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Décentralisation et croissance économique: le cas de 6 pays d'Afrique subsaharienne

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par Mathieu Rosin ALEMBE AYIMA
Université de Yaoundé II Cameroun - Master II en économie du territoire et de la décentralisation 2013
  

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SECTION II : RESULTATS ET RECOMMANDATION DES POLITIQUES
ECONOMIQUES :

L'objectif majeur d'une analyse empirique est de justifier le raisonnement intuitif théorique, que l'on considère souvent moins adapté à un contexte et donc, plus général. Les gains d'efficience et d'efficacité que génère la décentralisation financière telle que justifiée par le principe de compétition peuvent-ils s'apprécier d'un point de vue empirique et dans un contexte déterminé?

Il s'agira dans cette section de présenter l'ensemble des résultats des analyses statistique et économétrique (I) avant de faire une proposition des politiques économiques (II).

I. ANALYSES STATISTIQUES ET ECONOMETRIQUES

En effet, l'échantillon qui fait l'objet de notre étude sera passé sous une double analyse. Statistique (1) d'une part pour percevoir les particularités de chaque variable d'intérêt dans l'échantillon et le degré de corrélation qui existent entre elles. Économétrique (2) d'autre part, pour confirmer les tendances qui se dégageraient de l'analyse statistique.

1. Résultats statistiques

Le tableau statistique des variables du modèle [B] se présente comme suit :

Tableau 9 : Statistique descriptives des variables du modèle [B]

 

Obs

Mean

 

Min

 

Variable

60

4.466245

Std. Dev.

2.341823

-1.537311

 
 

60

29.24371

11.62197

11.21328

 

gdp

60

19.59244

5.124613

8.540259

 

exp

60

5.287768

2.587857

.5402598

 

fbcf

gpi

60

-.528

.6856194

-1.62

 

reg

60

2.233333

.9041649

1

 

Max

10.78474

68.33613

30.9

11.92957

.78

3.5

L'on peut remarquer que le taux moyen de croissance sur 10 ans, dans l'échantillon, est de

4,46 largement supérieur au minimum (-1,53). On peut donc comprendre que ce ne sont pas des économies émergentes (exception faite de l'Afrique du Sud) puisqu'elles sont loin des taux de croissance à deux chiffres. De plus, la variabilité de ce taux de croissance est forte

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Alembe Ayima mathieu, diplôme d'études supérieures en sciences économiques
Option : gouvernance et développement économique

Mémoire de Master II : Décentralisation et croissance économique : le cas de 6 pays d'Afrique

subsaharienne

dans l'échantillon (2,34%) ce qui justifie encore le caractère hétérogène des pays sur la période 2002-2011.

La variable d'intérêt « décentralisation financière » (DF), est en moyenne égale à 2,23 sur une échelle de 0 à 4. C'est un score supérieur à la moyenne. Ainsi les pays de l'échantillon ont un niveau de décentralisation financière moyen, acceptable. Ce qui est tout à fait possible car tous ces pays sinon la majorité, ont établi une méthodologie dans le transfert de compétences et de moyens, la volonté politique étant le principal critère de différenciation.

Le tableau de corrélation des variables du modèle [B] se présente comme suit :

Tableau 10 : matrice des corrélations des variables du modèle [B]

 

gdp

exp

fbcf

gpi

reg

 
 
 
 
 
 
 
 
 

0.0099

 
 
 
 
 
 

0.1245

-0.0518

 
 
 
 

gdp

-0.0723

-0.0287

0.7976

 
 
 
 

0.0223

-0.4311

0.3614

0.3992

 
 

exp

fbcf

0.2052

-0.3693

0.4082

0.4222

0.8500

 

df

1.0000

1.0000

1.0000

gpi

1.0000

reg

1.0000

df

1.0000

Le tableau 10 représente les possibles corrélations qui puissent exister entre les variables du

modèle [B] et les résultats démontrent qu'il existe des liaisons évidentes entre certaines

variables mais le problème de Multicolinéarité entre les variables devient sérieux lorsque le

coefficient de corrélation rx1 x2 > 0,80, ce qui est le cas ici en ce qui concerne la corrélation

entre la décentralisation financière et la qualité de la régulation.

La variable « décentralisation financière » est corrélée positivement mais faiblement au

taux de croissance de P.I.B des pays de notre échantillon (rx1 x2 = 0,2052). En termes de

corrélation, ce résultat est identique à celui trouvé par la BAK Basel Economics en 2009, dans

le contexte Européen. Il devient alors possible d'avancer l'hypothèse d'après laquelle la

décentralisation financière entretient une relation positive avec le taux de croissance des pays

d'Afrique subsaharienne. Il ne faudrait cependant pas confondre corrélation et causalité : le

lien entre ces deux variables n'est autre que statistique.

L'analyse économétrique nous permet d'avoir un résultat beaucoup plus robuste.

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