAVOIR

    Les facteurs de production sont des ressources, matérielles ou non utilisées dans le processus de production des biens et des services.

    Pour les physiocrates, la terre était considérée comme le principal facteur créateur de valeur et l'unique source de la croissance économique. Adam SMITH (fondateur de l'école classique) retenait, dans la RICHESSE des notions, trois facteurs de production : le capital, le travail et la terre.

    Aujourd'hui, les économistes néoclassiques ne retiennent que les deux facteurs de production (capital et travail). Le facteur capital se décompose en plusieurs sous - éléments :

    - Le capital physique (immobilier, matériels de production, biens durables etc.), qui s'accroit avec l'investissement et, sans investissement décroit au fil du temps (selon un taux de dépréciation du capital) ;

    - La force du travail des individus : leur énergie musculaire et leur endurance sous l'effort ;

    - Le capital humain, qui correspond aux connaissances accumulées par les humains et mobilisables pour travailler (apprentissage, formation d'ingénieur, expérience, etc...) ;

    - Le capital immatériel, terme développé par l'économie du savoir qui correspond à la valeur accumulée par une entreprise sous forme d'organisation, de savoir - faire accumuler, ou d'image de marque. L'économie des pays développés dépend de plus en plus du capital immatériel ;

    - Le capital social et culturel, comme variables explicatives de l'amélioration de la productivité ne résultant pas des autres facteurs ;

    - Le facteur terre et sous sol (d'ailleurs de plus en plus aménagé par la main de l'homme) fait partie du capital :

    Dans une économie dynamique (c'est - à - dire en chargement permanent), la croissance économique est assurée :

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    1). Soit comme une composante d'un facteur naturel plus large, les ressources naturelles incluant la biodiversité (la notion de capital naturel posant des questions sur le type de durabilité) ;

    2). Soit comme la composante foncière du capital (propriété foncière).

    Pour simplifier, les quatre principaux facteurs de production qui apparaissent de nos joucs sont les suivants :

    - Le travail matériel ;

    - Le capital naturel (la terre) ;

    - Le capital physique ;

    - Le capital immatériel (savoir- faire, organisation, actifs incorporels s'ils sont

    comptabilisés, l'esprit d'entreprise, le travail immatériel, le savoir).

    Les experts estiment que le capital immatériel représente entre 60 et 70% de la valeur des entreprises. Certains mettent la connotation de ce quatrième facteur dans le concept management.

    L'investissement permet d'augmenter le volume des facteurs de production. La formation peut être considérée comme une forme d'investissement, puisqu'elle augmente les capacités du travailleur.

    II.1.2.1. OPTIMISATION DES FACTEURS, PRODUCTIVITE ET

    DEVELOPPEMENT

    Dans une économie basée sur la rareté relative, combinaison optimale de ces éléments pour chaque produit ou service offert sur le marché déterminé ce qu'on appelle généralement l'intensité des facteurs. On parlera ainsi, au niveau de la quantité de capital utilisée par unité produit » « l'intensité capitalistique ».

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    - Soit par un accroissement des quantités des facteurs de production mobilisées,

    - Soit par une amélioration de la combinaison productive de sorte que la même quantité des facteurs engendre davantage de produit ;

    - Soit par le progrès technique (dans le modèle de SOLOW), qui augmente la productivité globale des facteurs. On parlera donc selon le cas de meilleure productivité du travail, ou de meilleure allocation des ressources ou des facteurs ;

    En considérant le P.I.B comme une fonction du capital et du travail, la croissance résulte de trois paramètres :

    - La quantité de capital utilisée ;

    - La quantité de travail utilisée ;

    - Et la productivité globale des facteurs.

    Les nouvelles théories de la croissance et du développement s'efforcent de faire de la productivité d'un facteur endogène que l'on explique par des variables telles que :

    - L'effort de recherche et développement, et d'investissement dans le travail (effet formation), lié à la notion du capital - savoir ;

    - L'effort d'investissement collectif en infrastructures, matérielles (routières, de télécommunication) ou nom (infrastructures institutionnelles, comme : le système juridique, réglementaire, monétaire, éducatif, etc.).

    II.1.3. LES FACTEURS ELEMENTAIRES DE PRODUCTION

    II.1.3.1. LE TRAVAIL

    Le facteur travail peut se diviser en deux éléments fondamentalement différents, l'un relatif aux tâches matérielles, l'autre aux tâches d'administration. Par tâches matérielles, il faut entendre toutes les activités en rapport direct avec l'élaboration du produit, son utilisation et le financement, sans avoir un but d'organisation ou de

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    coordination. Par tâche administrative, par contre, il faut entendre les tâches en rapport avec les différents aspects de la direction.

    II.1.3.2. LES MOYENS D'EXPLOITATION

    Par moyens d'explication, il faut entendre tous les équipements et installation qui forment les données techniques sur les quelles repose l'obtention de produit et en particulier de la production. Aux moyens d'exploitation, appartient tout ce dont a besoin l'entreprise pour assurer son activité. Dans cette catégorie, il faut aussi ajouter les matières consommables dont le rôle est de permettre à l'exploitation de fonctionner. Les moyens d'exploitation sont donc des biens de production déjà produits dans la mesure où l'on n'y fait pas rentrer les matières premières.

    II.1.2.3. LES MATIERES PREMIERES

    Par facteur élémentaire « matière premières », on estime ici toutes les matières, produits semi - finis ou finis, en tant que produits de base : les matières premières sont destinés à participer à la production. Après avoir subi des modifications de forme ou de nature ou après leur introduction dans le produit fini, elles font partie intégrante du nouveau produit.

    Les matières premières peuvent aussi être des produits finis ou semi - finis. En tant que tels, ils sont élaborés par l'entreprise elle-même ou ils proviennent d'autres entreprises mais ils doivent toujours faire partie intégrante des nouveaux produits. Les chutes, rebuts et déchets de fabrication sont aussi des matières premières s'ils sont destinés à être intégrés dans les nouveaux produits, et cela qu'ils soient originaires de l'entreprise même ou d'une autre.

    II.1.2.4. LA DIRECTION DE L'ENTREPRISE

    L'élaboration du produit dans les entreprises de production, repose sur la combinaison des facteurs élémentaires de celle -ci, il reste donc à chercher comment ces facteurs élémentaires peuvent être combinés en une unité de production. Cette

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    combinaison ne s'espère pas de toute évidence de façon mécanique ou organique, elle exige bien davantage une intervention consciente méthodique de l'homme. Le succès de cette combinaison dépend au moins autant du rendement de ces facteurs que de l'obtention de ces facteurs eux - mêmes. Ces facteurs que nous désignons par « direction de l'entreprise » ont un rôle qui consiste à réunir les trois facteurs élémentaires en une combinaison productivité1 ;

    Le rendement des facteurs de production dépend d'une part de leur nature et d'autre part de leur combinaison. Il s'agit donc d'étudier les facteurs élémentaires et le facteur administration en recherchant comment ils jouent un rôle productif dans le cadre d'une combinaison de facteurs.

    II.2.1 OPTIMISATON DES FACTEURS ELEMENTAIRES DE PRODUCTION

    II.2.1. OPTIMISATION DU TRAVAIL

    Le rendement optimal du travail dépend de plusieurs compositions. Parmi celles - ci citons les conditions d'aptitude de l'individu c'est - à - dire le maximum de ce que cet individu est à mesure de donner. Le travail qu'un individu est à mesure d'accomplir dépend d'un très grand nombre de facteurs :

    - Facteurs inhérents à la personne de l'individu entant que sujet du travail et l'objet de son travail ;

    - Du rapport entre l'individu et ses collègues ;

    - D'éléments externes à l'entreprise et relatif à la vie privé de l'individu.

    Le rendement du travail peut aussi être conditionné par l'aptitude et organisation du travail. En ce qui concerne les mesures, l'organisation du travail dans l'entreprise, la règle suivante est en générale valable : les individus ne doivent se voir attribuer que les tâches qui correspondent à leur niveau d'aptitude. De cette règle, on peut

    1 COURTOIS, A, Gestion de production, les éditions d'organisation, Paris, 1993, P.39.

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    dire que du point de vue de l'organisation du travail tout se déroule de façon à satisfaire le mieux aux conditions de travail dans l'entreprise.

    Quant aux conditions du travail dans l'entreprise surtout de production, on ne peut sans doute ignorer l'influence des facteurs exogènes sur le rendement et la durée du travail. La fatigue c'est - à - dire la diminution de l'effort, est la conséquence des facteurs propres ou étrangers aux travaux auxquels est soumis un individu. La fatigue dans le travail industriel est causée surtout par la dépense d'énergie due au travail statistique, à l'attention et à la concentration. Les pauses doivent en effet être disposées de manière à éliminer la fatigue.

    Si l'on prend en considération le rapport entre le rendement et la durée du travail, la relation entre les deux grandeurs peut être un rapport de proportion. Dans ce cas, le résultat du travail, mesuré de manière à peu près exacte par les unités produites, serait croissant ou décroissant dans le même rapport dans lequel varie la durée du travail.

    Dans les intervalles de temps considérés, une diminution du temps de travail entraine une chute de la production correspondant à la diminution du temps de production. Si le temps de production, le temps de marche des machines, reste constant, il faut compense la réduction du temps du travail par un nombre correspondant d'installations nouvelles ou, pour d'autres raisons, d'ouvriers si le volume de la production doit rester inchanger.

    Si par contre, il existe entre la durée de travail et le rendement un rapport tel que le résultat du travail peut être influencé par l'ouvrier, ce résultat peut varier dans le cas d'une augmentation ou une diminution de la durée de travail en des rapports moins que proportionnels ou plus que proportionnels à la variation de la durée du travail.

    A la possibilité pour l'individu d'influencer son rendement dépend de la réussite de modification du résultat moyen du travail1. Ceci est largement influencé par

    1 CROLAIN, Gestion intégré de la production et ordonnancement, édition Dunod, Paris, 1968, P.148.

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    l'existence ou l'absence des conditions physiques et psychologiques incitant à augmenter le rendement. L'idée qu'une diminution de la durée du travail doit nécessairement conduire à une augmentation du rendement par unité de temps n'est pas toujours valable. Toutefois, pour compenser une chute attendue de la production en faisant recours à une rationalisation, la diminution de la durée de travail s'accompagne par des résultats positifs.

    II.2.2. OPTIMISATION DES MOYENS D'EXPLICATION

    Au problème des conditions du rendement optimal du travail de l'individu dans l'entreprise vient s'adjoindre le problème des conditions du rendement optimal des moyens d'exploitation. Le produit que les moyens d'exploitation sont en mesure de fournir pour des tâches d'ordre technique et économique dépend de plusieurs facteurs. Trois d'entrer eux déterminent, d'une façon tout à fait général et sans considérations des conditions particulières à une entreprise, la capacité de rendement des installations techniques. Il s'agit de :

    - Leur caractère moderne ;

    - Leur vitesse d'usure ;

    - L'état de la capacité d'utilisation.

    L'évolution de la technique menace tout matériel d'exploitation. Si l'entreprise n'est pas en mesure de suivre pas à pas l'évolution, elle risque de se voir dépassée et de porter atteinte à sa compétitivité. Pour une entreprise ayant un équipement moderne c'est - à - dire représentatif de l'état actuel des progrès techniques, les conditions de production seront en principe particulièrement favorables.

    A part le caractère moderne des moyens d'exploitation, il faut distinguer celui de l'usure de ces moyens, certains ne pouvant être pas usés et d'autres plus usés. Le degré d'usure des moyens d'exploitation n'a rien à voir avec celui de leur caractère moderne. Des installations tout à fait récentes peuvent être usées facilement. Mais l'efficience technique d'une installation longtemps utilisée est inférieure sans aucun

    1 SCHITTEKHTTE M. , ordonnancement de la population de BAXTERS, mémoire de licence en économie appliquée, UNIKIN, 2001 - 2002, Inédit.

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    doute à celle en usage depuis peu de temps. Plus la part des installations dont l'usure est relativement grande est faible par rapport à l'ensemble du potentiel de production, plus favorable (défavorable) est le rendement des installations productives1.

    Le critère de la qualité de l'équipement d'une entreprise industrielle est donné par le rapport entre les moyens d'exploitation modernes et ceux qui sont dépassés. Moins une entreprise dispose de matériel de production âgé et usagé, plus haut se situe son niveau qualitatif, c'est - à - dire sa capacité de rendement.

    La qualité du potentiel dépend aussi de l'état de la capacité d'exploitation des installations. Surveiller l'usure et entretenir le matériel, telles sont les conditions qui permettent d'obtenir une capacité d'exploitation aussi favorable que possible, une surveillance insuffisante accélère le rythme d'usure des installations, surtout si en même temps les installations sont surexploitées. L'insuffisance des soins apportés aux moyens d'exploitation diminue prématurément la capacité de rendement du matériel lui - même, mais provoque encore des perturbations dans le déroulement du processus de production. Ne pas prévoir des perturbations dans les moyens d'exploitation peut considérablement entraver le déroulement du programme de production et engendrer de cette façon des situations difficiles ou non rentables.

    La qualité des moyens d'exploitation pour une entreprise donnée dépend aussi de leur adaptation aux tâches particulières qui doivent être exécutées grâce à eux. Le concept de l'adaptation des moyens d'exploitation vise le rapport entre le rendement souhaitable des moyens d'exploitation et celui effectivement réalisable avec eux.

    Précisément qu'on peut distinguer dans un matériel d'exploitation deux sortes de capacités : la capacité quantitative et la capacité qualitative. On peut distinguer trois concepts de capacité : la capacité maximale, optimale et minimale. La capacité maximale signifie qu'un matériel ne peut donner plus qu'il ne lui permette ses

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    caractéristiques techniques. La capacité maximale est un concept purement technique. Il en va différemment pour la capacité optimale. Se retrouvent ici des données essentiellement techniques et des conditions de rentabilité économique. Pour la capacité minimale, il s'agit d'une notion technique de la mesure où dans de nombreux cas, des machines ou un ensemble de machines sont aptes à être mis en exploitant seulement à partir du moment où il est exigé d'elles un certain rendement. L'acceptation des moyens d'exploitation est fonction de leur capacité quantitative, mais aussi de leur capacité qualitative, c'est - à - dire de la nature et de la qualité des rendements qu'ils sont susceptibles de fournir. L'entreprise exige en effet de moyens d'exploitation non seulement un certain volume mais aussi une certaine qualité de production.

    II.2.3. OPTIMISATION DES MATIERES PREMIERES

    On comprend ici sans le facteur élémentaire de production « matières premières » tous les produits bruts semi - finis ou finis qui sont nécessaires en tant qua matières premières ou servant de base à l'élaboration des produits et qui deviennent partie intégrante du produit après des modifications de forme ou de substance ou après leur introduction dans les produits.

    Le Problème à évoquer maintenant ne consiste pas à rechercher les caractéristiques qualitatives que doit posséder ce facteur de production pour que le produit fini ait des qualités particulièrement favorables. Il s'agit de déterminer pour que ces dernières puissent arriver au niveau maximum de rendement dans la combinaison globale des facteurs de production. La question est donc ici essentiellement technique et non commerciale.

    Les matières premières exercent une influence sur productivité et par là sur le rendement. Si les caractéristiques techniques des matières premières conduisent à un minimum de consommation de celles -ci et de mise en oeuvre des facteurs restant, l'optimisation technique de ce facteur de production sera atteinte. Plus la consommation

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    en matières premières se rapproche de cet optimum, ce dernier étant ici un minimum, plus les conditions d'utilisation de ce facteur sont favorables.

    Si l'on interroge maintenant sur les conditions qui déterminent l'optimum technique de ce facteur, il apparait qu'il s'agit avant tout de trois conditions :

    - Plus est faible la différence entre les matières premières brutes utilisées et le poids du produit fini, plus leur économie est importante ;

    - Plus on recourt à la possibilité des produits standardisés et normalisés, moins est important la consommation de matières premières.

    - Plus les matières premières correspondent aux contraintes techniques, plus les modes d'utilisation et de travail de celles - ci sont avantageux. On parle aussi en ce sens de matières premières adaptées.

    Les pertes de matières premières constituent un handicap majeur à l'optimum technique de ce facteur de production. Entre les pertes des matières premières, on distingue les chutes, les sous produits et les rebuts.

    II.2.4. LA SUPPRESSION DES ALEAS

    Dans un processus où il existe des aléas, des facteurs incontrôlés, lorsque réussir, accomplir ou produire quelque chose est une nécessité, on est contraint à prendre des marges de sécurité importante. De nombreux aléas viennent perturber la production et le fonctionnement des usines : notamment des pannes fréquentes des machines, les défauts de qualité dans les produits fabriqués et les retards de livraison des fournisseurs.

    Parmi les différents types d'aléas, seuls les pannes de machines et les problèmes de qualité figurent parmi les principales causes de l'inefficacité des usines. La qualité de la production est dans une large mesure liée à la fiabilité des machines et à la responsabilité des hommes.

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    II.2.5. LA PREVISION

    Sans prévision et sans programme, toutes les impulsions personnelles si fortes soient - elles et tous les objectifs si grands soient - ils, restent sans effets. « Prévision » au sens large du terme, recouvre toute les actions visant à l'abri la production sur la vente et le secteur financier. Elle vise à protéger l'entreprise des aléas internes ou externes à celle -c i.

    Pour une entreprise industrielle, après avoir terminé les facteurs de production nécessaire, il reste à prévoir le processus de fabrication lui - même. On parlera en ce sens ici de « prévision du processus » cette prévision est déterminée par la structure du marché de l'entreprise et par les procédés auxquels elle recourt pour exécuter le processus de production.

    Si les produits élaborés ne sont pas susceptibles de stockage, il s'agit d'entreprises travaillant à la commande. Pour faire une prévision du processus de production, il faut d'abord recevoir les commandes des clients. Les entreprises dont les produits peuvent être stockés et qui peuvent donc produire sur stock, sont des entreprises travaillant pour le marché.

    Dans le processus de la production, on pourra souvent se contenter de tenir compte du fait que le pourcentage de déchets est en moyenne de tel ou tel ordre de grandeur, sans qu'il faille analyser dans le détail de dispersion autour de cette moyenne. De même, suffira souvent de tenir compte du fait que, dans certaines circonstances, les autres producteurs de tel ou tel autre type agiront en moyenne de telle manière, sans qu'il soit nécessaire d'analyser davantage quelles peuvent être les prévisions, quant aux chances escomptées et aux risques encours, qui motivent ce comportement.

    La prévision de la production dans les entreprises industrielles englobe :

    - Les prévisions du programme de production ;

    - La prévision des besoins à la production des produits de l'entreprise ;

    --' 59 --'

    - La prévision du processus de production.

    Ces éléments de la prévision de la production, le programme de production, les besoins et le processus de production, constituent un tout. Commettre une erreur sur l'un de ces points de la prévision menace la réalisation de la prévision de la production dans les autres points.

    II.2.6. L'ORGANISATION DE LA PRODUCTION DANS UNE ENTREPRISE

    INDUSTRIELLE

    La production dans une entreprise industrielle peut s'organiser de quatre façons possibles :

    1. LES FLUX DECONNECTES

    La production est réalisée à l'unité c'est - à - dire qu'un produit ne peut commencer lorsque le précédent est terminé (c'est un travail de façon artisanale).

    2. LES FLUX DISCONTINUS

    La fabrication des produits est réalisée par lots identiques. Il faut qu'on utilise d'abord ce qui a été fabriqué pour passer à une autre série.

    3. LES FLUX CONNECTES

    La production se fait sur des chaises d'assemblage. Les produits passent par différents stades de fabrication et au même moment une grande quantité des produits sont au cours de montage. Donc ici on fait beaucoup des travaux au même moment.

    4. LES FLUX CONTINUS

    La production ne peut être arrêtée et doit être poursuivie 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ce mode de production correspond à des technologies lourdes qui manipulent des matières premières dans des grands complexes industriels. Ici le travail est continu.

    --' 60 --'

    II.2.7. LE JUSTE A TEMPS

    Le juste à temps est un principe d'organisation industrielle qui consiste à acheter ou produire seulement ce dont on a besoin, quant on en a besoin. Autrement dit, il faut produire et livrer.

    - Les produits finis juste à temps pour qu'ils soient vendus ;

    - Les sous ensembles juste à temps pour qu'ils aient montés dans les produits finis ;
    - Les matières premières justes à temps pour être transformées en pièces fabriquées.

    Le juste à temps est à la fois un état d'esprit et une méthode d'organisation et de question fondée sur la recherche et l'élimination systématique de toute forme de gaspillage : gaspillage de temps, d'énergie, de capacité et de potentialités dont dispose l'entreprise.

    Même si les résultats de cette méthode se trouvent souvent confirmer dans le domaine de la production, en fait c'est toute l'entreprise qui bénéficie du juste à temps lorsque l'implantation de cette méthode est réussite.

    Pour s'engager dans la voie de juste à temps, l'entreprise tout en entière, à tous les niveaux hiérarchique, doit changer ses façons de faire, de percevoir les problèmes et des les régler. Bref, sans changement de mentalité il ne peut y avoir de juste à temps réussi.

    SECTION 3. ORGANISATION DE LA FONCTION PRODUCTION DANS UNE

    ENTREPRISE

    Lorsque l'on parle de la fonction de production, il est important de noter que cette fonction se décompose en un certain nombre de services qui ont rôle soit opérationnel, soit fonctionnel.

    ~ 61 ~

    II.3.1.ROLE OPERATIONNEL

    Un service a un rôle opérationnel lorsqu'il a pour mission soit la fabrication, soit l'expédition des biens produits par l'entreprise.

    II.3.2. ROLE FONCTIONNEL

    Un service a un rôle fonctionnel lorsqu'il se charge de définir, d'organiser ou de contrôler l'activité de production de l'entreprise.

    II.3.3. LES PRINCIPAUX SERVICES OPERATIONNELS

    Dans l'entreprise, on distingue différents types des services opérationnels : II.3.3.1. Service de Fabrication

    Est en charge de la fabrication proprement dite des produits finaux de l'entreprise ce qui implique la gestion des quantités produites de la qualité de la production et du respect des délais de fabrication prévus.

    II.3.3.2. Service Expédition

    A en charge la préparation des commandes et leur livraison au service transport chargé de livrer aux clients de l'entreprise. Ce service assure donc en autre la gestion des stocks des produits finis de l'entreprise.

    II.3.3.3. Service Manutention

    Qui prend en charge l'organisation de la circulation des flux physiques au sein de l'entreprise entre les différents services ou ateliers entrant dans le processus de production.

    II.3.3.4. Service d'Outillage

    Est chargé de gérer les stocks d'outils indispensables à la réalisation de la production qu'il faille les acheter ou qu'il faille les produire en interne.

    ~ 62 ~

    II.3.4. PRINCIPAUX SERVICES FONCTIONNELS

    Ces services prennent en charge la préparation du travail (c'est - à - dire l'organisation du mode de production) et le contrôle du bon fonctionnement de la chaine de production.

    II.3.4.1.Bureau des Etudes

    Il conçoit les prototypes des produits réalisés par l'entreprise et en donne une définition complète qui permettrait de mettre en place un processus de production standardisé notamment au niveau de pièces et composants utilisés.

    II.3.4.2. Bureau des Méthodes

    Définit les méthodes de production que vont être utilisée pour réaliser le produit proposé par le bureau des études dans le souci de permettre une production au moindre coût, ce service décrit donc entre la succession des opérations à réaliser pour produire un bien, l'organisation de ces différentes phases de production dans le temps et l'espace.

    II.3.4.3. Bureau Ordonnancement

    Assure le lancement proprement dit de la phase de production en cherchant à minimiser le délai global de la production et ce. Pour un coût global qu'il ne faut pas dépasser.

    II.3.4.4. Service de Contrôle de la Production

    Se charge de vérifier que les services opérationnels remplissent bien une mission dans les conditions définies par le bureau des méthodes que ce soit en terme de délais, de rendement ou de coût de production.

    --' 63 --'

    Chapitre III. PROGRAMMATION LINEAIRE : OUTIL DE GESTION

    OPTIMALE DE LA PRODUCTION DE LA REGIDESO

    Comme nous avons dit précédemment, la Régie de distribution d'eau potable « REGIDESO » en sigle est une entreprise d'intérêt public à caractère industriel, commercial et social. Elle capte l'eau brute du fleuve, transforme moyennant la combinaison des plusieurs facteurs de production et livre l'eau potable à ses clients. De part sa vocation sociale, la préoccupation majeure de la REGIDESO est celle de chercher des voies et moyens pour résoudre le problème d'accessibilité par tous les citoyens à l'eau potable. Par contre, sa facette commerciale lui oblige de réaliser une production qui lui permettra de couvrir toutes les charges supportées.

    Ainsi, l'analyse du présent chapitre consiste, après présentation et traitement des données ayant trait avec notre objet d'étude, à estimer d'une part un modèle économétrique de prévisions de production à partir des différentes statistiques des années antérieures en rapport avec les quantités vendues, les prix et les différentes dépenses liées à la publicité.

    Par ailleurs, ce modèle permettra à la REGIDESO/Kindu de projeter dans les futures les différentes quantités de production et vente d'eau potable qu'elle pourra réaliser, moyennant bien sûr une marge d'erreur très faible. Cela aidera la REGIDESO/Kindu de réduire sensiblement les écarts des productions par rapport aux prévisions. D'autre part, construire un programme de production en recherche opérationnelle qui lui permettra de maximiser sa production sous contraintes et qui lui facilitera l'optimisation de ses profits.

    ~ 64 ~

    III.1. PRESENTATION DES DONNEES

    III.1.1. Tableau N°1. TABLEAU PREVISIONNEL DE LA PRODUCTION D'EAU

    POTABLE EN m3 DE 2000 à 2012.

     

    ANNEES

    PREVISION
    (Quantité en M3)

    REALISATION
    (Quantité en M3)

    ECARTS

    ABSOLU

    RELATIF

    01

    2000

    200.000

    152.000

    - 48000

    - 24%

    02

    2001

    230.000

    162.220

    - 68720

    - 29,87%

    03

    2002

    240.000

    189.347

    - 50653

    - 21,105%

    04

    2003

    250.000

    198.439

    - 51561

    - 20,624%

    05

    2004

    255.000

    199.784

    - 55216

    - 21,653%

    06

    2005

    262.000

    202.000

    - 60.000

    - 22,9%

    07

    2006

    274.000

    214.322

    - 59678

    - 21,780%

    08

    2007

    282.000

    239.318

    - 42682

    - 15,135%

    09

    2008

    290.000

    249.427

    - 40573

    - 13,99%

    10

    2009

    310.000

    262.744

    - 47256

    - 15,243%

    11

    2010

    329.000

    278.873

    - 5O127

    - 15,236%

    12

    2011

    340.000

    294.000

    - 46000

    - 13,529%

    13

    2012

    360.000

    314.986

    - 45014

    - 12,50%

    Source : Service d'exploitation de la REGIDESO/Kindu (section production)

    Au regard de ce tableau ci - haut, nous constatons que de 2000 à 2006, avant la réalisation du projet RUCHURUKURU, l'écart entre les prévisions et les réalisations était très significatif ; nageant en moyenne autours de - 23,13% c'est - à - dire la réalisation était toujours inférieur à la prévision. Mais toutefois, à partir de 2007 jusqu'en 2012, il ya eu une grande amélioration grâce à la réalisation du projet RUCHURUKURU, soit un écart moyen de - 13%. Quelle que soit l'amélioration de la production, la réalisation demeure toujours inférieure à la prévision. Cela est dû à l'insuffisance des matières premières, à l'usure et à la vétusté des matériels de production.

    --' 65 --'

    TABLEAU N°2 : TABLEAU DE FACTURATION D'EAU POTABLE PAR CATEGORIE DES CLIENTS OU DES ABONNES

    ANNEE

    CATEGORIE

    2000
    Prév.

    M3

    2001
    Prév.

    M3

    2002
    Prév.

    M3

    2003
    Prév.

    M3

    2004
    Prév.

    M3

    2005
    Prév.

    M3

    2006
    Prév.

    M3

    2007
    Prév.

    M3

    2008
    Prév.

    M3

    2009
    Prév.

    M3

    2010
    Prév.

    M3

    2011
    Prév.

    M3

    2012
    Prév.

    M3

    01

    Bornes fontaines

    500

    550

    650

    750

    800

    850

    950

    1000

    1000

    1000

    1150

    1150

    1200

    02

    Domestiques

    1700

    1800

    2000

    2150

    2200

    2280

    2320

    2500

    2235

    2139

    2000

    2450

    2500

    03

    Intermédiaires Sociaux

    1700

    1800

    2000

    2150

    220O

    2280

    2320

    2500

    2235

    2139

    2000

    2450

    2500

    04

    Autres

    intermédiaires

    1700

    1800

    2000

    2150

    2200

    2280

    2320

    2500

    2235

    2139

    2000

    2450

    2500

    05

    Commerciale

    1500

    1920

    1600

    1700

    1950

    1800

    2000

    2000

    3352

    3400

    3400

    3370

    3600

    06

    Industrie

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    07

    Intendance Officielle

    2500

    3000

    3350

    3550

    3700

    3900

    3870

    4000

    4150

    4271

    4271

    4200

    4300

    08

    Agents

    REGIDESO

    300

    350

    370

    390

    400

    450

    470

    500

    600

    650

    700

    650

    670

    09

    Service REGISEOD

    300

    350

    370

    390

    400

    450

    470

    500

    600

    650

    700

    650

    670

    ///////

    TOTAL

    10200

    11570

    12340

    13230

    13850

    14290

    14720

    15500

    16407

    16388

    16221

    17370

    17940

    ///////

    Prix moyen
    Par M3

    1275

    1446,25

    1542,5

    1653,75

    1731,25

    1786,25

    1840

    1937,5

    2050,875

    2048,5

    2027,625

    2171,25

    2242,5

     

    Source : Service commercial de la REGIDESO/Kindu

    --' 66 --'

    En parcourant le tableau ci - haut, il est évident de dire que la REGIDESO/Kindu procède à une facturation selon les différentes catégories des consommateurs ou de ses clients notamment les grandes entreprises, les petites et moyennes entreprises, les organisations non gouvernementales, les bornes fontaines ainsi que les ménages (instances officielles, agents de la REGIDESON, etc...). C'est - à - dire, deux abonnés des différentes catégories peuvent consommer une même quantité d'eau potable mais ceci ne signifie pas qu'ils vont payer tout la même somme. Ce qui revient à dire que la REGIDESO applique une politique de diversification de prix des factures à ses clients (abonnés).

    -' 67 -'

    III.1.3. TABLEAU D'EVOLUTION DES CHARGES ET PRODUITS D'EXPLOITATION DE LA REGIDESO

    KINDU DE 2000 - 2012.

    Cptes

     

    Libellés

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    71

    Production vendue

    182883450

    220239288,7

    272146360

    299667768,7

    323407887,5

    342968931,2

    363712800

    394339375

    445901242,5

    458536240

    479095345,5

    614615737,5

    636870000

    72

    Production stockée

    22950000

    55238598,5

    44671451,5

    19119003,7

    17686450

    35725000

    27007520

    50774375

    56751893,62

    74974904

    20533758,3

    34740000

    66178795

    74

    Prod et Profit divers

    975000

    1050.000

    1200.000

    1350.000

    1500.000

    1850750

    2000.000

    2850750

    3020000

    3760000

    5000000

    6128465

    6991300

    77

    Intérêts reçus

    745800

    797600

    820.000

    935000

    950.000

    976400

    1050.000

    1270.000

    1380000

    1490000

    1742000

    1810000

    2400000

    TOTAL PRODUITS

    207554250

    277325487,2

    5

    318837811,

    5

    321071772,5

    343544337,5

    381521081,2

    393770320

    449234500

    507053136,12

    538761144

    506371103,8

    657294201,5

    712440095

    61

    M&F Consommées

    209207850

    251633088

    292288212

    323383771

    346102137

    384536931

    398042320

    414646250

    472308140

    497905150

    503389100

    651785737

    684051395

    62

    Transport consommé

    1400.000

    1540.000

    1700.000

    1870.000

    1957000

    2.005.000

    2100.000

    2120000

    2225000

    2350000

    2400.000

    2560000

    2700000

    63

    A.S. Consommés

    250.000

    270.000

    310.000

    325000

    372.000

    394000

    410.000

    433000

    476000

    489000

    490.000

    540000

    600000

    64

    Ch.&P. Diverses

    7680.000

    7750.000

    7880.000

    8160.000

    8310.000

    8400.000

    9450.000

    9450000

    9400000

    9250000

    9200.000

    9050000

    8650000

    65

    Ch. Du Personnel

    1260.000

    1720.000

    2180.000

    2640.000

    3100.000

    3560.000

    4020.000

    4250000

    4710000

    5170000

    5190000

    5230000

    5300000

    66

    Impôt & Taxes

    270.000

    330.000

    360.000

    375000

    390.000

    380.000

    380.000

    390000

    400000

    400000

    430000

    470000

    490000

    TOTAL CHARGES

    220067850

    263243088

    304718212

    336753771

    360231137

    399275931

    414402320

    431289250

    489519140

    515564150

    521099100

    669635737

    701791395

    Résultat d'expl

    -12.513600

    14082399,25

    14199599,5

    -15686799,5

    -16686799,5

    -17754849,75

    -20632000

    17945250

    17533996,1

    2

    23196994

    -14727996,1

    -12341534,5

    10648700

    SOURCE : Etat d'exécution des budgets, service de comptabilité de la REGIDESO/KINDU.

    En analysant le tableau ci - haut, il est impérieux (irrésistible) d'affirmer que la REGIDESO/Kindu a connu d'énormes difficultés suite au rabatissement de la Direction Provinciale du Maniema en centre d'exploitation en 2000, impliquant des graves peinéries des carburants et des matières premières ; faute de mégestion de la part de la coordination de Goma entrainant la diminution des fréquences d'approvisionnement d'eau potable par les consommateurs ou abonnés et

    --' 68 --'

    conduisant à la réduction sensible du chiffre d'affaire justifiée par la réalisation d'une perte en 2000, car ce dernier (chiffre d'affaire) n'était plus à mesurer de couvrir toutes les charges supportées par l'entreprise.

    Après plusieurs missions d'audit et contrôle concluant par le départ des plusieurs dirigeants de la coordination de Goma, situation qui a permis à la REGIDESO/Kindu de pouvoir améliorer et réaliser un résultat positif en 2001 et 2002. Tout de même, en 2003, suite à la réunification du pays, restituant la Direction Provinciale du Maniema à Kindu et poussant chaque Direction de se prendre en charge, cette décision a provoquée à la REGIDESO/Kindu de supporter plusieurs charges d'exploitation et hors exploitation provoquant ainsi un résultat négatif en 2003, 2004, 2005 et 2006.

    Par contre, la réhabilitation de l'usine de la REGIDESO/Kindu par le Comité International de Croix - Rouge et l'avènement du courant électrique du barrage de RUCHURUKURU en 2006 a permis à la REGIDESO de pouvoir maximiser ses recettes et réduire ses coûts, entrainant la réalisation des résultats positifs en 2007, 2008 et 2009.

    Par ailleurs, suite à la vétusté des matériels de production et de canalisation ainsi qu'aux coupures intempestives des câbles électriques relient Kindu - Kalima pour la fourniture du courant et entrainant en effet des charges à l'entreprise, ces dernières ont provoqué la réalisation des résultats négatifs en 2010 et 2011.

    Enfin, en 2012, grâce à la réhabilitation de tous les matériels de production, cette dernière s'est vue réaliser un résultat positif.

    -' 69 -'

    III.1.4 TABLEAU N° 4. TABLEAU RECAPITILATIF DES RECETTES DE LA REGIDESO EN CDF DE 2000 à 2012

     

    Années

    Quantité prévue
    En M3

    Quantité
    Réalisée en M3

    Ecart absolu
    en M3

    Quantité
    Vendue en M3

    Prix en M3

    Recettes
    Prévues en CDF

    Recettes
    réalisées en
    CDF

    Ecarts
    Absolu en
    CDF

    Dépenses
    publicitaires en
    CDF

    01

    2000

    200000

    152000

    - 48000

    143438

    1275

    255000000

    182883450

    72116550

    10973007

    02

    2001

    230000

    162220

    -68720

    152283

    1446,25

    332637500

    220239288,75

    112398211,25

    13214357,3

    03

    2002

    240000

    189347

    -50653

    176432

    1542,5

    370200.000

    272146360

    98053640

    16328781,6

    04

    2003

    250000

    198439

    -51561

    181205

    1653,75

    413437500

    299667768,75

    113769731,25

    17980066,1

    05

    2004

    255000

    199784

    -55216

    186806

    1731,25

    441468750

    323407887,5

    118060862,5

    19404477,3

    06

    2005

    262000

    202000

    -60000

    192005

    1786,25

    467997500

    342968931,25

    125028568,75

    2057135,9

    07

    2006

    274000

    214322

    -59678

    197670

    1840

    504160.000

    363712800

    140447200

    21822768

    08

    2007

    282000

    239318

    -42682

    203530

    1937,5

    546375000

    394339375

    152035625

    23660362,5

    09

    2008

    290000

    249427

    -40573

    217420

    2050,87

    594753750

    445901242,5

    148852507,5

    26754074,6

    10

    2009

    310000

    262744

    -47256

    223840

    2048,5

    635035000

    458536240

    176498760

    27512174,4

    11

    2010

    329000

    278873

    -50127

    236284

    2027,62

    667088625

    479095345 ,5

    187993279,5

    28745720,7

    12

    2011

    340000

    194000

    -46000

    283070

    2171,25

    738225000

    614615737,5

    123609262,5

    36876944,3

    13

    2012

    360000

    314986

    -45014

    284000

    2242,5

    807300000

    636870000

    170430000

    38212200

    Source : nos calculs sur base des tableaux précédents et service commercial de la REGIDESO/Kindu

    --' 70 --'

    L'observation de ce tableau nous fait remarquer que durant toute la période de notre étude, la REGIDESO/Kindu n'était pas à même de produire une seule fois une quantité d'eau potable égalisant sa provision et moins encore vendre une quantité d'eau égalisant également sa production réalisée. Ce qui nous pousse à affirmer qu'au sein de cette entreprise, les recettes réalisées demeurent toujours inférieures aux recettes prévues. Cela se justifierait d'une part dans le sens où l'entreprise évolue dans un réseau vétuste, coupures intempestives du courant électrique, manque des matières premières, incompétence des dirigeants... Et d'autre part, les écarts entre recettes réalisées et recettes prévues se justifieraient par l'arrêt de comptage d'eau sur certains robinets de consommateurs ou placement de tube d'entente faute des robinets et dans ce cas on applique la facturation forfaitaire équivalent à la moyenne de deux facteurs précédents, prélèvement des certains abonnés par quelques moyens de l'eau en empêchant l'enregistrement correct des consommations, inefficacité de la politique commerciale, complicité entre certains abonnés et agents fixateurs des prix de facture de la REGIDESO tout en diminuant leur consommation, fuite d'eau dans les canaux de conduite etc... Toutefois, il sied de signaler que bien que les recettes réalisées chaque année n'atteignent pas l'idéale, mais ces dernières évoluent positivement chaque année. Cela se justifierait dans le sens où l'entreprise réserve chaque année une cagnotte pour la publicité qui motiverait d'avantage les ventes mais aussi cette dernière applique chaque année une politique de la révision de prix à la hausse.

    ~ 71 ~

    ~ 72 ~

    III.2. TRAITEMENT DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

    III.2.1. Tableau N°5. Tableau d'Evaluation des quantités vendues, prix et publicité de la REGIDESO DE 2000 - 2012.

     

    Années

    Quantités vendues en M3

    Prix/M3 en CDF

    Publicité en CDF

    01

    2000

    143438

    1275

    10.973.007

    02

    2001

    152283

    1446,25

    13214357,3

    03

    2002

    176432

    1542,5

    16328781,6

    04

    2003

    181205

    1653,75

    17980066,1

    05

    2004

    186806

    1731,25

    19404477,3

    06

    2005

    192005

    1786,25

    20578135,9

    07

    2006

    197670

    1840

    21822768

    08

    2007

    203530

    1937,5

    23660362,5

    09

    2008

    217420

    2050,875

    26754074,6

    10

    2009

    23684O

    2048,5

    27512174,4

    11

    2010

    236284

    2027,625

    28745720,7

    12

    2011

    283070

    2171,25

    36876944,3

    13

    2012

    284000

    2242,5

    38212200

    Source : nos ajustements à partir des tableaux précédents.

    Le tableau ci - haut présente dans l'ensemble les quantités d'eau potable

    vendues par la REGIDESO/Kindu, leur prix et les montants des différentes dépenses liées à la publicité pendant la période de notre étude.

    Par ailleurs, en analysant ce tableau, tout en se référent aux tableaux précédents relatifs aux prévisions et réalisations de production vous constaterez que la REGIDESO/Kindu réalise toujours des ventes en dessous des prévisions et réalisations de quantités de production d'eau potable chaque année. Cela se justifierait d'une part par l'inefficacité du mode de production utilisé par l'entreprise pour réaliser sa production qui n'est autre que le mode prévisionnel aléatoire sans toutefois, s'appuyer à un modèle d'estimation économétrique. D'autre part par la faiblesse de la politique commerciale de cette dernière qui ne lui permet pas de vendre la totalité des quantités d'eau potable réellement produite.

    --' 73 --'

    En outre, pour faciliter à la REGIDESO/Kindu d'améliorer sa situation en terme des ventes, nous proposerons un modèle d'estimation en économétrie qui permettra à cette dernière de réduire sensiblement les écarts entre les quantités prévues, réalisées et les quantités vendues d'eau potable pour les années futures.

    Ainsi, après avoir déterminé les variables explicatives (les prix et les dépenses publicitaires) et les variables expliquées(les quantités vendues) que nous codifions respectivement par X1t, X2t et Yt, nous tenterons d'estimer le modèle, tester au seuil de 5% si les dépenses publicitaires influences positivement les ventes, faire l'ANOVA et enfin tester si le modèle est bon dans l'ensemble tout en sachant que nous sommes pour le cas présent devant un modèle de régression linéaire multiple. Pour se faire, nous nous appuyons à la théorie de kotler et du Bois qui stipule que les ventes est une fonction croissance de la publicité tandis que les consommations est une fonction décroissante de prix.

    En effet, enfin de nous faciliter les calculs, nous avons fait recours au programme informatique Excel pour nous permettre d'estimer facilement et rapidement le modèle. Ainsi, comme nous avons déjà signalé dans les lignes précédentes, après avoir déterminé les variables expliquées et les variables explicatives puis introduire dans la machine, les résultats détaillés de la Régression se présentent de la manière suivante:

    74

    III.2.2. RAPPORT DÉTAILLÉ DE LA REGRESSION

    Statistiques de la regression

    Coefficient de détermination multiple (R) 0,997967862

    Coefficient de détermination R"2 0,995939853

    Coefficient de détermination R"2 corrigé 0,995127824

    Erreur-type (écart type des erreurs) 3010,216895

    Observations 13

    III.2.3. ANALYSE DE VARIANCE

    Degré de liberté Somme des carrés Moyenne des carrés F

    Valeur
    critique de F

    Régression (X1 et X2) ESS 2 22227311519 11113655760 1226,48252 1,10334E-12

    Résidus (RSS) 10 90614057,55 9061405,755

    Total (TSS) 12 22317925577

    Coefficients Erreur-type Statistique t Probabilité

    Limite
    inférieure
    pour seuil de
    confiance =
    95%

    Limite
    supérieure
    pour seuil de
    confiance =
    95%

    Constante Pub

    Prix

    120707,9928

    11477,88119

    10,51657451

    9,9993E-07

    95133,67986

    146282,3057

    0,006334374

    0,000376828

    16,80973261

    1,1648E-08

    0,005494749

    0,007173999

    -33,87331607

    10,72322565

    -3,158873754

    0,01017827

    -57,76615166

    -9,980480483

    75

    III.2.4. ANALYSE DES RÉSIDUS

    Observation

    Prévisions Qté

    vendue Résidus

    1 147026,6445 -3588,644453

    2 155423,3902 -3140,390185

    3 171891,0115 4540,988493

    4 178582,4588 2622,541228

    5 184980,0295 1825,9705

    6 190551,3897 1453,610265

    7 196614,6643 1055,335695

    8 204952,0267 -1422,026718

    9 220708,3685 -3288,368524

    10 225590,9056 -1750,905589

    11 234111,7548 2172,245199

    12 280752,9102 2317,08978

    13 286797,4457 -2797,445688

    76

    Graphique de la régression

    Graphique n°2 : Graphique des résidus

    77

    Interprétation

    Le modèle s'écrit comme suit

    t =120707,9928+0,006334X1t-33,87331607X2t Test global du modèle

    Nous utilisons le Test de Ficher SNEDECOR selon les postulants suivants : Ho : R2=0 : modèle non valide

    Ha : R2?0 : modèle valide

    Décision : Rejeter Ho si Fcal?Ftab, k-1, n-k. les résultats montrent que Fcal = 1226,48 alors que Ftab (Ms Excel, Inverse loi F, O,5 ; 2, 10) donne 0,743491775. Ceci montre que Fcal?Ftab, k-1, n-k., nous rejetons Ho au seuil de 5% et concluons que le modèle est globalement valide et par conséquent, les dépenses publicitaires expliquent positivement la quantité vendue tandis que le prix influence négativement celle-ci.

    Test individuel du modèle

    Test de variable explicative a1

    Nous utilisons le test de T-Student selon les hypothèses suivantes :

    Ho : a1=0

    Ha : a1?0.

    Décision : rejet Ho si Tc?Ttab, n-k. Le modèle montre que le Tcal est de 16,809 alors que le Ttab (Ms Excel, Loi T-student inverse, 0,5 ; 10) est de 0,6998. Alors Tcal?Ttab, n-k. Nous rejetons Ho au seuil de 5% et concluons que la publicité influence significativement et positivement la quantité vendue.

    Test de variable a2

    Nous utilisons le test de T-Student selon les hypothèses suivantes :

    Ho : a2=0 Ha : a2?0.

    78

    Décision : rejet Ho si Tc Ttab, n-k. Les résultats indiquent que le Tcal est de 3,1588 alors que le Ttab (MS Excel : Inverse Student, 0,5, 10) est de 0,6998. Nous rejetons Ho au seuil de 5%. Nous concluons que le prix influence significativement et négativement la quantité vendue.

    Test de terme constant a0

    Nous utilisons le test de T-Student selon les hypothèses suivantes :

    Ho : a2=0 Ha : a2?0.

    Décision : rejet Ho si Tc Ttab, n-k. Les résultats du modèle indiquent que le Tcal est de 10,5165 tandis que le Ttab (Ms Excel ; Loi student inverse ; 0,5 ; 10) est de 0,6998. Nous rejetons Ho au seuil de 5% et concluons que le terme constant influence aussi significativement et positivement la quantité vendue.

    Test de degré de liaison entre les variables

    Ho : R=0 Ha : R?0

    Décision : rejet Ho si Tcal Ttab, n-k.

    Or, Tcal = R = 0, 9979 = 0, 9979x1, 18033989 = 1, 1156 Ttab, n-k =0, 6998.

    Nous rejetons Ho au seuil de 5% et concluons que le degré de liaison est différent de 0. Donc, il y a une corrélation entre les variables explicatives

    III.2.5. PROGRAMMATION LINEAIRE III.2.5.1. Généralité

    La programmation linéaire est problème qui consiste à optimiser (maximiser minimiser) une fonction linéaire soumise à plusieurs contraintes. Chacune de ces contraintes peut être une équation linéaire une inégalité linéaire. La programmation linéaire est la branche de mathématique consacrée à l'étude de programmation linéaire.

    79

    Beaucoup de problèmes concrets qui se posent en micro ou en macro économie peuvent faire l'objet d'une formulation. Le programme est dit linéaire car la fonction économique et les contraintes sont des combinaisons linéaires des variables du premier degré. Généralement, les contraintes s'énoncent par les termes suivants : « pas plus que, pas moins que, au plus » et s'expriment mathématique par un système d'inéquation.

    III.2.5.2. La Forme Canonique

    Elle se caractérise par des contraintes présentées sous la forme d'inéquation. De façon très générale, nous pouvons écrire le problème de maximisation comme suit :

    (1) Max Z = C1X1 + X2 +... + CjXj +.... + CnXn

    Sous contraintes :

    2.

    3. Et sous les conditions : Xj = 0 ; (j = 1,2 , . n)
    Le programme peut aussi d'écrire comme :

    Max =

    Ou sous forme matricielle

    S/C

    =

    Max Z =

    1. On sait que la fonction économique doit être maximisé (ou minimisée), les signes d'inégalité dans le système de contraintes prend donc généralement la

    80

    Ou encore : Max Z = Cx S/C Ax = B et X = 0

    La partie (1) est la fonction « objectif » ou la fonction économique devant être maximisée. Les contraintes du groupe (2) s'appellent contraintes fonctionnelles. Celles de la grappe (3) sont les contraintes de non négativité car on ne peut prendre en considération des activités de valeur négative, ce qui n'aurait aucune signification économique.

    Max Z =

    2.

    Le problème de minimisation s'écrira :

    Min Z = C1 X1 + C2 X2 +.....+ C3X3 + CnXn
    Sous les contraintes

    3. Et sous les conditions : Xj = 0 ; (j = 1,2 , . n)

    Min=

    Ou sous forme matricielle

    Le programme peut aussi d'écrire comme :

    S/C

    =

    et X =

    Ou encore : Min Z = Cx S/C Ax = B et X = 0

    Avant d'effectuer les calculs permettant de résoudre le programme linéaire, il peut être souhaitable ou nécessaire de réaliser certaines transformations.

    81

    forme canonique = (ou =). Si tel n'est pas le cas, on harmonise la notation en appliquant la règle suivante : Si a = b, alors -a = -b, de même, si a =b, alors -a =-b.

    Par exemple

    2. Il ya deux sens positifs pour une optimisation : soit maximiser, soit minimiser. Il est intéressant de savoir que Max Z équivalent à Min (-Z) et que Min Z équivaut à Max (-Z).

    3. Lorsqu'une contrainte s'exprime sous la forme d'une égalité, deux solutions sont envisageables :

    - Ou bien supprimer une variable. En effet, l'égalité introduit une liaison stricte entre les variables, donc la connaissance de (n-1) variables entraine la connaissance de la Nième. La suppression de cette variable doit s'accompagner de l'élimination de la contrainte d'égalité ;

    - Ou bien décomposer la contrainte en deux inéquations des leurs membres

    dans ce cas :

    III.2.5.3. La Forme Standard

    Certaines techniques de résolution des programmes linéaires nécessitent de transformer les inégalités subsistants dans les systèmes de contraintes en égalités. On obtient alors la forme standard du programme linéaire. On peut remplacer les inéquations par les équations en introduisant une variable non négative appelée variable d'écart, notée ti, qui mesure l'écart existant entre le deuxième membre et le premier membre de la contrainte

    D'une manière générale si l'on a

    On peut transformer le système d'inéquation en un système d'équation en introduisant les variables d'écarts ti affectées d'un (+1), que l'objectif soit un minimum ou un maximum. On aura

    82

    De la même manière suivante :

    Lorsqu'on introduit des variables d'écart dans toutes les inéquations des systèmes des contraintes, on obtient un programme qui convient au total n+m variables, les Xj (j = 1,2,... n) et les Xn+i (i = 1,2, ..., m). Dans un tel programme linéaire, on a m contraintes et n+m variables. Dans la fonction économique, ces variables d'écart seront accompagnées d'un coefficient nul. Quel que soit l'objectif, car elles représentent des écarts ou marges ou encore des bénéfices incertains de production fictives (dans le cadre de fabrication par exemple). Il est utile de savoir que certaines autres techniques de résolution des programmes linéaires (notamment l'algorithme du simplexe) nécessitent, pour démarrer les interactions, une première résolution de base qui soit admissible. Lorsque, dans la forme canonique les contraintes sont tournées dans le sens =, On obtient la forme standard introduisant les variables d'écarts affectées d'un signe négatif. Le système d'équations qui en découlent ne pourra jamais donner une solution de base admissible à la forme standard en introduisant des variables d'écarts et des variables artificielles.

    Les contraintes de type (=) n'admettent point de variables d'écarts mais seulement de variables artificielles affectées du signe correspondant à celui du second membre.

    Si l'objet est un minimum, les variables artificielles sont accompagnées d'un coefficient positif M dans la fonction économique. Si, par contre il s'agit d'une maximisation, las variables artificielles devront être accompagnées dans la fonction - objectif d'un coefficient négatif que l'on convient de noter -M avec M > 0

    Exemple : soit un problème de programmation linéaire écrit sous forme :

    FORME CANONIQUE

    FORME STANDARD

    Max Z = 2X1 + 9X2 +X3 Sous les contraintes S/C 2X1 + 2X2 + 10X3 = 10

    X1 X3 = 7

    X1 + 17X2 + 15X3 = 25 Ex Xj = 0 ; j = 1, 2,3

    Max Z = 2X1 + 9X2 +X3 +0X4 -MX5 -MX6-MX7 Sous contraintes :

    2X1 + 2X2 + 7X3 + X5 = 10

    X1 + 3X3 + X6 = 7

    X1 + 17X2 + 15X3 - X4 + X7 = 25
    Et Xj = 0 (j =1,2,.....7)

    83

    III.2.5.4. RECHERCHE DE SOLUTION D'UN PROGRAMME LINEAIRE

    Un programme linéaire peut - être résolu en utilisant l'une de quatre méthodes ci - dessous :

    - La méthode graphique ;

    - L'algorithme de dénombrement ;

    - La méthode algébrique ;

    - La méthode d'algorithme du simplexe.

    III.2.5.4.1. La Méthode de graphique

    Dans cette méthode, seules les variables d'activité ou variables réelles (appelées encore variables principales) sont utilisées. On se borne simplement à :

    - Représenter graphiquement les droites limites ;

    - Délimiter le domaine d'acceptabilité enfin ;

    - Remplacer successivement les coordonnées de chaque sommet du polygone dans la fonction économique afin d'obtenir la combinaison optimale cherchée (minimum ou maximum).

    En général, pour chercher le minimum, on optera le point le plus voisin de l'origine et pour le maximum, on choisira le point le plus éloigné.

    III.2.5.4.2. L'Algorithme de Dénombrement

    Cette méthode consiste à dénombrer toutes les solutions de base, à déterminer celles qui sont réalisables ou admissibles et à calculer la valeur de la fonction économique en chacune de ces bases.

    La solution de base fournissant la plus petite ou la plus grande valeur à la fonction économique selon qu'il s'agisse d'un problème à minimum ou à maximiser sera la solution optimale de programme.

    84

    III.2.5.4.3. La Méthode Algébrique

    Au moment où la forme canonique est plus pratique dans le cas de résolution graphique d'un programme linéaire, la forme standard est la mieux appropriée dans la méthode algébrique et l'algorithme du simplexe.

    Rappelons qu'on passe à la forme standard en introduisant des variables d'écarts et/ou des variables artificielles. Les variables d'écarts Interviennent dans certaines inégalités tournées dans le sens « inférieur ou égal à ». les variables artificielles n'interviennent qua dans les contraintes égalités et inégalités tournées dans le sens « supérieur ou égal ».

    III.2.5.3.1. Principe Généraux de la Méthode (Problème à Maximum)

    Cette méthode consiste à :

    - Dresser la forme canonique du problème posé ;

    - Passer de la forme canonique à la forme standard ;

    - Trouver une première solution de base admissible en utilisant d'abord les variables réelles comme variables hors base (variables nulles). A ce stade, la fonction économique est nulle ;

    - Faire subir un test d'optimalité à cette solution de base pour déterminer s'il s'agit ou non de la solution optimale. S'il s'agit de la solution optimale, le problème est terminé. Sinon, il passer à l'étape suivante ;

    - Passer à la première itération afin de trouver une solution de base meilleure, c'est - à - dire, améliorer la fonction économique ; pour parvenir, on sélectionne une variable entrante et une variable sortante. Est variable entrante, toute celle qui, dans la fonction économique, présente le coefficient positif le plus élevé. Et la variable sortante est celle qui correspond au plus petit rapport positif des rapports des seconds membres des contraintes aux coefficients de la variable entrante (l'infini et les membres négatifs étant exclus) ;

    85

    - On arrête les différentes itérations dès que la fonction économique en contient que des coefficients négatifs ou nuls.

    Par ailleurs, il sied de signaler que le processus est le même pour minimiser une fonction linéaire. Mais la différence se constate dans le sens où le problème à minimiser consiste à faire rentrer dans la base la variable, hors base dont le coefficient est le plus négatif dans la fonction économique. Le minimum sera atteint lorsque tous les coefficients de cette fonction seront positifs.

    III.2.5.4.4. Algorithme du Simplexe

    Le nom de cet algorithme est dû au fait que l'une des premières applications en a été faite à un problème dans lequel l'ensemble des programmes était représenté par un simplexe. Cette méthode repose sur le théorème fondamental suivant :

    - Si un programme linéaire admet une solution possible finie alors il admet au moins une solution de base ;

    - Si ce programme linéaire admet une solution optimale, il admet au moins une solution optimale (ce qui signifie qu'une solution de base au moins est solution optimale).

    III.2.5.4.4.1. PRINCIPES D'ALGORITHME DU SIMPLEXE

    Les principes de l'algorithme du simplexe sont identiques à ceux de la méthode algébrique, à savoir :

    - Formuler le problème sous forme canonique ;

    - Passer de la forme canonique à la forme standard en introduisant des variables d'écarts et/ou des variables artificielles selon les cas ;

    - Trouver une première solution de base qui soit admissible en utilisant d'abord les variables réelles comme des variables hors base, les autres variables non nulle (variables de base) constituant alors solution dans cette première opération ;

    86

    - Faire le test d'optimalité, c'est - à - dire, s'assurer si cette première solution de base constitue la solution optimale de programme. Dans la négativité, on trouve une autre solution de base en échangeant le rôle d'une variable de base (que l'on tire dans la base) et d'une variable hors base (que l'on introduit dans la base) de manière à améliorer la valeur prise par la fonction économique.

    III.2.5.4.4.2. CRITERE D'ENTREE

    Est variable entrante toute celle dont le coefficient Dj est le plus grand positif (pour un problème à

    maximiser) ou le plus négatif (pour un problème à minimiser).

    III.2.5.4.4.3. CRITERE DE SORTIE

    Est variable sortante celle qui correspond au petit rapport positif des seconds membres aux coefficients de la variable entrante (l'infini et les membres négatifs étant exclus).

    L'optimum est atteint lorsqu'on ne peut plus améliorer la fonction économique, c'est - à - dire lorsque la fonction économique qui ne contient plus que des coefficients Dj négatifs ou nuls (pour un problème à maximiser) ou des coefficients Dj positifs (pour un problème à minimiser).

    III.2.5.4.4.4. TECHNIQUES DE RESOLUTION

    1). Classons dans un tableau à m lignes et (n+m+1) colonnes les coefficients du système d'équations linéaires ;

    2). Repérons chaque colonne à l'aide de la variable qui lui correspond, la dernière colonne à droite étant celle relative au terme constant V0i = bi ;

    3). Ajoutons deux colonnes à gauche, l'une repérée « i » comprendra les indices relatifs aux variables situées dans la base ; les indices des variables hors base seront repérées par l'indice « j » dans l'autre colonne, repérée Ci, seront inscrits les profits marginaux des variables dans la base à cette étape ;

    87

    4). Sur une ligne située en dessous du tableau, portons les coefficients Cn de la fonction économique, puis une seconde ligne les variables Xi = bi de la solution. On a alors la valeur de Z à cette étape ;

    5). Calculer ensuite les profits marginaux Dj permettant de déterminer la variable Xe à faire entrer dans la base et les rapports Voi/aie ; aie étant les coefficients situés sur la ligne « i » et dans la colonne « Xe » ces valeurs permettent de choisir la variable Xs sortante de la base ;

    Toutefois, il est important de rappeler que dans toute stratégie commerciale, le pivot demeure toujours le (s) produit (s) qui est (sont) fabriqué (s) à partir d'une ou plusieurs matières premières traitées de façon à lui conférer des caractéristiques de qualité correspondant à une norme fixée préalablement. D'où, toute disposition utile doit être prise en vue d'obtenir la qualité et la quantité du produit voulu.

    Sans doute, il convient de dire que pour produire de l'eau potable, il nous importe de comprendre les mécanismes que la REGIDESO/Kindu utilise afin d'atteindre cet objectif. Ainsi, pour obtenir l'eau potable, la REGIDESO/Kindu combine quatre types des matières premières (eau brute du fleuve Congo, le sulfate d'aluminium, le chlore et le chaud) moyennant quatre étapes indispensables notamment :

    - Le captage d'eau brute du fleuve Congo ;

    - La décantation ;

    - La filtration et enfin ;

    - Les neutralisations.

    1. CAPTAGE

    C'est une opération qui consiste à aspirer l'eau brute du fleuve Congo.

    Elle

    se réalise grâce à deux motopompes, immergée dans deux puisards de six mètres de

    profondeur chacun, placés au bord du fleuve et ayant chacune un débit de 200 m3/h.

    88

    Une cabine de commande avec deux maitres assurent le fonctionnement de ces deux motopompes travaillant alternativement.

    2. LA DECANTATION OU LA SEPARATION

    Une conduite qui amène l'eau dans le décanteur où elle est soumise à la décantation et reçoit les premiers produits chimiques qui est le sulfate d'aluminium et reçoit également une partie de lait de chaux. L'eau coagulée entre deux décanteurs en passant par les chaines dont chacun a une capacité ou un volume de 150 m3. L'eau décantée gravite à la bâche tampon de 24m3 qui est une récupération d'eau de surface.

    3.

    La FILTRATION

    Dans cette étape, on récupère l'eau de la bâche en passant par les pompes de transfert qui transfèrent les eaux de la bâche tampon pour les envoyer aux filtres. Ces pompes sont au nombre de quatre avec un débit de 40m3

    4. LA NEUTRALITE

    L'eau filtrée doit être purifiée en injectant la chlore pour désinfecter, pour que cette eau soit potable, puis elle passe par les réservoirs de stockage d'eau traitée. Ces réservoirs ont une capacité de 100 m3 chacun.

    A la lumière de ce qui précède, il convient d'affirmer que la REGIDESO/Kindu produit hebdomadairement deux types de bien ; l'eau potable (X1) et le service de raccordement (X2). La production d'eau potable nécessite 24 heures pour le captage, 33 heures pour la décantation, 31 heures pour la filtration et 12 heures pour la neutralisation est le service de raccordement exige 32 heures pour creuser, 22 heures pour déposer les tuyaux, 28 heures pour le raccordement et 20 heures pour l'installation des compteurs. L'entreprise ne peut disposer chaque semaine que de 96 heures pour le captage et le creusage, 120 heures pour la décantation et le dépôt des tuyaux, 123 heures pour la filtration et le raccordement et en fin 168 heures pour la neutralisation et l'installation des compteurs. Si la marge bénéficiaire est de 224250 CDF par 1000m3 d'eau potable produite et de 200.000FC par nouvel abonné, cherchons à trouver une combinaison des produits qui maximise le profit hebdomadaire de la REGIDESO/Kindu.

    89

    PROGRAMME DE PRODUCTION

     
     

    FORME CANONIQUE

     

    FORME STANDARD

    Max P = 224250 X1 + 200.000X2

    Max P = 224250 X1 + 200.000X2

    +0X3+0X4+0X5+0X6

    S/C 24X1 + 32 X2 S 96

    24X1

    + 32X2 +

    X3

    =

    96

    33X1 + 22X2 S 120

    33X1

    + 22X2

    + X4

    =

    120

    31X1 + 28X2 S 132

    31X1

    + 28 X2

    + X5

    =

    132

    12X1 + 20 X2 S 168

    12X1

    + 20X2

    + X6 = 168

    Xj = 0 ; (j = 1,2)

    Xj = 0 ; (j = (1,2,

    3,4, 5, 6)

     
     

    SOURCE : Nos ajustements à partir des informations reçues à la section production

    Pour trouver une combinaison des produits qui maximise le profit (P), nous allons faire recours à une méthode citées, dans les lignes précédentes. C'est ainsi que, pour le cas présent, nous faisons recours à la méthode d'algorithme de dénombrement. Connaissant le nombre des variables dans la base (m=2) et le nombre total des variations (n= 6), cherchons maintenant à trouver une combinaison de six éléments pris deux à deux entre eux ; on aura :

    Tableau °6. Tableau Combinatoire de la Production d'eau potable en milliers de m3 et des Abonnés

    Solution de
    Base

    X1

    X2

    X3

    X4

    X5

    X6

    A ou
    NA

    ?

    1

    A

    0

    0

    96

    120

    132

    168

    A

    0

    2

    B

    0

    3

    0

    54

    48

    108

    A

    60000

    3

    -

    0

    5,45

    -78,4

    0

    -20,6

    59

    NA

    -

    4

    -

    0

    4,71

    -54,72

    16,38

    0

    73,8

    NA

    -

    5

    -

    0

    8,4

    -172,8

    -64,8

    -103,2

    0

    NA

    -

    6

    -

    4

    0

    0

    -12

    8

    120

    NA

    -

    7

    C

    3,64

    0

    8,64

    0

    19,16

    124,32

    A

    816270

    8

    -

    4,26

    0

    -6,24

    -20,58

    0

    116,88

    NA

    -

    9

    -

    14

    0

    -240

    -342

    -302

    0

    NA

    -

    90

    10

    D

    3,27

    0,54

    0

    0

    15,51

    117,96

    NA

    -

    11

    -

    4,8

    -0,6

    0

    -25,2

    0

    122,4

    NA

    -

    12

    -

    -36

    30

    0

    648

    408

    0

    NA

    -

    13

    -

    1,88

    2,63

    -33,28

    0

    0

    92,84

    NA

    -

    14

    -

    -3,27

    10, 34

    -156,4

    0

    -56,15

    0

    NA

    -

    15

    -

    -7,27

    12,77

    -138,16

    78,97

    0

    0

    NA

    -

    Source : nos ajustements à partir des données de la section production/Régideso-Kindu Après analyse du tableau ci - haut, sur base de 15 solutions possibles ou 15

    combinaisons de X1 et X2, nous constatons que la solution D permet à la REGIDESO/Kindu de produire 3270m3 ou 327000 litres d'eau potable et d'ajouter ou de récolter au moins un abonné par semaine afin de maximiser son profit hebdomadaire d'un montant de 841297,5 CDF

    91

    CONCLUSION ET SUGGESTIONS

    Nous voici au terme de notre réflexion scientifique portant sur « la programmation linéaire comme outil de gestion optimale de la production dans une entreprise industrielle, cas de la REGIDESO/Kindu de 2000 à 2012.

    En entreprenant cette étude, nous nous sommes fixés les objectifs

    suivants :

    - Construire un modèle linéaire d'un programme de production en recherche opérationnelle qui permettrait à la REGIDESO/Kindu de maximiser le profit sur sa production optimale et qui guidera les décisions du responsable de la planification de la production en fournissant les niveaux optimaux de production,

    - Déterminer les modes de production utilisés par la REGIDESO/Kindu pour maximiser ses profits et enfin ;

    - Déterminer les stratégies que la REGIDESO/KINDU utilise ou pourra utiliser pour optimiser ses recettes.

    Abordant ce thème, nous nous sommes posés les questions suivantes constituant notre problématique :

    1. La REGIDESO/Kindu applique - t - elle la programmation linéaire comme outil de gestion optimale de sa production ?

    2. Quels sont les modes de production utilisés par la REGIDESO/Kindu pour maximiser ses profits ?

    3. Quelles sont les stratégies utilisées par la REGIDESO/Kindu pour optimiser ces recettes ?

    A cette série de questions nous avons réservés trois réponses provisoires qui se résument de la manière suivante :

    92

    1. Compte tenu des multiples charges supportées par une entreprise industrielle pour réaliser une production et dans le souci de maximiser le profit, la REGIDESO/Kindu appliquerait la programmation linéaire comme outil de gestion optimale de sa production ;

    2. Tenant compte de complexité de mode de production dans une entreprise industrielle, la production par stock, la production sur commande, le juste à temps et la production prévisionnelle seraient les modes de production utilisés par la REGIDESO/Kindu pour maximiser ses profits ;

    3. Nous estimons que l'élargissement du champ d'action, l'augmentation de la production et l'augmentation des prix seraient les stratégies utilisées par la REGIDESO/Kindu pour optimiser ses recettes.

    Pour y parvenir, nous nous sommes servis des méthodes statistique, Analytique, synthétique et structuro - fonctionnelle. Comme toute méthode exige toujours l'appui d'un certain nombre de techniques, nous nous sommes servis des techniques documentaire, d'interview et de graphique.

    Après analyse et traitement des données, les résultats de notre réflexion se présentent de la manière suivante :

    1. En parcourant notre travail, aux tableaux n°1 et 4, nous avons remarqué que la REGIDESO/Kindu n'applique pas la programmation linéaire comme outil de gestion optimale de sa production d'eau, mais plutôt établie des prévisions de production d'eau potable chaque année moyennant les quantités produites et vendues de l'année passée. Raison pour laquelle, il s'observe des écarts significatifs des réalisations par rapport aux prévisions chaque année. D'où notre première hypothèse est infirmée ;

    2. En analysant notre travail au point ayant trait avec les techniques de résolutions (III.2.5.4.4.) précisément aux étapes de production de la REGIDESO/Kindu et au tableau N°4, nous avons été convaincus que les modes des productions

    93

    usuelles à la REGIDESO/Kindu sont la production par stock et la production prévisionnelle. D'où notre deuxième hypothèse est nuancée.

    3. Au regard des tableaux n°1, 2, et n°6, nous remarquons que la REGIDESO/Kindu procède à l'augmentation de sa production d'eau potable chaque année, applique la politique de diversification des prix des facteurs par catégorie de ses abonnés et enfin arrive à élargir son champ d'action en raccordant des nouveaux abonnés ou clients pour optimiser ses recettes. D'où, notre troisième hypothèse est confirmée.

    Eu égard à ce qui précède, nous suggérons à la REGIDESO/Kindu ce qui

    suit :

    1. Faire l'usage d'un modèle d'estimation en économétrie en cas de production prévisionnelle qui lui permettra de réduire sensiblement les écarts entre les prévisions et les réalisations et qui lui facilitera d'améliorer sa situation en terme des ventes ;

    2. Revoir son réseau de production pour améliorer la qualité et la quantité de sa production ;

    3. Faire recours à un programme linéaire de production qui lui permettra de maximiser ses profits sous contraintes, et enfin :

    4. Procéder à la formation de son personnel et au recrutement des nouvelles unités afin de se procurer des nouvelles énergies.

    En définitive, ce travail n'a pas la prétention d'être exhaustif quant à ce qui concerne la programmation linéaire comme outil de gestion optimale de la production dans une entreprise industrielle, les points traités n'est qu'une petite branche parmi tant d'autres. Ainsi, la performance étant idéale, nous tenons à implorer l'indulgence de nos lecteurs pour les différentes erreurs qu'ils pourront rencontrer dans ce travail. Leurs critiques et suggestions seront les bienvenues pour l'amélioration de nos recherches futures.

    94

    BIBLIOGRAPHIE

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    2. Joly DJUNGA, Impact de la fonction administrative dans la gestion des ressources financières d'une entreprise industrielle, cas de la REGIDESO/KINDU, TFC Economie, UNIKI, 2009 - 2010.

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    4. SCHITTKHTTE, M ; ordonnancement de la population de BAXTERS, mémoire en économie appliquée, UNIKIN, 2001 - 2002.

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    2. ESSISO ASIA AMANI, Cours des méthodes de recherche en sciences sociales, G2 Economie, UNIKI, 3ème édition, Juillet 2009.

    3. André MUHEMA MBONGA, Cours de contrôle de gestion, G2 Gestion Marketing, ISC-Kindu, 2008 - 2009.

    4. Timothée KWAMI BELESI, Cours stratégie et politique d'entreprise, L2 Economie, UNIK, 2012 - 2013,

    5. KIBANYA SHEKYANDI, Introduction u management, cours, G1 Marketing, UNIC -Goma, 2000 - 2001.

    6. BWENGE J.P, Cours d'organisation des entreprises, G1 Comptabilité, ISMG/GOMA, 2007 - 2008.

    7. Timothée KWAMI BELESI, Cours de gestion de la production, G3 Economie, UNIKI, 2010 - 2011 ;

    4. WEBOGRAPHIE

    1. htt//webtab, ac - bordereaux.fr

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    5. DICTIONNAIRE ET AUTRES DOCUMENTS

    1. Loi N°015/2002 du 16 Octobre portant code du travail, art 7.

    2. Hôtel de ville de Kindu, rapport annuel, 1991.

    3. Jourdain H, la construction de la nouvelle théorie du profit, in Américain Revue, n°09, New York, Septembre 1986.

    4. Alain - charges M., et Ahmed S. Lexique de gestion, 6ème édition Dalloz , Paris,

    2003.

    5. SWEDI A, et Albertine M, lexique de l'économie, édition Dalloz, Paris, 2002.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery