Section 2) : dépouillement des
résultats :
Deux facteurs conditionnent le dépouillement :
· L'importance quantitative de
l'échantillon ;
· Le nombre et e type des questions proposées dans le
formulaire ;
Ces deux obstacles peuvent être surmontés soit par
l'usage de l'outil informatique, mais incapable de traiter les questions
ouvertes. Soit par le procédé classique qui permet le
dépouillement des résultats quelque soit le type des
questions.
Dans notre cas et vue l'importance des questions ouvertes, nous
avons opté pour la méthode classique dite « tableau de
tri à plats ». Ce dernier est un tableau à double
entrée dont les lignes et les colonnes varient selon le type de question
traitée.
Sous-section 1) : Analyse des questionnaires
destinés aux établissements hôteliers :
Sur un nombre total de 30 établissements
hôteliers, nous avons pu relever les constats suivants :
A) Retombée de la crise
actuelle :
Tableau : degré d'importance de la crise
actuelle :
Degré
|
faible
|
Moyen
|
Important
|
Pourcentage(%)
|
12 ,5
|
62,5
|
25
|
87,5% des hôtels enquêtés ont
affirmé l'importance de la crise que traverse le secteur touristique
marocain. Ces établissements appartiennent essentiellement aux
catégories 2 et 3 étoiles. Le reste de notre
échantillon (12,5%) constitué principalement
d'établissements de luxe a minimisé plus ou mois l'impact
négatif de cette crise en la jugeant passagère.
Ce constat peut être justifié par le fait que les
4 et 5 étoiles sont dans la majorité des cas, liés aux
tours opérateurs étrangers, qui leurs garantissent des flux de
touristes de manière régulière. Ce qui a tendance à
amortir les influence d'une telle crise.
Ce point de vue, avancé par certains hôteliers,
est loin d'être réalité absolue, les T O étrangers
ne sont guère immunisés contre les retombées des crises de
ce secteur. De ce fait, l'opérateur international se trouvait contraint
de choisir d'autres destinations plus sures, plus rentables et offrant un
rapport qualité prix défiant toute concurrence.
Tableau n°12 Types de clientèles
fréquentées pendant la crise :
Type
|
Touristes internationaux
|
Touristes internes
|
Pourcentage (%)
|
40
|
60
|
La clientèle interne et comme le veut la tradition,
à servi de palliatif lors de la crise actuelle en enregistrant un taux
de 60%. Cet afflux des touriste marocains se justifie par les réductions
offertes par les professionnels de l'hôtellerie et qui visent à
composer les pertes existantes , mais aussi potentielles de parts
importantes du marché international .
En effet, les hôteliers ont vu leur clientèle
étrangère fuir devant une telle situation d'incertitude et de
manque de confiance. Les touristes étrangers se sont ainsi
contentés de 40 % du taux de remplissage de unités
enquêtées.
Il s'avère donc, nécessaire de voir la
stratégie promotionnelle du secteur en donnant plus d'importance au
marché interne car il est plus promoteur qu'on le croit.
B) Solutions perçues par les hôteliers
pour la relance du secteur
Tableau n° 13: Type de solutions proposées par les
hôteliers :
Solution
|
Encourager le tourisme interne
|
Réduction des tarifs
|
Encourager le tourisme des jeunes
|
Pourcentage (%)
|
72,7
|
27,3
|
0
|
Vu leur taux de remplissage important, les touristes internes
sont perçus comme une véritable roue de secours destinée
à relancer l'activité hôtelière. Ce constat est
partagé par 72,7 % des unités enquêtées. La
réduction générale des tarifs quand à elle, n'est
proposée que par 27,3 % des hôtels.
Le tourisme de jeunes et contrairement aux attentes
prévues, n'a guère suscité l'intérêt des
professionnels. Enregistrant un taux de 0%, Ce créneau est loin
d'être l'alternative de choix de nos hôteliers. Pourtant, nos
concurrents (Tunisie, Espagne,...) ont déjà conçu des
stratégies cohérentes suivant le développement ce type
d'activité touristique.
Tableau n° 14) : Les outils de relance du tourisme
interne proposés par les hôteliers :
Moyen
|
Compagne de promotion
|
Application de plus de réductions
|
Adaptation de l'infrastructure
|
Pourcentage (%)
|
23
|
54
|
23
|
La relance du tourisme interne, selon les professionnels de
l'hôtellerie marocaine, est synonyme d'un ensemble d'actions
jugées indispensables.
Ceci dit, Les hôteliers voient dans la réduction
des tarifs, le moyen adéquat pour attirer le maximum de flux internes.
Cette vision semble être logique dans la mesure où elle prend en
considération les réalités socioéconomiques du
touriste interne marocain. Or, encore faut-il savoir si cette vision fait
l'objet d'une réelle concrétisation !
En effet 75% des hôteliers restent étroitement
liés à la politique tarifaire fixée par la
fédération nationale de l'industrie hôtelière
(FNIH). Une telle politique, ne répondant pas aux attentes des
marocains, est loin d'être l'outil de fidélisation adéquat.
Seul 25% des unités semblent comprendre la nécessité des
actions de rabattements et agissent sens ce sens en adaptant leur prix à
la demande interne.
Tableau n° 15) : Pratique des prix de la
« FNIH ».
|
Oui
|
Non
|
Pourcentage (%)
|
75
|
25
|
D'autres points entrent aussi en ligne de compte, mais ces
derniers sont plutôt complémentaires à la réduction
des tarifs.
Selon les hôteliers, Ce n'est qu'après
l'adaptation de l'infrastructure existante à la demande interne, qu'il
faudrait se lancer dans des compagnes publicitaires coulant des sommes
très importantes. Il fait donc optimiser nos ressources et les utiliser
en fonction de nos besoins les plus prioritaires.
C) Le soutien de l'état pour le
développement de ce créneau.
Tableau n° 16 : collaboration des autorités
compétentes :
|
Oui
|
Non
|
Pourcentage(%)
|
12,5
|
87,5
|
Sans aucun effet de surprise, 87,5% des hôteliers ont
nié une quelconque aide de la part de l'état en manière de
promotion du tourisme interne marocain.
12,5% ont admis la participation des autorités dans de
telles opérations, mais encore faut-il savoir comment .
Cela prouve le manque de communication qui existe entre les
deux parties. Le développement d'un tel segment nécessite une
vraie convergence d'idées d'actions, ce qui est loin d'être le cas
pour ce qui est de nos établissements hôteliers et notre
gouvernement.
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