3.2.4. 4. Autres activités économiques
En plus des principales activités économiques
telles que l'élevage, la pêche et l'agriculture, plusieurs
personnes sont engagées dans d'autres activités
génératrices de revenus notamment le tourisme, la vente du bois,
la collecte de la gomme arabique et l'artisanat. Ces activités sont
réalisées au moment où les principales activités
deviennent importantes (Loth, 2004).
La valeur touristique de la zone est surtout liée
à la présence du PNW qui reçoit en moyenne 6 000
touristes par an. Ces touristes viennent surtout admirer les
éléphants, les lions et les autruches. Par ailleurs, la
pêche traditionnelle chez les Kotoko, les grands marchés à
bétail tels que ceux de Mazera et Djaoudé, les cases en obus des
Mouzgoum. Les yaérés au moment de l'inondation
constituent aussi d'autres attractions touristiques de la zone (Ledauphin,
2006 ; Mvondo et al., 2003). Ces dernières années,
le nombre de visiteurs dans la zone a connu une baisse du fait de la
résurgence de l'insécurité dans la zone et
l'irrégularité des vols desservant la région. Cependant,
il faut aussi relever que les retombées du tourisme pour les populations
locales sont, par ailleurs, relativement faibles, mais non négligeables
(Ledauphin, 2006). Ce qui augmenterait l'attitude conflictuelle entre les
populations riveraines et les autorités du parc (Loth, 2004). Cette
attitude de la population se manifeste par des incursions fréquentes
dans le parc. Ces incursions sont confirmées par les arrestations
fréquentes faites par le Service de la Conservation du PNW. Ainsi, selon
le Conservateur du parc, pendant les trois premiers trimestres de 2009, 17
bergers ont été appréhendés, 17 camps de
braconniers ont été détruits ainsi que 12 fumoirs à
poisson (Kembou, 2009; Khari, 2011).
La vente du bois dans les villages au Sud du PNW évolue
rapidement suite à la demande en bois de chauffe de plus en plus
croissante des villes environnantes notamment Kousseri, Mora et Maroua.
L'exploitation du bois de feu est en passe de devenir la troisième
activité économique dans les zones riveraines au Sud du PNW
(Mvondo et al., 2003). La vente du bois constitue un grand
fléau pour la zone et aggrave le phénomène de disparition
du couvert végétal (Ledauphin, 2006).
Hommes, femmes et enfants, tous sont impliqués dans la
collecte de la gomme arabique dans les peuplements naturels d'Acacia
seyal, Acacia polyacantha et Acacia sieberiana
situés aux alentours du Parc National de Waza et au nord de
l'arrondissement de Waza. Cette partie de la zone n'est pas très
impliquée dans la pêche c'est pourquoi la population consacre la
saison sèche à la collecte de la gomme arabique (Loth, 2004).
Selon Njomaha (2008), la filière gomme arabique dans la zone
impliquerait quatre (04) types d'acteurs directs notamment les cueilleurs de
brousse, les collecteurs villageois, les commerçants et les
exportateurs. La gomme collectée dans la plaine est estimée
à 950 tonnes par an dont 400 à 600 tonnes sont achetées
par les commerçants nigérians et 300 à 400 tonnes par
l'exportateur Camerounais CEXPRO.
A partir des matériaux récoltés (paille,
tiges, feuilles) dans la plaine, les femmes fabriquent les objets tels les
nattes, les balais. L'artisanat occupe environ 50 % de la population de la
plaine d'inondation de Waza-Logone pendant les trois (03) mois de la saison
morte. La production moyenne par semaine et par ménage est d'une natte
vendue à environ 1 500 FCFA et de cinq balais vendus à 25
FCFA chacun (Loth, 2004 ; Mvondo et al., 2003).
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