Sous-section 5 : Stratégie Produit 2007 -
2010:
Concevoir des packages adaptés aux besoins de
chaque segment cible en terme de :
· Style de vacances préféré
(balnéaire, culturel ou les deux)
· Saison du voyage
· Type d'hébergement privilégié et
catégorie d'hôtel
· Formule d'hébergement souhaité
(demi-pension ou pension complète)
· Mode de transport adopté
· Compagnon de voyage (enfants, famille MRE ou famille
du Maroc)
· Activités touristiques voulues
Sous-section 6 : Stratégie Prix 2007 - 2010:
Adapter les tarifs des hébergements touristiques
en fonction :
· Saison du voyage : les tarifs en hiver seront moins
chers que ceux de l'été (tarif été 500 dhs / tarif
hiver 400 dhs)
· Destination choisie : les tarifs des
hébergements touristiques dans les villes autres que Marrakech et Agadir
seront moins chers (tarif RAK ou AGA 500 dhs / tarif autres villes 400 dhs)
· Prix souhaité par chaque segment
Ajuster les prix des packages selon le :
· Type de packages choisi (partiels ou complets)
Sous-section 7 : Stratégie Distribution 2007 -
2010:
· Pousser les TO ethniques existant comme Royal Tours,
RAMADA Tours, ... à concevoir et distribuer un produit spécial
MRE (packages)
· Pousser les transporteurs tels que la COMANAV
à la création de TO ethniques.
· Profiter de la nouvelle configuration du ciel
marocain avec l'entrée massive des compagnies low cost qui vont
desservir des régions à forte concentration MRE comme Oujda,
Fès...
Sous-section 8 : Résultats de la
stratégie Kounouz Biladi : Un modèle de
coopération
Le ministère du Tourisme vient de publier le bilan de
la 1re campagne. Celle-ci, qui s'est déroulée du 14 avril au 18
mai derniers, proposait aux résidents marocains une réduction de
50% sur le transport et l'hébergement, à condition de passer au
moins deux nuits dans un des hôtels participants. Le nombre de ces
établissements s'est donc élevé à 104 selon le
ministère, auxquels il faut ajouter 67 agences de voyages et les trois
grands transporteurs nationaux: RAM, ONCF, CTM plus Regional Airlines.
Portée par une campagne de communication de 3 millions de DH, la
première édition de Kounouz Biladi intervenait dans un contexte
international délicat pour le tourisme, en pleine guerre d'Irak. Par
rapport à la même période de 2002, le nombre de
nuitées et d'arrivées enregistrées dans les hôtels
participants a ainsi augmenté respectivement de 44 et 40% quand il ne
l'a été que de 15 et 12% pour l'ensemble des
établissements d'hébergement du pays. Une hausse
générale expliquée, en sus de la campagne promotionnelle,
par un calendrier favorable: l'année dernière en effet, les jours
fériés étaient moins proches du week-end et l'Aïd Al
Mouloud n'avait pas eu lieu à la même période.
Sur le papier, cette première campagne Kounouz Biladi
apparaît donc comme un incontestable succès. A tel point que,
hormis une extension de ses bénéficiaires à la cible des
MRE et l'arrêt des réductions en matière de transport, elle
a été reconduite quasiment à l'identique cet
été. L'objectif quantitatif initial, à savoir une hausse
de 20% des nuitées réalisées par les touristes nationaux,
a effectivement été atteint. Qui plus est, comme le mentionne le
communiqué du ministère, «l'expérience a
été riche en enseignements«. Elle a notamment mis en
lumière la forte élasticité de la demande touristique
nationale par rapport au facteur prix. Mais surtout, elle constitue un
modèle de «mobilisation et collaboration des différents
acteurs« du tourisme national, on ne peut plus essentiel dans le cadre de
la vision 2010. Cependant, il est permis de s'interroger quant aux «effets
secondaires« de cette première édition. Ainsi, le
ministère du Tourisme et l'ONMT s'étaient fixé un objectif
«pédagogique«, «la sensibilisation de la clientèle
nationale au rôle intermédiaire des agences de voyages pour
l'achat et la programmation de séjours touristiques«. Autre
visée de Kounouz Biladi dont la réalisation reste encore à
confirmer: le développement du tourisme intérieur. Il est encore
trop tôt pour savoir quel a été l'impact sur les habitudes
touristiques des Marocains ou pour connaître les décisions qui
résulteront de cette expérience. Mais une chose est sûre:
Kounouz Biladi première du nom devrait être suivie de nombreuses
petites soeurs.
La stratégie de développement du tourisme
interne marocain doit être concrétisée de façon
simultanée. Tout développement partiel ne peut qu'avoir des
répercutions négatives sur la stratégie globale.
Il est important de procéder à
l'intégration de cette stratégie dans celles relatives au
tourisme en général. Autrement dit elle ne doit en aucun cas
être contradictoire avec les différents objectifs tracés
par les plans de développement et social.
Une telle stratégie doit aussi donner l'occasion
à d'autres concepts comme le tourisme social, de se développer et
de s'améliorer de manière continue. Cela servirait à la
création d'un produit adéquat et plus adapté aux exigences
et aux attentes de notre clientèle interne.
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