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Analyse des causes de contre- performance des PME congolaises. Cas des PME de la commune de Lemba

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par Dan TSHIKANDA NDALO
Université de Kinshasa RDC - Licence 2010
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

N'aime pas le sommeil, de peur que tu ne deviennes pauvre ; ouvre les yeux, tu seras rassasié de pain.

Proverbes 20 : 13

DEDICACE

A notre DIEU, notre créateur et créateur de toutes choses, source de notre vie et de notre intelligence ;

A notre père NDOLO Matthieu, à qui nous dévons ce que nous sommes ;

A notre mère MWAMUFIYA MULOLO MEMA surnommée Kabyby, pour m'avoir donné la vie ;

A toute la famille NDALO et la famille MWAMUFIYA

A tous nos frères, soeurs, oncles, tantes, neveux, nièces et enfants  Edo MANDEFU, CLEOPHASE, KON, MUJINGA, MASSES, MUADI, MAZANGA, GLORY, ARLETTE, Matthieu et Gemima TSHIKANDA...

A ma future épouse, la mère de mes enfants ;

A vous tous, nous dédions ce modeste travail, fruit de multiples efforts et de beaucoup de volonté.

Dan TSHIKANDA NDALO

AVANT PROPOS

Le présent travail est l'expression de multiples efforts. Dans les perspectives de sa réalisation, nous avons reçu le concours de plusieurs personnes à qui nous tenons à exprimer notre profonde gratitude.

Que nos sentiments sympathiques soient manifestés à l' endroit du Professeur BUMBA MONGA NGOY, qui a bien voulu assurer la direction de ce travail et au Chef de travaux MONDJUMBU LIANDJA pour ses remarques et suggestions qui ont permis de clarifier et d'enrichir notre travail.

Nous remercions également tout le personnel académique, scientifique et administratif de la Faculté de Psychologie et des sciences de l'éducation pour l'encadrement dont nous avons été l'objet durant notre parcourt à L'Université de Kinshasa.

Nos remerciements s'adressent de façon particulière à la famille NDALO et la famille MWAMUFIYA pour leur soutien et leur attachement combien louables.

De même nous remercions toutes nos tantes maternelles et paternelles Giselle MWAMUFIYA, Samba MWAMUFIYA, Esther KASANDJI, etc. et tous nos oncles maternels et paternels Elie MABAYA, MANDEFU, MUKOSO, NGUNZA, Willy MWAMUFIYA etc. pour leur soutien moral, financier et matériel, sans oublier notre grand-mère Hèllene TSHIAMUANA pour son affection et son soutien moral.

Nos sincères remerciements s'adressent également à nos frères, soeurs, camarades, amies, connaissances et collègues  Guilaine MUSUBAO, Junior ASONTIKI, BOFILI, Mimi LOFINDA, NANIZAYAWO, BURGA, KARINE, FAIDA, BATAHONGOMBI et que tous les membres du groupe «  évolution » trouvent ici nos sentiments de reconnaissance.

Que tous ceux qui de loin ou de près nous ont apporté un concours bénéfique trouvent ici à travers ces mots l'expression de notre reconnaissance.

INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

Dans son processus de développement, la République démocratique du Congo (RDC) a souvent privilégié l'entreprise publique ou de l'Etat au détriment de l'entreprise privée. C'est seulement plus tard vers les années 80 qu'au regard des contre performances enregistrées par les entreprises de l'Etat, le pouvoir public a accordé un intérêt à la promotion de l'initiative privée particulièrement des petites et moyennes entreprises (PME), en les accordant des exonérations douanières et fiscales pour leur émergence.1(*)

Le développement économique des pays en voie de développement comme la RDC nécessite la présence de plusieurs PME et PMI à cause des avantages économiques et sociaux qu'elles présentent notamment: la création d'emplois, la réduction de la pauvreté, la mise en valeur des matières premières locales, l'assurance de l'autosuffisance alimentaire, etc. pour B. W'ATSHIA2(*), depuis quelques années des nombreux pays prennent de plus en plus conscience de l'importance décisive des PME sur le développement et la diversification de la production industrielle ainsi que la réalisation des objectifs fondamentaux de développement.

A l'avènement du processus de démocratisation de la RDC en 1990, nous avons assisté aux pillages qui ont causé la destruction de l'outil économique, accentuant ainsi le chômage qui était déjà à un niveau inquiétant et réduisant davantage le pouvoir d'achat de la population.

Selon le même auteur, « à la même période, nous avons assisté et nous continuons d'assister à un phénomène nettement contradictoire qui est celui de l'émergence des PME/ PMI à travers toute l'entendue du territoire3(*).» cela pourrait s'expliquer par le souci de la population qui voit s'amenuiser son pouvoir d'achat avec la disparation des emplois, de créer un moyen de substitution pour sa survie. C'est pour cela qu'aujourd'hui, même des travailleurs oeuvrant dans le secteur formel de l'économie montent ci et là des petites activités de commerce ou de production des biens et services.

Cependant l'expérience laisse voir que la plus part des PME congolaises ainsi créées ne sont pas performantes, elles ne croissent pas et disparaissent souvent aussi tôt créées. A ce propos Pierre LAUZEL et Robert TELLER affirment que « la population des PME connait un taux de mortalité très supérieur à celui des grandes entreprises. Plus de 80% des PME nouvellement crées meurent dans les 5 ans qui suivent et plus de 90% des échecs s'expliquent par des erreurs de gestion4(*)

Par ailleurs l'environnement peut aussi être à la base de cette situation, car la performance de l'entreprise est fonction non seulement des agrégats sous contrôle mais aussi et surtout de la conjoncture économique.

En d'autre terme, la performance de l'entreprise est fonction non seulement de son environnement micro-économique car celui - ci s'impose à elle et détermine le cadre de son activité, mais aussi de l'environnement macro-économique qui souvent a été à la base de fermeture des entreprises. Comme le rapporte C. MOULLESEAUX, « les dirigeants des entreprises doivent être capables de s'adapter à ce nouvel environnement en affirmant leurs méthodes de gestion (ou de pilotage) et en restructurant en profondeur leur affaire5(*) »

C'est ainsi que dans le cadre de notre étude, nous voulons détecter les facteurs qui handicapent la survie des PME et de connaitre les problèmes à la base du frein de leur croissance tant au niveau interne de l'entreprise qu'au niveau de son environnement externe. Plus précisément, nous allons identifier et analyser les causes de contreperformance des PME congolaises de la ville de Kinshasa et plus particulièrement celles opérant dans la commune de Lemba.

Concrètement, nous allons répondre à la question suivante :

Qu'est ce qui explique la contre performance des PME de la commune de Lemba ?

2. HYPOTHESE

Au regard de tout ce qui précède nous formulons quelques hypothèses suivantes :

La contre performance enregistrée par la majorité des PME de la commune de Lemba serait liée à plusieurs facteurs entre autres :

Ø Dans leur démarche de création, la plupart d'initiateurs des PME ne font pas une étude de marché pour connaitre : les besoins de la population, leur pouvoir d'achat, les concurrents, le chiffre d'affaire prévisionnel ; et les études financières pour connaitre la rentabilité de l'activité.

Ø La mauvaise gestion : pas des stratégies de vente, pas d'innovation, pas de réinvestissement ;

Ø ainsi que l'environnement économique, institutionnel et social.

3. OBJECTIFS

Pour vérifier nos hypothèses, nous nous sommes fixé comme objectifs de :

Ø Décrire comment les PME de la commune de Lemba sont créées et gérées ;

Ø Décrire l'influence de l'environnement économique, institutionnel et social sur les PME ;

Ø Identifier les causes de contre performance de ces PME.

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

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Le choix du sujet que nous analysons résulte de la place grandissante que les PME occupent dans l'économie de notre pays, notamment dans leur capacité à la création d'emplois nouveaux et à l'amélioration du niveau de vie de la population. L'accroissement des PME a pour conséquence la réduction du taux de chômage et du niveau de la pauvreté. Elles sont des centres de créativité, d'innovation et d'invention.

Cette étude a un double intérêt; elle est une contribution à l'analyse de la situation des PME en RDC. Les résultats de cette étude peuvent être utilisés par les institutions de promotion et d'encadrement des PME afin de bien jouer leur rôle ; ils peuvent aider les nationaux ainsi que les étrangers à bien comprendre les causes de contre performance des PME congolaises afin de bien ajuster leurs affaires.

5. METHODES ET TECHNIQUES

Pour atteindre nos objectifs et vérifier les hypothèses à la base de notre recherche, nous avons utilisé la méthode d'enquête ; afin de mieux saisir la pertinence de notre étude, nous avons fait usage des techniques suivantes : l'échantillonnage dans le choix des PME à enquêter, l'interview et le questionnaire dans la récolte des données, l'analyse de contenu dans le dépouillement et les statistiques dans le traitement des données.

6. DELIMITATION DU SUJET

Il serait fastidieux d'aborder dans le cadre de notre étude l'ensemble des PME congolaises comme de Kinshasa ; c'est ainsi nous avons choisi de nous intéresser aux PME de la commune de Lemba, qui sont opérationnelles actuellement.

7. DIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion, notre étude comporte quatre chapitres. Le premier chapitre porte sur les considérations théoriques et conceptuelles où seront abordées les généralités sur les PME ; le deuxième chapitre aborde le cadre et la méthodologie de recherche ; le troisième chapitre enfin est consacré à la présentation, analyse et interprétation des résultats d'enquête.

CHAPITRE I  CONSIDERATIONS THEORIQUES ET CONCEPTUELLES

Le sens des mots étant d'une grande importance dans toute analyse scientifique, il nous semble utile afin d'éviter de tomber dans les controverses sans issue, de préciser la signification que nous entendons accorder à certains mots et expressions utilisés dans le cadre de notre étude.

Lorsqu'il s'agit d'exploiter un sujet, il s'avère indispensable que les concepts de base s'y trouvant soient annoncés et définis. Le but poursuivi dans cette partie n'est pas celui d'évoquer toutes les théories mais plutôt chercher à étudier notre vocabulaire en vue de mieux circonscrire notre domaine d'intervention. Nous allons successivement définir les termes performance et petite et moyenne entreprise et présenter les études antérieures.

1.1 PERFORMANCE

1.1.1 Définition

La notion de la performance parait polysémique dans ses acceptions. Elle renvoie indifféremment à plusieurs traductions: économique, financière, juridique, organisationnelle ou encore sociale. Les performances de l'entreprise se mêlent, se recouvrent ; les acteurs de l'entreprise les interprètent de manière plurielle du fait de la diversité de leurs intérêts vis-à vis de l'organisation : investisseurs, actionnaires, créanciers, fournisseurs, clients... attachent à la notion de la performance des contenus différents.

Il est ainsi manifeste que l'appréciation des performances demande une approche multicritère dont les éléments dépendent autant des arbitrages sociaux internes que d'une seule mesure comptable et financière de la performance6(*).

La littérature de gestion, tant en contrôle de gestion qu'en gestion des ressources humaines, des finances, des entreprises et du marketing abonde d'interrogation sur qui est une entreprise performante, sur les mesures non financières de la performance, comme le cas de l'étude que nous menons qui se base sur des mesures non financières de la performance.

La performance est en effet utilisée dans une variété de sens, comme souligné ci- haut rendant ainsi difficile la normalisation universelle du concept qui fait actuellement l'objet des débats dans le monde tant des entreprises, des académiciens, des politiques que des organismes de normalisation comptable.

C'est ainsi, que Michel LEBAS cité par V.P KINZONZI précise que ; « la définition du concept performance est difficile car c'est un mot valise qui recouvre plusieurs acceptions. Qu'il s'agisse d'une approche opérationnelle, des confusions sont souvent faites avec d'autres concepts comme l'efficacité et l'efficience7(*).

En gestion, la performance peut s'expliquer à la lumière de trois sens généraux : l'action, son résultat et éventuellement son succès, voir un succès exceptionnel. Elle peut être définie comme l'association de la notion d'efficacité et de la notion de l'efficience. Elle désigne aussi la réalisation, l'accomplissement et l'exécution de ce qui a été prévu.

Annick BOURGUIGNON poursuit en disait : La performance est une matière de gestion, est la réalisation des objectifs organisationnels. Cette définition présente un double avantage dans la mesure où non seulement elle est applicable dans tous les champs de gestion (contrôle de gestion, politique générale, gestion des entreprises, gestion des ressources humaines...) mais aussi elle vaut pour l'organisation que pour l'individu8(*). Ainsi, est performant celle ou celui qui atteint ses objectifs.

Brigitte DORIATH propose, d'associer à la définition de la performance trois notions suivantes : l'efficience, l'efficacité et l'économie. C'est ainsi qu'elle définit la performance comme «le concept qui fait référence à un résultat et à la façon dont ce résultat est atteint compte tenu des objectifs et des conditions de réalisations9(*) ».

Quant à G. DEPALLENS et J.P JOBARD, « la performance d'une entreprise fait d'abord appel à la notion de résultat, de croissance du résultat et à la notion de rentabilité qui compare le résultat obtenu aux moyens mis en oeuvre pour obtenir ce résultat. Mais elle peut faire appel à d'autres aspects, citons par exemple : la qualité des produits, la flexibilité des hommes et des produits, le délai de réponse aux sollicitations du marché, la puissance technologique, la capacité d'innovation de la firme, la valeur des marques ou de l'équipe de recherche10(*)...

La performance est une attribution de résultat positif, c'est le succès, il n'y a pas l'aspect négatif mais le résultat peut être positif ou négatif. KINZONZI souligne que la performance a double facette en tant que résultat. La contre- performance, c'est un résultat mais dans le sens négatif, la raison pour laquelle on dit la contre performance est égale à la performance11(*).

Il ajoute que la performance se réfère généralement à une action qui relève plus d'un processus que d'un acte isolé ou d'un résultat qui apparait à un moment dans le temps. La performance peut s'expliquer également, comme étant l'action, son résultat et éventuellement son succès. Les deux termes succès et résultat désignent un résultat heureux, favorable, positif. Le succès peut notamment s'exprimer en terme de part de marché, d'amélioration de la qualité.

La performance est donc un concept très relatif dans la mesure où elle dépend des buts que se fixe l'entreprise.

Nous pouvons dire que la définition de la performance ne peut résulter que de la symbiose des éléments communs à toutes les définitions évoquées plus haut qui sont :

Ø Accomplir, réaliser, donc faire quelque chose dans un but donné ;

Ø Réalisation, résultat (que l'on peut définir de manière variée) ;

Ø Aptitude à accomplir ou potentiel de réalisation (capacité créative) ;

Ø Comparaison d'un résultat par rapport à une référence ;

Ø compétition ou application du concept de progrès continu: faire mieux que le concurrent ou faire mieux que la dernière fois ;

Ø Pérennisation des activités (faire mieux pour que les activités de l'entreprise aient une longue durée de vie );

Ø Croissance des activités ;

Ø Rentabilité...

1.1.2 Termes voisins à la performance

Pour être compétitive, toute entreprise doit être performante ; c'est-à-dire être meilleure que ses concurrents tant dans sa stratégie que dans son organisation. La notion de la performance comme nous l'avons bien soulignée est confondue avec plusieurs termes qui ont la même connotation et compréhension que la sienne. C'est ainsi que nous allons présenter quelques termes voisins à la performance pour bien comprendre leur différence.

a. Efficacité

L'efficacité, est la capacité ou l'aptitude qu'a une organisation à atteindre le but qu'elle s'est fixé.12(*) Elle s'apprécie par rapport aux objectifs de l'organisation : jusqu'à quel point a- t- on atteint les résultats prévus ou voulus ? En d'autres termes, l'efficacité est la mesure avec laquelle un programme atteint les buts visés ou les effets recherchés.

b. Efficience

Par efficience, nous entendons le rapport entre les biens ou les services produits d'une part et les ressources utilisées pour la production d'autre part. Dans une opération basée sur l'efficience pour tout ensemble de ressources utilisées, le produit obtenu est maximum ou encore les moyens utilisés sont minimum pour toute la qualité et quantité donnée de service. L'efficience est donc le non «  gaspillage » des ressources utilisées dans la production d'un bien ou d'un service13(*).

c. Compétitivité

Selon le dictionnaire Le Robert, la compétitivité se définit comme un caractère de ce qui est compétitif, on vise toujours à faire mieux que les concurrents. Faire la compétition, c'est rivaliser favorablement aussi bien en prix qu'en qualité avec d'autres produits De la même sorte. C'est être capable d'attirer les acheteurs loin des produits rivaux par un prix concurrentiel.

d. Productivité

C'est le rapport entre un résultat et les moyens mis en oeuvre pour l'obtenir14(*). C'est donc la relation qui existe entre la production ou la valeur produite au cours d'une période donnée et une unité de facteurs de production employée pour réaliser cette production. On peut parler de la productivité partielle, c'est-à-dire celle recherchée au niveau d'une fonction ou d'un service et de la productivité globale des facteurs, c'est-à-dire celle recherchée au niveau global de l'entreprise.

La productivité est donc la relation qui existe entre le rendement ou la quantité produite dans une période donnée et une unité de facteurs de production utilisés pour produire cette quantité.

1.1.3 Expressions liées au mot performance

Le mot performance est très utilisé dans le langage courant comme dans la littérature de gestion. Les expressions telles que mesure de la performance, le management de la performance, le pilotage de la performance... ne nous sont étrangères. Nous essayons dans d'en saisir les contours.

a. Mesure de la performance

La mesure de la performance est entendue comme l'évaluation a posteriori des résultats obtenus. Pour y parvenir, l'utilisation des indicateurs est importante. Nous y reviendrons largement dans la suite.

b. Pilotage de la performance

Le pilotage de la performance explique que la mise en oeuvre de la performance est un processus dynamique qui intègre la planification et l'analyse ex post des résultats. Ce qui joue un rôle de régulation et d'apprentissage15(*). Le pilotage de la performance se fait au moyen des tableaux de bord.

c. Management de la performance

Faire le management de la performance, c'est chercher à ce que la performance soit durable. Cette expression est liée à la continuité d'activité qui est de quatre objectifs du carré magique de la finance ; le management de la performance découle du savoir faire du manager16(*).

1.1.4 Caractéristiques d'une entreprise performance

Les entreprises les plus performantes développent en elles les éléments d'un dynamisme cumulatif. Les éléments sont liés entre eux et déterminent la qualité générale de l'entreprise, ils peuvent être regroupés dans les grands thèmes suivants17(*) :

Ø Adaptation rapide à l'évolution : il s'agit de l'orientation dynamique des ressources en fonction des possibilités et des changements du marché ; celui- ci se caractérise par ses transformations perpétuelles et l'entreprise qui veut progresser doit s'y adapter sans cesse et se définit constamment en fonction de celle- ci ;

Ø Ouverture ou progrès : C'est l'ensemble des politiques qui permettent à l'entreprise de préparer à temps les transformations nécessaires. C'est le développement d'un esprit de rechercher ainsi que des forces de création et de renouvellement nécessaire à la stratégie du progrès ;

Ø Développement de la gestion : Il s'agit de choix d'un système de gestion qui favorise la mise en oeuvre d'un progrès, qui assure une meilleure préparation et un meilleur contrôle de l'action, il permet aux dirigeants de consacrer moins de temps aux opérations courantes et plus de temps à la croissance et à la créativité qui facilite l'accomplissement des structures qu'exige une structure d'innovation;

Ø Flexibilité des structures : est le choix des structures qui favorisent le progrès et diminuent la résistance au changement. Il s'agit d'augmenter les initiatives et de faciliter les combinaisons de ressources les plus dynamiques ;

Ø Direction participative et développement des hommes : il s'agit de développer et de diffuser un mode de direction qui consiste à mieux préciser les buts, à déléguer les pouvoirs et à contrôler les résultats plutôt que des moyens : c'est l'ensemble des options qui conduisent à une participation véritable ;

Ø Développement et justification du pouvoir de l'action : c'est l'ensemble des politiques permettant à l'entreprise de disposer d'un pouvoir suffisant pour mettre en oeuvre une stratégie de progrès.

Toutes ces politiques sont liées et contribuent à former un processus unique qui est celui du progrès et de la croissance.

1.1.5 Mesure de la performance

Pour mesurer la performance, on se sert des indicateurs financiers et non financiers. Par le passé, on mesurait la performance par les indicateurs financiers mais actuellement, il est nécessaire pour mesurer la performance d'une entreprise d'utiliser les indicateurs financiers et non financiers.

On attend par indicateur de performance « une donnée quantifiée qui mesure l'efficacité de tout ou partie d'un processus ou d'un système, par rapport à une norme, un plan ou un objectif qui aura été déterminé et accepté, dans le cadre d'une stratégie d'ensemble18(*) ».

La réduction du coût amène à la performance mais seulement la réduction du coût n'amène pas à la performance, c'est-à-dire qu'on peut bien réduire le coût, si la qualité n'est pas bonne on ne parlera pas de la performance. Dans ce cas le résultat positif est compris, la réduction du coût est un élément, mais le prix aussi en est autre.

Les mesures de la performance sont de deux natures :

Ø Mesure non financière ;

Ø Mesure financière.

a. Mesure non financière

C'est l'ensemble d'éléments ou de paramètres qu'on ne peut pas quantifier ou difficilement quantifiables, tels que :

Ø Le délai de livraison ;

Ø Capacité d'innovation ;

Ø La qualité des produits ;

Ø Les stratégies de vente ;

Ø La pérennisation des activités ;

Ø Formulation et atteinte des objectifs ;

Ø Flexibilité ;

Ø Adaptation à l'environnement;

Ø Etc.

b. Mesure Financière

La mesure financière de la performance repose sur l'examen d'un certain nombre d'outils qu'on peut citer : le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement, de la trésorerie, la liquidité, la solvabilité, la capacité d'autofinancement, indépendance financière, la rentabilité et les ratios qui sont multiples.

· Le fond de roulement

Le fond de roulement est plus utilisé dans l'analyse financière et dans la création des entreprises, il assure l'équilibre financier qui résulte de l'ajustement des flux financiers. Cet ajustement est pour l'entreprise un moyen de s'acquitter de ses dettes et de disposer d'une encaisse.

Le fond de roulement peut être défini comme tout excédent des capitaux à long terme (permanent sur l'actif immobilisé). Cet excédent sert à financer l'actif circulant ou le cycle d'exploitation.

· Besoins en fonds de roulement (BFR)

Le besoin en fonds de roulement peut être défini comme étant la différence entre les éléments de l'actif circulant et les dettes à court termes, exception faite de la trésorerie. Il représente le niveau de besoin de financement que les dirigeants de l'entreprise souhaitent couvrir par des ressources courtes.

· Trésorerie

La trésorerie détermine l'équilibre financier à court terme entre le fonds de roulement ayant un caractère statique et figé et le besoin en fonds de roulement qui a un caractère variable et fluctuant à court terme. Son interprétation dépend de deux cas suivants :

- Si le FR est supérieur au BFR l'entreprise dispose d'une marge de sécurité et de disponibilité et cela signifie que la trésorerie est positive ;

- Si le FR est insuffisant au BFR, la différence est financée par des crédits à court terme généralement accordés par les banques, donc la trésorerie est négative.

· La liquidité

La structure du bilan classe les éléments d'actifs suivant l'ordre de la liquidité croissante. Elle traduit son aptitude à être transformé en monnaie. La liquidité peut se définir comme le degré de réalisation possible des divers éléments de son actif d'échange. Elle exprime l'importance des biens auxquels l'entreprise peut faire face en le rendant liquide pour faire face à ses engagements.

· Solvabilité

Cette notion est proche de la liquidité, elle peut se définir comme étant la capacité d'une entreprise de faire face à ses dettes au moyen de ce qu'elle possède. Toutes les dettes prises en considération qu'elle devra un jour faire face, donc à rembourser ses dettes.

C'est ainsi que P. CONSO et R. LAVAUD disent qu'« il y a équilibre financier lorsqu'à tout moment l'entreprise est à mesure de faire face à ses engagements, autrement dit elle est solvable »19(*)

· Capacité d'auto financement (CAF)

La CAF représente la trésorerie potentielle dont l'entreprise peut disposer pour financer l'investissement. C'est une ressource potentielle dégagée par l'activité économique. Cette ressource provient du résultat de l'entreprise au cours d'une période et peut constituer un moyen de financement dans la mesure où les gains viennent augmenter son potentiel économique.

La part du résultat non distribué constitue alors une source de financement propre ou un élément de l'auto financement (réinvestissement) secrété par l'activité mère de l'entreprise

· Indépendance financière

Suivant le niveau de fond propre dans l'ensemble des moyens financiers de l'entreprise, l'analyste peut déterminer si elle est plus au moins indépendante de tiers.

Aussi si une entreprise a plus de 90% des ressources propres, on parle d'une forte indépendance financière. Plus l'entreprise fait appel à des sources de financement étrangères, plus son indépendance financière diminue.

· La rentabilité

La rentabilité est l'expression du résultat obtenu d'une action économique de transformation, de production, et ou de l'échange. Elle peut être définie par un rapport entre ces résultats obtenus et les moyens mis en oeuvre. Son appréciation dépend donc de l'enjeu de chaque agent dans l'activité économique par l'immobilisation du capital.

· Ratios

Le nombre et la nature des rations à calculer varient suivant les analystes et les circonstances disponibles. Le classement des principaux ratios financiers peut s'appuyer sur la nature des informations utilisées pour leur calcul et sur les caractéristiques financières qu'ils permettent de mettre en évidence. Pour ce qui concerne la nature des informations utilisées, le calcul des ratios financiers met essentiellement en jeu des grandeurs relatives :

? à l'actif

? au passif

? au compte de résultat

? au tableau de financement

1.2 PETITE ET MOYENNE ENTREPRISE

Aujourd'hui, il est difficile de donner une définition universelle de la petite et moyenne entreprise, car les définitions diffèrent selon les auteurs et les pays. Toutefois, nous pouvons donner les tentatives de définitions de certains auteurs. Ainsi nous commencerons d'abord par la notion d'entreprise, ensuite nous terminerons avec celle des petites et moyennes entreprises.

I.2.1. Entreprise

Plusieurs définitions de l'entreprise existent suivant les auteurs :

Ainsi d'après C. SILEM, « l'entreprise est une unité économique autonome combinant les facteurs de production, produisant pour la vente des biens et des services et distribuant des revenus en contre partie de l'utilisation des facteurs20(*)».

C.SEUVIL cité par BUMBA définit l'entreprise comme une « application de l'activité humaine consistant à combiner l'emploi de forces diverses pour atteindre un but21(*)».

Selon la législation congolaise, l'entreprise est toute organisation économique, sociale, culturelle, communautaire, philanthropique, de forme juridique déterminée, propriété individuelle ou collective, poursuivant ou non un but lucratif pouvant comprendre un ou plusieurs établissements22(*).

D'une manière générale, est entreprise toute activité qui abouti à la vente d'un produit ou service sur le marché de consommation ou de production.

En ce sens les activités commerciales, les coopératives de production, les exploitants agricoles, les activités des services (hôpital, selon de coiffure, pressing...) constituent des entreprises.

L'entreprise exerce deux fonctions principales23(*) :

1. Au niveau des individus : elle produit des biens ou des services utiles à la satisfaction des besoins des hommes ;

2. Au niveau de la société : elle crée des richesses, c'est-à-dire engendre par sa croissance propre un surplus de valeur monétaire, en partie réinjecté dans les circuits économiques et contribuant à l'élévation du niveau de vie de la population d'une nation.

I.2.3. Petite et Moyenne Entreprise

définition universelle acceptée de la petite et moyenne entreprise. La petite et moyenne entreprise répond généralement au critère de la taille de l'entreprise. Ainsi selon la taille, la PME se distingue de la grande entreprise proposée ci-dessus. Toutefois tenant compte de la particularité de cette catégorie d'entreprise plusieurs auteurs ont tenté de donner des définitions de la PME.

Le choix des critères utilisés par un pays ou un auteur pour définir une PME est souvent commandé par les raisons qui motivent l'opération d'identification. La plupart des définitions proposées sont fondées :

Ø Soit sur le chiffre d'affaires ;

Ø Soit sur les effectifs des employés ;

Ø Soit sur le capital investi ;

Ø Soit sur la responsabilité du propriétaire.

Nous entendons par PME, un établissement dans lequel toutes les décisions importantes portant sur l'administration, la gestion, la production et les techniques à mettre en place, sont prises par une seule personne, qui est créateur et propriétaire de cet établissement.

MUKUNZA définit la PME ou PMI comme étant « des entités économiques constituées sous forme d'entreprise individuelle, des sociétés commerciales, agricoles, industrielles, ou des coopératives dont le propriétaire est obligé d'assumer lui-même, directement les fonctions essentielles de gestion financière et administrative24(*)».

Plusieurs textes législatifs proposent également des définitions de la PME en RDC ; prenons quelques uns :

La loi no 73-011 du 5 janvier 1973 portant création de L'Office de Promotion des Petites et Moyennes Entreprise congolaises (OPEC) entend par petites et moyennes entreprises (PME) ; « les entreprises agricoles, commerciales, industrielles et des services qui sont la propriété des personnes physiques de nationalité congolaise ou des sociétés au capital détenu en majorité par des personnes physiques ou morales de nationalité congolaise dans lesquelles toutes les fonctions de gestion c'est-à-dire administration, finance, production, commercialisation, approvisionnement sont exercées par le chef de l'entreprise.25(*)»

L'article 2 de la loi no 004/2002 du 21 février 2002 portant code des investissements, point g, entend par petites et moyennes entreprises (PME) et petites et moyennes industries (PMI) « les entités économiques constituées soit sous forme d'entreprise individuelle soit sous forme sociétaire. Dans le premier cas, la propriété revient aux personnes physiques et le chef d'entreprise est tenu d'assurer lui même les fonctions de gestion financière et administrative. Dans le second cas, il s'agit des sociétés employant au moins cinq travailleurs26(*)».

Partant de la définition selon la loi créant l'OPEC et celle du code des investissements, il ressort que la première définition est générale, met surtout l'accent sur la nationalité des propriétaires et sur l'aspect de la concentration de la gestion au niveau du chef d`entreprise. En adoptant une telle définition, qui exclut la PME détenue par les étrangers, le législateur veut probablement que le secteur des PME soit uniquement réservé aux nationaux. La deuxième définition par contre tient compte des PME/PMI aux capitaux nationaux et aux capitaux étrangers.

Pour ne pas rester dans la contradiction entre ces deux textes législatifs une charte fut signée entre le gouvernement par le biais du ministère de PMEA et l'organisation patronale congolaise représenté par la Fédération des Entreprises du Congo, FEC en sigle, laquelle définit clairement les PME comme : « toute entité économique dont la propriété revient à une ou plusieurs personnes physiques ou morales qui présente les caractéristiques suivantes : nombre d'emploi permanent de 1à 20 personnes ; chiffre d'affaires comprit entre 1 à 400 000$ USD; la valeur des investissements nécessaires mis en place pour les activités de l'entreprise doit être inferieure ou égale à 350 000$ USD ; tenue d'une comptabilité selon le système comptable en vigueur en République Démocratique du Congo27(*) »

La charte fait également une distinction des PME en trois catégories, il s'agit de la micro entreprise, de la petite et de la moyenne entreprise.

Pour la charte, la micro entreprise est toute entreprise de très petite dimension qui nait dans l'informel dans tous les coins des rues ou même dans des maisons (Ligablo) avec un mode de gestion concentré.

D'après la Belgique, la PME est considérée comme toute entité économique qui emploie de 1à 50 personnes et dont le CA ne peut pas dépasser 40 millions d'euro ou le total du bilan ne peut pas dépasser 27 millions d'Euro.

La France, quand à elle, définit la PME comme toute entreprise fortement et financièrement indépendante ; au sein de la quelle le dirigeant assume la responsabilité financière et sociale sans que ces éléments soient dissociés.

Selon le bureau international du travail, les PME sont les entreprises industrielles modernes qui occupent jusqu'à 50 personnes, les unités familiales de 3 à 4 membres, les industries villageoises, les associations des personnes, les sociétés coopératives et les personnes travaillant à leur tour dans les structures non structurées de l'économie. Le secteur comprend ainsi les petites entreprises exerçant des activités non manufacturières à petite échelle dans la construction, le transport l'entretien, la réparation, le commerce, etc.

Selon la Banque Mondiale, les PME sont des entreprises engagées dans les activités comportant les difficultés d'accès sous la forme d'infrastructures et de ressources humaines et qui n'ont pas d'accès aux crédits des institutions financières.

1.2.4 Environnement institutionnel des PME congolaises

1.2.4.1 Historique des PME Congolaises28(*)

Après la vogue de l'indépendance politique, le Congo Kinshasa notre pays, comme tout pays jeune, s'est trouvé confronté à des nombreux problèmes aussi importants les uns que les autres. Le déséquilibre causé par le départ précipité des Européens au lendemain de l'indépendance a conduit le pays dans une situation telle que le congolais devrait prendre conscience de ses responsabilités. Cependant, le manque de capitaux, d'équipement, de technologie et de maitrise en gestion rendait la tâche difficile de « self made man ». Congolais devenu homme d'affaire par la force des choses.

La création d'un ministère des classes moyennes et de la société des crédits aux classes moyennes n'a pas résolu les problèmes de gestion courant des PME nées sur les cendres des structures coloniales.

Devant cette situation, la commission d'études constituée en 1969 devait conclure à la nécessité de création des structures d'encadrement susceptibles de favoriser le développement intégral de l'initiative privée nationale. Les résultats de ces recommandations furent la promulgation en janvier 1973 d'un ensemble de lois créant un cadre particulier et complémentaire de promotion intégrale des PME congolaises.

Il s'agit des lois :

· 73/010 du 05 janvier 1973 instituant un régime d'agrément particulier pour les PME;

· 73/011/ du 05 janvier 1973 portant création et organisation d'un Office de Promotion des PME Congolaises, OPEC, telle que modifiée et complété à ce jour, par l'ordonnance loi n°73-221 ;

· 73/012 du janvier 1973 portant création d'un fond de garantie des crédits accordés aux PME congolaises.

Le régime d'agrément à été institué pour favoriser la promotion des PME congolaises dont l'activité et l'organisation sont de nature à contribuer au développement socio économique du pays.

L'entreprise agréée bénéficie des avantages suivants :

ü L'exonération des droits et de la contribution sur le CA ;

ü L'exonération de la contribution sur la superficie des propriétés immobilières bâties ;

ü Autorisation, à déduire de son bénéfice imposable les sommes dépensées au titre de formation ou perfectionnement du chef d'entreprise ou son personnel ;

ü Exemption de la contribution professionnelle sur la partie du bénéfice imposable excédant la moyenne des bénéfices imposables ;

ü Exonération des droits d'enregistrement au registre de commerce et des droits sur les actes constatant la constitution de la société ou de coopération ;

ü Exonération pendant cinq ans au maximum à dater de son entrée en production, de la contribution professionnelle sur ces bénéfices.

Le fond de garantie des crédits accordés aux PME a pour but de garantir les crédits à court, moyen et long terme consenti par les banques et institutions financières et de crédit fournisseurs accordés aux entreprises congolaises dont le capital est détenu par les nationaux.

Le fond garantit également les engagements pris par signature par les entreprises congolaises. Au mois de juin 1984, le conseil exécutif décide d'intégrer le fond à l'Office de Promotion des PME Congolaises (Zaïre) qui en assure désormais la gestion, le fonds de garantie et le régime d'agrément n'étant pas encore rendu opérationnels.

Déjà en 1981, le Président MOBUTU déclarait lui-même à la 3eme session ordinaire du comité centrale du MPR, comme suit : « nous devrons accorder de plus en plus une attention particulière à la PME zaïroise tant dans les secteurs agricoles, industriels que celui des services et de commerce, les PME devraient, à mon sens, jouer un rôle accru et palpable. Aussi l'absence d'un instrument d'encadrement qui a gêné jusqu'à présent le développement des PME doit être rapidement comblé. Qu'il s'agisse du régime d'agrément du fond de garantie, du fond de participation, le département compétant devra mettre sur pied dans les meilleurs délais, l'ensemble de ces instruments de politique économique ». Fin de citation.

Ainsi qu'on le voit en créant ces mécanismes, le conseil exécutif a voulu doter l'office de promotion des PME zaïroises de tous les moyens, de créer et de defender les PME zaïroises.

1.2.4.2. Caractéristiques des PME

L'une des caractéristiques fondamentales de notre économie est le refuge de la majeure partie de la population dans le secteur informel, faute d'une politique d'emploi pouvant résorber une main d'oeuvre abondante et d'une politique salariale équilibrée. Mise à part le nombre de valeur, le capital, le CA et la consistance d'actif, il existe d'autres éléments qui permettent de reconnaitre la PME pas les autres entreprises. Nous avons regroupé d'une part les caractéristiques qu'on peut déceler dans les PME congolaises et celles qu'on peut soit vérifier dans toutes les PME d'une manière générale.

1. Caractéristiques générales

Il s'agit ici des critiques évoques par MIRGOYEN :

Ø La propriété : suivant un seul homme ou sa famille, c'est-à-dire le patron ou ses parents directs, il y a confusion des patrimoines ;

Ø La responsabilité : le patron est le seul décideur dans l'entreprise ;

Ø L'existence d'un objectif particulier de richesse : la recherche de la rentabilité à court terme et la rémunération personnelle ont un rôle important ;

Ø La flexibilité : lui permet l'adaptation aux modifications environnementales ; des investissements se décident en dehors d'un plan d'ensemble cohérent mais sur base des décisions prises au jour le jour, au fur et à mesure que les liquidités apparaissent automatiquement et involontairement ;

Ø L'insuffisance des systèmes d'informations et le non recours aux méthodes de décision et de planification : pas de système de comptabilité analytique rigoureux ou quand il existe, ne fournit que des informations médiocres et imprécises;

Ø Une faible autonomie : bon nombre des PME évolue en situation de sous-traitance, dépend du système bancaire et est largement défavorisé dans le financement29(*).

2. Caractéristiques des PME Congolaises30(*)

En référence à la définition du législateur, les PME congolaises se caractérisent par les aspects suivants :

Ø Elles n'exigent pas d'investissements coûteux ;

Ø La possibilité d'opérer sur des marchés non règlementés mais compétitifs ;

Ø L'utilisation d'un personnel réduit et peu qualifié ;

Ø Facilité d'accéder aux métiers y relatifs ;

Ø Concentration de la gestion entre les mains d'une personne qui est l'élément intégrateur de l'ensemble des moyens mis en oeuvre.

Face à la réalité économique du pays il ressort les caractéristiques ci-dessous :

Ø Leur capacité de production est restreinte ;

Ø Difficulté d'accéder aux crédits ;

Ø Ces bénéfices sont majoritairement affectés aux besoins du propriétaire ;

Ø Une activité très concentrée dans l'informel.

La PME est une entreprise personnelle et familiale ; ce caractère familial et personnel est une force, car il favorise motivation, esprit de sacrifice il peut présenter des risques de faiblesse tels que :

Ø La répugnance à déléguer, à demander conseil ;

Ø La prédominance possible des objectifs personnels et familiaux sur les objectifs de l'entreprise ;

Ø Ces dirigeants peu compétents en finance, en planification stratégique...

1.2.5 Sortes des PME

Il existe deux sortes de PME, il y a la PME structurée (formelle) et la PME informelle. La PME formelle est définie comme des activités à petite échelle où le salaire est très limité, où le capital avancé est faible ; mais néanmoins il y a circulation monétaire, vente des biens et services ; il s'agit donc d'un ensemble composé par la petite production artisanale, le petit commerce.

La quasi-totalité des PME évolue et continue à évoluer dans l'informel où elles ne peuvent pas connaitre un développement durable. Elles doivent sortir de cette structure et s'engager résolument dans l'économie formelle seule voie capable de leur assurer une agressivité nécessaire à une expansion soutenue.31(*)

1.2.6 Importance de la PME

Philip ANECK et Robert E. NELSON32(*) disent que les PME ne ressemblent pas aux autres entreprises, ce qui les met en excellente position pour jouer un rôle économique, social de premier plan du point de vue de la création d'emplois, de l'utilisation des ressources et de la constitution de revenus.

Sur ce l'importance des PME n'est plus contestée, mais il a fallu attendre les années soixante pour que le gouvernement jugent le moment venu de créer des services spécialement chargés de se consacrer au développement de ce secteur33(*).

La PME constitue la cellule de base pour la relance de l'économie d'un pays du fait qu'elle est disséminée à travers le territoire du pays et surtout qu'elle n'exige pas d'investissement couteux et de transfert massif des devises.

L'installation des plusieurs PME dans un pays contribue à la stabilité sociale et au transfert des valeurs de la culture industrielle vers même les villages.

Les PME sont des véritables industries plus aptes à utiliser les ressources locales. Elles contribuent en effet à la mobilisation de l'épargne nationale et sont relativement plus créatrices d'emplois et constituent encore un facteur de décentralisation de l'économie et de stabilisation de la production dans les milieux ruraux.

1.2.7 Rôle de la PME

Le rôle de la PME dans un pays est très grand et diversifié. La PME produit ses effets dans tous les domaines de la vie sociale et certains effets ne peuvent être mesurés, car ils sont difficilement saisissables, comme le changement des mentalités dans toutes ses formes ; par contre, d'autres sont quantifiables comme le changement des habitudes de consommation ; mais aussi leur rôle va bien au-delà de la nourriture, elles constituent la principale insertion sociale et la source des revenus d'une grande partie de la population, elles organisent la vie des quartiers, elles constituent un banlieue de sociabilité et de circulation de l'information 34(*)

Comme tous les pays du monde, les PME Congolaises concourent largement à l'extension du marché d'emploi et au développement du secteur tertiaire. Le secteur tertiaire comprend des activités à progrès technique faible ou nul. Aujourd'hui on constate que les services les plus divers sont desservis par les PME : transport des marchandises et des personnes, installations électriques, construction des ménages, ameublement, hôtellerie, restauration, etc.

Ainsi la plupart des activités de service demeurent l'apanage de la PME Congolaise.

1.2.7 Atouts et faiblesses des PME Congolaises35(*)

La PME congolaise présente quelques atouts parmi lesquels :

ü La souplesse ou la flexibilité : Pendant les dures périodes qu'a connues le pays au début de la décennie 90, après les pillages de 1991 et 1993, c'est la PME qui, grâce à sa facilité d'adaptation, a soutenu l'économie congolaise en répondant aux besoins des populations ;

ü L'ingéniosité : l'ingéniosité d'une PME lui permet de créer et de s'adapter aux conditions qui s'imposent à elle ;

ü Disponibilité de la main d'oeuvre : les PME recourent ou ont la latitude de recourir à une main d'oeuvre jeune, abondante et bon marché ;

ü La disponibilité en matière première : généralement les PME utilisent les matières premières locales et disponibles ;

ü Le dynamisme : les dirigeants des PME font montre de beaucoup de dynamisme dans les affaires. Car malgré les contraintes qui entravent l'épanouissement de leurs entreprises, ils multiplient les efforts pour les surmonter et maintenir leurs activités ;

ü Facilité d'implantation : la PME manifeste une grande facilité d'installation, ce qui justifie sa dissémination à travers le territoire national ;

ü Faible investissement : les PME n'exigent pas nécessairement des gros capitaux pour leur implantation.

Certaines faiblesses handicapent le fonctionnement harmonieux de ces entreprises et, par conséquent toute l'économie du pays. Ces faiblesses sont d'ordre interne et externe.

Au niveau interne, les faiblesses sont notamment :

- L'insuffisance des capacités de gestion : elle s'explique par la maitrise très limitée ou la méconnaissance des outils de gestion comme la tenue de la comptabilité, le calcul du prix de revient, l'élaboration d'un plan de trésorerie et la confusion entre la caisse de l'entreprise et la poche du promoteur ;

- L'atrophie de la fonction marketing : beaucoup de gestionnaires de PME se préoccupent plus des questions de production, de crédit que du marché et ne fournissent aucun effort pour faire la promotion de leurs produits ;

- Le manque d'information et de formation : les operateurs économiques de la RDC ne se soucient pas ou se soucient peu de leur propre formation ou de leurs collaborateurs et ne créent pas des réseaux d'information pourtant utile à la vie de l'entreprise ;

- L'ignorance de textes juridiques : cette ignorance les exposent à des tracasseries divers et pertes énormes en temps et en argent ;

- L'incapacité à présenter des dossiers pouvant leur permettre à accéder à un quelconque avantage,

- Etc.

Au niveau externe il y a lieu de relever

- L'insuffisance des structures d'appui et d'encadrement : la plupart des structures censées appuyer ou encadrer les PME ont elles mêmes besoins d'appui ou d'encadrement et ne remplissent donc pas leur rôle ;

- Les difficultés d'accès au commerce extérieur : les contraintes d'accès au marché extérieur, notamment une législation lourde, d'énormes frais à l'exportation, constituent des barrières pour les PME ;

- Le manque des crédits : les PME éprouvent d'énormes difficultés en fond de roulement ou d'investissement et n'ont pas des structures de financement adaptés à leurs conductions ;

- Le manque de politique claire en faveur des PME : les PME ne bénéficient pas d'un régime particulier en matière de formation, de fiscalité ou parafiscalité, d'accès à l'énergie, etc.

Malgré ces faiblesses, les PME développent des mécanismes de survie et s'adaptent mieux au contexte actuel. De ce fait, elles peuvent jouer un rôle pour l'intégration économique et la lutte contre la pauvreté.

1.2.8 Structures d'appui aux PME congolaises

1.2.8.1 Structure d'encadrement

Les PME/PMI aux capitaux nationaux sont généralement créées par des personnes non préparées techniquement, tant du point de vue de la gestion que du point de vue des textes juridiques régissant la conduite efficace et permanente de cette catégorie d'entreprise. D'où la multitude des insuffisances que l'on observe :

Ø Gestion inefficace de la trésorerie :

Ø Gestion inefficace de stocks :

Ø Gestion inefficace des créances :

Ø Confusion entre l'entreprise et le propriétaire :

Ø Méconnaissance du marché généralement de la concurrence ;

Ø Méconnaissance du coût de revient et du seuil de rentabilité.

Il est important que le pouvoir public mette en place des structures qui seront chargées d'encadrer les PME par diverses formations, techniques de gestion et d'autre formation.

Ainsi, pour la RDC il existe plusieurs structures d'encadrement des PME, nous allons évoquer quelques structures tant publiques que privées qui jouent ce rôle, sans que la liste soit exhaustive.

1 Ministère de l'Industrie, Petites et Moyennes Entreprises et Artisanat (IPMEA)

Cette structure se situe parmi les ministères de la République Démocratique du Congo.

Mission et objectif

La mission de ce ministère s'étend au niveau de l'industrie, de la PME et de l'artisanat. En ce qui concerne la PME et l'artisanat, le ministère a pour missions :

1. Amener le gouvernement à créer et maintenir les conditions voulues pour rendre possibles la création, le développement et le fonctionnement des PME et de l'artisanat :

ü Au plan global (cadre macro-économique) ;

ü Au plan légal et réglementaire et ;

ü Au plan de leur activité (accès au marché, concurrence et diverses initiatives) ;

2. Favoriser et appuyer :

ü L'émergence et fonctionnement d'organismes d'appui aux PME ;

ü La collaboration et la concertation entre organismes et structures d'appui aux PME ;

ü Assurer la coordination des divers organismes d'appui aux PME.

3. Encourager et appuyer l'autosuffisance des PME et de l'artisanat par divers regroupements fonctionnant sur des bases démocratiques et assurer leur encadrement.

4. Sensibiliser les milieux gouvernementaux et autres sur :

ü L'importance et le rôle des petites et moyennes entreprises et de l'artisanat dans la vie économique nationale ;

ü Les divers problèmes de ce secteur.

5. Elaborer une politique d'appui aux petites et moyennes entreprises et à l'artisanat ;

6. Coordonner les interventions des organisations du ministère comme celles des autres ministères en faveur des petites et moyennes entreprises ;

7. Supplier lorsque c'est nécessaire aux insuffisances des organismes d'appui aux PME et à l'artisanat.

Bref, dans la mission qui est la sienne, le ministère jouera le rôle d'encadrer et de conseiller les acteurs du développement en matière de respect de la législation et des réglementations économiques et commerciales en vigueur.

2. Office de Promotion des Petites Moyennes Entreprises Congolaises (OPEC)

L'OPEC est un établissement public de service, doté d'une personnalité civile et d'une autonomie administrative et financière. Il a été créé par la loi n°73/011 du 05 janvier1973 telle que modifiée et complétée à ce jour par l'ordonnance n°78/221 du 05 mars 1978.

Il a son siège à Kinshasa, et son champ d'action couvre toute l'étendue de la République Démocratique du Congo. Sa mission a une vocation nationale. L'OPEC est placé sous la tutelle technique du Ministère de l'Industrie, Petites et Moyennes Entreprises et Artisanat.

Mission statutaire

Les interventions de l'OPEC sont orientées vers : la recherche des solutions aux obstacles à l'éclosion des PME. A cet effet, l'OPEC a pour mission de réaliser les études, de concevoir et mettre en oeuvre les actions de nature à susciter le développement ou la création des PME, d'en améliorer l'efficience et la productivité, d'en promouvoir l'organisation et d'en assurer la défense. Pour réaliser sa mission, l'OPEC offre les services ci-après :

1) Etudes générales et sectorielles sur les PME ;

2) Elaboration des études de faisabilité, des projets et des dossiers de demande des financements ;

3) Assistance aux démarches administratives et juridiques pour la constitution et la facilitation d'exercice en République Démocratique du Congo ;

4) Formation et perfectionnement des chefs d'entreprise, de leurs personnels par l'organisation des séminaires en vue d'améliorer leurs performances ;

5) Assistance et conseil en gestion par la réalisation de diagnostic (l'entreprise), la proposition de plan de redressement, la conception et la mise en place d'outil de gestion adapté, l'aide à la tenue de la comptabilité,...

6) Assistance technique dans le choix de technologie et d'équipement, dans l'expertise immobilière, dans les travaux d'architecture ;

7) Assistance à la commercialisation par des expositions, ventes et recherches des marchés.

Secteurs d'intervention

Les secteurs privilégiés par l'OPEC sont :

ü L'agriculture ;

ü L'élevage ;

ü La petite industrie agro-alimentaire ;

ü Le service.

L'OPEC apporte aussi son assistance aux entreprises commerciales et artisanales celles reliant les secteurs prioritaires ci haut. Une attention particulière est accordée aux nouvelles vocations et au secteur informel de l'économie en vue de leur législation.

3. L'agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI)

L'ANAPI a été instituée par la loi n°004/2002 du 31 janvier 2002 portant code des investissements. Le décret n°065/2002 du 05 juin 2002 a fixé le statut, l'organisation et les modalités du fonctionnement.

L'ANAPI est un établissement public à caractère technique. Il peut établir des représentations ou antennes en tout autre lieu en République Démocratique du Congo ou à l'étranger, sous l'autorisation du ministère ayant le plan dans ses attributions.

Missions et les services offerts par l'ANAPI

L'ANAPI a entre autres comme missions de fournir divers services aux investisseurs, notamment : accueillir à l'aéroport ou au port, transport, réservation d'hôtels, organisation de séjour, convivialité, recherche des terres (concessions) et des locaux, accomplissement des formalités légales et administratives de création des sociétés (guichet unique), accompagnement (after care), aide à la résolution des différends avec les administrations, fournitures d'information et divers autres services.

Les secteurs d'intervention

Les secteurs du champ d'activités de l'ANAPI vont du secteur primaire au secteur tertiaire en passant par le secteur secondaire.

4. Le fonds de promotion de l'industrie (FPI)

Le FPI est une institution financière non bancaire de droit public. II est spécialisé dans la promotion de l'industrie.

C'est la seule structure publique où les petites et moyennes entreprises peuvent trouver le financement pour leurs activités.

5. Confédération des PME Congolaises (COPEMECO)

Mission

La COPEMECO est une structure privée qui a pour mission le regroupement des PME en une organisation professionnelle, leur encadrement et leur rôle de secteur moteur de l'économie congolaise.

Pour ce faire ; elle poursuit les objectifs suivants :

1. Promouvoir les PME membres par :

ü La recherche du financement ;

ü L'organisation des manifestations foraines ;

ü La mise à leur disposition de différentes informations professionnelles.

2. Encadrer les PME membres par :

ü Les différents conseils techniques ;

ü L'organisation de la formation (formation technique, formation en gestion et formation civique) ;

ü L'étude et l'élaboration de leurs dossiers techniques.

3. Défendre les intérêts des Petites et Moyennes Entreprises membres

ü Face aux instructions nationales ;

ü Face aux grandes entreprises.

4. Rechercher des marchés d'approvisionnement et organisation des expositions et participation aux foires.

1.2.9 Financement des PME Congolaises

Le problème majeur auquel se heurtent les entrepreneurs congolais aussi bien pour le démarrage que pour le développement de leurs activités c'est le financement. En RDC ce problème du financement des PME semble ne pas retenir suffisamment l'attention du gouvernement, contrairement à ce qui se fait dans d'autres pays en développement où des programmes et des politiques spécifiques ont été montés.

Le problème de financement des PME est généralement traité à deux niveaux, à savoir : les besoins de financement d'une part et les sources de financement de l'autre.

1. Les besoins en financement

Les besoins en financement sont exprimés à travers les raisons qui poussent les personnes à créer des PME. Or nous savons que tout projet d'investissement, si petit soit-il nécessite un financement qui peut venir soit de l'auto financement, soit d'un emprunt.

2. Les sources de financement

Le financement consiste en la mise à la disposition d'un investisseur des ressources monétaires ou des biens matériels pour la réalisation de l'activité commerciale ou industrielle projetée. Les sources de financement dépendent en grande partie du système économique dans lequel on évolue. Dans le système d'économie libérale où évolue la RDC, on distingue deux principales sources de financement, à savoir l'autofinancement d'une part et l'emprunt d'autre part. L'emprunt qui fait appel à l'épargne extérieure s'appuie sur les institutions bancaires et financières non bancaires existantes dans le pays.

Il existe en RDC une infrastructure bancaire et financière diversifiée comprenant des banques commerciales, des institutions financières spécialisées, des coopératives d'épargne et un certain nombre de fonds spéciaux. Parmi les banques les plus importantes, il y a lieu de mentionner la Banque commerciale congolaise, l'Union congolaise des Banques, Barclays Bank, la First National City Bank, la Banque internationale de Crédit, la Banque continentale Raw Banque.

Quant aux institutions financières spécialisées, on peut citer la Caisse D'épargne du Congo (CADECO), la Société Financière de Développement (SOFIDE), la Compagnie Financière de Kinshasa, la Société Mobilière et Immobilière, la Banque de Crédits Agricoles (BCA) et différentes coopératives d'épargne et de crédit. A cause de la mauvaise gestion caractérisée, la BCA vient d'être liquidée et la SOFIDE est pratiquement en faillite.

Concernant les fonds spéciaux, on a le Fonds de Promotion de l'Industrie, les Fonds de Contre partie et les Fonds Agricoles. Il existe donc une bonne infrastructure bancaire et financière capables d'assurer théoriquement le financement des PME. Or, il est établi qu'en RDC le capital nécessaire à l'établissement d'une unité ainsi qu'aux investissements extérieurs dans le secteur de PME ne provient pas du circuit financier et bancaire moderne.

Sur base d'une enquête réalisée par le Centre Chrétien d'Action pour les Dirigeants et Cadres d'Entreprises Congolaises (CADICEC) et partant sur 3000 entreprises dans le cadre du projet « développement de la micro-entreprise au Congo », il ressort que les fonds de roulement étant généralement insuffisants, on recourt à la pratique des avances-clients, des crédits-fournisseurs et aux emprunts auprès de parents ou amis. De ces études, on remarque aussi que le capital nécessaire à l'établissement d'une unité de production en Afrique particulièrement au Congo Démocratique ne proviennent pas du circuit bancaire mais plutôt aux fruits de l'épargne personnelle du patron et ou de sa famille.

Plusieurs PME financent leurs activités par des additions du stock du capital à l'aide du surplus issu de leur unité de production. Par contre la contribution du secteur bancaire est quasi nulle. Les principales raisons justifiant la non intervention ou l'intervention insuffisante des banques dans le financement des PME proviennent des faits suivants :

· Les banques commerciales n'accordent des crédits qu'aux emprunteurs qui offrent des garanties de remboursement, garanties matérielles par le gage d'un actif généralement immobilier. Or, dans la plupart des cas les opérateurs économiques oeuvrant dans le secteur des PME manquent des documents de propriété immobilière appropriés exigés comme le certificat d'enregistrement ;

· Les banques commerciales congolaises n'accordent généralement que des crédits à court terme ;

· Les pratiques décourageantes des banques commerciales et autres institutions financières telles que les coopératives d'épargne et de crédit qui imposent des taux d'intérêt très élevés du fait de l'inflation galopante dont souffre l'économie congolaise. Cette politique d'appliquer un taux d'intérêt positif c'est -à- dire supérieur au taux d'inflation rend le coût du crédit prohibitif pour les PME ;

· Les banques commerciales sont confrontées aux problèmes qui résultent de l'absence des documents comptables et de gestion. La plupart des PME Congolaises ne tiennent pas une comptabilité ou tiennent une comptabilité rudimentaire ;

· Etc.

De tous ces faits, il s'en est suivi une insuffisante dans la mobilisation des dépôts et une allocation potentiellement insuffisante des crédits aux PME qui en avaient besoin. A cause de toutes ces raisons, les PME Congolaises se sont tournées vers le système informel pour financer leurs activités

1.3 QUELQUES ETUDES ANTERIEURES

Dans cette partie, nous allons présenter quelques travaux que les autres chercheurs ont réalisés avant nous et qui ont des ponts communs de près ou de loin avec notre travail.

1) L'étude Bernard LUKUKU qui avait porté sur «  les stratégies de survie des PME de la ville de Kinshasa ».

Ses objectifs étaient de faciliter le redressement et le redéploiement des PME en situation difficile en mettant à la disposition des entrepreneurs un arsenal stratégique ; conscientiser les entrepreneurs sur leur rôle et place dans la détermination des objectifs d'entreprise.

Ses hypothèses étaient : les stratégies de survie des PME de la ville de Kinshasa se rapporteraient aux aspects marketing, managériaux, financiers et juridiques ; les variables sexe, niveau d'études et ancienneté influenceraient de façon significative les réactions des enquêtés.

Pour vérifier ses hypothèses et atteindre ses objectifs il a recouru à la méthode d'enquête, aux techniques documentaires, l'entretien structuré et le questionnaire d'enquête.

Il était arrivé aux résultats selon lesquels les stratégies ou mécanismes de survie des PME de la ville de Kinshasa tiennent aux aspects marketing, managériaux, financiers et juridiques qui ont confirmé son hypothèse.

2) L'étude de Freddy KATENGU qui avait comme sujet « problématique de financement des PME en RDC »

Ses objectifs étaient d'identifier les problèmes qui font que les PME ne trouvent pas facilement du financement au près des institutions de crédit ; formuler une politique globale du financement des activités des PME par les institutions de crédit dans notre pays.

Ses hypothèses étaient que les PME n'ont pas accès facile au financement bancaire parce que : les institutions de crédit manqueraient d'informations sur la capacité de remboursement des PME, les institutions de crédit imposeraient des conditions aussi complexes aux PME pour accéder aux crédits, les institutions de crédit manqueraient de confiance aux PME suite à leur insolvabilité.

Il avait utilisé la méthode statistique et la technique documentaire, l'enquête et l'analyse de contenu.

Les résultats étaient que face aux conditions d'octroi de crédit les PME réagissent négativement ; les conditions ne sont pas favorables ; les institutions de crédit avaient affirmées que les PME sont insolvables donc les institutions n'ont pas confiance aux PME mais les institutions disposent des informations sur les PME.

3) LOKONGO YODI SHEBO a mené une étude portant sur « l'identification des contraintes à l'émergence de l'entrepreneuriat à Kinshasa »

Son objectif était de déceler les obstacles qui empêchent l'émergence d'un véritable entrepreneuriat dans la ville de Kinshasa, et particulièrement dans la commune de Limete. Son hypothèse était qu'il y aurait plusieurs contraintes de divers ordres qui empêcheraient l'éclosion et le développement de l'entrepreneuriat à Kinshasa.

A l'issu de son étude, il a démontré que deux catégories de contraintes pèsent sur l'entrepreneuriat dans la commune de Limete. Il s'agit d'un coté de contraintes endogènes comme besoin d'affiliation, besoin de pouvoir, capacité de gérer efficacement le temps, résistance aux chocs psychologiques, incapacité pour certains entrepreneurs à mener des études de marché et de l'autre coté, des contraintes exogènes comme accès difficile aux intrants, instabilité monétaire, manque d'infrastructures de base adéquates, tracasseries administratives, difficultés d'accès au crédit, faible pouvoir des consommateurs , assimilation des valeurs non favorables au sens de l'effort personnel, à l'individualisme et l'amour du travail, l'absence d'un cadre législatif et institutionnel adéquat et l'absence d'une fiscalité préférentielle et incitative.

4) L'étude de Lydia BATANGE avait comme sujet « de la multiplicité des taxes dans l'activité des PME »

Son objectif était de montrer comment la multiplicité des taxes de l'Etat freinent l'activité économique des PME. Son hypothèse était que le fil conducteur ayant trait à la multiplicité des taxes avec ses effets amenuisent les budgets des PME.

Sa méthode était l'analyse et ses techniques étaient la documentation et l'interview.

Son résultat était effectivement que les multiples taxes diminuent les budgets des PME.

5) L'étude de KINSENGWA Hervé avait porté sur «  la problématique de l'encadrement des PME dans la ville de Kinshasa »

Son objectif était de cerner la question d'encadrement des PME dans la ville de Kinshasa. Son hypothèse était de savoir si l'Etat congolais encadre les PME ou aide les PME dans divers points comme la formation en technique de gestion ou en assistance technique et aussi de savoir si l'Etat protège les PME.

Sa méthode était l'analyse systémique et ses techniques étaient documentaire, le questionnaire d'enquête et les statistiques. Le résultat de son étude montre que l'Etat n'aide pas les PME et ne les protège pas non plus.

CHAPITRE II : CADRE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Il est important dans toute étude scientifique de préciser au préalable la démarche méthodologique à suivre ; cela pour une meilleure compréhension du travail. C'est ainsi que dans ce chapitre nous allons décrire le milieu d'étude, la population et l'échantillon d'étude, les méthodes et les techniques de récolte et de traitement des données de notre travail ainsi que les difficultés rencontrées.

2.1. MILIEU D'ETUDE

Notre milieu d'étude est la commune de Lemba dont nous donnons une brève présentation.

2.1.1. Aperçu historique de la commune de Lemba36(*)

La commune de Lemba a été occupée premièrement par le peuple HUMBU propriétaire de la terre au sud du Pool Malebo.

L'organisation territoriale de la province de Léopoldville relevait des dispositions générales relatives à l'administration de toutes les provinces concernées dans les arrêtés royaux du 1er juillet 1897.

L'ordonnance-loi du 12 février 1913 fut l'un des textes les plus importants qui imposent aux africains résidant dans les circonscriptions urbaines de se constituer en quatre districts. C'est sous le statut juridique de territoire annexe de la ville de Léopoldville que Lemba fut placé de 1950 à 1955, sans personnalité aucune, ni autonomie quelconque et fut administré par l'administrateur du territoire secondé par un chef du village.

Sous la deuxième République, quelques zones annexes obtinrent le statut de zones urbaines. Lemba fut le cas qui, en vertu de l'Ordonnance-loi n°024 du 20 janvier 1968, se vit ramener au rang de zone urbaine, actuellement commune.

2.1.2 Situation géographique

Suivant l'arrêté ministériel n°69-042 du 23 septembre 1969, la commune est bornée :

Ø Au Nord : par l'intersection de la rivière Matete avec l'axe de l'avenue Kikwit jusqu'à son intersection avec l'axe du cercle intérieur de l'Echangeur.

L'axe du cercle dans la direction sud et Est jusqu'à son intersection avec l'axe boulevard Lumumba. L'axe du boulevard Lumumba jusqu'à son intersection de la rivière Matete.

Ø A l'Est : la rivière Matete jusqu'à sa source, une ligne directe entre la source de la rivière Matete et l'angle Sud - Est de la concession de l'UNIKIN (à la hauteur de INPP).

Ø Au Sud et à l'Ouest : de ce point de sud de la concession de l'Université de Kinshasa, l'axe de la route qui entoure la dite concession jusqu'à son intersection avec l'axe route By-pass. De l'axe By-pass jusqu'à son intersection avec la droite le reliant et l'axe avec la bifurcation vers l'Est de la rivière Yolo.

2.1.3 Cadre hydrographique

La commune de Lemba compte trois cours d'eau :

§ La rivière Matete qui fait sa frontière Est avec la commune de Matete ;

§ La rivière Yolo qui forme sa frontière avec la commune de Ngaba ;

§ La rivière Kemi qui prend sa source au bas de l'intendance Générale et loge le quartier qui porte le même nom ; puis se jette dans la rivière Funa dans la commune de Makala.

2.1.4 Cadre démographique

Selon les statistiques récentes, la commune de Lemba comprend 201.659 habitants dont 200.550 nationaux et 1.109 étrangers.

L'aspect démographique à Lemba est dynamique et la tendance actuelle est vers une augmentation rapide de la population due à l'exode rurale suscitée par la guerre, la recherche de l'emploi, la mutation des locataires et la conjoncture socio-économique du pays.

Précisons qu'avec tous les maux que subit notre pays, il est difficile d'estimer les différents mouvements de la population de la commune de Lemba.

2.1.5 Ressources

Pour son fonctionnement, la commune de Lemba recourt surtout à des taxes municipales, à des amendes et aux frais d'octroi des documents administratifs de l'Etat civil, de population et de tous les autres services de la commune. A celles-ci s'ajoutent : la taxe d'occupation parcellaire, des dons, des opérations économiques, etc.

2.1.6 Structure et organisation de la commune urbaine de Lemba

A. Organisation politico-administrative

La commune de Lemba est régie par l'Ordonnance-loi n°82-008 du 25 février 1982 qui stipule en son article 2, alinéa 2 que les communes sont subdivisées en quartiers. La commune de Lemba comprend treize quartiers dépourvus de la personnalité juridique. Ce sont des subdivisions dirigées chacune par un chef de quartier, secondé par un chef de quartier adjoint.

B. Organisation administrative et services techniques

La commune de Lemba est organisée de la manière suivante :

1) Au sommet de la hiérarchie communale se trouve un bourgmestre qui est le chef de l'entité politico-administrative.

2) Ce chef est secondé par un adjoint qui s'occupe de finances.

3) Ceux-ci sont suivis, d'un chef de bureau qui s'occupe de l'administration courante de la commune.

Pour bien accomplir leurs taches, les trois responsables sont secondés par un secrétaire qui coordonne l'administration de la commune.

Enfin, une antenne de la fonction publique et des services communaux dont quelques uns sont détaillés ci-après. Il s'agit de :

1. Service de l'Etat civil

2. Service de la population

3. Service de contentieux.

Ceux-ci forment les services administratifs de la commune. Les autres sont des services techniques des autres ministères autres que le ministère de l'intérieur. Il s'agit de :

4. Service de l'urbanisme et habitat

5. Service des affaires sociales

6. Service de l'environnement

7. Service de l'hygiène

8. Service de culture et arts

9. Service de la jeunesse et sport

10. Service des petites et moyennes entreprises et artisanat (PMEA)

11. Service du tourisme

12. Service des affaires économiques

13. Service de centre d'ordonnancement (CO)

14. Service de développement rural et développement communautaire (DR et DECO)

15. Service des travaux publics et aménagement du territoire (T.P.A.T)

16. Service de transport des engins sans moteur

17. Antenne de la fonction publique chargée des actifs(A.F.P.A)

18. Antenne de la fonction publique chargée des retraités et ses rentiers (A.F.P.R.R)

19. Service de renseignements

2.1.7 Subdivision administrative

La commune urbaine de Lemba est dans le district de Mont Amba et subdivisée actuellement sur le plan administratif en treize quartiers dirigés par les chefs de quartiers suivants:

1) 1) COMMERCIAL

2) MANDRANDELE

3) MASSANO

4) PURE

5) ECOLE

6) SALONGO

7) MBANZA-LEMBA

8) LIVULU

9) KIMPWANZA

10) KEMI 1

11) KEMI 2

12) MOLE

13) GOMBELE

2.1.8 Fonctionnement

1. Le Bourgmestre

Il est la première autorité politico-administrative de la commune nommé par le Président de la République. Il est à la fois le représentant de l'exécutif national, surtout local. Il applique les décisions, les résolutions du gouvernement, coordonne l'ensemble des activités administratives de la commune. A ce propos, il assume la responsabilité du fonctionnement des services extérieurs de l'Etat, ainsi que la bonne marche de la juridiction. Il préside différentes réunions des organes et signe des documents administratifs. Il fait respecter la loi et garantir la paix, l'ordre, la discipline par le biais de la police qui assure la protection des personnes et de leurs biens.

2. Le Bourgmestre adjoint

Il est la deuxième personnalité de la commune, il est la plaque tournante des finances et du Budget. Bref, il est le gestionnaire des crédits. Il peut aussi engager la commune en cas d'absence et d'empêchement du bourgmestre titulaire.

3. Le chef de bureau

Celui-ci est aussi nommé par l'Ordonnance présidentielle. Il est le fonctionnaire numéro 1 dans l'administration communale. Il supervise sous la conduite du bourgmestre toutes les activités. En leur absence, en tant que premier fonctionnaire dans l'administration communale, il exerce les attributions municipales.

4. Le secrétariat

Il garde tous les actifs secrets de l'administration ; il a pour attribution non seulement de centraliser les activités du Bourgmestre et les autres services mais aussi entre le bureau de ce dernier et l'extérieur. Le secrétaire est chargé de la réception, de la transmission, du classement, de la modification, de l'enregistrement, de l'expédition des lettres ou des correspondances de la commune, de la mise à jour des bulletins et de la saisie de ces documents.

5. Les services spécialisés

Les services spécialisés sont : la police nationale, la DGM et l'ANR. Ils dépendent directement du Bourgmestre et l'aident à recueillir les renseignements susceptibles de nuire au bon fonctionnement des institutions du pays en général et de la commune en particulier. Ces services aident également au maintien de l'ordre public, assurent la sécurité des personnes et de leurs biens.

Dans leurs fonctionnements, ils dressent leurs rapports hiérarchiques au niveau de la Ville en réservant copie pour information au Bourgmestre. Quand à l'ANR (Agence Nationale des Renseignements), il dépend directement de la Présidence de la République.

6. Le service de comptabilité

Il assure la perception des recettes fiscales et administratives. Il est l'office de caisse de la commune.

7. Le service d'hygiène

Il joue un rôle important puisque la sante humaine est un élément catalyseur de toute production ; elle doit être considérée comme une richesse. Ainsi, ces services doivent s'occuper des problèmes de sa nature à travers toute la commune.

Pour assurer sa mission, deux techniques sont appliquées :

· La médecine préventive ;

· La médecine curative.

La première consiste en la salubrité, et la seconde en des soins à administrer à la population.

8. Le service de contentieux

C'est un service qui vient en aide au Bourgmestre dans la résolution des différends qui opposent les usagers. C'est un service d'arbitrage des conflits.

9. La culture et arts

Il recense et contrôle les unités culturelles, artisanales, panneaux et pancartes publicitaires, blanchisserie ou pression, pompes funèbres, quincaillerie, quado, parfumerie, maison de couture, salle de peinture, fabrique des baffles, exposition des matériels artistiques et des travaux culturels. Il délivre les autorisations de la diffusion de la musique (hôtel, bar, magasin, restaurant, etc.). Ce service procède aussi à la délivrance des autorisations de publicité et recouvre toute taxe du domaine de la culture et des arts.

10. L'antenne de la fonction publique

Celle-ci est animée par un chef d'antenne. Elle fait l'office du chef du personnel. Le chef d'antenne est l'oeil et l'oreille de la fonction publique pour tout problème qui se passe au niveau de la municipalité. Il contrôle chaque jour la présence des agents, exploite tous les documents relatifs à la situation des agents. Il contrôle les lettres administratives ayant trait : aux dossiers disciplinaires, aux situations des salaires, aux affectations, aux perturbations, aux sanctions disciplinaires, aux congés de circonstance, aux remboursements des soins médicaux, aux promotions, etc.

Bref, le chef d'antenne de la fonction publique assure l'encadrement et la gestion administrative de tout le personnel de la commune.

2.1.9 ASPECT ECONOMIQUE DE LA COMMUNE

L'économie de la commune de Lemba repose essentiellement sur les petites et moyennes entreprises, car il est difficile de trouver des grandes entreprises dans cette commune. Par ailleurs, il importe de signaler que la plupart de ces PME évoluent encore dans le secteur informel et rares sont celles qui détiennent tous les documents administratifs nécessaires au bon fonctionnement d'une PME.

2.1.10 ORGANIGRAMME

Bourgmestre

DGM

ANR

Police

Bourgmestre adjoint

Secrétaire

Chef de Bureau

Bourgmestre

Services Administratifs

Services Techniques

Les differents quartiers

Source: Archives de la commune de Lemba

2.2 METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Dans cette partie, nous allons traiter de la méthode de recherche utilisée, de la population et échantillon d'étude, des techniques de récolte et de traitement des données et enfin des difficultés rencontrées.

2.2.1 POPULATION D'ETUDE

La population est définie comme un ensemble d'éléments parmi lesquels on n'aurait pu choisir l'échantillon, c'est-à-dire un ensemble d'éléments qui possèdent les caractéristiques qu'on veut étudient37(*).

R. MUCHIELLI38(*) la définit comme « l'ensemble du groupe humain concerné par les objectifs de l'enquête. Elle peut être une nation, une ville, corps professionnels dispersés sur le territoire.

Pour H. CHAUCHAT39(*), la population d'étude est l'ensemble d'individus auxquels s'applique l'étude

En ce qui nous concerne, nous pensons que la population d'étude est l'ensemble d'individus ou d'un groupe d'objet repartis sur un espace où l'on mène une étude.

Notre population d'étude est constitué des promoteurs de PME oeuvrant dans la commune de Lemba, mais le nombre exact des PME qui fonctionnent dans cette commune n'est pas connu parce que plusieurs d'entre elles oeuvrent dans le secteur non structuré ; même celles du secteur structuré ne sont pas toutes connues car la plupart aussi tôt créées et disparaissent du jour au jour. L'institution en charge des PME ne dispose pas non plus de statistique exacte des PME de la commune de Lemba.

Etant donné les difficultés d'analyser toutes les PME, nous allons recourir à un sous ensemble de ces PME qui constituera notre échantillon.

2.2.2 ECHANTILLON D'ETUDE

2.2.2.1 Définitions

L'échantillon est selon CHEVRY40(*) « Une partie de la population mère, un sous ensemble auquel on se limitera éventuellement, soit pour réduire le coût de l'enquête et rendre plus rapide son exécution et son exploitation, soit parce que la population toute entière est inaccessible ».

Quand à G. DELANDSHEERE, échantillonner, c'est choisir un nombre limité d'individus, d'objets ou d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions applicables à la population entière (univers) à l'intérieur de laquelle le choix a été fait41(*).

Pour sa part REY- DEBOVE, estime qu'un échantillon, est un groupe restreint d'individus représentatifs que possible de la population42(*).

Pour nous, l'échantillon est une population réduite en sous ensemble afin d'atteindre les objectifs de l'enquête avec rapidité et une réduction de coût.

2.2.2.2. Echantillonnage

La procédure pratique de l'échantillonnage utilisée dans notre travail est celle de l'échantillon occasionnel qui repose sur le critère d'accessibilité selon H. DUVERGER43(*).

La technique d'échantillonnage occasionnel est celle où le chercheur prend pour certaines raisons, l'échantillon qui lui est disponible c'est-à-dire, le chercheur se contente des sujets qui sont accessibles.

Notre échantillon est composé des promoteurs des PME de la commune de Lemba trouvés présents dans leurs PME et disponibles à répondre à notre questionnaire.

Ainsi notre échantillon d'étude est constitué de 30 promoteurs des PME qui exercent leurs activités de production des biens et services, et des activités de commerce.

2.2.2.3 Caractéristiques de l'échantillon

Les caractéristiques concernant les sujets ou variables intermédiaires descriptives retenues sont notamment le sexe, l'âge, les études faites, le secteur d'activité, la durée de l'activité et la carrière antérieure du promoteur.

D'une manière générale, nous présentons ces variables dans les tableaux ci-après :

Tableau n°1 Répartition des sujets selon le sexe.

Sexe

Fréquence

Pourcentage

M

F

19

11

63,33

36,67

Total

30

100

Il découle de ce tableau que sur 30 sujets interrogés, 19 soit 63.33% sont de sexe masculin et 11 soit 36.67% sont de sexe féminin ; Ceci est dit à la disponibilité des entrepreneurs hommes par rapport aux femmes.

Tableau n°2 Répartition des sujets selon l'âge

Age

Fréquence

Pourcentage

21-30 ans

31-40 ans

41-50 ans

51-Plus

3

15

9

3

10

50

30

10

Total

30

100

Ce tableau nous indique que, notre échantillon est composé de 15 entrepreneurs soit 50% dont l'âge varie entre 31 et 40 ans, 9 soit 30% dont l'âge varie entre 41 et 50ans, 3 soit 10% dont l'âge varie entre 20 et 30ans et 3 soit 10% dont l'âge varie 51 ans ou plus.

Ainsi donc les entrepreneurs que nous avons enquêtés ont l'âge variant entre 20 et 60 ans dont la moyenne (50%) a l'âge variant entre 31 et 41ans

Tableau n°3 : Répartition des sujets selon le niveau d'étude

Niveau d'étude

Fréquence

Pourcentage

Primaire

D4

D6

Supérieur ou universitaire

0

6

12

12

0

20

40

40

Total

30

100

Dans ce tableau, nous voyons que sur les 30 sujets interrogés, 12 soit 40% ont fait les études supérieures ou universitaires ; 12 sujets soit 40% également ont fait des études secondaires sanctionnées par un diplôme d'Etat, 6 sujets soit20% n'ont fait que des études secondaires et ont un diplôme de D4 et aucun sujet n'a fait que des études primaires.

Tableau n°4 Répartition des sujets selon le secteur d'activité

Secteur d'activité

Fréquence

Pourcentage

Commercial

Industriel ou semi industriel

Service

Artisanal

13

3

9

5

43,33

10

30

16,67

Total

30

100

Il ressort de ce tableau que sur les 30 sujets enquêtés, 13 sujets soit 43.33% exercent les activités commerciales, 9 soit 30% exercent les activités de service, 5 sujets soit 16,67% exercent les activités artisanales et 3 sujets soit 10% exercent les activités industrielles ou semi-industrielles.

Tableau n°5 : Répartition des sujets selon la carrière antérieure menée

Carrière antérieure

Fréquence

Pourcentage

Aucune

Homme d'affaires

Responsable d'une autre PME

Travailleur

Enseignant

12

4

9

4

1

40

13,33

30

13,33

3,33

Total

30

99,99

Le tableau ci-dessous nous montre que sur les 30 sujets interrogés, 12 soit 40% n'ont pas connu de carrière antérieure, 9 sujets soit 30% étaient responsable d'une autre PME, 4 soit 13,33% étaient des hommes d'affaires ; 4 autres soit 13,33% étaient des travailleurs et 1 sujet soit 3,33% était enseignant.

2.2.3 Méthode de recherche

Une méthode est un ensemble des démarches que met en oeuvre un chercheur pour découvrir et vérifier des connaissances .Pour les praticiens, il s'agit de résoudre un problème concret à partir des connaissances existantes44(*).

Pour NGUB'USIM, la méthode se définit comme « l'ensemble des règles à suivre, comme la procédure pour atteindre le but »45(*).

Pour notre étude, nous avons recouru à la méthode d'enquête ; c'est une méthode de recherche reposant sur des questions et des témoignages. Elle se définit aussi comme une réunion des témoignages pour élucider une question douteuse.

2.2.4 Techniques de recherche

A. MULUMA, définit la technique comme « l'ensemble des moyens et des procédés qui permettent à un chercheur de rassembler les informations originales ou de seconde main sur un sujet donné46(*).

Il convient de préciser que dans le cadre de ce travail, nous avons utilisé le questionnaire comme technique de collecte des données et le pourcentage et le chi-carré (x2) comme techniques de traitement des données.

2.2.4.1 Questionnaire

1 Définitions

Un questionnaire est défini par R.M.WOLF comme « un instrument relatif aux variables qui intéressent les chercheurs ».47(*) A ce propos KANGA. K.V48(*) Parle du questionnaire comme instrument de communication nécessaire entre l'enquêteur et l'enquêté.

CHIGLIONE. R et MATALON, B.49(*) estiment que le questionnaire est un instrument rigoureusement standardisé à la fois dans le texte des questions et dans leur ordre. Un questionnaire doit donc apparaître comme un échange verbal aussi naturel que possible ; le plus important du questionnaire consistant à vérifier les hypothèses.

Le choix de cet instrument de recherche se justifie par le fait qu'il permet au chercheur de recueillir le plus d'informations possibles, la rapidité dans la récolte des données, son application individuelle, la comptabilité des résultats et le fait qu'il place les individus à enquêter dans des conditions similaires.

2. Elaboration du questionnaire

Après avoir fixé les orientations de notre travail et à partir de l'objectif et les hypothèses formulées, nous avons procédé à l'élaboration du questionnaire. Mais avant tout, nous avons eu des contacts occasionnels directs et libres avec certains promoteurs des PME.

Ces entretiens préliminaires ont porté essentiellement sur la manière dont les entrepreneurs arrivent à créer leurs entreprises et de ce qu'ils pensent de la performance de leurs activités.

Hormis les renseignements sur l'identification du sujet et de la PME, nous avons les questions relatives à la création de l'entreprise, à la gestion de l'entreprise et à l'environnement de l'entreprise.

Notre questionnaire est composé de 27 questions principales avec des sous-questions qui sont soit ouvertes soit fermées.

3. La pré- enquête

La phase du pré-enquête consiste à essayer sur un échantillon réduit, les instruments prévus pour l'enquête. Cette étape d'essai permet de reformuler éventuellement les questions ; parfois d'en éliminer d'autres.

Au départ, nous avions formulé 32 questions. Après la pré enquête, nous en avons éliminé 5  et ajouter quelques propositions des réponses aux questions posées.

4. L'enquête proprement dite

Nous avons jugé utile de procéder par l'administration individuelle directe, c'est-à-dire que le sujet était appelé à répondre directement devant nous. Concrètement, l'enquête se déroulait sous forme d'interview structurée ou guidée afin d'éviter la perte des protocoles. Parfois nous lisions et remplissions nous même les protocoles à la place de ceux qui n'étaient pas disposés à lire ou écrire.

Le temps pour répondre au questionnaire n'était pas limité, l'enquête a duré trois semaines, soit du 21 octobre au 11 novembre 2010. Après cette phase de collecte d'informations nous sommes passés au dépouillement et au traitement des données.

5. Dépouillement des données

Notre questionnaire étant composé des questions ouvertes et fermées, nous avons recouru à l'analyse de contenu pour dépouiller nos réponses. L'analyse de contenu est une technique très délicate qui exige beaucoup de temps.

Elle implique les qualités d'intuition, d'imagination pour prévoir ce qui est important et choisir les catégories mais en même temps des qualités de patience, de discipline, de prévoyance et de rigueur pour découper, comptabiliser et vérifier les unités de contenu.

NGUB'USIM. M.N.R fait observer que l'analyse de contenu est la technique qui permet la description objective, systématique et quantitative d'une communication (écrite, orale) ou d'une information qu'on veut rendre intelligible et facilement saisissable par des unités quantifiées. En d'autres termes l'analyse de contenu est une schématisation ordonnée d'une communication sociale en vue d'aboutir à une classification plus ou moins exhaustive des éléments significatifs de cette communication50(*).

2.2.4.2 Technique de traitement des données

Dès que les réponses des sujets sont dépouillées, les fréquences sont prélevées, intervient alors l'analyse statistique avec la technique de pourcentage et le test de chi-carré (x2) pour l'analyse différentielle calculé à partir du test de vraisemblance de MOOD dont les formules sont :

%=

Où :

% = pourcentage

F= fréquence

N= effectif total des réponses

)

nL  somme marginale de fréquence en ligne L ;

n.k somme marginale de fréquence en colonne k ;

logn logarithme népérien (ln)

2.2.5 Difficultés rencontrées

Il est vrai que dans tout travail scientifique il y a un certain nombre de difficultés qu'il faut surmonter. Notre travail n'a pas été épargné de cette règle. Outre les difficultés financières, nous nous sommes butés au problème de réticence des sujets. Certains nous demandaient de les payer après avoir répondu à nos questions ou avant de répondre.

D'autres sujets commerçaient bien à répondre aux questions mais pour terminer il a fallu les convaincre. Et enfin, nous procédions parfois à l'achat des articles (marchandises) vendus par les sujets pour les flatter et avoir les informations.

En plus certains promoteurs encore pensaient que nous étions des agents de l'Etat et refusaient carrément de nous recevoir.

En fin pour trouver un bon nombre des promoteurs des PME et totaliser notre échantillon de 30 sujets, il a fallu pour nous faire de va et vient pendant plusieurs jours.

CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Ce quatrième et dernier chapitre de notre étude est essentiellement consacré à la présentation, l'analyse des données recueillies et l'interprétation des résultats, ce qui permettra de discuter sur les résultats obtenus et arriver à la vérification de nos hypothèses d'étude.

La présentation des résultats et l'analyse sont faites sous deux volets :

· Nous allons d'abord présenter et analyser nos données de façon globale ;

· En suite nous allons interpréter ces données de façon différentielle pour mesurer l'influence des variables retenues sur les réponses de nos sujets.

3.1. PRESENTATION ET ANALYSE GLOBALES DES RESULTATS

Rappelons qu'après le dépouillement de notre questionnaire nous avons prélevé les fréquences qui ont été transformées en terme de pourcentage, thème par thème.

Nous tenons à signaler que les questions 16, 23, 24, 24.b, 25, sont des questions à réponses dépendantes, c'est-à-dire qu'un seul enquêté pouvait donner deux au plusieurs réponses à la même question. Ainsi le total des réponses peut être supérieur à l'effectif des enquêtés (30), notre unité d'analyse étant la réponse.

3.1.1. QUESTIONS RELATIVES A LA CREATION D'ENTREPRISE

Ce thème regroupe les questions qui tiennent aux éléments retenus dans le processus de création d'entreprise. Les questions qui ont plus de deux propositions de réponses seront présentées dans les tableaux et ensuite analysées et pour les questions qui ont moins de deux réponses elles seront directement analysées sans passer par les tableaux, ceci va pour l'ensemble des thèmes.

Question n°1 : Aviez- vous étudié les besoins de la population avant de proposer vos produits ou services ?

A cette question, pour les 30 promoteurs des PME enquêtés, 18 sujets soit 60% ont répondu par oui et 12 sujets soit 40% ont répondu par non.

Suivant ces résultats nous pouvons dire que plus de la moitié de nos enquêtés avait étudié les besoins de la population avant de proposer leurs produits ou services.

Question n°2 : Aviez-vous estimé la quantité de votre clientèle ?

Les résultats de cette question nous renseignent que sur les 30 sujets enquêtés, 22 soit 73,33% n'ont pas estimé la quantité de leur clientèle et 8 sujets soit 26,77% ont estimé la quantité de leurs clientèles.

Nous pouvons conclure que la grande majorité de nos enquêtés n'ont pas estimé la quantité de leurs clientèles. Ceci est dû au fait que cette étude demande plus des moyens et de temps alors que les PME n'ont pas assez de moyens pour la faire.

Question n°3 Connaissiez-vous le pouvoir d'achat de votre clientèle ?

Pour les 30 sujets enquêtés, 25 sujets soit 83,33% ne connaissaient pas le pouvoir d'achat de leur clientèle et 5 sujets, soit 17,77% connaissaient le pouvoir d'achat de leur clientèle.

Ces résultats nous poussent à conclure que la plus grande majorité de nos enquêtés ne connait pas le pouvoir d'achat de sa clientèle. Ceci est dû à la difficulté de mener cette étude pour les clients qui sont difficiles à identifier.

Question n°4 Est-ce que les besoins de la population correspondent à l'activité que vous entreprenez actuellement ?

A cette question, sur les 30 sujets enquêtés 30 soit 100% des promoteurs des PME affirment que l'activité qu'ils entreprennent actuellement correspond aux besoins de la population. Donc la totalité des enquêtés dit oui à cette question parce que si l'activité ne correspondait pas aux besoins de la population, il faut abandonner.

Question n°5 Aviez-vous étudié les concurrents pour savoir leurs produits, leurs politiques de vente etc.

A cette question 18 sujet soit 60% de nos enquêtés ont étudié les concurrents et 12 sujets soit 40% n'ont pas étudié les concurrents pour savoir leurs produits, leurs politiques de vente etc.

De ces résultats nous pouvons conclure que la majorité des nos enquêtés a fait les études sur les concurrents par des sondages auprès des clients et l'espionnage auprès des travailleurs ou les promoteurs des PME.

Question n°6 Pourquoi avez-vous choisi ce milieu ou cet emplacement ?

Tableau n°6 relatif au choix du milieu ou de l'emplacement.

Réactions (Raison)

Fréquence

Pourcentage

Route principale

Manque des PME

Disponibilité des clients

Parcelle familiale

Centre d'attraction

Remplacement d'une ancienne PME

5

7

2

3

3

10

16,67

23,33

6,67

10

10

33,33

TOTAL

30

100

Au regard des résultats contenus dans ce tableau, il se dégage que sur 30 sujets enquêtés, 10 soit 33,33% ont choisi ce milieu parce qu'il y avait une ancienne PME ; 7 soit 23,33% parce qu'il avait manque de cette catégorie des PME ; 3 soit 10% parce que c'est une parcelle familiale, 5 soit 16,67% parce que c'est la route principale ; 3 soit 10% parce que c'est un centre d'attraction et 2 soit 6,67% ont choisi ce milieu ou cet emplacement parce qu'il y a la disponibilité des clients.

Question n°7 Selon vous ce milieu ou cet emplacement est :

Tableau no 7 relatif à la qualité du milieu ou de l'emplacement ;

Réactions

Fréquence

Pourcentage

Bon

Mauvais

Indifférent

19

4

7

63,33

13,33

23,33

Total

30

99.99

Ce tableau nous renseignent que sur les 30 sujets enquêtés, 19 soit 63,33% trouvent cet emplacement bon ; 7 soit 23,33% sont indifférents et 4 soit 13,33% trouvent que cet emplacement est mauvais.

Ainsi les sujets qui estiment que l'emplacement de leur entreprise est bon évoquent des raisons suivantes :

· Il y a la vente ;

· Disponibilité des clients ;

· Il y a la sécurité des biens ;

· Il y a circulation des personnes ;

· Ils réalisent des bénéfices.

Pour ceux qui estiment que l'emplacement est mauvais ils évoquent des raisons suivantes :

· Ils ne réalisent pas des bénéfices ni des pertes ;

· Le pouvoir d'achat de la population est faible ;

· Il n'y a pas assez de clients.

Question n°8 Aviez-vous des objectifs à long terme à atteindre dans votre entreprise ?

Les résultats de cette question, nous renseignent que sur 3 sujets enquêtés, 16 soit 53,33% n'ont pas des objectifs auxquels ils s'attendent atteindre par contre 14 soit 46,77% ont des objectifs à atteindre.

Ainsi ceux qui n'ont pas d'objectifs à atteindre avancent comme raisons :

· Il y a manque des moyens suffisants ;

· Ce n'est pas une grande entreprise ;

· Ce n'est pas important.

Pour ceux qui ont des objectifs à atteindre, nous pouvons le résumer comme suit :

· L'extension des activités : 4 soit 28,58% ;

· Diversification des activités : 4 soit 28,58% ;

· Aider la population : 2 soit 14,29% ;

· Subvenir à ses propres besoins : 4 soit 28,58%.

Nous pouvons conclure que la majorité des enquêtés n'ont pas des objectifs à atteindre. Ceci ne permettra pas aux PME d'être performantes car les propriétaires n'ont pas d'ambitions.

Question 9 : Vos objectifs sont-ils atteints?

Tableau n°8, Relatif à l'atteinte des objectifs.

Réactions

Fréquence

Pourcentage

Oui

Non

Indifférent

3

10

1

21,4

71,4

7,2

Total

14

100

Les résultats de ce tableau nous montrent que sur 14 sujets qui ont des objectifs à atteindre 10 soit 71,4% n'ont pas atteint leurs objectifs, 3 soit 21,4% ont atteint leurs objectifs et 1 soit 7,2% est indifférent.

De ce fait nous pouvons conclure que la grande majorité de nos enquêtés n'ont pas atteint leurs objectifs fixés.

Questions 10 : Aviez-vous mené des études pour savoir si votre activité sera rentable (bénéfique)

A cette question, sur les 30 sujets, 26 sujets soit 86,67% ont mené des études de rentabilité des activités et par contre 4 sujets, soit 13,23% n'ont pas mené ces études de rentabilité.

Ainsi, nous concluons que la plus grande majorité a fait des études pour savoir si l'activité sera rentable ou bénéfique. Suivant nos enquêtés il convient de signaler que ces études ne se font pas en profondeur mais en prenant simplement le prix de vente des produits ou services moins le prix d'achat ou le coût d'achat plus les charges de la PME. Les promoteurs ignorent l'influence que peut avoir la clientèle, la situation économique, la politique gouvernementale, l'inflation etc., sur la rentabilité de l'entreprise.

3.1.2 QUESTIONS RELATIVES A LA GESTION DE L'ENTREPRISE

Question 11 : comment évolue votre affaire ?

Tableau n°9 relatif à l'évolution des affaires.

Réaction

fréquence

Pourcentage

Très bien

Bien

Un peu bien

Mal

Très mal

3

11

8

8

0

10

36,67

26,67

26,67

0

Total

30

100

Les résultats, de ce tableau nous montrent que sur 30 sujets enquêtés, 11 soit 36,67 déclarent que leurs activités vont bien, 8 soit 26,67% trouvent l'évolution de leurs activités un peu bien, 8 autres soit 26,67%la trouvent mal, 3 soit 10% la trouve très bien et aucun d'entre eux ne trouve l'évolution de ses activités très mal.

Ces résultats nous poussent à dire que c'est la minorité dont les activités évoluent comme il faut. Cette situation prouve le stationnement ou l'immobilisme des PME de la commune de Lemba ; parce que l'évolution des activités n'est pas significative.

Question 11 : est ce que votre clientèle vous permet de réaliser beaucoup de recettes ?

Tableau no10 relatif à la réalisation des recettes

Réaction

Fréquence

pourcentage

Oui

Pas tellement

Non

6

9

15

20

30

50

Total

30

100


Les résultats de ce tableau nous renseignent que sur les 30 sujets enquêtés, 15 soit 50% des sujets pensent que leur clientèle ne les permettent pas de réaliser beaucoup de recettes, 9 soit 30% disent pas tellement et 6 soit 20% estiment que leurs activités les permettent de réaliser beaucoup de recettes.

Pour la moitié de nos enquêtés, leurs activités ne les permettent pas de réaliser beaucoup de bénéfices. Cette situation s'explique par le fait qu'il n'y a pas assez de clients.

Question 12 : Votre clientèle est ?

Tableau n°11 Relatif au niveau de la clientèle

Réaction

Fréquence

Pourcentage

Abondante

Assez-abondante

Moins abondante

6

8

16

20

26,67

53,33

Total

30

100

Les résultats de ce tableau nous montrent que sur les 30 sujets, 16 soit 53,33% trouvent que leur clientèle est moins abondante, pour 8 soit 25,67 leur clientèle est assez-abondante et 6 soit 20% pensent que leur clientèle est abondante.

De ces résultats nous disons que la majorité des enquêtés estiment que leur clientèle est moins abondante ; c'est ainsi que les promoteurs ne réalisent pas assez des bénéfices. Ces résultats confirment ceux obtenus à la question précédente.

Question 13 : Est-ce que votre activité vous permet de réaliser des intérêts ou des bénéfices

Tableau no12 relatif à la possibilité de l'activité à réaliser des intérêts.

Réactions

Fréquence

Pourcentage

Oui

Pas tellement

Non

22

8

0

73,33

26,77

0

Total

30

100

De l'analyse de ce tableau, il ressort que sur les 30 sujets enquêtés, 22 soit 73,33% dont les activités permettent de réaliser des intérêts, 8 soit 26,77 leurs activités ne les permettent pas tellement de réaliser des bénéfices.

Nous pouvons conclure que pour la grande majorité des nos enquêtés leurs activités leur permettent de réaliser des bénéfices ou des intérêts mais ces intérêts ne sont pas suffisants pour leur croissance, ils leurs permettent de couvrir quelques charges de fois pas toutes les charges. Cette situation prouve également que si l'activité ne procurait pas d'intérêt ils allaient abandonner. Comme ils continuent avec leurs affaires c'est pourquoi il y a aucun sujet qui a répondu non à cette question.

Question 14 : Où placez-vous les intérêts générés par votre activité ?

Tableau n°13 Relatif au placement des intérêts générés.

Réaction

Fréquence

Pourcentage

Banque

Consommation

Ristourne

Thésaurisation

Autres

5

13

7

11

12

16.67

43.33

23.33

36.67

40

Il ressort de ce tableau que sur les 30 sujets, enquêtés 13 soit 43.33% ont choisi la consommation comme destination des intérêts, 12 soit 40% ont choisi autres destinations des intérêts que celles proposées, 11 soit 36.67 gardent leurs intérêts à la maison pour n'avoir pas confiance aux banques, 7 soit 23.33% placent leurs intérêts à la ristourne et 5 soit 16.67 placent les intérêts à la banque.

Pour les enquêtés qui ont choisi autres destinations des intérêts, 8 soit 66.67% sur les 12 sujets s'autofinancent avec leurs intérêts et 4 soit 33.33% achètent des biens personnels c'est-à-dire pour des besoins personnels.

Question 15 : Vos intérêts vous permettent-ils de réinvestir pour la croissance de votre entreprise 

Tableau n°14 Relatif à la possibilité de réinvestissement avec les intérêts gagnés.

Réactions

Fréquence

Pourcentage

Oui

pas tellement

non

13

3

14

43,33

10

46,77

Total

30

100

Ce tableau nous montrent que sur les 30 sujets interrogés ; 14 soit 46,77 ne réinvestissent pas, 13 soit 43,33 réinvestissent dans l'activité et 3 soit 10% ne réinvestissent pas tellement c'est-à-dire tantôt ils le font, tantôt ils ne le font pas.

Une légère majorité (53,33%) réinvestissent quand même ; Le réinvestissement est un moyen pour arriver à la performance d'une entreprise, mais nous remarquons certains promoteurs des PME ne le font pas, ils orientent leurs intérêts à autres choses c'est pourquoi leurs entreprises ne sont pas performantes et ne croissent pas.

Question 16 : Faites-vous l'inventaire de vos produits ou services pour suivre l'évolution de votre activité ?

Les résultats de cette question nous renseignent que sur les 30 sujets enquêtés ; 23, soit 76,67% font l'inventaire de leurs produits, 7 soit 23,33% ne font pas l'inventaire de leurs produits ou services

Ainsi la grande majorité de nos sujets fait l'inventaire des activités ; les entreprises qui ne le font pas dans la majorité sont des entreprises de services qui trouvent difficile de quantifier les services qu'ils rendent aux clients.

Question 17 : Avez-vous des stratégies pour attirer la clientèle ?

Pour cette question la totalité des enquêtés soit 30 sujets enquêtés affirment avoir des stratégies pour attirer la clientèle. Ici tout promoteur de PME a une stratégie ou des stratégies qu'ils jugent bonnes pour attirer ses clients.

Question 17. A : Si oui lesquelles ?

Tableau n°15 Relatif aux stratégies utilisées pour attirer la clientèle.

Réactions

Fréquence

Pourcentage

Accueil

Disposition des produits

Baisse des prix

Publicité

Marchandage

Produits ou services de bonne qualité

13

11

8

7

6

12

43,33

36,67

26,67

23,33

20

40


De l'analyse de ce tableau, il ressort que sur 30 sujets, 13 soit 43,33% estiment comme l'une de stratégies un bon accueil des clients, 12 soit 40% estiment la bonne qualité ders produits et services, 11 soit 36,67 pensent à la bonne disposition des produits comme stratégie, 8 soit 26,67% trouvent que la baisse des prix est aussi leur stratégie, 7 soit 23,33% font la publicité pour attirer les clients et 6 soit 20% le marchandage (discutions sur les prix du produit avec les clients).

Question 18 : Apportez-vous des innovations dans votre activité ?

Pour cette question, sur le 30 sujets, 16 soit 53,33% n'apportent pas d'innovation à leurs activités, 14 soit 46,77% apportent d'innovation à leurs activités.

Autrement plus de la moitié de nos enquêtés n'apportent pas d'innovation dans leur activité.

Pour ceux qui apportent des innovations dans leurs activités, nous pouvons résumer ces innovations de la manière suivante :

§ Changer la forme du produit ;

§ Changer la composition du produit ;

§ L'information de la gestion ;

§ La production des cartes d'abonnement.

Question 19 : Adaptez-vous constamment vos activités en fonction de l'évolution de l'environnement (besoin de la population, pouvoir d'achat) ?

A cette question la totalité des promoteurs des PME ont répondu par oui pour dire qu'ils adaptent constamment leurs activités en fonction de l'évolution de l'environnement.

Cette adaptation continue des activités se fait de la manière suivante :

§ En vendant ce que les clients achètent beaucoup ;

§ En réduisant le prix ;

§ En s'adaptant à la nouvelle technologie ;

§ En suivant l'évolution de la mode,

§ En produisant selon la demande de la clientèle.

3.1.3 QUESTIONS RELATIVES A L'ENVIRONNEMENT DE L'ENTREPRISE

Question 20 : Etes-vous subventionnés par l'Etat ?

A cette question la totalité des enquêtés ne sont pas subventionnés par l'Etat. Cela traduit la réalité que vivent les PME congolaises en général et les PME Kinoises en particulier. L'Etat congolais ne fait rien qui puisse favoriser la survie et la croissance des PME, malgré la présence de plusieurs institutions capables de financer les PME.

Question 21: Payez- vous les taxes de l'Etat ?

Les résultats de cette question nous montrent que 100% des sujets enquêtés payent les taxes de l'Etat.

Question 22 : Comment trouvez-vous ces taxes ?

o Exorbitantes ou normales

Les résultats de cette sous question révèlent que sur les 30 sujets enquêtés, 24 soit 80% trouvent que les taxes de l'Etat sont exorbitantes par contre 6, soit 20% trouvent que les taxes de l'Etat sont normales.

De ces résultats nous pouvons conclure que la grande majorité affirme que les taxes de l'Etat sont exorbitantes. Ces taxes sont un des éléments qui freinent le développement ou la croissance des PME

o Peu nombreuses ou nombreuses

A cette question, sur les 30 sujets enquêtés, 27 soit 90% trouvent que les taxes de l'Etat sont nombreuses, par contre 3 soit 10% trouvent que les taxes de l'Etat sont peu nombreuses.

Par ici nous pouvons conclure que la plus grande majorité de nos enquêtés affirment que les taxes de l'Etat sont nombreuses. Plusieurs services de l'Etat viennent récolter des impôts et taxes aux PME, même faibles en capital.

Ces taxes de l'Etat mettent plusieurs PME dans une situation où elles ne peuvent être préformantes parce qu'il faut payer ces taxes qui sont obligatoires et les PME ne restent presque avec rien pour leur permettre de réinvestir et de couvrir les autres charges.

Question 23 : Les tracasseries policières sont ?

Tableau n°18 portant sur l'appréciation des tracasseries policières

Réaction

Fréquence

Pourcentage

Absentes

Fréquentes

Assez fréquentes

4

19

7

13,33

63,33

23,33

Total

30

99,99

Les résultats de ce tableau nous montrent que sur les 30 sujets enquêtés, 19 soit 63,33% trouvent que les tracasseries policières sont fréquentes, 7 soit 23,33% trouvent que les tracasseries policières sont assez fréquentes et 4 soit 13,33% estiment que les tracasseries policières sont absentes.

Par ici nous constatons que la majorité des enquêtés estiment que les tracasseries des agents de l'Etat ou policières sont fréquentes. Cette situation ne permet pas aux PME de se développer parce qu'à tout moment il faut donner quelque chose à ses agents mal payés se rabattent aux PME.

Question 24 : Quels sont les services de l'Etat qui handicapent votre croissance ?

Tableau n°19, relatif aux services de l'Etat qui handicapent la croissance des PME

Réactions

Fréquence

Pourcentage

Aucun service

Tous les services

Culture et Arts

Economie

Finance

DGRK

4

8

11

17

6

13

13,33

26,67

36,67

56,67

20

43,33

De l'analyse de ce tableau, il ressort que sur les 30 sujets enquêtés, 17 soit 56,67% pensent que le service de l'économie handicape la croissance de leur entreprise, 13soit 43,33% mentionnent la Direction Générale des Recettes de Kinshasa (DGRK), 11 soit 36,67% parlent de Service de culture et Art, 8 soit 26,67 estiment que tous les services handicapent la croissance, 6 soit 20% les services de finance et 4 soit 13,33 % estiment qu'aucun service de l'Etat n'handicape la croissance de leurs activités.

Question 25 : Avez-vous déjà obtenu un financement ?

A cette question sur les 30 sujets interrogés 23 soit 76,67% n'ont jamais obtenu un financement, 7 seulement soit 23,33% ont déjà obtenu un financement.

Par ici nous constatons que la grande majorité de nos enquêtés n'a jamais obtenu un financement.

Pour ceux qui ont obtenu un financement seuls 2 sujets sur 7 soit 28,6% ont été financés réellement par la société brassicole BRALIMA, les 5 autres soit 17,4% n'ont pas obtenu un financement proprement dit mais ils ont obtenu des crédits auprès des institutions bancaires suivantes :

§ FINCA : 3 soit 60% ;

§ PROCREDIT : 2 soit 40%.

Les PME congolaises n'ont pas accès au crédit à cause des conditions et au taux d'intérêt qu'imposent les institutions bancaires, comme des certificats d'enregistrement et autres que les PME ne disposent pas souvent.

Question 26 : Quels sont les organismes socio-professionnels qui vous viennent en aide pour le développement de vos activités ?

Les résultats de cette question nous renseignent que sur les 30 sujets interrogés, 30 soit 100% n'ont jamais été aidés par des organismes socio-professionnels.

Malgré la présence de plusieurs organismes socio professionnels en RDC, la totalité des PME enquêtées ne sont pas encadrées. C'est pourquoi la plupart des promoteurs des PME manifeste le déficit de connaissances en matière de gestion et fiscale des PME. C'est ainsi que leurs activités ne croissent pas, ils n'ont pas des connaissances sur la façon d'innover, même dans le secteur commercial parce que les organismes socio-professionnels ne jouent pas leur rôle.

Question 27 : Que souhaiteriez-vous pour améliorer la performance de votre PME

a. De la part de l'Etat

Tableau n°20, Relatif aux actions attendues de l'Etat

Réactions

Fréquence

Pourcentage

Financer les PME

Diminuer les taxes

Facilitation douanière

Réduction de loyer

Faciliter l'accès au crédit

Octroyer les crédits

Maitriser l'inflation

6

13

4

12

14

16

5

20

43,33

13,33

40

46,67

53,23

16,67

Les résultats relevant de ce tableau nous montrent que, sur 30 sujets enquêtés, 16 soit 53,33% trouvent que l'Etat doit octroyer des crédits aux PME ; 14 soit 46,67% pensent que l'Etat doit faciliter l'accès aux crédits aux institution privées, 13 soit 43,33% estiment que l'Etat doit diminuer les taxes, 12 soit 40% trouvent que l'Etat doit réduire le coût de loyer, 6 soit 20% pensent que l'Etat doit financer les PME, 5 soit 16,67 estiment que l'Etat d'où maitriser l'inflation et 4 soit 13,33% trouvent que l'Etat doit aider les PME dans le processus de dédouanement.

Les promoteurs des PME ont beaucoup d'attentes de la part de l'Etat, parce que le plus grand frein de la performance des PME c'est l'Etat qui doit plutôt aider les PME à se développer suite aux conséquences positives qu'elles apportent à la population. Plus les PME sont performantes plus le niveau de la population s'améliore, le taux de chômage diminue etc.

b. De la part de votre entreprise

Tableau n°21, Relatif aux actions que doivent menée les entreprises pour leur croissance

Réactions

Fréquence

Pourcentage

Bonne gestion

Innover toujours

Minimiser les dépenses

Adapter constamment ses produits.

Faire bien son travail

La publicité

Changer d'emplacement

Les équipements

Respecter les clients

21

6

4

4

3

8

3

9

7

70

20

13,33

13,33

10

26,67

10

30

23,33

Les résultats de ce tableau montrent, 21 sujets sur 30 soit 70% soutiennent la bonne gestion, 9 soit 30% les équipements, 8 soit 26, 67% la publicité ; 7 soit 23,33% respecter les clients ; 6 soit 20%, innover toujours ; 4 soit 13,33% minimiser les dépenses ; 4 autres soit 13,33% adapter constamment ses produits en fonction de l'environnement ; 3 soit 10% faire bien son travail et 3 soit 10% estiment qu'il faut changer d'emplacement pour que l'activité connaisse la croissance.

L'entrepreneuriat ne se limite pas seulement à la création, le plus important c'est dans la pérennisation de l'activité il faut toujours innover pour attirer la clientèle, il faut parfois changer des stratégies de vente, il faut adapter à tout moment son produit en fonction du pouvoir d'achat de la population etc. pour que l'entreprise soit performante.

Question 27 : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez souvent ?

Tableau n°22 Relatif aux difficultés que rencontrent les PME

Réaction

Fréquence

Pourcentage

Tracasserie

L'électricité

Le loyer

Multiples taxes

Manque d'équipements

Manque de financement

Instabilité de la monnaie

Les invendues

Non respect de la facture

Les inciviques

21

19

13

27

5

18

7

4

6

9

70

63,33

43,33

90

16,67

60

23,33

13,33

20

30

Au regard des résultats contenus dans ce tableau, il se dégage que sur 30 sujet enquêtés, 27 soit 90% rencontrent comme difficultés la multiplicité de taxes ; 19 soit 63,33% les coupures d'électricité ; 18 soit 60% manque de financement ; 13 soit 43,33% le loyer ; 9 soit 30% dérangement des inciviques ; 7 soit 23,33% instabilité de la monnaie ;6 soit 20% non respect de la facture par les clients ; 5 soit 16, 67% manque d'équipements adéquats ; 4 soit 13.33% rencontrent comme difficulté les invendus.

Au regard de ce qui précède l'Etat a une grande part de responsabilité pour résoudre les problèmes que rencontrent les PME.

3.2 PRESENTATIONS ET ANALYSE DIFFERENTIELLES DES RESULTATS

Dans cette partie il sera question de mesurer l'influence possible des variables d'étude (sexe, secteur ou nature d'activité, niveau d'étude, carrière antérieure, âge) sur certaines réponses jugées pertinentes des sujets enquêtés.

Nous formulons une hypothèse nulle selon laquelle les variables d'étude retenues n'influenceraient pas les réactions des enquêtés.

Nous prenons nos décisions statistiques en entrant dans la table de valeurs critiques de chi-carré, au seul de 5%, avec le degré de liberté qui est calculé pour chaque tableau.

L'hypothèse nulle est acceptée lorsque le chi-carré tabulé (x2t ) est supérieur au chi-carré calculé (x2c )Au cas contraire, nous la rejetons.

Les effets des variables intermédiaires retenues sur les réactions des enquêtés sont contrôlés en recourant au test de chi-carré calculé à partir du test de rapport de vraisemblance de MOOD (pour son illustration voir annexe 2).

Ce test a l'avantage de s'appliquer dans toutes les conditions de non utilisation du x2 de PAERSON c'est-à-dire n'est pas assujettie à ces conditions.

Variable niveau d'étude

Tableau no 23 influence de la variable niveau d'étude sur la question 1« avez- vous étudié les besoins de la population avant de proposer vos produits ou services ? »

Réaction

Niveau d'étude

Oui

Non

TOTAL

D4

4

2

6

D6

9

3

12

Supérieure /universit.

5

7

12

TOTAL

18

12

30

La valeur du chi-carré calculé 2.98, inférieure au chi carré tabulé 5.99, avec un degré de liberté de 2, au seuil de 5%. Le x2 calculé étant inférieur au x2 tabulé, nous acceptons l'hypothèse nulle. Nous concluons que la variable niveau d'étude n'a pas influencé les réponses des sujets à la question de savoir s'ils avaient étudié les besoins de la population avant de proposer leurs produits ou services.

Variable carrière antérieure

Tableau no 24 influence de la variable carrière antérieure sur les réponses à la question 1 relative à «  l'étude des besoins de la population »

Réaction

Carrière antérieure

Oui

Non

TOTAL

Aucune

8

4

12

Homme d'affaire

3

1

4

Responsable d'une PME

4

5

9

Travailleur

2

2

4

Enseignant

1

0

1

TOTAL

18

12

30

La valeur du chi-carré calculé 1, 35, inférieur au chi carré tabulé 7.81, avec un degré de liberté de 3, au seuil de 5%. Le x2 calculé étant inférieur au x2 tabulé, nous acceptons l'hypothèse nulle. Nous concluons que la variable carrière antérieure n'a pas influencé les réponses à la question de savoir si les promoteurs des PME font les études de besoins de la population avant de préposer leurs produits ou services.

Variable secteur (nature) d'activité

Tableau no25 influencent de la variable secteur d'activité sur la question 8 « avez-vous des objectifs à atteindre ? »

Réaction

Secteur d'activité

Oui

Non

TOTAL

Commercial

5

8

13

Industriel/semi industr.

2

1

3

Service

4

5

9

Artisanal

3

2

5

TOTAL

14

16

30

La valeur du chi-carré calculé 1.23, inférieure au chi carré tabulé 7.81, avec un degré de liberté de 3, au seuil de 5%. Le x2 calculé étant inférieur au x2 tabulé, nous acceptons l'hypothèse nulle. Nous concluons que la variable secteur d'activité n'a pas influencé les sujets sur la question de savoir s'ils avaient des objectifs à atteindre.

Nous pouvons donc dire que la fixation des objectifs ne dépend pas du secteur d'activité au quel appartient l'entrepreneur.

Variable âge

Tableau no26 influence de la variable âge sur les réponses à la question 11 « comment évolue votre affaire? »

Réaction Age

Très bien

Bien

Un peu bien

mal

Très mal

Total

21-30

0

2

1

0

0

3

31-40

2

3

4

6

0

15

41-50

1

6

0

2

0

9

51et plus

0

0

3

0

0

3

Total

3

11

8

8

0

30

La valeur du chi-carré calculé 19.8 inférieure au chi carré tabulé 21.02, avec un degré de liberté de 12, au seuil de 5%. Le x2 calculé étant supérieur au x2 tabulé, nous acceptons l'hypothèse nulle. Nous concluons que la variable âge n'a pas influencé les sujets sur l'évolution des activités.

Variable niveau d'étude

Tableau no 27 influence de la variable niveau d'étude sur la question 11 « comment évolue votre affaire? »

Réaction

Niveau d'étude

Très bien

Bien

Un peu bien

Mal

Tés mal

TOTAL

D4

0

2

1

3

0

6

D6

1

4

4

2

0

12

Supérieure/ Universit.

2

4

4

2

0

12

TOTAL

3

11

8

7

0

30

La valeur du chi-carré calculé 4.5, inférieur au chi carré tabulé 15.5, avec un degré de liberté de 8, au seuil de 5%. Le x2 calculé étant inferieur au x2 tabulé, nous affirmons l'hypothèse nulle. Nous concluons que la variable niveau d'étude n'a pas influencé les sujets sur la question relative à l'évolution des activités.

Tableau no28 influence de la variable secteur d'activité sur la question 17 « faites-vous l'inventaire de vos produits ou services pour suivre l'évolution de votre activité »

Réaction

Secteur d'activité

Oui

Non

TOTAL

Commercial

13

0

13

Industriel/semi industr.

3

0

3

Service

3

6

9

Artisanal

4

1

5

TOTAL

23

7

30

La valeur du chi-carré calculé 16.14, supérieure au chi carré tabulé 7.81, avec un degré de liberté de 3, au seuil de 5%. Le x2 calculé étant supérieur au x2 tabulé, nous rejetons l'hypothèse nulle. Nous concluons que la variable secteur d'activité a influencé les réponses à la question : faites-vous l'inventaire de vos produits ou services pour suivre l'évolution de votre activité.

Ces résultats, nous montrent que les sujets qui sont dans le secteur commercial et industriel font tous l'inventaire (100% des sujets) ; cela se justifie par la facilité qu'ont ces promoteurs des PME à pouvoir faire l'inventaire ; en prenant juste les marchandises restantes moins les marchandises vendues ou livrées plus les charges de l'entreprise. Par contre les sujets qui sont dans le secteur de service ne font pas d'inventaire (60.67%) ; ceci est dû à la difficulté qu'ont les entrepreneurs de service à mesurer le degré (niveau) des services rendus aux clients.

Tableau no 29 l'influence de la variable secteur d'activité sur la question 19 « apportez-vous des innovations dans votre activité »

Réaction

Secteur d'activité

Oui

Non

TOTAL

Commercial

3

10

13

Industriel/semi industr.

3

0

3

Service

4

5

9

Artisanal

4

1

5

TOTAL

14

16

30

La valeur du chi-carré calculé 10.06, supérieure au chi carré tabulé 7.81, avec un degré de liberté de 3, au seuil de 5%. Le x2 calculé étant supérieur au x2 tabulé, nous rejetons l'hypothèse nulle. Nous concluons que la variable secteur d'activité a influencé les réponses à la question de savoir si les entrepreneurs apportaient des innovations dans leurs activités.

En ce qui concerne l'innovation, nous constatons que les entrepreneurs des PME qui sont dans le secteur commercial (76.9%) et de service (55%)  n'apportent pas d'innovations dans leurs activités; ils pensent qu'on apporte pas d'innovation dans ce secteur parce qu'ils achètent les marchandises déjà produites et revendent après ; alors que l'innovation peut se faire, également ce secteur (dans la présentation des produits dans les rayons, l'accueil...). Par contre ceux du secteur industriel ou semi industriel et du secteur artisanal apportent des innovations. Dans le premier secteur si vous n'apportez pas d'innovation, les clients vont aller vers les concurrents ; il faut donc à tout moment changer ou modifier le contenu ou le contenant du produit pour préserver sa clientèle. Dans le secteur artisanal c'est l'innovation qui attitre les clients c'est pourquoi la grande majorité des enquêtés innove.

Tableau no 30 influence de la variable secteur d'activité sur la question 23 « comment trouvez-vous les taxes de l'Etat »

Réaction

Secteur d'activité

Exorbitants

Normales

TOTAL

Commercial

11

2

13

Industriel/semi industr.

2

1

3

Service

8

1

9

Artisanal

3

1

5

TOTAL

24

6

30

La valeur du chi-carré calculé 0,36, inférieur au chi carré tabulé 7.81, avec un degré de liberté de 3, au seuil de 5%. Le x2 calculé étant inférieur au x2 tabulé, nous rejetons l'hypothèse nulle. Nous concluons que la variable secteur d'activité n'influence pas les réponses à la question de savoir comment les entrepreneurs trouvent les taxes de l'Etat. Cela signifie donc que quel que soit le secteur d'activité les taxes de l'Etat sont toujours perçues exorbitantes ou parce que 80% des sujets affirment que les taxes sont exorbitantes.

3.3 INTERPRETATION DES RESULTATS

Après avoir globalement et de façon différentielle, présentées et analysé les données aux étapes précédentes, nous allons interpréter les résultats ainsi obtenus dans cette troisième étape. Notre interprétation se fait suivant les 3 thèmes développés dans ce travail.

3.3.1 La création des PME

Nous avons cherché à connaitre dans ce thème comment les entrepreneurs de la commune de Lemba arrivent à créer leurs entreprises, est ce qu'ils mènent des études avant de commencer leurs activités ? Les éléments ci-dessous caractérisent les résultats de notre enquête :

· La majorité des nos enquêtés soit 60% ont étudié les besoins de la population avant de proposer leurs produits ou services ; l'étude des besoins de la population se fait selon l'utilité qu'accorde les entrepreneurs à cette étude ; mais cette étude ne se fait pas sur des bases scientifiques, néanmoins par l'observation des habitudes de consommation de la population ; l'analyse différentielle nous a démontré que les variables niveau d'étude et carrière antérieure n'ont pas influencé les réponses des enquêtés ,

· La majorité des enquêtés soit 73% des entrepreneurs de la commune de Lemba n'a pas fait des études pour estimer la quantité de la clientèle ;

· La grande majorité des promoteurs soit 83.33% n'étudient et ne connaissent pas le pouvoir d'achat de la population peut-être parce que cette étude demande beaucoup de temps et de moyens ;

· La totalité des promoteurs soit 100% affirme que l'activité qu'ils exercent correspond aux besoins de la population parce qu'ils arrivent à vendre malgré que cette vente n'est pas suffisante ;

· L'enquête fait remarquer que le choix de l'emplacement ou du lieu d'affaires se fait en ordre décroissant sur base des raisons suivantes : remplacement des anciennes PME, le manque des PME sur le lieu, route principale, parcelle familiale, centre d'attraction, disponibilité des clients et plus de la moitié de promoteurs des PME soit 63.3% trouve l'emplacement de leur activité bon parce qu'ils arrivent à vendre leurs produits et services ;

· L'enquête a démontré que 53.33 % des enquêtés n'ont pas d'objectifs à atteindre, parce qu'ils n'ont pas une considération de l'activité qu'ils exercent ; les résultats de l'analyse différentielle renseignent que la variable nature ou secteur d'activité n'a pas influencé les réactions des enquêtés.

Or pour mesurer la performance, il faut des indicateurs, cela peut être les objectifs préalablement fixés. Les entrepreneurs de PME du secteur commercial et de service fonctionnent sans repères ce qui rend difficile la croissance et l'épanouissement de leurs PME ;

· L'enquête a montré également que ceux qui se sont fixé des objectifs ne les atteignent pas parce que le résultat est médiocre suite aux multiples charges, parmi ces objectifs nous citons : l'extension des activités, la diversification des activités, aider la population, subvenir à ses besoins personnels ou propres. Ceux qui n'ont pas d'objectifs disent qu'ils n'en ont pas parce qu'il y a manque de moyes suffisantes, ce n'est pas une grande entreprise et enfin ils trouvent que ce n'est pas important.

· Enfin l'étude nous a démontré que la grande majorité soit 83.61% des entrepreneurs minimisent les risques en faisant quelques études sur la rentabilité des activités, mais ces études ne sont pas faites en profondeur.

3.3.2 Gestion des PME

Dans ce thème nous cherchons à savoir la manière dont les PME de la commune de Lemba sont gérées pour leur croissance.

Il ressort de ce thème que :

· Une minorité de 10 % leur affaire marche très bien et la moitié soit53.34% des sujets leurs activités n'évoluent pas bien ; les résultats de l'analyse différentielle nous ont démontré que les variables niveau d'étude et âge n'ont pas influencé les réponses des sujets.

· La grande majorité des enquêtés soit 73.33% estiment que l'activité qu'ils exercent leur permettent de réaliser des bénéfices ou des intérêts, parce qu'ils arrivent quand même à couvrir les charges, faute de quoi ils allaient abandonner ou changer d'activité, mais des intérêts minime car ne permettant pas de réinvestir, de fixer des grands objectifs.

· La moitié des enquêtés soit 50% pensent que leur clientèle ne leur permet pas de réaliser beaucoup de recettes et une minorité de 20% pense que leur clientèle leur permet de réaliser des recettes, pendant que 30% d'entre eux trouvent que leur clientèle ne le permet pas tellement. La réalisation des recettes dépend de la quantité des clients, l'enquête nous montre que 46,67% des enquêtés estiment que la clientèle est abondante et assez abondante et plus de la moitié soit 53.33% pensent que la clientèle est moins abondante ; donc cela influence le CA soit les recettes qui ne sont pas significatives.

· Les enquêtés placent les intérêts générés par leurs activités par ordre décroissant à la consommation, la thésaurisation, ristourne, banque et d'autres comme autofinancement et achat des bien personnel. Nous pensons que la meilleure façon c'est de placer une partie des intérêts à la banque parce qu'il y aura des intérêts et une partie doit servir à l'autofinancement pour la croissance et la pérennisation de l'activité ; nous crayons que cela est dû à l'insuffisance des intérêts générés, pas assez de clients et des recettes.

· Une légère majorité de 53.33% des promoteurs des PME réinvestissent or la meilleure façon de développer l'activité c'est le réinvestissement car plus le capital de l'entreprise augmente plus les intérêts augmentent également et l'entreprise devient performante ;

· La totalité des enquêtés soit 100% des sujets ont des stratégies pour attirer la clientèle. Ces stratégies sont dans l'ordre décroissant: l'accueil, produits ou services de bonne qualité, disposition des produits, baisse de prix, publicité, marchandage.

· Les entrepreneurs du secteur commercial, industriel et artisanal font l'inventaire de leurs produit ou services pour suivre l'évolution des activités par contre plus de la moitié soit 66.67% du secteur de service ne le font pas.

· Les entrepreneurs du secteur commercial (76.9%) et de service (55%) n'apportent pas d'innovations dans leurs activités, par contre ceux du secteur industriel ou semi industriel (100%) et artisanal (80%) apportent des innovations ; ce qui leur permet de se maintenir sur le marché parce que l'innovation apporte un nouveau souffle à l'entreprise aux yeux du public, créer un nouveau produit ou changer les coutumes de travail apporte à l'entreprise des bonnes retombées. Cette innovation amène également l'adaptation à l'environnement, si vous n'innovez pas les concurrents vont vous écraser. Parmi les innovations qu'ils apportent nous citons : le changement de forme du produit ou de la composition du produit, l'informatisation de la gestion, la production des cartes d'abonnement, le changement de style ou modèle...

· La totalité de nos sujets soit 100% adapte leurs produits et services en fonction de l'évolution de l'environnement ; ils le font en vendant ce que les clients achètent beaucoup, en réduisant le prix, en s'adaptant à la nouvelle technologie, en suivant l'évolution de la mode, en produisant selon la demande de la clientèle.

3.2.3. L'environnement des PME

A travers ce thème nous voulons savoir l'influence de l'environnement sur la performance de la PME, relever les facteurs environnementaux qui ont un impact positif ou négatif sur la croissance et la pérennisation des PME.

· L'enquête a montré que 100% des sujets n'ont jamais été subventionnés par l'Etat ; ce résultat traduit la réalité que nous vivons; l'Etat ne vient pas en aide aux initiatives privées, les entrepreneurs se débrouillent avec leurs maigres capitaux pour exercer leurs activités. Le contraste est que toutes les PME enquêtées soit 100% payent les taxes de l'Etat sans que ces dernières ne bénéficient de quelque chose de la part de l''Etat ; cela ne peut amener une performance aux PME.

· Les résultats de l'enquête nous fait montrer que la grande majorité soit 80 % trouve que les taxes de l'Etat sont exorbitantes et la plus grande majorité soit 90 % trouve que les taxes de l'Etat sont nombreuses. L'analyse différentielle nous a démontré que la variable nature de l'activité n'a pas influencé les réactions des enquêtés ; la manière dont les taxes sont perçues aux yeux des entrepreneurs ne dépend pas du secteur d'activité auquel ils appartiennent. Les PME congolaises payent plusieurs taxes pour leur exercice. Signalons qu'il y a égalent plusieurs services qui passent pour percevoir les impôts et taxes, (IPMEA, Economie, Finance, Culture et arts, DGRK...) ; ces services doivent être limités

· La grande majorité de nos enquêtés soit 76,67 % n'est pas financée, les entrepreneurs fonctionnent avec les fonds propres sans soutien de l'Etat ni des organismes socio-professionnels qui ne remplissent pas leurs missions d'encadrement des PME. Certains entrepreneurs manquent des notions de management, de gestion et de la fiscalité des PME parce qu'aucun organisme ne leur vient en aide. Pour la minorité qui ont obtenu le financement, 7 sujets soit 23.33% ; trois l'ont obtenu de PROCREDIT, trois l'ont obtenu de la BRALIMA et deux l'ont obtenu de FINCA.

· L'enquête nous a aussi montré que la plus grande majorité voire la totalité des entrepreneurs attendent beaucoup de l'Etat pour la performance de leurs entreprises. La majorité de sujets soit 53,33% pensent que l'Etat doit octroyer des crédits aux PME ; mais étant donné que l'Etat a plusieurs charges à supporter pour le moment avec un budget minime, il serait mieux qu'il puisse faciliter l'accès au crédit auprès des institutions bancaires en réduisant le taux de remboursement, en allégeant les conductions d'octroi; l'Etat doit également réduire les frais de loyer, maitriser la monnaie, diminuer les taxes, encadrer les PME....

· L'enquête a également montré que 70% des enquêtés pensent que la bonne gestion est la meilleure façon d'atteindre la performance. Par la bonne gestion, nous attendons un bon management des ressources humaines, une meilleure affectation des ressources, le contrôle, la fixation des objectif, Etc. Les autres éléments internes qui apportent la performance sont entre outres : la publicité l'innovation, des bons équipements, respect des clients, minimisation des dépenses, adaptation constante des produits et services à l'environnement....

· Enfin l'enquête a montré que parmi les difficultés rencontrées par les PME la multiplicité des taxes est la plus grande; en dehors de cela nous citons également les tracasseries policières, les coupures électriques, le frais de loyer, le manque de financement, l'instabilité monétaire, les inciviques (KOLUNA)....

CONCLUSION ET QUELQUES SUGGESTIONS

Nous voici au terme de cette étude qui a porté sur l'analyse des causes de contre performance des PME de la ville de Kinshasa, cas de la commune de Lemba et qui avait pour objectifs de :

§ Décrire comment les PME de la commune de Lemba sont crées et gérées ;

§ Décrire l'influence de l'environnement économique, institutionnel et social sur les PME ;

§ Identifier les causes de contre performance de ces PME.

Notre préoccupation majeure dans ce travail s'était résumée par la question suivante : qu'est-ce qui explique la contre performance des PME de la commune de Lemba ?

A cette question, nous avons émis l'hypothèse selon laquelle ; la contre performance enregistrée par les PME de la commune de Lemba serait liée à plusieurs facteurs entre autres :

§ Dans leur démarche de création, la plupart d'initiateurs des PME ne font pas des études de marché pour connaitre les besoins de la population, leur pouvoir d'achat, les concurrents, le chiffre d'affaire prévisionnel et les études financières pour connaitre la rentabilité de l'activité ;

§ La mauvaise gestion ainsi que l'environnement économique, institutionnel et social serait à la base de la contre performance de la majorité de PME de la commune de Lemba.

Pour parvenir à nos objectifs et vérifier les hypothèses, nous avons utilisé la méthode d'enquête et la technique de questionnaire dans la récolte des données, l'analyse de contenu dans le dépouillement et les statistiques dans le traitement des données.

Les résultats obtenus sont présentés suivant les 3 thèmes ayant guidé cette étude, à savoir : la création des PME, la gestion des PME et l'environnement des PME.

Ci-dessous, nous donnons les résultats en rapport avec nos hypothèses.

En rapport avec la création des PME l'enquête nous a fait ressortir les résultats suivants :

§ 60% des sujets font des études des besoins de la population avant de proposer leurs produits ou services ; les variables niveau d'étude et carrière antérieure n'ont pas influencé les réponses des sujets. Mais ces études ne se font pas en profondeur. Selon les uns elles se font en observant ce que consomme plus la population.

§ La grande majorité (73%) n'avait pas estimé la quantité de la clientèle et dans 83,33% les enquêtés n'avaient pas méné des études pour connaitre le pouvoir d'achat de la population ;

§ 60% ont étudié leurs concurrents avant de mettre en place leur produit ou service ;

§ 86,67% des sujets ont fait des études pour savoir si l'activité sera rentable ;

§ 73,33% des enquêtés n'ont pas fait des études pour déterminer la vente pressionnelle.

§ 53.33% des entrepreneurs n'ont pas des objectifs à atteindre ; l'analyse différentielle a montré que la variable nature d'activité n'a pas influencé les réponses des sujets.

Par ici nous disons que notre première hypothèse est à moitié affirmée et à moitié infirmée parce que les sujets reconnaissent avoir fait des études pour savoir les besoins de la population, ils ont encore fait des études pour savoir si l'activité sera rentable  bien que des études moins profondes. Ceci conforme une partie de notre hypothèse. Les résultats qui infirment l'autre partie de notre hypothèse sont que, la grande majorité soit 83,33% de nos enquêtés n'avaient pas étudié le pouvoir d'achat de la population, 73,33% n'ont pas fait des études de vente prévisionnelle ou de chiffre d'affaire prévisionnel et plus de la moitié soit 53.33% n'ont pas d'objectifs à atteindre.

Les résultats par rapport à la gestion des entreprises (PME) se présentent comme suit :

· La majorité des nos enquêtés soit 73,33% affirme que l'activité qu'elle exerce permet de réaliser des intérêts ou des bénéfices ; mais ces intérêts ne permettent pas de couvrir toutes les charges. Moins de la moitié de nos enquêtés, soit 43,33% réinvestissent avec les intérêts générés par l'activité, du fait que ces intérêts sont insuffisants pour la majorité ;

· La moitié de nos enquêtés soit 50% estime sa clientèle ne permet pas de réaliser beaucoup de recettes ceci est dû par 53,33% de notre échantillon au fait que leur clientèle est moins abondante ;

· Les entrepreneurs du secteur commercial et industriel font de l'inventaire par rapport à ceux du secteur de service qui ne le font pas. La totalité de nos enquêtés soit 100% a des stratégies pour attirer la clientèle ; ces stratégies différent d'une PME à une autre par le fait que certaines utilisent l'accueil, la baisse de prix et les autres, la publicité, bonne disposition des produits, etc.

· Les entrepreneurs du secteur commercial et de service n'apportent pas tellement des innovations à leurs activités par rapport aux entrepreneurs du secteur industriel et du secteur artisanal qui les apportent.

Notre hypothèse selon laquelle, la mauvaise gestion serait l'une des causes de contre performance des PME est également en partie confirmée et en partie infirmée ; cela se justifie par les résultats que nous venons de présenter ci-haut.

Nos résultats par rapport aux thèmes de l'environnement se présentent de la manière suivante :

· La majorité des enquêtés soit 80% affirme que les taxes de l'Etat sont exorbitantes et 90% trouvent que ces taxes sont non seulement exorbitantes mais aussi nombreuses ; la variable nature d'activité n'a pas influencé les réactions des enquêtés à cette question.

· Plus de la moitié soit 63,33% des promoteurs des PME fustige les tracasseries des agents de l'Etat ou des policiers pour des multiples raisons.

· La majorité des PME soit 76,67% n'a jamais été financée par des organismes socio professionnels et 100% de nos enquêtés n'ont jamais été financés et ni encadrés par l'Etat.

Cela étant nous confirmons notre hypothèse selon laquelle l'environnement institutionnel politique et social serait l'une des causes de contre performance des PME de la commune de LEMBA par le fait qu'il y a plusieurs taxes, les PME ne sont pas suffisamment financées et encadrées, le pouvoir d'achat de la population est faible etc. Ces éléments font que les PME ne puissent pas se développer ou croitre.

La RDC dispose suffisamment des textes juridiques et règlementaires appelés à protéger et favoriser la PME/PMI face aux capitaux nationaux. Mais la non application de ces textes constitue aujourd'hui un frein pour le développement de ces unités économiques.

Ainsi donc, nous suggérons à l'Etat de :

Ø Assurer l'application correcte des textes juridiques et institutionnels régissant les PME afin de les permettre de se développer avec les avantages qui leur sont accordés ;

Ø Recommander aux institutions bancaires de mettre à la disposition des PME des lignes de crédit adaptées pour financer les activités afin De parvenir à la croissance ;

Ø Mettre en place des régimes fiscaux et parafiscaux de faveur des PME pour leur permettre d'économiser par rapport aux multiples taxes dont elles sont victimes.

Nous suggérons également aux promoteurs des PME ce qui suit :

Ø De pouvoir mener à tout moment des études de marché et financières avant de se lancer dans une activité ou avant de lancer un nouveau produit ou service ;

Ø Innover chaque fois que l'ancien produit ou service pour connaitre un avantage concurrentiel sur le marché ;

Ø Adapter constamment les produits ou services est dépasé en fonction de l'environnement social, du pouvoir d'achat de la population et de l'inflation...;

Ø Appliquer des stratégies de vente pour la persuasion des clients afin d'augmenter le chiffre d'affaire.

Enfin nous invitons d'autres chercheurs à pouvoir approfondir cette étude en menant des études similaires dans d'autres communes de la ville de Kinshasa et de la RDC ou en abordant d'autres aspects que nous n'avons pas saisis afin de compléter cette étude.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. ANECK, P. et NELSON, R., Le développement des PME : politique et programmation 2° éd. Du mord, Genève, 1990.

2. BLOCK, H. et coll., Grand dictionnaire de la psychologie, Larousse, Bordas, Paris, 1999.

3. CHAUCHA, H., L'enquête en psychologie, PUF, Paris, 1985

4. CONS, P. et LAVAUD, R., Fond de roulement et politique financière, éd. Du mord, Paris, 2008.

5. DEBOUE, R., Le robert méthodique, Armand, Paris, 1990.

6. DELLAND, G., Introduction à la recherche en éducation, éd. Armand, paris, 1972.

7. DEPNIENS, G. et JOBARD, J.P., Gestion financière de l'entreprise, 11e éd, Dalloz, Paris, 1997.

8. DERTIE, J.P et BERNAN, D., Stratégie de l'entreprise et diversification, éd. Fernand Nathan, Paris, 1992.

9. D'HAINAUT, L., Des fins aux objectifs de l'éducation, Labor, Bruxelles, 1980.

10. DORIATH, B., Contrôle de gestion 3 éd., Dunod, Paris, 2002.

11. EKWA, M., Vade Me Cum du gestionnaire de la PME, éd. CADICEC, Kinshasa, 2006.

12. GIROUD, F., Contrôle de gestion et pilotage de la performance, collection Business, éd. Gualino, Paris, 2002.

13. LE DUFF, R., Encyclopédie de la gestion et de management, Dalloz, Paris, 1999.

14. LEGARGE, R., Générale Economie, micro économie, l'entreprise et son environnement. Ed. Clot, Paris, 1988.

15. LOPEZ, E. et MUCHUIIK, F., Les petites entreprises et grand enjeux : le développement agro-alimentaire local, Tome I, éd. Harmattan, Paris, 1997.

16. MOULLESEAUX, C., Gestion économique: piloter 2, Economie d'entreprise, éd. Fauche, Paris, 2006.

17. MUCHIELLI. R, Méthodes de recherche en psychologie, PUF, Paris, 1972.

18. MULUMA, MUNANGA, A., Le guide du chercheur en sciences sociales et humaines, éd. SOGEDES, Kinshasa, 2003.

19. NAZARD, C. et SEPARI, S., Contrôle de question, 5e éd. Dunod, Paris, 2007.

20. SILEM, A., Lexique d'économie, éd. Dalloz, Paris 1992.

21. W'ATSHIA, B., Refaire le Congo, Tome II, éd. P.U Bel Campus, 1998.

22. WOOT, P., La dynamique de l'entreprise performante, Marabout, Viviers, 1974.

II. ARTICLES, DOCUMENTS OFFICIELS ET AUTRE DOCUMENTS

23. « la PME Congolaise et les effets de la mondialisation de l'économie » in CADICEC- INFORMATION, 3eme trimestre n°73, Kinshasa, 1998.

24. « les petites et moyennes entreprises, un véritable pôle de développement » actes du colloque, in CADICEC- information n°39, FIKIN, KINSHASA, 1984.

25. KINZONZI. VP, Collection comptabilité, finance et version préliminaire développement, tome VII, septembre, 2001.

26. Journal officiel : Ordonnance- loi n° 86-028 du 5 Avril 1986 portant code des investissements.

27. Journal officiel : Loi no 73/011 du 5 janvier 1973 portant création de l'OPEC.

28. Journal officiel : Loi no 004/2002 du 2 février portant code des investissements

29. Journal officiel : Code du travail 2002.

III. NOTES DE COURS

30. BUMBA. M. N, Entrepreneuriat et Management des entreprises, cours inédit, UNIKIN, FPSE, L2 gestion 2008-2009.

31. KANGA. K.V, Psychologie sociale, cours inédit, UNIKIN, FPSE, Deuxième graduat, GEOT, 2002.

32. KITUMBA, Questions approfondies de la didactique générale, cours inédit, UNIKIN, FPSE, 2e licence, GEOT, 2005.

33. KINZONZI. V.P, Contrôle de gestion, cours inédit, UNIKIN, FSEG, 3eme graduat, 2002.

34. NGUB' USIM. R, Méthode de recherche en psychologie, cours inédit, UNIKIN, FPSE, G2 psychologie, 2006-2007.

IV. MEMOIRES

35. LUNKUKU. B, Stratégies de suivie des PME, Mémoire, inédit, UNIKIN, FPSE, 2009.

36. KASONGO. A, Les stratégies des PME en RDC, mémoire, inédit, UNIKIN, FSEG, 2006.

37. MANDEFU. E, Auto perception et aspiration professionnelle des enfants marchands ambulants, Mémoire, inédit, UNIKIN, FPSE, 2008.

38. MAZAMBO. M, De l'amélioration à la performance de la PME, Mémoire, UNIKIN, inédit, FSEG, 2003-2004.

39. MUZA. V, Amélioration de la performance d'une PME, Mémoire, UNIKIN, inédit, FASEG, 2004.

ANNEXES

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Dans le cadre de notre travail de fin d'études, nous menons une enquête sur ce qui handicape la performance des activités que vous exercez. A cet effet nous sollicitons votre contribution en acceptant de répondre à ce questionnaire. Nous vous informons qu'il n'ya ni bonne, ni mauvaise réponse et vous garantissons la discrétion, ce questionnaire étant anonyme.

I. CONSIGNES

A. Pour les questions dont les réponses vous sont déjà proposées, nous vous prions de cocher seulement dans la case correspondante à la réponse de votre choix.

B. Pour les questions dont les réponses ne sont pas proposées, veillez répondre librement tout en étant précis et bref.

II. IDENTIFICATION DU SUJET ET DE LA PME (Activité)

1. Sexe : M F

2. Age :............

3. Etudes faites : ..........................................................................................................................................

4. Nature de l'activité :...............................................................................................................................

5. Durée de l'activité :........

6. Carrière antérieure avant de créer votre entreprise :-Homme d'affaire Responsable d'une autre PME Aucune Autres à préciser............................................................

III. QUESTIONS PROPREMENT DITES

III.1. QUESTIONS RELATIVES A LA CREATION DE L'ENTREPRISE

1. Aviez- vous étudié les besoins de la population avant de proposer vos produits ou services ? Oui Non

2. Aviez-vous estimé la quantité de votre clientèle ? Oui Non

3. Connaissiez-vous le pouvoir d'achat de votre clientèle ? Oui Non

4. Est-ce que les besoins de la population correspondent à l'activité que vous entreprenez actuellement ? Oui Non

5. Aviez-vous étudié les concurrents pour savoir leurs produits, leurs politiques de vente etc. ? Oui Non

6. Pourquoi avez vous choisi ce milieu ou cet emplacement ?........................................................

..................................................................................................................................................................

7. a. Selon vous cet emplacement est ?  Bon mauvais

b. comment? ...........................................................................................................................................

8. a. Aviez-vous des objectifs à long terme à atteindre dans votre entreprise ?

Oui Non

b. Si oui, lesquels ?.................................................................................................................................. ....................................................................................................................................................................

c. Si non pourquoi ?..............................................................................................................

..................................................................................................................................................................

9. Vos objectifs sont- ils atteints ? Oui Non

10. Aviez-vous mené des études pour savoir si votre activité sera rentable (bénéfique) ? Oui Non

III.2. QUESTIONS RELATIVES A LA GESTION DE L'ENTREPRISE

11. Comment évolue votre affaire ? Très bien Bien Mal Très Mal

12. Est-ce que votre activité vous permet de réaliser des intérêts ou des bénéfices ? Oui Non

13. Est-ce que votre clientèle vous permet de réaliser beaucoup de recettes ? Oui Non

14. Votre clientèle est : -abondante -assez abondante -moins abondante

15. Où placez -vous  les intérêts générés par votre activité ?

Banque Consommation Ristourne Thésaurisation (à la maison)

Autres à préciser.......................................................................................................................................

16. Vos intérêts vous permettent-ils de réinvestir pour la croissance de votre entreprise ?

-Oui -Non

17. Faites-vous un inventaire de vos produits ou services pour suivre l'évolution de votre activité ?

-Oui -Non

18. a. Avez-vous des stratégies pour attirer la clientèle ?

-Oui -Non

b. Si oui, lesquelles ?....................................................................................................................

....................................................................................................................................................................

c. Si non, pourquoi ?....................................................................................................................

..................................................................................................................................................................

19. a. Apportez-vous des innovations dans votre activité ?

-Oui -Non

b. Si oui, lesquelles.................................................................................................................................

..................................................................................................................................................................

c. si non, pourquoi ?.....................................................................................................................

..................................................................................................................................................................

20. a. Adaptez-vous constamment vos activités en fonction de l'évolution de l'environnement (besoin de la population, leur pouvoir d'achat...) ?

-Oui -Non

b. Si oui, comment ?..............................................................................................................

................................................................................................................................................................

c. Si non, pourquoi ?............................................................................................................

....................................................................................................................................................................

III.3 QUESTIONS RELATIVES A L'ENVIRONNEMENT DE L'ENTREPRISE

21. Etes-vous subventionnés par l'Etat ? -Oui -Non

-Si oui, dans quels aspects ?...................................................................................................

................................................................................................................................................................

22. Payez-vous les taxes de l'Etat ? -Oui -Non

23. Comment trouvez- vous ces taxes ?

a. exorbitantes ou Normales

b. Peu nombreuses ou nombreuses

24. Les tracasseries policières sont : -fréquentes -absentes -assez fréquentes -autre à préciser ...........................................................................

25. Quels sont les services de l'Etat qui handicapent votre croissance ?..............

....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

26. a. Avez-vous déjà obtenu un financement ? -Oui -Non

b. Si oui, de qui ou de quel (s) organisme (s)?..................................................................

............................................................................................................................................................

27. a. Quels sont les organismes socioprofessionnels qui vous viennent en aide pour le développement de vos activités ?.....................................................................

..........................................................................................................................................

b. Dans quels domaines vous viennent-ils en aide ?....................................................................

....................................................................................................................................................................

28. Que souhaiteriez-vous pour améliorer la performance de votre PME ?

a. Au niveau de l'Etat........................................................................................................................

..................................................................................................................................................................

b. Au niveau de votre entreprise.........................................................................................................

................................................................................................................................................................

29. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez souvent?..........................................................

............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Nous vous remercions pour votre franche Collaboration

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

AVANT PROPOS iii

INTRODUCTION 1

1. PROBLEMATIQUE 1

2. HYPOTHESE 3

3. OBJECTIFS 4

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 4

5. METHODES ET TECHNIQUES 5

6. DELIMITATION DU SUJET 5

7. DIVISION DU TRAVAIL 5

CHAPITRE I  CONSIDERATIONS THEORIQUES ET CONCEPTUELLES 6

1.1 PERFORMANCE 6

1.1.1 Définition 6

1.1.2 Termes voisins à la performance 9

1.1.3 Expressions liées au mot performance 11

1.1.4 Caractéristiques d'une entreprise performance 12

1.1.5 Mesure de la performance 14

1.2 PETITE ET MOYENNE ENTREPRISE 18

I.2.1. Entreprise 18

I.2.3. Petite et Moyenne Entreprise 20

1.2.4 Environnement institutionnel des PME congolaises 23

1.2.5 Sortes des PME 28

1.2.6 Importance de la PME 28

1.2.7 Rôle de la PME 29

1.2.7 Atouts et faiblesses des PME Congolaises 30

1.2.8 Structures d'appui aux PME congolaises 33

1.2.9 Financement des PME Congolaises 38

1.3 QUELQUES ETUDES ANTERIEURES 42

CHAPITRE II : CADRE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE 46

2.1. MILIEU D'ETUDE 46

2.1.1. Aperçu historique de la commune de Lemba 46

2.1.2 Situation géographique 47

2.1.3 Cadre hydrographique 47

2.1.4 Cadre démographique 48

2.1.5 Ressources 48

2.1.6 Structure et organisation de la commune urbaine de Lemba 48

2.1.7 Subdivision administrative 50

2.1.8 Fonctionnement 51

2.1.9 ASPECT ECONOMIQUE DE LA COMMUNE 54

2.1.10 ORGANIGRAMME 54

2.2 METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 55

2.2.1 POPULATION D'ETUDE 55

2.2.2 ECHANTILLON D'ETUDE 56

2.2.4 Techniques de recherche 61

2.2.5 Difficultés rencontrées 64

CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS 66

3.1. PRESENTATION ET ANALYSE GLOBALES DES RESULTATS 66

3.1.1. QUESTIONS RELATIVES A LA CREATION D'ENTREPRISE 67

3.1.2 QUESTIONS RELATIVES A LA GESTION DE L'ENTREPRISE 72

3.1.3 QUESTIONS RELATIVES A L'ENVIRONNEMENT DE L'ENTREPRISE 79

3.2 PRESENTATIONS ET ANALYSE DIFFERENTIELLES DES RESULTATS 86

3.3 INTERPRETATION DES RESULTATS 95

3.3.1 La création des PME 95

3.3.2 Gestion des PME 97

3.2.3. L'environnement des PME 99

CONCLUSION ET QUELQUES SUGGESTIONS 102

BIBLIOGRAPHIE 107

ANNEXES 111

TABLE DES MATIERES 112

* 1 Ordonnance- loi n° 86-028 du 5 Avril 1986 portant code des investissements.

* 2 B. W'ATSHIA, Refaire le Congo, Tome II, éd. P.U Bel campus, 1998, p.329.

* 3 B. W'ATSHIA, Op.cit, p. 321.

* 4 P. LAUZEL, R. TELLER, cités par V. MUZA, Amélioration de la performance d'une PME, Mémoire inédit, UNIKIN, FASEC, 2004, p.2.

* 5 C. MOULLESEAUX, Gestion économique: piloter 2, Economie d'entreprise, éd. Fauche, 2006, p.9.

* 6 ROBERT LE DUFF, Encyclopédie de la gestion et de management, Dalloz, Paris, 1999, p. 898.

* 7 M. LEBAN cité par VP KINZONZI, Collection comptabilité finance et version préliminaire développement, tome VII, septembre, 2001.

* 8 A. BOURGUIGNON cité par KINZONZI, Contrôle de gestion, cours inédit, UNIKIN, FSEG, 3 eme graduat, 2002.

* 9 B. DORIATH, Contrôle de gestion 3 éd., Dunod, Paris, 2002, P. 125.

* 10 G. DEPALLENS et JP JOBARD, Gestion financière de l'entreprise, 11e éd, Dalloz, Paris, 1997, p. 68.

* 11 V.P. KINZONZI. Op.cit, p.25.

* 12 J. P DERTIE et D. R BERNAN, Stratégie de l'entreprise et diversification, éd. Fernand Nathan, Paris, 1992, p.55.

* 13 Idem p. 56.

* 14 C. NAZARD et S. SEPARI, Contrôle de guestion, 5 éd Dunod, Paris, p. 78.

* 15 F.GIROUD, Contrôle de gestion et pilotage de la performance, collection Business, éd. Gualino, Paris, 2002, p. 15.

* 16 idem , P.56.

* 17 P. WOOT, La dynamique de l'entreprise performante, Marabout, Viviers, 1974, P.361.

* 18 F. GIRAUD, op.cit P.58.

* 19 P CONSO et R. LAVAUD. Fond de roulement et politique financière, éd. Du mord, Paris, p. 37.

* 20A. SILEM, Lexique d'économie, éd. Dalloz, Paris 1992, P125.

* 21 M.N. BUMBA, Entrepreneuriat et Management des entreprises, cours inédit, UNIKIN. FPSE, L2, 2008-2009. P 18.

* 22 Journal officiel de la RDC, Code du travail, 2002, P 33.

* 23 M. EKWA. Vade Mecum du gestionnaire de la PME, éd. CADICEC, Kinshasa, 2006, p. 88.

* 24 MUKUNZA, cité par A. KASONGO, Op.cit, p.48.

* 25 Journal officiel, Loi no 73/011 du 5 janvier portant création de l'OPEC, p.26.

* 26 Journal officiel, Loi no 004/2002 du 2 février portant code des investissements, p.6.

* 27 B. LUNKUKU, stratégies de suivie des PME, Mémoire inédit, UNIKIN,FPSE, 2009, p.23.

* 28 A. KASONGO, les stratégies des PME en RDC, mémoire inédit, UNIKIN, FSEG, 2006, p.22.

* 29 G. LEGARGE, Général Economie, micro économie, l'entreprise et son environnement. Ed. Clot, Paris, 1988, P.25.

* 30CADICEC- INFORMATION, 3eme trimestre 1998 n°73, « la PME Congolaise et les effets de la mondialisation de l'économie » Kinshasa.

* 31 CADICEC- Information n°39 « Les petites et moyennes entreprises, un véritable pôle de développement » actes du colloque, FIKIN, 1984, page 42.

* 32 P. ANECK et R. NELSON, Le développement de PME : politique et programmation 2° éd. Du mord, Genève 1990, P.9.

* 33 M. MAZAMBO, De l'amélioration à la performance de la PME, Mémoire, UNIKIN, FSEG, 2003-2004, P.52.

* 34 E.LOPEZ et MUCHUIIK, Les petites entreprises et grand enjeux : le développement agro-alimentaire local, Tome I, éd. Harmattan, Paris, 1997, P.21.

* 35 M. EKWA BIS ISAL, Vade me Cum du gestionnaire de la PME, éd. CADICEC, Kinshasa, 2006.

* 36 Archives de la commune de Lemba.

* 37 L. D'HAINAUT, Des fins aux objectifs de l'éducation, Labor, Bruxelles, 1980, P. 144.

* 38 R. MUCHIELLI, Méthodes de recherche en psychologie, PUF, Paris, 1972. P.33.

* 39 H. CHAUCHAT, L'enquête en psychologie, PUF, Paris, 1985, P.27.

* 40 CHEVRY, cité par E.MANDEFU, Auto perception et aspiration professionnelle des enfants marchands ambulants, Mémoire, UNIKIN, FPSE 2007 p. 26.

* 41 G. DELLANDSHEERE, Introduction à la recherche en éducation, Armand, Paris, 1972 p.251.

* 42 REY-DEBOUE, Le robert méthodique, Armand, Paris, 1990. P. 10.

* 43 H. DUVERGER. Cité par E.MANDEFU, op. Cit p.26.

* 44 H. BLOCK et coll., Grand dictionnaire de la psychologie, Larousse, Bordas, Paris, 1999, p.514.

* 45 R. NGUB' USIM, Méthode de recherche en psychologie, cours inédit, UNIKIN, FPSE, 2006-2007.

* 46 A. MULUMA MUNANGA. Le guide du chercheur en science sociale et humaine, éd. Sodedes, Kinshasa, 2003. P. 38.

* 47 R.M.WOLF cité par KITUMBA, cours de questions approfondies de la didactique générale, UNIIKIN, FPSE, 2 licence 2005.

* 48 KANGA, K.V, Psychologie sociale, cours inédit, UNIKIN, FPSE, Deuxième graduat, 2002.

* 49CHIGLIONE et B. MATALON, cités par E. MANDEFU op cit. p.32.

* 50 R. NGUB'USIM, op.cit, P.






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