EPIGRAPHE
N'aime pas le sommeil, de peur
que tu ne deviennes pauvre ; ouvre les yeux, tu seras rassasié de
pain.
Proverbes 20 : 13
DEDICACE
A notre DIEU, notre créateur et créateur de
toutes choses, source de notre vie et de notre intelligence ;
A notre père NDOLO Matthieu, à qui nous
dévons ce que nous sommes ;
A notre mère MWAMUFIYA MULOLO MEMA surnommée
Kabyby, pour m'avoir donné la vie ;
A toute la famille NDALO et la famille MWAMUFIYA
A tous nos frères, soeurs, oncles, tantes, neveux,
nièces et enfants Edo MANDEFU, CLEOPHASE, KON, MUJINGA, MASSES,
MUADI, MAZANGA, GLORY, ARLETTE, Matthieu et Gemima TSHIKANDA...
A ma future épouse, la mère de mes
enfants ;
A vous tous, nous dédions ce modeste travail, fruit
de multiples efforts et de beaucoup de volonté.
Dan TSHIKANDA NDALO
AVANT PROPOS
Le présent travail est l'expression de multiples
efforts. Dans les perspectives de sa réalisation, nous avons reçu
le concours de plusieurs personnes à qui nous tenons à exprimer
notre profonde gratitude.
Que nos sentiments sympathiques soient manifestés
à l' endroit du Professeur BUMBA MONGA NGOY, qui a bien voulu assurer la
direction de ce travail et au Chef de travaux MONDJUMBU LIANDJA pour ses
remarques et suggestions qui ont permis de clarifier et d'enrichir notre
travail.
Nous remercions également tout le personnel
académique, scientifique et administratif de la Faculté de
Psychologie et des sciences de l'éducation pour l'encadrement dont nous
avons été l'objet durant notre parcourt à
L'Université de Kinshasa.
Nos remerciements s'adressent de façon
particulière à la famille NDALO et la famille MWAMUFIYA pour leur
soutien et leur attachement combien louables.
De même nous remercions toutes nos tantes
maternelles et paternelles Giselle MWAMUFIYA, Samba MWAMUFIYA, Esther KASANDJI,
etc. et tous nos oncles maternels et paternels Elie MABAYA, MANDEFU,
MUKOSO, NGUNZA, Willy MWAMUFIYA etc. pour leur soutien moral, financier et
matériel, sans oublier notre grand-mère Hèllene TSHIAMUANA
pour son affection et son soutien moral.
Nos sincères remerciements s'adressent
également à nos frères, soeurs, camarades, amies,
connaissances et collègues Guilaine MUSUBAO, Junior ASONTIKI,
BOFILI, Mimi LOFINDA, NANIZAYAWO, BURGA, KARINE, FAIDA, BATAHONGOMBI et que
tous les membres du groupe « évolution »
trouvent ici nos sentiments de reconnaissance.
Que tous ceux qui de loin ou de près nous ont
apporté un concours bénéfique trouvent ici à
travers ces mots l'expression de notre reconnaissance.
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
Dans son processus de développement, la
République démocratique du Congo (RDC) a souvent
privilégié l'entreprise publique ou de l'Etat au détriment
de l'entreprise privée. C'est seulement plus tard vers les années
80 qu'au regard des contre performances enregistrées par les entreprises
de l'Etat, le pouvoir public a accordé un intérêt à
la promotion de l'initiative privée particulièrement des petites
et moyennes entreprises (PME), en les accordant des exonérations
douanières et fiscales pour leur émergence.1(*)
Le développement économique des pays en voie de
développement comme la RDC nécessite la présence de
plusieurs PME et PMI à cause des avantages économiques et sociaux
qu'elles présentent notamment: la création d'emplois, la
réduction de la pauvreté, la mise en valeur des matières
premières locales, l'assurance de l'autosuffisance alimentaire, etc.
pour B. W'ATSHIA2(*), depuis
quelques années des nombreux pays prennent de plus en plus conscience de
l'importance décisive des PME sur le développement et la
diversification de la production industrielle ainsi que la réalisation
des objectifs fondamentaux de développement.
A l'avènement du processus de démocratisation de
la RDC en 1990, nous avons assisté aux pillages qui ont causé la
destruction de l'outil économique, accentuant ainsi le chômage qui
était déjà à un niveau inquiétant et
réduisant davantage le pouvoir d'achat de la population.
Selon le même auteur, « à la
même période, nous avons assisté et nous continuons
d'assister à un phénomène nettement contradictoire qui est
celui de l'émergence des PME/ PMI à travers toute l'entendue du
territoire3(*).» cela
pourrait s'expliquer par le souci de la population qui voit s'amenuiser son
pouvoir d'achat avec la disparation des emplois, de créer un moyen de
substitution pour sa survie. C'est pour cela qu'aujourd'hui, même des
travailleurs oeuvrant dans le secteur formel de l'économie montent ci et
là des petites activités de commerce ou de production des biens
et services.
Cependant l'expérience laisse voir que la plus part des
PME congolaises ainsi créées ne sont pas performantes, elles ne
croissent pas et disparaissent souvent aussi tôt créées. A
ce propos Pierre LAUZEL et Robert TELLER affirment que « la population des
PME connait un taux de mortalité très supérieur à
celui des grandes entreprises. Plus de 80% des PME nouvellement crées
meurent dans les 5 ans qui suivent et plus de 90% des échecs
s'expliquent par des erreurs de gestion4(*).»
Par ailleurs l'environnement peut aussi être à la
base de cette situation, car la performance de l'entreprise est fonction non
seulement des agrégats sous contrôle mais aussi et surtout de la
conjoncture économique.
En d'autre terme, la performance de l'entreprise est fonction
non seulement de son environnement micro-économique car celui - ci
s'impose à elle et détermine le cadre de son activité,
mais aussi de l'environnement macro-économique qui souvent a
été à la base de fermeture des entreprises. Comme le
rapporte C. MOULLESEAUX, « les dirigeants des entreprises
doivent être capables de s'adapter à ce nouvel environnement en
affirmant leurs méthodes de gestion (ou de pilotage) et en restructurant
en profondeur leur affaire5(*) »
C'est ainsi que dans le cadre de notre étude, nous
voulons détecter les facteurs qui handicapent la survie des PME et de
connaitre les problèmes à la base du frein de leur croissance
tant au niveau interne de l'entreprise qu'au niveau de son environnement
externe. Plus précisément, nous allons identifier et analyser les
causes de contreperformance des PME congolaises de la ville de Kinshasa et plus
particulièrement celles opérant dans la commune de Lemba.
Concrètement, nous allons répondre à la
question suivante :
Qu'est ce qui explique la contre performance des PME de la
commune de Lemba ?
2. HYPOTHESE
Au regard de tout ce qui précède nous formulons
quelques hypothèses suivantes :
La contre performance enregistrée par la
majorité des PME de la commune de Lemba serait liée à
plusieurs facteurs entre autres :
Ø Dans leur démarche de création, la
plupart d'initiateurs des PME ne font pas une étude
de marché pour connaitre : les besoins de la population, leur
pouvoir d'achat, les concurrents, le chiffre d'affaire
prévisionnel ; et les études financières pour
connaitre la rentabilité de l'activité.
Ø La mauvaise gestion : pas des stratégies
de vente, pas d'innovation, pas de réinvestissement ;
Ø ainsi que l'environnement économique,
institutionnel et social.
3. OBJECTIFS
Pour vérifier nos hypothèses, nous nous sommes
fixé comme objectifs de :
Ø Décrire comment les PME de la commune de Lemba
sont créées et gérées ;
Ø Décrire l'influence de l'environnement
économique, institutionnel et social sur les PME ;
Ø Identifier les causes de contre performance de ces
PME.
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
<
Le choix du sujet que nous analysons résulte de la
place grandissante que les PME occupent dans l'économie de notre pays,
notamment dans leur capacité à la création d'emplois
nouveaux et à l'amélioration du niveau de vie de la population.
L'accroissement des PME a pour conséquence la réduction du taux
de chômage et du niveau de la pauvreté. Elles sont des centres de
créativité, d'innovation et d'invention.
Cette étude a un double intérêt; elle est
une contribution à l'analyse de la situation des PME en RDC. Les
résultats de cette étude peuvent être utilisés par
les institutions de promotion et d'encadrement des PME afin de bien jouer leur
rôle ; ils peuvent aider les nationaux ainsi que les
étrangers à bien comprendre les causes de contre performance des
PME congolaises afin de bien ajuster leurs affaires.
5. METHODES ET
TECHNIQUES
Pour atteindre nos objectifs et vérifier les
hypothèses à la base de notre recherche, nous avons
utilisé la méthode d'enquête ; afin de mieux saisir la
pertinence de notre étude, nous avons fait usage des techniques
suivantes : l'échantillonnage dans le choix des PME à
enquêter, l'interview et le questionnaire dans la récolte des
données, l'analyse de contenu dans le dépouillement et les
statistiques dans le traitement des données.
6. DELIMITATION DU SUJET
Il serait fastidieux d'aborder dans le cadre de notre
étude l'ensemble des PME congolaises comme de Kinshasa ; c'est
ainsi nous avons choisi de nous intéresser aux PME de la commune de
Lemba, qui sont opérationnelles actuellement.
7. DIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, notre étude
comporte quatre chapitres. Le premier chapitre porte sur les
considérations théoriques et conceptuelles où seront
abordées les généralités sur les PME ; le
deuxième chapitre aborde le cadre et la méthodologie de
recherche ; le troisième chapitre enfin est consacré
à la présentation, analyse et interprétation des
résultats d'enquête.
CHAPITRE I
CONSIDERATIONS THEORIQUES ET CONCEPTUELLES
Le sens des mots étant d'une grande importance dans
toute analyse scientifique, il nous semble utile afin d'éviter de tomber
dans les controverses sans issue, de préciser la signification que nous
entendons accorder à certains mots et expressions utilisés dans
le cadre de notre étude.
Lorsqu'il s'agit d'exploiter un sujet, il s'avère
indispensable que les concepts de base s'y trouvant soient annoncés et
définis. Le but poursuivi dans cette partie n'est pas celui
d'évoquer toutes les théories mais plutôt chercher à
étudier notre vocabulaire en vue de mieux circonscrire notre domaine
d'intervention. Nous allons successivement définir les termes
performance et petite et moyenne entreprise et présenter les
études antérieures.
1.1 PERFORMANCE
1.1.1 Définition
La notion de la performance parait polysémique dans ses
acceptions. Elle renvoie indifféremment à plusieurs traductions:
économique, financière, juridique, organisationnelle ou encore
sociale. Les performances de l'entreprise se mêlent, se recouvrent ;
les acteurs de l'entreprise les interprètent de manière plurielle
du fait de la diversité de leurs intérêts vis-à vis
de l'organisation : investisseurs, actionnaires, créanciers,
fournisseurs, clients... attachent à la notion de la performance des
contenus différents.
Il est ainsi manifeste que l'appréciation des
performances demande une approche multicritère dont les
éléments dépendent autant des arbitrages sociaux internes
que d'une seule mesure comptable et financière de la performance6(*).
La littérature de gestion, tant en contrôle de
gestion qu'en gestion des ressources humaines, des finances, des entreprises et
du marketing abonde d'interrogation sur qui est une entreprise performante, sur
les mesures non financières de la performance, comme le cas de
l'étude que nous menons qui se base sur des mesures non
financières de la performance.
La performance est en effet utilisée dans une
variété de sens, comme souligné ci- haut rendant ainsi
difficile la normalisation universelle du concept qui fait actuellement l'objet
des débats dans le monde tant des entreprises, des académiciens,
des politiques que des organismes de normalisation comptable.
C'est ainsi, que Michel LEBAS cité par V.P KINZONZI
précise que ; « la définition du concept
performance est difficile car c'est un mot valise qui recouvre plusieurs
acceptions. Qu'il s'agisse d'une approche opérationnelle, des confusions
sont souvent faites avec d'autres concepts comme l'efficacité et
l'efficience7(*).
En gestion, la performance peut s'expliquer à la
lumière de trois sens généraux : l'action, son
résultat et éventuellement son succès, voir un
succès exceptionnel. Elle peut être définie comme
l'association de la notion d'efficacité et de la notion de l'efficience.
Elle désigne aussi la réalisation, l'accomplissement et
l'exécution de ce qui a été prévu.
Annick BOURGUIGNON poursuit en disait : La performance
est une matière de gestion, est la réalisation des objectifs
organisationnels. Cette définition présente un double avantage
dans la mesure où non seulement elle est applicable dans tous les champs
de gestion (contrôle de gestion, politique générale,
gestion des entreprises, gestion des ressources humaines...) mais aussi elle
vaut pour l'organisation que pour l'individu8(*). Ainsi, est performant celle ou celui qui atteint ses
objectifs.
Brigitte DORIATH propose, d'associer à la
définition de la performance trois notions suivantes :
l'efficience, l'efficacité et l'économie. C'est ainsi qu'elle
définit la performance comme «le concept qui fait
référence à un résultat et à la
façon dont ce résultat est atteint compte tenu des objectifs et
des conditions de réalisations9(*) ».
Quant à G. DEPALLENS et J.P JOBARD, « la
performance d'une entreprise fait d'abord appel à la notion de
résultat, de croissance du résultat et à la notion de
rentabilité qui compare le résultat obtenu aux moyens mis en
oeuvre pour obtenir ce résultat. Mais elle peut faire appel à
d'autres aspects, citons par exemple : la qualité des produits, la
flexibilité des hommes et des produits, le délai de
réponse aux sollicitations du marché, la puissance technologique,
la capacité d'innovation de la firme, la valeur des marques ou de
l'équipe de recherche10(*)...
La performance est une attribution de résultat positif,
c'est le succès, il n'y a pas l'aspect négatif mais le
résultat peut être positif ou négatif. KINZONZI souligne
que la performance a double facette en tant que résultat.
La contre- performance, c'est un résultat mais dans le sens
négatif, la raison pour laquelle on dit la contre performance est
égale à la performance11(*).
Il ajoute que la performance se réfère
généralement à une action qui relève plus d'un
processus que d'un acte isolé ou d'un résultat qui apparait
à un moment dans le temps. La performance peut s'expliquer
également, comme étant l'action, son résultat et
éventuellement son succès. Les deux termes succès et
résultat désignent un résultat heureux, favorable,
positif. Le succès peut notamment s'exprimer en terme de part de
marché, d'amélioration de la qualité.
La performance est donc un concept très relatif dans la
mesure où elle dépend des buts que se fixe l'entreprise.
Nous pouvons dire que la définition de la performance
ne peut résulter que de la symbiose des éléments communs
à toutes les définitions évoquées plus haut qui
sont :
Ø Accomplir, réaliser, donc faire quelque chose
dans un but donné ;
Ø Réalisation, résultat (que l'on peut
définir de manière variée) ;
Ø Aptitude à accomplir ou potentiel de
réalisation (capacité créative) ;
Ø Comparaison d'un résultat par rapport à
une référence ;
Ø compétition ou application du concept de
progrès continu: faire mieux que le concurrent ou faire mieux que la
dernière fois ;
Ø Pérennisation des activités (faire
mieux pour que les activités de l'entreprise aient une longue
durée de vie );
Ø Croissance des activités ;
Ø Rentabilité...
1.1.2 Termes voisins à
la performance
Pour être compétitive, toute entreprise doit
être performante ; c'est-à-dire être meilleure que ses
concurrents tant dans sa stratégie que dans son organisation. La notion
de la performance comme nous l'avons bien soulignée est confondue avec
plusieurs termes qui ont la même connotation et compréhension que
la sienne. C'est ainsi que nous allons présenter quelques termes voisins
à la performance pour bien comprendre leur différence.
a. Efficacité
L'efficacité, est la capacité ou l'aptitude qu'a
une organisation à atteindre le but qu'elle s'est fixé.12(*) Elle s'apprécie par
rapport aux objectifs de l'organisation : jusqu'à quel point a- t-
on atteint les résultats prévus ou voulus ? En d'autres
termes, l'efficacité est la mesure avec laquelle un programme atteint
les buts visés ou les effets recherchés.
b. Efficience
Par efficience, nous entendons le rapport entre les biens ou
les services produits d'une part et les ressources utilisées pour la
production d'autre part. Dans une opération basée sur
l'efficience pour tout ensemble de ressources utilisées, le produit
obtenu est maximum ou encore les moyens utilisés sont minimum pour toute
la qualité et quantité donnée de service. L'efficience est
donc le non « gaspillage » des ressources
utilisées dans la production d'un bien ou d'un service13(*).
c. Compétitivité
Selon le dictionnaire Le Robert, la
compétitivité se définit comme un caractère de ce
qui est compétitif, on vise toujours à faire mieux que les
concurrents. Faire la compétition, c'est rivaliser favorablement aussi
bien en prix qu'en qualité avec d'autres produits De la même
sorte. C'est être capable d'attirer les acheteurs loin des produits
rivaux par un prix concurrentiel.
d. Productivité
C'est le rapport entre un résultat et les moyens mis en
oeuvre pour l'obtenir14(*). C'est donc la relation qui existe entre la
production ou la valeur produite au cours d'une période donnée et
une unité de facteurs de production employée pour réaliser
cette production. On peut parler de la productivité partielle,
c'est-à-dire celle recherchée au niveau d'une fonction ou d'un
service et de la productivité globale des facteurs, c'est-à-dire
celle recherchée au niveau global de l'entreprise.
La productivité est donc la relation qui existe entre
le rendement ou la quantité produite dans une période
donnée et une unité de facteurs de production utilisés
pour produire cette quantité.
1.1.3 Expressions liées
au mot performance
Le mot performance est très utilisé dans le
langage courant comme dans la littérature de gestion. Les expressions
telles que mesure de la performance, le management de la performance, le
pilotage de la performance... ne nous sont étrangères. Nous
essayons dans d'en saisir les contours.
a. Mesure de la performance
La mesure de la performance est entendue comme
l'évaluation a posteriori des résultats obtenus. Pour y parvenir,
l'utilisation des indicateurs est importante. Nous y reviendrons largement dans
la suite.
b. Pilotage de la performance
Le pilotage de la performance explique que la mise en oeuvre
de la performance est un processus dynamique qui intègre la
planification et l'analyse ex post des résultats. Ce qui joue un
rôle de régulation et d'apprentissage15(*). Le pilotage de la performance
se fait au moyen des tableaux de bord.
c. Management de la performance
Faire le management de la performance, c'est chercher à
ce que la performance soit durable. Cette expression est liée à
la continuité d'activité qui est de quatre objectifs du
carré magique de la finance ; le management de la performance
découle du savoir faire du manager16(*).
1.1.4 Caractéristiques
d'une entreprise performance
Les entreprises les plus performantes
développent en elles les éléments d'un dynamisme
cumulatif. Les éléments sont liés entre eux et
déterminent la qualité générale de l'entreprise,
ils peuvent être regroupés dans les grands thèmes
suivants17(*) :
Ø Adaptation rapide à
l'évolution : il s'agit de l'orientation dynamique des
ressources en fonction des possibilités et des changements du
marché ; celui- ci se caractérise par ses transformations
perpétuelles et l'entreprise qui veut progresser doit s'y adapter sans
cesse et se définit constamment en fonction de celle- ci ;
Ø Ouverture ou
progrès : C'est l'ensemble
des politiques qui permettent à l'entreprise de préparer à
temps les transformations nécessaires. C'est le développement
d'un esprit de rechercher ainsi que des forces de création et de
renouvellement nécessaire à la stratégie du
progrès ;
Ø Développement de la
gestion : Il s'agit de choix d'un système de
gestion qui favorise la mise en oeuvre d'un progrès, qui assure une
meilleure préparation et un meilleur contrôle de l'action, il
permet aux dirigeants de consacrer moins de temps aux opérations
courantes et plus de temps à la croissance et à la
créativité qui facilite l'accomplissement des structures qu'exige
une structure d'innovation;
Ø Flexibilité des
structures : est le choix des structures qui
favorisent le progrès et diminuent la résistance au changement.
Il s'agit d'augmenter les initiatives et de faciliter les combinaisons de
ressources les plus dynamiques ;
Ø Direction participative et développement
des hommes : il s'agit de développer et de diffuser un mode de
direction qui consiste à mieux préciser les buts, à
déléguer les pouvoirs et à contrôler les
résultats plutôt que des moyens : c'est l'ensemble des
options qui conduisent à une participation véritable ;
Ø Développement et
justification du pouvoir de l'action : c'est
l'ensemble des politiques permettant à l'entreprise de disposer d'un
pouvoir suffisant pour mettre en oeuvre une stratégie de progrès.
Toutes ces politiques sont liées et contribuent
à former un processus unique qui est celui du progrès et de la
croissance.
1.1.5 Mesure de la
performance
Pour mesurer la performance, on se sert des indicateurs
financiers et non financiers. Par le passé, on mesurait la performance
par les indicateurs financiers mais actuellement, il est nécessaire pour
mesurer la performance d'une entreprise d'utiliser les indicateurs financiers
et non financiers.
On attend par indicateur de performance « une
donnée quantifiée qui mesure l'efficacité de tout ou
partie d'un processus ou d'un système, par rapport à une norme,
un plan ou un objectif qui aura été déterminé et
accepté, dans le cadre d'une stratégie d'ensemble18(*) ».
La réduction du coût amène à la
performance mais seulement la réduction du coût n'amène pas
à la performance, c'est-à-dire qu'on peut bien réduire le
coût, si la qualité n'est pas bonne on ne parlera pas de la
performance. Dans ce cas le résultat positif est compris, la
réduction du coût est un élément, mais le prix aussi
en est autre.
Les mesures de la performance sont de deux natures :
Ø Mesure non financière ;
Ø Mesure financière.
a. Mesure non financière
C'est l'ensemble d'éléments ou de
paramètres qu'on ne peut pas quantifier ou difficilement quantifiables,
tels que :
Ø Le délai de livraison ;
Ø Capacité d'innovation ;
Ø La qualité des produits ;
Ø Les stratégies de vente ;
Ø La pérennisation des
activités ;
Ø Formulation et atteinte des objectifs ;
Ø Flexibilité ;
Ø Adaptation à l'environnement;
Ø Etc.
b. Mesure Financière
La mesure financière de la performance repose sur
l'examen d'un certain nombre d'outils qu'on peut citer : le fonds de
roulement, le besoin en fonds de roulement, de la trésorerie, la
liquidité, la solvabilité, la capacité d'autofinancement,
indépendance financière, la rentabilité et les ratios qui
sont multiples.
· Le fond de roulement
Le fond de roulement est plus utilisé dans l'analyse
financière et dans la création des entreprises, il assure
l'équilibre financier qui résulte de l'ajustement des flux
financiers. Cet ajustement est pour l'entreprise un moyen de s'acquitter de ses
dettes et de disposer d'une encaisse.
Le fond de roulement peut être défini comme tout
excédent des capitaux à long terme (permanent sur l'actif
immobilisé). Cet excédent sert à financer l'actif
circulant ou le cycle d'exploitation.
· Besoins en fonds de roulement
(BFR)
Le besoin en fonds de roulement peut être défini
comme étant la différence entre les éléments de
l'actif circulant et les dettes à court termes, exception faite de la
trésorerie. Il représente le niveau de besoin de financement que
les dirigeants de l'entreprise souhaitent couvrir par des ressources courtes.
· Trésorerie
La trésorerie détermine l'équilibre
financier à court terme entre le fonds de roulement ayant un
caractère statique et figé et le besoin en fonds de roulement qui
a un caractère variable et fluctuant à court terme. Son
interprétation dépend de deux cas suivants :
- Si le FR est supérieur au BFR l'entreprise dispose
d'une marge de sécurité et de disponibilité et cela
signifie que la trésorerie est positive ;
- Si le FR est insuffisant au BFR, la différence est
financée par des crédits à court terme
généralement accordés par les banques, donc la
trésorerie est négative.
· La liquidité
La structure du bilan classe les éléments
d'actifs suivant l'ordre de la liquidité croissante. Elle traduit son
aptitude à être transformé en monnaie. La liquidité
peut se définir comme le degré de réalisation possible des
divers éléments de son actif d'échange. Elle exprime
l'importance des biens auxquels l'entreprise peut faire face en le rendant
liquide pour faire face à ses engagements.
· Solvabilité
Cette notion est proche de la liquidité, elle peut se
définir comme étant la capacité d'une entreprise de faire
face à ses dettes au moyen de ce qu'elle possède. Toutes les
dettes prises en considération qu'elle devra un jour faire face, donc
à rembourser ses dettes.
C'est ainsi que P. CONSO et R. LAVAUD disent qu'« il
y a équilibre financier lorsqu'à tout moment l'entreprise est
à mesure de faire face à ses engagements, autrement dit elle est
solvable »19(*)
· Capacité d'auto financement
(CAF)
La CAF représente la trésorerie potentielle dont
l'entreprise peut disposer pour financer l'investissement. C'est une ressource
potentielle dégagée par l'activité économique.
Cette ressource provient du résultat de l'entreprise au cours d'une
période et peut constituer un moyen de financement dans la mesure
où les gains viennent augmenter son potentiel économique.
La part du résultat non distribué constitue
alors une source de financement propre ou un élément de l'auto
financement (réinvestissement) secrété par
l'activité mère de l'entreprise
· Indépendance
financière
Suivant le niveau de fond propre dans l'ensemble des moyens
financiers de l'entreprise, l'analyste peut déterminer si elle est plus
au moins indépendante de tiers.
Aussi si une entreprise a plus de 90% des ressources propres,
on parle d'une forte indépendance financière. Plus l'entreprise
fait appel à des sources de financement étrangères, plus
son indépendance financière diminue.
· La rentabilité
La rentabilité est l'expression du résultat
obtenu d'une action économique de transformation, de production, et ou
de l'échange. Elle peut être définie par un rapport entre
ces résultats obtenus et les moyens mis en oeuvre. Son
appréciation dépend donc de l'enjeu de chaque agent dans
l'activité économique par l'immobilisation du capital.
· Ratios
Le nombre et la nature des rations à calculer varient
suivant les analystes et les circonstances disponibles. Le classement des
principaux ratios financiers peut s'appuyer sur la nature des informations
utilisées pour leur calcul et sur les caractéristiques
financières qu'ils permettent de mettre en évidence. Pour ce qui
concerne la nature des informations utilisées, le calcul des ratios
financiers met essentiellement en jeu des grandeurs relatives :
? à l'actif
? au passif
? au compte de résultat
? au tableau de financement
1.2 PETITE ET MOYENNE
ENTREPRISE
Aujourd'hui, il est difficile de donner une définition
universelle de la petite et moyenne entreprise, car les définitions
diffèrent selon les auteurs et les pays. Toutefois, nous pouvons donner
les tentatives de définitions de certains auteurs. Ainsi nous
commencerons d'abord par la notion d'entreprise, ensuite nous terminerons avec
celle des petites et moyennes entreprises.
I.2.1. Entreprise
Plusieurs définitions de l'entreprise existent suivant
les auteurs :
Ainsi d'après C. SILEM, « l'entreprise est
une unité économique autonome combinant les facteurs de
production, produisant pour la vente des biens et des services et distribuant
des revenus en contre partie de l'utilisation des facteurs20(*)».
C.SEUVIL cité par BUMBA définit l'entreprise
comme une « application de l'activité humaine consistant
à combiner l'emploi de forces diverses pour atteindre un but21(*)».
Selon la législation congolaise, l'entreprise est toute
organisation économique, sociale, culturelle, communautaire,
philanthropique, de forme juridique déterminée,
propriété individuelle ou collective, poursuivant ou non un but
lucratif pouvant comprendre un ou plusieurs établissements22(*).
D'une manière générale, est entreprise
toute activité qui abouti à la vente d'un produit ou service sur
le marché de consommation ou de production.
En ce sens les activités commerciales, les
coopératives de production, les exploitants agricoles, les
activités des services (hôpital, selon de coiffure, pressing...)
constituent des entreprises.
L'entreprise exerce deux fonctions principales23(*) :
1. Au niveau des individus : elle produit des biens ou
des services utiles à la satisfaction des besoins des hommes ;
2. Au niveau de la société : elle
crée des richesses, c'est-à-dire engendre par sa croissance
propre un surplus de valeur monétaire, en partie réinjecté
dans les circuits économiques et contribuant à
l'élévation du niveau de vie de la population d'une nation.
I.2.3. Petite et Moyenne
Entreprise
définition universelle acceptée de la petite et
moyenne entreprise. La petite et moyenne entreprise répond
généralement au critère de la taille de l'entreprise.
Ainsi selon la taille, la PME se distingue de la grande entreprise
proposée ci-dessus. Toutefois tenant compte de la particularité
de cette catégorie d'entreprise plusieurs auteurs ont tenté de
donner des définitions de la PME.
Le choix des critères utilisés par un pays ou un
auteur pour définir une PME est souvent commandé par les raisons
qui motivent l'opération d'identification. La plupart des
définitions proposées sont fondées :
Ø Soit sur le chiffre d'affaires ;
Ø Soit sur les effectifs des employés ;
Ø Soit sur le capital investi ;
Ø Soit sur la responsabilité du
propriétaire.
Nous entendons par PME, un établissement dans lequel
toutes les décisions importantes portant sur l'administration, la
gestion, la production et les techniques à mettre en place, sont prises
par une seule personne, qui est créateur et propriétaire de cet
établissement.
MUKUNZA définit la PME ou PMI comme étant
« des entités économiques constituées sous forme
d'entreprise individuelle, des sociétés commerciales, agricoles,
industrielles, ou des coopératives dont le propriétaire est
obligé d'assumer lui-même, directement les fonctions essentielles
de gestion financière et administrative24(*)».
Plusieurs textes législatifs proposent également
des définitions de la PME en RDC ; prenons quelques uns :
La loi no 73-011 du 5 janvier 1973 portant
création de L'Office de Promotion des Petites et Moyennes Entreprise
congolaises (OPEC) entend par petites et moyennes entreprises (PME) ;
« les entreprises agricoles, commerciales, industrielles et des
services qui sont la propriété des personnes physiques de
nationalité congolaise ou des sociétés au capital
détenu en majorité par des personnes physiques ou morales de
nationalité congolaise dans lesquelles toutes les fonctions de gestion
c'est-à-dire administration, finance, production, commercialisation,
approvisionnement sont exercées par le chef de l'entreprise.25(*)»
L'article 2 de la loi no 004/2002 du 21
février 2002 portant code des investissements, point g, entend par
petites et moyennes entreprises (PME) et petites et moyennes industries (PMI)
« les entités économiques constituées soit sous
forme d'entreprise individuelle soit sous forme sociétaire. Dans le
premier cas, la propriété revient aux personnes physiques et le
chef d'entreprise est tenu d'assurer lui même les fonctions de gestion
financière et administrative. Dans le second cas, il s'agit des
sociétés employant au moins cinq travailleurs26(*)».
Partant de la définition selon la loi créant
l'OPEC et celle du code des investissements, il ressort que la première
définition est générale, met surtout l'accent sur la
nationalité des propriétaires et sur l'aspect de la concentration
de la gestion au niveau du chef d`entreprise. En adoptant une telle
définition, qui exclut la PME détenue par les étrangers,
le législateur veut probablement que le secteur des PME soit uniquement
réservé aux nationaux. La deuxième définition par
contre tient compte des PME/PMI aux capitaux nationaux et aux capitaux
étrangers.
Pour ne pas rester dans la contradiction entre ces deux textes
législatifs une charte fut signée entre le gouvernement par le
biais du ministère de PMEA et l'organisation patronale congolaise
représenté par la Fédération des Entreprises du
Congo, FEC en sigle, laquelle définit clairement les PME comme :
« toute entité économique dont la
propriété revient à une ou plusieurs personnes physiques
ou morales qui présente les caractéristiques suivantes :
nombre d'emploi permanent de 1à 20 personnes ; chiffre d'affaires
comprit entre 1 à 400 000$ USD; la valeur des investissements
nécessaires mis en place pour les activités de l'entreprise doit
être inferieure ou égale à 350 000$ USD ; tenue d'une
comptabilité selon le système comptable en vigueur en
République Démocratique du Congo27(*) »
La charte fait également une distinction des PME en
trois catégories, il s'agit de la micro entreprise, de la petite et de
la moyenne entreprise.
Pour la charte, la micro entreprise est toute entreprise de
très petite dimension qui nait dans l'informel dans tous les coins des
rues ou même dans des maisons (Ligablo) avec un mode de
gestion concentré.
D'après la Belgique, la PME est
considérée comme toute entité économique qui
emploie de 1à 50 personnes et dont le CA ne peut pas dépasser 40
millions d'euro ou le total du bilan ne peut pas dépasser 27 millions
d'Euro.
La France, quand à elle, définit la PME comme
toute entreprise fortement et financièrement indépendante ;
au sein de la quelle le dirigeant assume la responsabilité
financière et sociale sans que ces éléments soient
dissociés.
Selon le bureau international du travail, les PME sont les
entreprises industrielles modernes qui occupent jusqu'à 50 personnes,
les unités familiales de 3 à 4 membres, les industries
villageoises, les associations des personnes, les sociétés
coopératives et les personnes travaillant à leur tour dans les
structures non structurées de l'économie. Le secteur comprend
ainsi les petites entreprises exerçant des activités non
manufacturières à petite échelle dans la construction, le
transport l'entretien, la réparation, le commerce, etc.
Selon la Banque Mondiale, les PME sont des entreprises
engagées dans les activités comportant les difficultés
d'accès sous la forme d'infrastructures et de ressources humaines et qui
n'ont pas d'accès aux crédits des institutions
financières.
1.2.4 Environnement
institutionnel des PME congolaises
1.2.4.1 Historique des PME Congolaises28(*)
Après la vogue de l'indépendance politique, le
Congo Kinshasa notre pays, comme tout pays jeune, s'est trouvé
confronté à des nombreux problèmes aussi importants les
uns que les autres. Le déséquilibre causé par le
départ précipité des Européens au lendemain de
l'indépendance a conduit le pays dans une situation telle que le
congolais devrait prendre conscience de ses responsabilités. Cependant,
le manque de capitaux, d'équipement, de technologie et de maitrise en
gestion rendait la tâche difficile de « self made
man ». Congolais devenu homme d'affaire par la force des choses.
La création d'un ministère des classes moyennes
et de la société des crédits aux classes moyennes n'a pas
résolu les problèmes de gestion courant des PME nées sur
les cendres des structures coloniales.
Devant cette situation, la commission d'études
constituée en 1969 devait conclure à la nécessité
de création des structures d'encadrement susceptibles de favoriser le
développement intégral de l'initiative privée nationale.
Les résultats de ces recommandations furent la promulgation en janvier
1973 d'un ensemble de lois créant un cadre particulier et
complémentaire de promotion intégrale des PME congolaises.
Il s'agit des lois :
· 73/010 du 05 janvier 1973 instituant un régime
d'agrément particulier pour les PME;
· 73/011/ du 05 janvier 1973 portant création et
organisation d'un Office de Promotion des PME Congolaises, OPEC, telle que
modifiée et complété à ce jour, par l'ordonnance
loi n°73-221 ;
· 73/012 du janvier 1973 portant création d'un
fond de garantie des crédits accordés aux PME congolaises.
Le régime d'agrément à été
institué pour favoriser la promotion des PME congolaises dont
l'activité et l'organisation sont de nature à contribuer au
développement socio économique du pays.
L'entreprise agréée bénéficie des
avantages suivants :
ü L'exonération des droits et de la contribution
sur le CA ;
ü L'exonération de la contribution sur la
superficie des propriétés immobilières bâties ;
ü Autorisation, à déduire de son
bénéfice imposable les sommes dépensées au titre de
formation ou perfectionnement du chef d'entreprise ou son personnel ;
ü Exemption de la contribution professionnelle sur la
partie du bénéfice imposable excédant la moyenne des
bénéfices imposables ;
ü Exonération des droits d'enregistrement au
registre de commerce et des droits sur les actes constatant la constitution de
la société ou de coopération ;
ü Exonération pendant cinq ans au maximum à
dater de son entrée en production, de la contribution professionnelle
sur ces bénéfices.
Le fond de garantie des crédits accordés aux PME
a pour but de garantir les crédits à court, moyen et long terme
consenti par les banques et institutions financières et de crédit
fournisseurs accordés aux entreprises congolaises dont le capital est
détenu par les nationaux.
Le fond garantit également les engagements pris par
signature par les entreprises congolaises. Au mois de juin 1984, le conseil
exécutif décide d'intégrer le fond à l'Office de
Promotion des PME Congolaises (Zaïre) qui en assure désormais la
gestion, le fonds de garantie et le régime d'agrément
n'étant pas encore rendu opérationnels.
Déjà en 1981, le Président MOBUTU
déclarait lui-même à la 3eme session ordinaire
du comité centrale du MPR, comme suit : « nous devrons
accorder de plus en plus une attention particulière à la PME
zaïroise tant dans les secteurs agricoles, industriels que celui des
services et de commerce, les PME devraient, à mon sens, jouer un
rôle accru et palpable. Aussi l'absence d'un instrument d'encadrement qui
a gêné jusqu'à présent le développement des
PME doit être rapidement comblé. Qu'il s'agisse du régime
d'agrément du fond de garantie, du fond de participation, le
département compétant devra mettre sur pied dans les meilleurs
délais, l'ensemble de ces instruments de politique
économique ». Fin de citation.
Ainsi qu'on le voit en créant ces mécanismes, le
conseil exécutif a voulu doter l'office de promotion des PME
zaïroises de tous les moyens, de créer et de defender les PME
zaïroises.
1.2.4.2. Caractéristiques des PME
L'une des caractéristiques fondamentales de notre
économie est le refuge de la majeure partie de la population dans le
secteur informel, faute d'une politique d'emploi pouvant résorber une
main d'oeuvre abondante et d'une politique salariale équilibrée.
Mise à part le nombre de valeur, le capital, le CA et la consistance
d'actif, il existe d'autres éléments qui permettent de
reconnaitre la PME pas les autres entreprises. Nous avons regroupé d'une
part les caractéristiques qu'on peut déceler dans les PME
congolaises et celles qu'on peut soit vérifier dans toutes les PME d'une
manière générale.
1. Caractéristiques générales
Il s'agit ici des critiques évoques par
MIRGOYEN :
Ø La propriété : suivant un seul
homme ou sa famille, c'est-à-dire le patron ou ses parents directs, il y
a confusion des patrimoines ;
Ø La responsabilité : le patron est le
seul décideur dans l'entreprise ;
Ø L'existence d'un objectif particulier de
richesse : la recherche de la rentabilité à court terme et
la rémunération personnelle ont un rôle important ;
Ø La flexibilité : lui permet l'adaptation
aux modifications environnementales ; des investissements se
décident en dehors d'un plan d'ensemble cohérent mais sur base
des décisions prises au jour le jour, au fur et à mesure que les
liquidités apparaissent automatiquement et involontairement ;
Ø L'insuffisance des systèmes d'informations et
le non recours aux méthodes de décision et de
planification : pas de système de comptabilité analytique
rigoureux ou quand il existe, ne fournit que des informations médiocres
et imprécises;
Ø Une faible autonomie : bon nombre des PME
évolue en situation de sous-traitance, dépend du système
bancaire et est largement défavorisé dans le financement29(*).
2. Caractéristiques des PME Congolaises30(*)
En référence à la définition du
législateur, les PME congolaises se caractérisent par les aspects
suivants :
Ø Elles n'exigent pas d'investissements
coûteux ;
Ø La possibilité d'opérer sur des
marchés non règlementés mais compétitifs ;
Ø L'utilisation d'un personnel réduit et peu
qualifié ;
Ø Facilité d'accéder aux métiers
y relatifs ;
Ø Concentration de la gestion entre les mains d'une
personne qui est l'élément intégrateur de l'ensemble des
moyens mis en oeuvre.
Face à la réalité économique du
pays il ressort les caractéristiques ci-dessous :
Ø Leur capacité de production est restreinte
;
Ø Difficulté d'accéder aux
crédits ;
Ø Ces bénéfices sont majoritairement
affectés aux besoins du propriétaire ;
Ø Une activité très concentrée
dans l'informel.
La PME est une entreprise personnelle et familiale ; ce
caractère familial et personnel est une force, car il favorise
motivation, esprit de sacrifice il peut présenter des risques de
faiblesse tels que :
Ø La répugnance à déléguer,
à demander conseil ;
Ø La prédominance possible des objectifs
personnels et familiaux sur les objectifs de l'entreprise ;
Ø Ces dirigeants peu compétents en finance, en
planification stratégique...
1.2.5 Sortes des PME
Il existe deux sortes de PME, il y a la PME structurée
(formelle) et la PME informelle. La PME formelle est définie comme des
activités à petite échelle où le salaire est
très limité, où le capital avancé est faible ;
mais néanmoins il y a circulation monétaire, vente des biens et
services ; il s'agit donc d'un ensemble composé par la petite
production artisanale, le petit commerce.
La quasi-totalité des PME évolue et continue
à évoluer dans l'informel où elles ne peuvent pas
connaitre un développement durable. Elles doivent sortir de cette
structure et s'engager résolument dans l'économie formelle seule
voie capable de leur assurer une agressivité nécessaire à
une expansion soutenue.31(*)
1.2.6 Importance de la PME
Philip ANECK et Robert E. NELSON32(*) disent que les PME ne
ressemblent pas aux autres entreprises, ce qui les met en excellente position
pour jouer un rôle économique, social de premier plan du point de
vue de la création d'emplois, de l'utilisation des ressources et de la
constitution de revenus.
Sur ce l'importance des PME n'est plus contestée, mais
il a fallu attendre les années soixante pour que le gouvernement jugent
le moment venu de créer des services spécialement chargés
de se consacrer au développement de ce secteur33(*).
La PME constitue la cellule de base pour la relance de
l'économie d'un pays du fait qu'elle est disséminée
à travers le territoire du pays et surtout qu'elle n'exige pas
d'investissement couteux et de transfert massif des devises.
L'installation des plusieurs PME dans un pays contribue
à la stabilité sociale et au transfert des valeurs de la culture
industrielle vers même les villages.
Les PME sont des véritables industries plus aptes
à utiliser les ressources locales. Elles contribuent en effet à
la mobilisation de l'épargne nationale et sont relativement plus
créatrices d'emplois et constituent encore un facteur de
décentralisation de l'économie et de stabilisation de la
production dans les milieux ruraux.
1.2.7 Rôle de la PME
Le rôle de la PME dans un pays est très grand et
diversifié. La PME produit ses effets dans tous les domaines de la vie
sociale et certains effets ne peuvent être mesurés, car ils sont
difficilement saisissables, comme le changement des mentalités dans
toutes ses formes ; par contre, d'autres sont quantifiables comme le
changement des habitudes de consommation ; mais aussi leur rôle va
bien au-delà de la nourriture, elles constituent la principale insertion
sociale et la source des revenus d'une grande partie de la population, elles
organisent la vie des quartiers, elles constituent un banlieue de
sociabilité et de circulation de l'information 34(*)
Comme tous les pays du monde, les PME Congolaises concourent
largement à l'extension du marché d'emploi et au
développement du secteur tertiaire. Le secteur tertiaire comprend des
activités à progrès technique faible ou nul. Aujourd'hui
on constate que les services les plus divers sont desservis par les PME :
transport des marchandises et des personnes, installations électriques,
construction des ménages, ameublement, hôtellerie, restauration,
etc.
Ainsi la plupart des activités de service demeurent
l'apanage de la PME Congolaise.
1.2.7 Atouts et faiblesses des
PME Congolaises35(*)
La PME congolaise présente quelques atouts parmi
lesquels :
ü La souplesse ou la
flexibilité : Pendant les dures périodes qu'a
connues le pays au début de la décennie 90, après les
pillages de 1991 et 1993, c'est la PME qui, grâce à sa
facilité d'adaptation, a soutenu l'économie congolaise en
répondant aux besoins des populations ;
ü
L'ingéniosité : l'ingéniosité
d'une PME lui permet de créer et de s'adapter aux conditions qui
s'imposent à elle ;
ü Disponibilité de la main
d'oeuvre : les PME recourent ou ont la latitude de recourir
à une main d'oeuvre jeune, abondante et bon marché ;
ü La disponibilité en matière
première : généralement les PME
utilisent les matières premières locales et disponibles ;
ü Le dynamisme : les
dirigeants des PME font montre de beaucoup de dynamisme dans les affaires. Car
malgré les contraintes qui entravent l'épanouissement de leurs
entreprises, ils multiplient les efforts pour les surmonter et maintenir leurs
activités ;
ü Facilité d'implantation :
la PME manifeste une grande facilité d'installation, ce
qui justifie sa dissémination à travers le territoire
national ;
ü Faible investissement :
les PME n'exigent pas nécessairement des gros capitaux
pour leur implantation.
Certaines faiblesses handicapent le fonctionnement harmonieux
de ces entreprises et, par conséquent toute l'économie du pays.
Ces faiblesses sont d'ordre interne et externe.
Au niveau interne, les faiblesses sont notamment :
- L'insuffisance des capacités de
gestion : elle s'explique par la maitrise très
limitée ou la méconnaissance des outils de gestion comme la tenue
de la comptabilité, le calcul du prix de revient, l'élaboration
d'un plan de trésorerie et la confusion entre la caisse de l'entreprise
et la poche du promoteur ;
- L'atrophie de la fonction marketing :
beaucoup de gestionnaires de PME se préoccupent plus des
questions de production, de crédit que du marché et ne
fournissent aucun effort pour faire la promotion de leurs produits ;
- Le manque d'information et de formation :
les operateurs économiques de la RDC ne se soucient pas ou
se soucient peu de leur propre formation ou de leurs collaborateurs et ne
créent pas des réseaux d'information pourtant utile à la
vie de l'entreprise ;
- L'ignorance de textes juridiques :
cette ignorance les exposent à des tracasseries divers et
pertes énormes en temps et en argent ;
- L'incapacité à présenter
des dossiers pouvant leur permettre à accéder à un
quelconque avantage,
- Etc.
Au niveau externe il y a lieu de relever
- L'insuffisance des structures d'appui et
d'encadrement : la plupart des structures censées
appuyer ou encadrer les PME ont elles mêmes besoins d'appui ou
d'encadrement et ne remplissent donc pas leur rôle ;
- Les difficultés d'accès au
commerce extérieur : les contraintes d'accès
au marché extérieur, notamment une législation lourde,
d'énormes frais à l'exportation, constituent des barrières
pour les PME ;
- Le manque des crédits :
les PME éprouvent d'énormes difficultés en
fond de roulement ou d'investissement et n'ont pas des structures de
financement adaptés à leurs conductions ;
- Le manque de politique claire en faveur des
PME : les PME ne bénéficient pas d'un
régime particulier en matière de formation, de fiscalité
ou parafiscalité, d'accès à l'énergie, etc.
Malgré ces faiblesses, les PME développent des
mécanismes de survie et s'adaptent mieux au contexte actuel. De ce fait,
elles peuvent jouer un rôle pour l'intégration économique
et la lutte contre la pauvreté.
1.2.8 Structures d'appui
aux PME congolaises
1.2.8.1 Structure d'encadrement
Les PME/PMI aux capitaux nationaux
sont généralement créées par des personnes non
préparées techniquement, tant du point de vue de la gestion que
du point de vue des textes juridiques régissant la conduite efficace et
permanente de cette catégorie d'entreprise. D'où la multitude des
insuffisances que l'on observe :
Ø Gestion inefficace de la trésorerie :
Ø Gestion inefficace de stocks :
Ø Gestion inefficace des créances :
Ø Confusion entre l'entreprise et le
propriétaire :
Ø Méconnaissance du marché
généralement de la concurrence ;
Ø Méconnaissance du coût de revient et du
seuil de rentabilité.
Il est important que le pouvoir public mette en place des
structures qui seront chargées d'encadrer les PME par diverses
formations, techniques de gestion et d'autre formation.
Ainsi, pour la RDC il existe plusieurs structures
d'encadrement des PME, nous allons évoquer quelques structures tant
publiques que privées qui jouent ce rôle, sans que la liste soit
exhaustive.
1 Ministère de l'Industrie, Petites et Moyennes
Entreprises et Artisanat (IPMEA)
Cette structure se situe parmi les ministères de la
République Démocratique du Congo.
Mission et objectif
La mission de ce ministère s'étend au niveau de
l'industrie, de la PME et de l'artisanat. En ce qui concerne la PME et
l'artisanat, le ministère a pour missions :
1. Amener le gouvernement à créer et maintenir
les conditions voulues pour rendre possibles la création, le
développement et le fonctionnement des PME et de l'artisanat :
ü Au plan global (cadre
macro-économique) ;
ü Au plan légal et réglementaire
et ;
ü Au plan de leur activité (accès au
marché, concurrence et diverses initiatives) ;
2. Favoriser et appuyer :
ü L'émergence et fonctionnement d'organismes
d'appui aux PME ;
ü La collaboration et la concertation entre organismes et
structures d'appui aux PME ;
ü Assurer la coordination des divers organismes d'appui
aux PME.
3. Encourager et appuyer l'autosuffisance des PME et de
l'artisanat par divers regroupements fonctionnant sur des bases
démocratiques et assurer leur encadrement.
4. Sensibiliser les milieux gouvernementaux et autres
sur :
ü L'importance et le rôle des petites et moyennes
entreprises et de l'artisanat dans la vie économique nationale ;
ü Les divers problèmes de ce secteur.
5. Elaborer une politique d'appui aux petites et moyennes
entreprises et à l'artisanat ;
6. Coordonner les interventions des organisations du
ministère comme celles des autres ministères en faveur des
petites et moyennes entreprises ;
7. Supplier lorsque c'est nécessaire aux insuffisances
des organismes d'appui aux PME et à l'artisanat.
Bref, dans la mission qui est la sienne, le ministère
jouera le rôle d'encadrer et de conseiller les acteurs du
développement en matière de respect de la législation et
des réglementations économiques et commerciales en vigueur.
2. Office de Promotion des Petites Moyennes Entreprises
Congolaises (OPEC)
L'OPEC est un établissement public de service,
doté d'une personnalité civile et d'une autonomie administrative
et financière. Il a été créé par la loi
n°73/011 du 05 janvier1973 telle que modifiée et
complétée à ce jour par l'ordonnance n°78/221 du 05
mars 1978.
Il a son siège à Kinshasa, et son champ d'action
couvre toute l'étendue de la République Démocratique du
Congo. Sa mission a une vocation nationale. L'OPEC est placé sous la
tutelle technique du Ministère de l'Industrie, Petites et Moyennes
Entreprises et Artisanat.
Mission statutaire
Les interventions de l'OPEC sont orientées vers :
la recherche des solutions aux obstacles à l'éclosion des PME. A
cet effet, l'OPEC a pour mission de réaliser les études, de
concevoir et mettre en oeuvre les actions de nature à susciter le
développement ou la création des PME, d'en améliorer
l'efficience et la productivité, d'en promouvoir l'organisation et d'en
assurer la défense. Pour réaliser sa mission, l'OPEC offre les
services ci-après :
1) Etudes générales et sectorielles sur les
PME ;
2) Elaboration des études de faisabilité, des
projets et des dossiers de demande des financements ;
3) Assistance aux démarches administratives et
juridiques pour la constitution et la facilitation d'exercice en
République Démocratique du Congo ;
4) Formation et perfectionnement des chefs d'entreprise, de
leurs personnels par l'organisation des séminaires en vue
d'améliorer leurs performances ;
5) Assistance et conseil en gestion par la réalisation
de diagnostic (l'entreprise), la proposition de plan de redressement, la
conception et la mise en place d'outil de gestion adapté, l'aide
à la tenue de la comptabilité,...
6) Assistance technique dans le choix de technologie et
d'équipement, dans l'expertise immobilière, dans les travaux
d'architecture ;
7) Assistance à la commercialisation par des
expositions, ventes et recherches des marchés.
Secteurs d'intervention
Les secteurs privilégiés par l'OPEC
sont :
ü L'agriculture ;
ü L'élevage ;
ü La petite industrie agro-alimentaire ;
ü Le service.
L'OPEC apporte aussi son assistance aux entreprises
commerciales et artisanales celles reliant les secteurs prioritaires ci haut.
Une attention particulière est accordée aux nouvelles vocations
et au secteur informel de l'économie en vue de leur
législation.
3. L'agence nationale pour la promotion des
investissements (ANAPI)
L'ANAPI a été instituée par la loi
n°004/2002 du 31 janvier 2002 portant code des investissements. Le
décret n°065/2002 du 05 juin 2002 a fixé le statut,
l'organisation et les modalités du fonctionnement.
L'ANAPI est un établissement public à
caractère technique. Il peut établir des représentations
ou antennes en tout autre lieu en République Démocratique du
Congo ou à l'étranger, sous l'autorisation du ministère
ayant le plan dans ses attributions.
Missions et les services offerts par l'ANAPI
L'ANAPI a entre autres comme missions de fournir divers
services aux investisseurs, notamment : accueillir à
l'aéroport ou au port, transport, réservation d'hôtels,
organisation de séjour, convivialité, recherche des terres
(concessions) et des locaux, accomplissement des formalités
légales et administratives de création des sociétés
(guichet unique), accompagnement (after care), aide à la
résolution des différends avec les administrations, fournitures
d'information et divers autres services.
Les secteurs d'intervention
Les secteurs du champ
d'activités de l'ANAPI vont du secteur primaire au secteur tertiaire en
passant par le secteur secondaire.
4. Le fonds de promotion de l'industrie (FPI)
Le FPI est une institution financière non bancaire de
droit public. II est spécialisé dans la promotion de
l'industrie.
C'est la seule structure publique où les petites et
moyennes entreprises peuvent trouver le financement pour leurs
activités.
5. Confédération des PME Congolaises
(COPEMECO)
Mission
La COPEMECO est une structure privée qui a pour mission
le regroupement des PME en une organisation professionnelle, leur encadrement
et leur rôle de secteur moteur de l'économie congolaise.
Pour ce faire ; elle poursuit les objectifs
suivants :
1. Promouvoir les PME membres par :
ü La recherche du financement ;
ü L'organisation des manifestations foraines ;
ü La mise à leur disposition de différentes
informations professionnelles.
2. Encadrer les PME membres par :
ü Les différents conseils techniques ;
ü L'organisation de la formation (formation technique,
formation en gestion et formation civique) ;
ü L'étude et l'élaboration de leurs
dossiers techniques.
3. Défendre les intérêts des Petites
et Moyennes Entreprises membres
ü Face aux instructions nationales ;
ü Face aux grandes entreprises.
4. Rechercher des marchés d'approvisionnement et
organisation des expositions et participation aux
foires.
1.2.9 Financement des PME
Congolaises
Le problème majeur auquel se heurtent les entrepreneurs
congolais aussi bien pour le démarrage que pour le développement
de leurs activités c'est le financement. En RDC ce problème du
financement des PME semble ne pas retenir suffisamment l'attention du
gouvernement, contrairement à ce qui se fait dans d'autres pays en
développement où des programmes et des politiques
spécifiques ont été montés.
Le problème de financement des PME est
généralement traité à deux niveaux, à
savoir : les besoins de financement d'une part et les sources de
financement de l'autre.
1. Les besoins en financement
Les besoins en financement sont exprimés à
travers les raisons qui poussent les personnes à créer des PME.
Or nous savons que tout projet d'investissement, si petit soit-il
nécessite un financement qui peut venir soit de l'auto financement, soit
d'un emprunt.
2. Les sources de financement
Le financement consiste en la mise à la disposition
d'un investisseur des ressources monétaires ou des biens
matériels pour la réalisation de l'activité commerciale ou
industrielle projetée. Les sources de financement dépendent en
grande partie du système économique dans lequel on évolue.
Dans le système d'économie libérale où
évolue la RDC, on distingue deux principales sources de financement,
à savoir l'autofinancement d'une part et l'emprunt d'autre part.
L'emprunt qui fait appel à l'épargne extérieure s'appuie
sur les institutions bancaires et financières non bancaires existantes
dans le pays.
Il existe en RDC une infrastructure bancaire et
financière diversifiée comprenant des banques commerciales, des
institutions financières spécialisées, des
coopératives d'épargne et un certain nombre de fonds
spéciaux. Parmi les banques les plus importantes, il y a lieu de
mentionner la Banque commerciale congolaise, l'Union congolaise des Banques,
Barclays Bank, la First National City Bank, la Banque internationale de
Crédit, la Banque continentale Raw Banque.
Quant aux institutions financières
spécialisées, on peut citer la Caisse D'épargne du Congo
(CADECO), la Société Financière de Développement
(SOFIDE), la Compagnie Financière de Kinshasa, la Société
Mobilière et Immobilière, la Banque de Crédits Agricoles
(BCA) et différentes coopératives d'épargne et de
crédit. A cause de la mauvaise gestion caractérisée, la
BCA vient d'être liquidée et la SOFIDE est pratiquement en
faillite.
Concernant les fonds spéciaux, on a le Fonds de
Promotion de l'Industrie, les Fonds de Contre partie et les Fonds Agricoles. Il
existe donc une bonne infrastructure bancaire et financière capables
d'assurer théoriquement le financement des PME. Or, il est établi
qu'en RDC le capital nécessaire à l'établissement d'une
unité ainsi qu'aux investissements extérieurs dans le secteur de
PME ne provient pas du circuit financier et bancaire moderne.
Sur base d'une enquête réalisée par le
Centre Chrétien d'Action pour les Dirigeants et Cadres d'Entreprises
Congolaises (CADICEC) et partant sur 3000 entreprises dans le cadre du projet
« développement de la micro-entreprise au
Congo », il ressort que les fonds de roulement étant
généralement insuffisants, on recourt à la pratique des
avances-clients, des crédits-fournisseurs et aux emprunts auprès
de parents ou amis. De ces études, on remarque aussi que le capital
nécessaire à l'établissement d'une unité de
production en Afrique particulièrement au Congo Démocratique ne
proviennent pas du circuit bancaire mais plutôt aux fruits de
l'épargne personnelle du patron et ou de sa famille.
Plusieurs PME financent leurs activités par des
additions du stock du capital à l'aide du surplus issu de leur
unité de production. Par contre la contribution du secteur bancaire est
quasi nulle. Les principales raisons justifiant la non intervention ou
l'intervention insuffisante des banques dans le financement des PME proviennent
des faits suivants :
· Les banques commerciales n'accordent des crédits
qu'aux emprunteurs qui offrent des garanties de remboursement, garanties
matérielles par le gage d'un actif généralement
immobilier. Or, dans la plupart des cas les opérateurs
économiques oeuvrant dans le secteur des PME manquent des documents de
propriété immobilière appropriés exigés
comme le certificat d'enregistrement ;
· Les banques commerciales congolaises n'accordent
généralement que des crédits à court
terme ;
· Les pratiques décourageantes des banques
commerciales et autres institutions financières telles que les
coopératives d'épargne et de crédit qui imposent des taux
d'intérêt très élevés du fait de l'inflation
galopante dont souffre l'économie congolaise. Cette politique
d'appliquer un taux d'intérêt positif c'est -à- dire
supérieur au taux d'inflation rend le coût du crédit
prohibitif pour les PME ;
· Les banques commerciales sont confrontées aux
problèmes qui résultent de l'absence des documents comptables et
de gestion. La plupart des PME Congolaises ne tiennent pas une
comptabilité ou tiennent une comptabilité rudimentaire ;
· Etc.
De tous ces faits, il s'en est suivi une insuffisante dans la
mobilisation des dépôts et une allocation potentiellement
insuffisante des crédits aux PME qui en avaient besoin. A cause de
toutes ces raisons, les PME Congolaises se sont tournées vers le
système informel pour financer leurs activités
1.3 QUELQUES ETUDES
ANTERIEURES
Dans cette partie, nous allons présenter quelques
travaux que les autres chercheurs ont réalisés avant nous et qui
ont des ponts communs de près ou de loin avec notre travail.
1) L'étude Bernard LUKUKU qui avait
porté sur « les stratégies de survie des PME
de la ville de Kinshasa ».
Ses objectifs étaient de faciliter le redressement et
le redéploiement des PME en situation difficile en mettant à la
disposition des entrepreneurs un arsenal stratégique ;
conscientiser les entrepreneurs sur leur rôle et place dans la
détermination des objectifs d'entreprise.
Ses hypothèses étaient : les
stratégies de survie des PME de la ville de Kinshasa se rapporteraient
aux aspects marketing, managériaux, financiers et juridiques ; les
variables sexe, niveau d'études et ancienneté influenceraient de
façon significative les réactions des enquêtés.
Pour vérifier ses hypothèses et atteindre ses
objectifs il a recouru à la méthode d'enquête, aux
techniques documentaires, l'entretien structuré et le questionnaire
d'enquête.
Il était arrivé aux résultats selon
lesquels les stratégies ou mécanismes de survie des PME de la
ville de Kinshasa tiennent aux aspects marketing, managériaux,
financiers et juridiques qui ont confirmé son hypothèse.
2) L'étude de Freddy KATENGU qui avait comme sujet
« problématique de financement des PME en
RDC »
Ses objectifs étaient d'identifier les problèmes
qui font que les PME ne trouvent pas facilement du financement au près
des institutions de crédit ; formuler une politique globale du
financement des activités des PME par les institutions de crédit
dans notre pays.
Ses hypothèses étaient que les PME n'ont pas
accès facile au financement bancaire parce que : les institutions
de crédit manqueraient d'informations sur la capacité de
remboursement des PME, les institutions de crédit imposeraient des
conditions aussi complexes aux PME pour accéder aux crédits, les
institutions de crédit manqueraient de confiance aux PME suite à
leur insolvabilité.
Il avait utilisé la méthode statistique et la
technique documentaire, l'enquête et l'analyse de contenu.
Les résultats étaient que face aux conditions
d'octroi de crédit les PME réagissent négativement ;
les conditions ne sont pas favorables ; les institutions de crédit
avaient affirmées que les PME sont insolvables donc les institutions
n'ont pas confiance aux PME mais les institutions disposent des informations
sur les PME.
3) LOKONGO YODI SHEBO a mené une étude portant
sur « l'identification des contraintes à
l'émergence de l'entrepreneuriat à Kinshasa »
Son objectif était de déceler les obstacles qui
empêchent l'émergence d'un véritable entrepreneuriat dans
la ville de Kinshasa, et particulièrement dans la commune de Limete. Son
hypothèse était qu'il y aurait plusieurs contraintes de divers
ordres qui empêcheraient l'éclosion et le développement de
l'entrepreneuriat à Kinshasa.
A l'issu de son étude, il a démontré que
deux catégories de contraintes pèsent sur l'entrepreneuriat dans
la commune de Limete. Il s'agit d'un coté de contraintes
endogènes comme besoin d'affiliation, besoin de pouvoir,
capacité de gérer efficacement le temps, résistance aux
chocs psychologiques, incapacité pour certains entrepreneurs à
mener des études de marché et de l'autre coté, des
contraintes exogènes comme accès difficile aux intrants,
instabilité monétaire, manque d'infrastructures de base
adéquates, tracasseries administratives, difficultés
d'accès au crédit, faible pouvoir des consommateurs ,
assimilation des valeurs non favorables au sens de l'effort personnel, à
l'individualisme et l'amour du travail, l'absence d'un cadre législatif
et institutionnel adéquat et l'absence d'une fiscalité
préférentielle et incitative.
4) L'étude de Lydia BATANGE avait comme sujet
« de la multiplicité des taxes dans l'activité des
PME »
Son objectif était de montrer comment la
multiplicité des taxes de l'Etat freinent l'activité
économique des PME. Son hypothèse était que le fil
conducteur ayant trait à la multiplicité des taxes avec ses
effets amenuisent les budgets des PME.
Sa méthode était l'analyse et ses techniques
étaient la documentation et l'interview.
Son résultat était effectivement que les
multiples taxes diminuent les budgets des PME.
5) L'étude de KINSENGWA Hervé avait
porté sur « la problématique de
l'encadrement des PME dans la ville de Kinshasa »
Son objectif était de cerner la question d'encadrement
des PME dans la ville de Kinshasa. Son hypothèse était de savoir
si l'Etat congolais encadre les PME ou aide les PME dans divers points comme la
formation en technique de gestion ou en assistance technique et aussi de savoir
si l'Etat protège les PME.
Sa méthode était l'analyse systémique et
ses techniques étaient documentaire, le questionnaire d'enquête et
les statistiques. Le résultat de son étude montre que l'Etat
n'aide pas les PME et ne les protège pas non plus.
CHAPITRE II : CADRE ET
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Il est important dans toute étude scientifique de
préciser au préalable la démarche méthodologique
à suivre ; cela pour une meilleure compréhension du travail.
C'est ainsi que dans ce chapitre nous allons décrire le milieu
d'étude, la population et l'échantillon d'étude, les
méthodes et les techniques de récolte et de traitement des
données de notre travail ainsi que les difficultés
rencontrées.
2.1. MILIEU D'ETUDE
Notre milieu d'étude est la commune de Lemba dont nous
donnons une brève présentation.
2.1.1. Aperçu historique
de la commune de Lemba36(*)
La commune de Lemba a été occupée
premièrement par le peuple HUMBU propriétaire de la terre au sud
du Pool Malebo.
L'organisation territoriale de la province de
Léopoldville relevait des dispositions générales relatives
à l'administration de toutes les provinces concernées dans les
arrêtés royaux du 1er juillet 1897.
L'ordonnance-loi du 12 février 1913 fut l'un des
textes les plus importants qui imposent aux africains résidant dans les
circonscriptions urbaines de se constituer en quatre districts. C'est sous le
statut juridique de territoire annexe de la ville de Léopoldville que
Lemba fut placé de 1950 à 1955, sans personnalité aucune,
ni autonomie quelconque et fut administré par l'administrateur du
territoire secondé par un chef du village.
Sous la deuxième République, quelques zones
annexes obtinrent le statut de zones urbaines. Lemba fut le cas qui, en vertu
de l'Ordonnance-loi n°024 du 20 janvier 1968, se vit ramener au rang de
zone urbaine, actuellement commune.
2.1.2 Situation
géographique
Suivant l'arrêté ministériel
n°69-042 du 23 septembre 1969, la commune est bornée :
Ø Au Nord : par l'intersection de la
rivière Matete avec l'axe de l'avenue Kikwit jusqu'à son
intersection avec l'axe du cercle intérieur de l'Echangeur.
L'axe du cercle dans la direction sud et Est jusqu'à
son intersection avec l'axe boulevard Lumumba. L'axe du boulevard Lumumba
jusqu'à son intersection de la rivière Matete.
Ø A l'Est : la rivière Matete
jusqu'à sa source, une ligne directe entre la source de la
rivière Matete et l'angle Sud - Est de la concession de l'UNIKIN
(à la hauteur de INPP).
Ø Au Sud et à l'Ouest : de ce point de sud
de la concession de l'Université de Kinshasa, l'axe de la route qui
entoure la dite concession jusqu'à son intersection avec l'axe route
By-pass. De l'axe By-pass jusqu'à son intersection avec la droite le
reliant et l'axe avec la bifurcation vers l'Est de la rivière Yolo.
2.1.3 Cadre hydrographique
La commune de Lemba compte trois cours d'eau :
§ La rivière Matete qui fait sa frontière
Est avec la commune de Matete ;
§ La rivière Yolo qui forme sa frontière
avec la commune de Ngaba ;
§ La rivière Kemi qui prend sa source au bas de
l'intendance Générale et loge le quartier qui porte le même
nom ; puis se jette dans la rivière Funa dans la commune de
Makala.
2.1.4 Cadre
démographique
Selon les statistiques récentes, la commune de Lemba
comprend 201.659 habitants dont 200.550 nationaux et 1.109 étrangers.
L'aspect démographique à Lemba est dynamique
et la tendance actuelle est vers une augmentation rapide de la population due
à l'exode rurale suscitée par la guerre, la recherche de
l'emploi, la mutation des locataires et la conjoncture socio-économique
du pays.
Précisons qu'avec tous les maux que subit notre pays,
il est difficile d'estimer les différents mouvements de la population de
la commune de Lemba.
2.1.5 Ressources
Pour son fonctionnement, la commune de Lemba recourt surtout
à des taxes municipales, à des amendes et aux frais d'octroi des
documents administratifs de l'Etat civil, de population et de tous les autres
services de la commune. A celles-ci s'ajoutent : la taxe d'occupation
parcellaire, des dons, des opérations économiques, etc.
2.1.6 Structure et organisation
de la commune urbaine de Lemba
A. Organisation politico-administrative
La commune de Lemba est régie par l'Ordonnance-loi
n°82-008 du 25 février 1982 qui stipule en son article 2,
alinéa 2 que les communes sont subdivisées en quartiers. La
commune de Lemba comprend treize quartiers dépourvus de la
personnalité juridique. Ce sont des subdivisions dirigées chacune
par un chef de quartier, secondé par un chef de quartier adjoint.
B. Organisation administrative et services
techniques
La commune de Lemba est organisée de la
manière suivante :
1) Au sommet de la hiérarchie communale se trouve un
bourgmestre qui est le chef de l'entité politico-administrative.
2) Ce chef est secondé par un adjoint qui s'occupe de
finances.
3) Ceux-ci sont suivis, d'un chef de bureau qui s'occupe de
l'administration courante de la commune.
Pour bien accomplir leurs taches, les trois responsables sont
secondés par un secrétaire qui coordonne l'administration de la
commune.
Enfin, une antenne de la fonction publique et des services
communaux dont quelques uns sont détaillés ci-après. Il
s'agit de :
1. Service de l'Etat civil
2. Service de la population
3. Service de contentieux.
Ceux-ci forment les services administratifs de la commune.
Les autres sont des services techniques des autres ministères autres que
le ministère de l'intérieur. Il s'agit de :
4. Service de l'urbanisme et habitat
5. Service des affaires sociales
6. Service de l'environnement
7. Service de l'hygiène
8. Service de culture et arts
9. Service de la jeunesse et sport
10. Service des petites et moyennes entreprises et artisanat
(PMEA)
11. Service du tourisme
12. Service des affaires économiques
13. Service de centre d'ordonnancement (CO)
14. Service de développement rural et
développement communautaire (DR et DECO)
15. Service des travaux publics et aménagement du
territoire (T.P.A.T)
16. Service de transport des engins sans moteur
17. Antenne de la fonction publique chargée des
actifs(A.F.P.A)
18. Antenne de la fonction publique chargée des
retraités et ses rentiers (A.F.P.R.R)
19. Service de renseignements
2.1.7 Subdivision
administrative
La commune urbaine de Lemba est dans le district de Mont
Amba et subdivisée actuellement sur le plan administratif en treize
quartiers dirigés par les chefs de quartiers suivants:
1) 1) COMMERCIAL
2) MANDRANDELE
3) MASSANO
4) PURE
5) ECOLE
6) SALONGO
7) MBANZA-LEMBA
8) LIVULU
9) KIMPWANZA
10) KEMI 1
11) KEMI 2
12) MOLE
13) GOMBELE
2.1.8 Fonctionnement
1. Le Bourgmestre
Il est la première autorité
politico-administrative de la commune nommé par le Président de
la République. Il est à la fois le représentant de
l'exécutif national, surtout local. Il applique les décisions,
les résolutions du gouvernement, coordonne l'ensemble des
activités administratives de la commune. A ce propos, il assume la
responsabilité du fonctionnement des services extérieurs de
l'Etat, ainsi que la bonne marche de la juridiction. Il préside
différentes réunions des organes et signe des documents
administratifs. Il fait respecter la loi et garantir la paix, l'ordre, la
discipline par le biais de la police qui assure la protection des personnes et
de leurs biens.
2. Le Bourgmestre adjoint
Il est la deuxième personnalité de la
commune, il est la plaque tournante des finances et du Budget. Bref, il est le
gestionnaire des crédits. Il peut aussi engager la commune en cas
d'absence et d'empêchement du bourgmestre titulaire.
3. Le chef de bureau
Celui-ci est aussi nommé par l'Ordonnance
présidentielle. Il est le fonctionnaire numéro 1 dans
l'administration communale. Il supervise sous la conduite du bourgmestre toutes
les activités. En leur absence, en tant que premier fonctionnaire dans
l'administration communale, il exerce les attributions municipales.
4. Le secrétariat
Il garde tous les actifs secrets de l'administration ;
il a pour attribution non seulement de centraliser les activités du
Bourgmestre et les autres services mais aussi entre le bureau de ce dernier et
l'extérieur. Le secrétaire est chargé de la
réception, de la transmission, du classement, de la modification, de
l'enregistrement, de l'expédition des lettres ou des correspondances de
la commune, de la mise à jour des bulletins et de la saisie de ces
documents.
5. Les services spécialisés
Les services spécialisés sont : la
police nationale, la DGM et l'ANR. Ils dépendent directement du
Bourgmestre et l'aident à recueillir les renseignements susceptibles de
nuire au bon fonctionnement des institutions du pays en général
et de la commune en particulier. Ces services aident également au
maintien de l'ordre public, assurent la sécurité des personnes et
de leurs biens.
Dans leurs fonctionnements, ils dressent leurs
rapports hiérarchiques au niveau de la Ville en réservant copie
pour information au Bourgmestre. Quand à l'ANR (Agence Nationale des
Renseignements), il dépend directement de la Présidence de la
République.
6. Le service de comptabilité
Il assure la perception des recettes fiscales et
administratives. Il est l'office de caisse de la commune.
7. Le service d'hygiène
Il joue un rôle important puisque la sante humaine
est un élément catalyseur de toute production ; elle doit
être considérée comme une richesse. Ainsi, ces services
doivent s'occuper des problèmes de sa nature à travers toute la
commune.
Pour assurer sa mission, deux techniques sont
appliquées :
· La médecine préventive ;
· La médecine curative.
La première consiste en la salubrité, et la
seconde en des soins à administrer à la population.
8. Le service de contentieux
C'est un service qui vient en aide au Bourgmestre dans la
résolution des différends qui opposent les usagers. C'est un
service d'arbitrage des conflits.
9. La culture et arts
Il recense et contrôle les unités culturelles,
artisanales, panneaux et pancartes publicitaires, blanchisserie ou pression,
pompes funèbres, quincaillerie, quado, parfumerie, maison de
couture, salle de peinture, fabrique des baffles, exposition des
matériels artistiques et des travaux culturels. Il délivre les
autorisations de la diffusion de la musique (hôtel, bar, magasin,
restaurant, etc.). Ce service procède aussi à la
délivrance des autorisations de publicité et recouvre toute taxe
du domaine de la culture et des arts.
10. L'antenne de la fonction publique
Celle-ci est animée par un chef d'antenne. Elle fait
l'office du chef du personnel. Le chef d'antenne est l'oeil et l'oreille de la
fonction publique pour tout problème qui se passe au niveau de la
municipalité. Il contrôle chaque jour la présence des
agents, exploite tous les documents relatifs à la situation des agents.
Il contrôle les lettres administratives ayant trait : aux dossiers
disciplinaires, aux situations des salaires, aux affectations, aux
perturbations, aux sanctions disciplinaires, aux congés de circonstance,
aux remboursements des soins médicaux, aux promotions, etc.
Bref, le chef d'antenne de la fonction publique
assure l'encadrement et la gestion administrative de tout le personnel de la
commune.
2.1.9 ASPECT ECONOMIQUE DE LA
COMMUNE
L'économie de la commune de Lemba repose
essentiellement sur les petites et moyennes entreprises, car il est difficile
de trouver des grandes entreprises dans cette commune. Par ailleurs, il importe
de signaler que la plupart de ces PME évoluent encore dans le secteur
informel et rares sont celles qui détiennent tous les documents
administratifs nécessaires au bon fonctionnement d'une PME.
2.1.10 ORGANIGRAMME
Bourgmestre
DGM
ANR
Police
Bourgmestre adjoint
Secrétaire
Chef de Bureau
Bourgmestre
Services Administratifs
Services Techniques
Les differents quartiers
Source: Archives de la commune de
Lemba
2.2 METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE
Dans cette partie, nous allons traiter de la méthode de
recherche utilisée, de la population et échantillon
d'étude, des techniques de récolte et de traitement des
données et enfin des difficultés rencontrées.
2.2.1 POPULATION D'ETUDE
La population est définie comme un ensemble
d'éléments parmi lesquels on n'aurait pu choisir
l'échantillon, c'est-à-dire un ensemble d'éléments
qui possèdent les caractéristiques qu'on veut
étudient37(*).
R. MUCHIELLI38(*) la définit comme « l'ensemble du
groupe humain concerné par les objectifs de l'enquête. Elle peut
être une nation, une ville, corps professionnels dispersés sur le
territoire.
Pour H. CHAUCHAT39(*), la population d'étude est l'ensemble
d'individus auxquels s'applique l'étude
En ce qui nous concerne, nous pensons que la population
d'étude est l'ensemble d'individus ou d'un groupe d'objet repartis sur
un espace où l'on mène une étude.
Notre population d'étude est constitué des
promoteurs de PME oeuvrant dans la commune de Lemba, mais le nombre exact des
PME qui fonctionnent dans cette commune n'est pas connu parce que plusieurs
d'entre elles oeuvrent dans le secteur non structuré ; même
celles du secteur structuré ne sont pas toutes connues car la plupart
aussi tôt créées et disparaissent du jour au jour.
L'institution en charge des PME ne dispose pas non plus de statistique exacte
des PME de la commune de Lemba.
Etant donné les difficultés d'analyser toutes
les PME, nous allons recourir à un sous ensemble de ces PME qui
constituera notre échantillon.
2.2.2 ECHANTILLON D'ETUDE
2.2.2.1 Définitions
L'échantillon est selon CHEVRY40(*) « Une partie de la
population mère, un sous ensemble auquel on se limitera
éventuellement, soit pour réduire le coût de
l'enquête et rendre plus rapide son exécution et son exploitation,
soit parce que la population toute entière est
inaccessible ».
Quand à G. DELANDSHEERE, échantillonner, c'est
choisir un nombre limité d'individus, d'objets ou
d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions
applicables à la population entière (univers) à
l'intérieur de laquelle le choix a été fait41(*).
Pour sa part REY- DEBOVE, estime qu'un échantillon, est
un groupe restreint d'individus représentatifs que possible de la
population42(*).
Pour nous, l'échantillon est une population
réduite en sous ensemble afin d'atteindre les objectifs de
l'enquête avec rapidité et une réduction de coût.
2.2.2.2. Echantillonnage
La procédure pratique de l'échantillonnage
utilisée dans notre travail est celle de l'échantillon
occasionnel qui repose sur le critère d'accessibilité selon H.
DUVERGER43(*).
La technique d'échantillonnage occasionnel est celle
où le chercheur prend pour certaines raisons, l'échantillon qui
lui est disponible c'est-à-dire, le chercheur se contente des sujets qui
sont accessibles.
Notre échantillon est composé des promoteurs des
PME de la commune de Lemba trouvés présents dans leurs PME et
disponibles à répondre à notre questionnaire.
Ainsi notre échantillon d'étude est
constitué de 30 promoteurs des PME qui exercent leurs activités
de production des biens et services, et des activités de commerce.
2.2.2.3 Caractéristiques de
l'échantillon
Les caractéristiques concernant les sujets ou variables
intermédiaires descriptives retenues sont notamment le sexe,
l'âge, les études faites, le secteur d'activité, la
durée de l'activité et la carrière antérieure du
promoteur.
D'une manière générale, nous
présentons ces variables dans les tableaux ci-après :
Tableau n°1 Répartition des sujets
selon le sexe.
Sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
M
F
|
19
11
|
63,33
36,67
|
Total
|
30
|
100
|
Il découle de ce tableau que sur 30 sujets
interrogés, 19 soit 63.33% sont de sexe masculin et 11 soit 36.67% sont
de sexe féminin ; Ceci est dit à la disponibilité des
entrepreneurs hommes par rapport aux femmes.
Tableau n°2 Répartition des sujets
selon l'âge
Age
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
21-30 ans
31-40 ans
41-50 ans
51-Plus
|
3
15
9
3
|
10
50
30
10
|
Total
|
30
|
100
|
Ce tableau nous indique que, notre échantillon est
composé de 15 entrepreneurs soit 50% dont l'âge varie entre 31 et
40 ans, 9 soit 30% dont l'âge varie entre 41 et 50ans, 3 soit 10% dont
l'âge varie entre 20 et 30ans et 3 soit 10% dont l'âge varie 51 ans
ou plus.
Ainsi donc les entrepreneurs que nous avons
enquêtés ont l'âge variant entre 20 et 60 ans dont la
moyenne (50%) a l'âge variant entre 31 et 41ans
Tableau n°3 : Répartition des
sujets selon le niveau d'étude
Niveau d'étude
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Primaire
D4
D6
Supérieur ou universitaire
|
0
6
12
12
|
0
20
40
40
|
Total
|
30
|
100
|
Dans ce tableau, nous voyons que sur les 30 sujets
interrogés, 12 soit 40% ont fait les études supérieures ou
universitaires ; 12 sujets soit 40% également ont fait des
études secondaires sanctionnées par un diplôme d'Etat, 6
sujets soit20% n'ont fait que des études secondaires et ont un
diplôme de D4 et aucun sujet n'a fait que des études
primaires.
Tableau n°4 Répartition des sujets
selon le secteur d'activité
Secteur d'activité
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Commercial
Industriel ou semi industriel
Service
Artisanal
|
13
3
9
5
|
43,33
10
30
16,67
|
Total
|
30
|
100
|
Il ressort de ce tableau que sur les 30 sujets
enquêtés, 13 sujets soit 43.33% exercent les activités
commerciales, 9 soit 30% exercent les activités de service, 5 sujets
soit 16,67% exercent les activités artisanales et 3 sujets soit 10%
exercent les activités industrielles ou semi-industrielles.
Tableau n°5 : Répartition des
sujets selon la carrière antérieure menée
Carrière antérieure
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Aucune
Homme d'affaires
Responsable d'une autre PME
Travailleur
Enseignant
|
12
4
9
4
1
|
40
13,33
30
13,33
3,33
|
Total
|
30
|
99,99
|
Le tableau ci-dessous nous montre que sur les 30 sujets
interrogés, 12 soit 40% n'ont pas connu de carrière
antérieure, 9 sujets soit 30% étaient responsable d'une autre
PME, 4 soit 13,33% étaient des hommes d'affaires ; 4 autres soit
13,33% étaient des travailleurs et 1 sujet soit 3,33% était
enseignant.
2.2.3 Méthode de recherche
Une méthode est un ensemble des démarches que
met en oeuvre un chercheur pour découvrir et vérifier des
connaissances .Pour les praticiens, il s'agit de résoudre un
problème concret à partir des connaissances existantes44(*).
Pour NGUB'USIM, la méthode se définit comme
« l'ensemble des règles à suivre, comme la
procédure pour atteindre le but »45(*).
Pour notre étude, nous avons recouru à la
méthode d'enquête ; c'est une méthode de recherche
reposant sur des questions et des témoignages. Elle se définit
aussi comme une réunion des témoignages pour élucider une
question douteuse.
2.2.4 Techniques de recherche
A. MULUMA, définit la technique comme
« l'ensemble des moyens et des procédés qui permettent
à un chercheur de rassembler les informations originales ou de seconde
main sur un sujet donné46(*).
Il convient de préciser que dans le cadre de ce
travail, nous avons utilisé le questionnaire comme technique de
collecte des données et le pourcentage et le chi-carré
(x2) comme techniques de traitement des données.
2.2.4.1 Questionnaire
1 Définitions
Un questionnaire est défini par R.M.WOLF comme
« un instrument relatif aux variables qui intéressent les
chercheurs ».47(*) A ce propos KANGA. K.V48(*) Parle du questionnaire comme
instrument de communication nécessaire entre l'enquêteur et
l'enquêté.
CHIGLIONE. R et MATALON, B.49(*) estiment que le questionnaire est un instrument
rigoureusement standardisé à la fois dans le texte des questions
et dans leur ordre. Un questionnaire doit donc apparaître comme un
échange verbal aussi naturel que possible ; le plus important du
questionnaire consistant à vérifier les hypothèses.
Le choix de cet instrument de recherche se justifie par le
fait qu'il permet au chercheur de recueillir le plus d'informations possibles,
la rapidité dans la récolte des données, son application
individuelle, la comptabilité des résultats et le fait qu'il
place les individus à enquêter dans des conditions similaires.
2. Elaboration du questionnaire
Après avoir fixé les orientations de notre
travail et à partir de l'objectif et les hypothèses
formulées, nous avons procédé à
l'élaboration du questionnaire. Mais avant tout, nous avons eu des
contacts occasionnels directs et libres avec certains promoteurs des PME.
Ces entretiens préliminaires ont porté
essentiellement sur la manière dont les entrepreneurs arrivent à
créer leurs entreprises et de ce qu'ils pensent de la performance de
leurs activités.
Hormis les renseignements sur l'identification du sujet et de
la PME, nous avons les questions relatives à la création de
l'entreprise, à la gestion de l'entreprise et à l'environnement
de l'entreprise.
Notre questionnaire est composé de 27 questions
principales avec des sous-questions qui sont soit ouvertes soit
fermées.
3. La pré- enquête
La phase du pré-enquête consiste à essayer
sur un échantillon réduit, les instruments prévus pour
l'enquête. Cette étape d'essai permet de reformuler
éventuellement les questions ; parfois d'en éliminer
d'autres.
Au départ, nous avions formulé 32 questions.
Après la pré enquête, nous en avons éliminé
5 et ajouter quelques propositions des réponses aux questions
posées.
4. L'enquête proprement dite
Nous avons jugé utile de procéder par
l'administration individuelle directe, c'est-à-dire que le sujet
était appelé à répondre directement devant nous.
Concrètement, l'enquête se déroulait sous forme d'interview
structurée ou guidée afin d'éviter la perte des
protocoles. Parfois nous lisions et remplissions nous même les protocoles
à la place de ceux qui n'étaient pas disposés à
lire ou écrire.
Le temps pour répondre au questionnaire n'était
pas limité, l'enquête a duré trois semaines, soit du 21
octobre au 11 novembre 2010. Après cette phase de collecte
d'informations nous sommes passés au dépouillement et au
traitement des données.
5. Dépouillement des données
Notre questionnaire étant composé des questions
ouvertes et fermées, nous avons recouru à l'analyse de contenu
pour dépouiller nos réponses. L'analyse de contenu est une
technique très délicate qui exige beaucoup de temps.
Elle implique les qualités d'intuition, d'imagination
pour prévoir ce qui est important et choisir les catégories mais
en même temps des qualités de patience, de discipline, de
prévoyance et de rigueur pour découper, comptabiliser et
vérifier les unités de contenu.
NGUB'USIM. M.N.R fait observer que l'analyse de contenu est
la technique qui permet la description objective, systématique et
quantitative d'une communication (écrite, orale) ou d'une information
qu'on veut rendre intelligible et facilement saisissable par des unités
quantifiées. En d'autres termes l'analyse de contenu est une
schématisation ordonnée d'une communication sociale en vue
d'aboutir à une classification plus ou moins exhaustive des
éléments significatifs de cette communication50(*).
2.2.4.2 Technique de traitement des données
Dès que les réponses des sujets sont
dépouillées, les fréquences sont prélevées,
intervient alors l'analyse statistique avec la technique de pourcentage et le
test de chi-carré (x2) pour l'analyse
différentielle calculé à partir du test de vraisemblance
de MOOD dont les formules sont :
%=
Où :
% = pourcentage
F= fréquence
N= effectif total des réponses
)
Où
nL somme marginale de fréquence en ligne L ;
n.k somme marginale de fréquence en colonne k ;
logn logarithme népérien (ln)
2.2.5 Difficultés
rencontrées
Il est vrai que dans tout travail scientifique il y a un
certain nombre de difficultés qu'il faut surmonter. Notre travail n'a
pas été épargné de cette règle. Outre les
difficultés financières, nous nous sommes butés au
problème de réticence des sujets. Certains nous demandaient de
les payer après avoir répondu à nos questions ou avant de
répondre.
D'autres sujets commerçaient bien à
répondre aux questions mais pour terminer il a fallu les convaincre. Et
enfin, nous procédions parfois à l'achat des articles
(marchandises) vendus par les sujets pour les flatter et avoir les
informations.
En plus certains promoteurs encore pensaient que nous
étions des agents de l'Etat et refusaient carrément de nous
recevoir.
En fin pour trouver un bon nombre des promoteurs des PME et
totaliser notre échantillon de 30 sujets, il a fallu pour nous faire de
va et vient pendant plusieurs jours.
CHAPITRE III :
PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Ce quatrième et dernier chapitre de notre étude
est essentiellement consacré à la présentation, l'analyse
des données recueillies et l'interprétation des résultats,
ce qui permettra de discuter sur les résultats obtenus et arriver
à la vérification de nos hypothèses d'étude.
La présentation des résultats et l'analyse sont
faites sous deux volets :
· Nous allons d'abord présenter et analyser nos
données de façon globale ;
· En suite nous allons interpréter ces
données de façon différentielle pour mesurer l'influence
des variables retenues sur les réponses de nos sujets.
3.1. PRESENTATION ET
ANALYSE GLOBALES DES RESULTATS
Rappelons qu'après le dépouillement de notre
questionnaire nous avons prélevé les fréquences qui ont
été transformées en terme de pourcentage, thème par
thème.
Nous tenons à signaler que les questions 16, 23, 24,
24.b, 25, sont des questions à réponses dépendantes,
c'est-à-dire qu'un seul enquêté pouvait donner deux au
plusieurs réponses à la même question. Ainsi le total des
réponses peut être supérieur à l'effectif des
enquêtés (30), notre unité d'analyse étant la
réponse.
3.1.1. QUESTIONS RELATIVES A
LA CREATION D'ENTREPRISE
Ce thème regroupe les questions qui tiennent aux
éléments retenus dans le processus de création
d'entreprise. Les questions qui ont plus de deux propositions de
réponses seront présentées dans les tableaux et ensuite
analysées et pour les questions qui ont moins de deux
réponses elles seront directement analysées sans passer par les
tableaux, ceci va pour l'ensemble des thèmes.
Question n°1 : Aviez- vous étudié
les besoins de la population avant de proposer vos produits ou
services ?
A cette question, pour les 30 promoteurs des PME
enquêtés, 18 sujets soit 60% ont répondu par oui et 12
sujets soit 40% ont répondu par non.
Suivant ces résultats nous pouvons dire que plus de la
moitié de nos enquêtés avait étudié les
besoins de la population avant de proposer leurs produits ou services.
Question n°2 : Aviez-vous estimé la
quantité de votre clientèle ?
Les résultats de cette question nous renseignent que
sur les 30 sujets enquêtés, 22 soit 73,33% n'ont pas estimé
la quantité de leur clientèle et 8 sujets soit 26,77% ont
estimé la quantité de leurs clientèles.
Nous pouvons conclure que la grande majorité de nos
enquêtés n'ont pas estimé la quantité de leurs
clientèles. Ceci est dû au fait que cette étude demande
plus des moyens et de temps alors que les PME n'ont pas assez de moyens pour la
faire.
Question n°3 Connaissiez-vous le pouvoir d'achat de
votre clientèle ?
Pour les 30 sujets enquêtés, 25 sujets soit
83,33% ne connaissaient pas le pouvoir d'achat de leur clientèle et 5
sujets, soit 17,77% connaissaient le pouvoir d'achat de leur
clientèle.
Ces résultats nous poussent à conclure que la
plus grande majorité de nos enquêtés ne connait pas le
pouvoir d'achat de sa clientèle. Ceci est dû à la
difficulté de mener cette étude pour les clients qui sont
difficiles à identifier.
Question n°4 Est-ce que les besoins de la population
correspondent à l'activité que vous entreprenez
actuellement ?
A cette question, sur les 30 sujets enquêtés 30
soit 100% des promoteurs des PME affirment que l'activité qu'ils
entreprennent actuellement correspond aux besoins de la population. Donc la
totalité des enquêtés dit oui à cette question parce
que si l'activité ne correspondait pas aux besoins de la population, il
faut abandonner.
Question n°5 Aviez-vous étudié les
concurrents pour savoir leurs produits, leurs politiques de vente etc.
A cette question 18 sujet soit 60% de nos
enquêtés ont étudié les concurrents et 12 sujets
soit 40% n'ont pas étudié les concurrents pour savoir leurs
produits, leurs politiques de vente etc.
De ces résultats nous pouvons conclure que la
majorité des nos enquêtés a fait les études sur les
concurrents par des sondages auprès des clients et l'espionnage
auprès des travailleurs ou les promoteurs des PME.
Question n°6 Pourquoi avez-vous choisi ce milieu ou
cet emplacement ?
Tableau n°6 relatif au choix du milieu ou de
l'emplacement.
Réactions (Raison)
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Route principale
Manque des PME
Disponibilité des clients
Parcelle familiale
Centre d'attraction
Remplacement d'une ancienne PME
|
5
7
2
3
3
10
|
16,67
23,33
6,67
10
10
33,33
|
TOTAL
|
30
|
100
|
Au regard des résultats contenus dans ce tableau, il se
dégage que sur 30 sujets enquêtés, 10 soit 33,33% ont
choisi ce milieu parce qu'il y avait une ancienne PME ; 7 soit 23,33%
parce qu'il avait manque de cette catégorie des PME ; 3 soit 10%
parce que c'est une parcelle familiale, 5 soit 16,67% parce que c'est la route
principale ; 3 soit 10% parce que c'est un centre d'attraction et 2 soit
6,67% ont choisi ce milieu ou cet emplacement parce qu'il y a la
disponibilité des clients.
Question n°7 Selon vous ce milieu ou cet emplacement
est :
Tableau no 7 relatif à la
qualité du milieu ou de l'emplacement ;
Réactions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Bon
Mauvais
Indifférent
|
19
4
7
|
63,33
13,33
23,33
|
Total
|
30
|
99.99
|
Ce tableau nous renseignent que sur les 30 sujets
enquêtés, 19 soit 63,33% trouvent cet emplacement bon ; 7
soit 23,33% sont indifférents et 4 soit 13,33% trouvent que cet
emplacement est mauvais.
Ainsi les sujets qui estiment que l'emplacement de leur
entreprise est bon évoquent des raisons suivantes :
· Il y a la vente ;
· Disponibilité des clients ;
· Il y a la sécurité des biens ;
· Il y a circulation des personnes ;
· Ils réalisent des bénéfices.
Pour ceux qui estiment que l'emplacement est mauvais ils
évoquent des raisons suivantes :
· Ils ne réalisent pas des
bénéfices ni des pertes ;
· Le pouvoir d'achat de la population est
faible ;
· Il n'y a pas assez de clients.
Question n°8 Aviez-vous des objectifs à long
terme à atteindre dans votre entreprise ?
Les résultats de cette question, nous renseignent que
sur 3 sujets enquêtés, 16 soit 53,33% n'ont pas des objectifs
auxquels ils s'attendent atteindre par contre 14 soit 46,77% ont des objectifs
à atteindre.
Ainsi ceux qui n'ont pas d'objectifs à atteindre
avancent comme raisons :
· Il y a manque des moyens suffisants ;
· Ce n'est pas une grande entreprise ;
· Ce n'est pas important.
Pour ceux qui ont des objectifs à atteindre, nous
pouvons le résumer comme suit :
· L'extension des activités : 4 soit
28,58% ;
· Diversification des activités : 4 soit
28,58% ;
· Aider la population : 2 soit 14,29% ;
· Subvenir à ses propres besoins : 4 soit
28,58%.
Nous pouvons conclure que la majorité des
enquêtés n'ont pas des objectifs à atteindre. Ceci ne
permettra pas aux PME d'être performantes car les propriétaires
n'ont pas d'ambitions.
Question 9 : Vos objectifs sont-ils atteints?
Tableau n°8, Relatif à l'atteinte des
objectifs.
Réactions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
Non
Indifférent
|
3
10
1
|
21,4
71,4
7,2
|
Total
|
14
|
100
|
Les résultats de ce tableau nous montrent que sur 14
sujets qui ont des objectifs à atteindre 10 soit 71,4% n'ont pas atteint
leurs objectifs, 3 soit 21,4% ont atteint leurs objectifs et 1 soit 7,2% est
indifférent.
De ce fait nous pouvons conclure que la grande majorité
de nos enquêtés n'ont pas atteint leurs objectifs fixés.
Questions 10 : Aviez-vous mené des
études pour savoir si votre activité sera rentable
(bénéfique)
A cette question, sur les 30 sujets, 26 sujets soit 86,67% ont
mené des études de rentabilité des activités et par
contre 4 sujets, soit 13,23% n'ont pas mené ces études de
rentabilité.
Ainsi, nous concluons que la plus grande majorité a
fait des études pour savoir si l'activité sera rentable ou
bénéfique. Suivant nos enquêtés il convient de
signaler que ces études ne se font pas en profondeur mais en prenant
simplement le prix de vente des produits ou services moins le prix d'achat ou
le coût d'achat plus les charges de la PME. Les promoteurs ignorent
l'influence que peut avoir la clientèle, la situation économique,
la politique gouvernementale, l'inflation etc., sur la rentabilité de
l'entreprise.
3.1.2 QUESTIONS RELATIVES A LA
GESTION DE L'ENTREPRISE
Question 11 : comment évolue votre
affaire ?
Tableau n°9 relatif à
l'évolution des affaires.
Réaction
|
fréquence
|
Pourcentage
|
Très bien
Bien
Un peu bien
Mal
Très mal
|
3
11
8
8
0
|
10
36,67
26,67
26,67
0
|
Total
|
30
|
100
|
Les résultats, de ce tableau nous montrent que sur 30
sujets enquêtés, 11 soit 36,67 déclarent que leurs
activités vont bien, 8 soit 26,67% trouvent l'évolution de leurs
activités un peu bien, 8 autres soit 26,67%la trouvent mal, 3 soit 10%
la trouve très bien et aucun d'entre eux ne trouve l'évolution de
ses activités très mal.
Ces résultats nous poussent à dire que c'est la
minorité dont les activités évoluent comme il faut. Cette
situation prouve le stationnement ou l'immobilisme des PME de la commune de
Lemba ; parce que l'évolution des activités n'est pas
significative.
Question 11 : est ce que votre clientèle vous
permet de réaliser beaucoup de recettes ?
Tableau no10 relatif à la
réalisation des recettes
Réaction
|
Fréquence
|
pourcentage
|
Oui
Pas tellement
Non
|
6
9
15
|
20
30
50
|
Total
|
30
|
100
|
Les résultats de ce tableau nous renseignent que sur
les 30 sujets enquêtés, 15 soit 50% des sujets pensent que leur
clientèle ne les permettent pas de réaliser beaucoup de recettes,
9 soit 30% disent pas tellement et 6 soit 20% estiment que leurs
activités les permettent de réaliser beaucoup de recettes.
Pour la moitié de nos enquêtés, leurs
activités ne les permettent pas de réaliser beaucoup de
bénéfices. Cette situation s'explique par le fait qu'il n'y a pas
assez de clients.
Question 12 : Votre clientèle
est ?
Tableau n°11 Relatif au niveau de la
clientèle
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Abondante
Assez-abondante
Moins abondante
|
6
8
16
|
20
26,67
53,33
|
Total
|
30
|
100
|
Les résultats de ce tableau nous montrent que sur les
30 sujets, 16 soit 53,33% trouvent que leur clientèle est moins
abondante, pour 8 soit 25,67 leur clientèle est assez-abondante et 6
soit 20% pensent que leur clientèle est abondante.
De ces résultats nous disons que la majorité des
enquêtés estiment que leur clientèle est moins
abondante ; c'est ainsi que les promoteurs ne réalisent pas assez
des bénéfices. Ces résultats confirment ceux obtenus
à la question précédente.
Question 13 : Est-ce que votre activité vous
permet de réaliser des intérêts ou des
bénéfices
Tableau no12 relatif à la
possibilité de l'activité à réaliser des
intérêts.
Réactions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
Pas tellement
Non
|
22
8
0
|
73,33
26,77
0
|
Total
|
30
|
100
|
De l'analyse de ce tableau, il ressort que sur les 30 sujets
enquêtés, 22 soit 73,33% dont les activités permettent de
réaliser des intérêts, 8 soit 26,77 leurs activités
ne les permettent pas tellement de réaliser des
bénéfices.
Nous pouvons conclure que pour la grande majorité des
nos enquêtés leurs activités leur permettent de
réaliser des bénéfices ou des intérêts mais
ces intérêts ne sont pas suffisants pour leur croissance, ils
leurs permettent de couvrir quelques charges de fois pas toutes les charges.
Cette situation prouve également que si l'activité ne procurait
pas d'intérêt ils allaient abandonner. Comme ils continuent avec
leurs affaires c'est pourquoi il y a aucun sujet qui a répondu non
à cette question.
Question 14 : Où placez-vous les
intérêts générés par votre
activité ?
Tableau n°13 Relatif au placement des
intérêts générés.
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Banque
Consommation
Ristourne
Thésaurisation
Autres
|
5
13
7
11
12
|
16.67
43.33
23.33
36.67
40
|
Il ressort de ce tableau que sur les 30 sujets,
enquêtés 13 soit 43.33% ont choisi la consommation comme
destination des intérêts, 12 soit 40% ont choisi autres
destinations des intérêts que celles proposées, 11 soit
36.67 gardent leurs intérêts à la maison pour n'avoir pas
confiance aux banques, 7 soit 23.33% placent leurs intérêts
à la ristourne et 5 soit 16.67 placent les intérêts
à la banque.
Pour les enquêtés qui ont choisi autres
destinations des intérêts, 8 soit 66.67% sur les 12 sujets
s'autofinancent avec leurs intérêts et 4 soit 33.33%
achètent des biens personnels c'est-à-dire pour des besoins
personnels.
Question 15 : Vos intérêts vous
permettent-ils de réinvestir pour la croissance de votre
entreprise
Tableau n°14 Relatif à la
possibilité de réinvestissement avec les intérêts
gagnés.
Réactions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
pas tellement
non
|
13
3
14
|
43,33
10
46,77
|
Total
|
30
|
100
|
Ce tableau nous montrent que sur les 30 sujets
interrogés ; 14 soit 46,77 ne réinvestissent pas, 13 soit
43,33 réinvestissent dans l'activité et 3 soit 10% ne
réinvestissent pas tellement c'est-à-dire tantôt ils le
font, tantôt ils ne le font pas.
Une légère majorité (53,33%)
réinvestissent quand même ; Le réinvestissement est un
moyen pour arriver à la performance d'une entreprise, mais nous
remarquons certains promoteurs des PME ne le font pas, ils orientent leurs
intérêts à autres choses c'est pourquoi leurs entreprises
ne sont pas performantes et ne croissent pas.
Question 16 : Faites-vous l'inventaire de vos
produits ou services pour suivre l'évolution de votre
activité ?
Les résultats de cette question nous renseignent que
sur les 30 sujets enquêtés ; 23, soit 76,67% font
l'inventaire de leurs produits, 7 soit 23,33% ne font pas l'inventaire de leurs
produits ou services
Ainsi la grande majorité de nos sujets fait
l'inventaire des activités ; les entreprises qui ne le font pas
dans la majorité sont des entreprises de services qui trouvent difficile
de quantifier les services qu'ils rendent aux clients.
Question 17 : Avez-vous des stratégies pour
attirer la clientèle ?
Pour cette question la totalité des
enquêtés soit 30 sujets enquêtés affirment avoir des
stratégies pour attirer la clientèle. Ici tout promoteur de PME a
une stratégie ou des stratégies qu'ils jugent bonnes pour attirer
ses clients.
Question 17. A : Si oui lesquelles ?
Tableau n°15 Relatif aux stratégies
utilisées pour attirer la clientèle.
Réactions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Accueil
Disposition des produits
Baisse des prix
Publicité
Marchandage
Produits ou services de bonne
qualité
|
13
11
8
7
6
12
|
43,33
36,67
26,67
23,33
20
40
|
De l'analyse de ce tableau, il ressort que sur 30 sujets, 13
soit 43,33% estiment comme l'une de stratégies un bon accueil des
clients, 12 soit 40% estiment la bonne qualité ders produits et
services, 11 soit 36,67 pensent à la bonne disposition des produits
comme stratégie, 8 soit 26,67% trouvent que la baisse des prix est aussi
leur stratégie, 7 soit 23,33% font la publicité pour attirer les
clients et 6 soit 20% le marchandage (discutions sur les prix du produit avec
les clients).
Question 18 : Apportez-vous des innovations dans
votre activité ?
Pour cette question, sur le 30 sujets, 16 soit 53,33%
n'apportent pas d'innovation à leurs activités, 14 soit 46,77%
apportent d'innovation à leurs activités.
Autrement plus de la moitié de nos
enquêtés n'apportent pas d'innovation dans leur activité.
Pour ceux qui apportent des innovations dans leurs
activités, nous pouvons résumer ces innovations de la
manière suivante :
§ Changer la forme du produit ;
§ Changer la composition du produit ;
§ L'information de la gestion ;
§ La production des cartes d'abonnement.
Question 19 : Adaptez-vous constamment vos
activités en fonction de l'évolution de l'environnement (besoin
de la population, pouvoir d'achat) ?
A cette question la totalité des promoteurs des PME
ont répondu par oui pour dire qu'ils adaptent constamment leurs
activités en fonction de l'évolution de l'environnement.
Cette adaptation continue des activités se fait de la
manière suivante :
§ En vendant ce que les clients achètent
beaucoup ;
§ En réduisant le prix ;
§ En s'adaptant à la nouvelle
technologie ;
§ En suivant l'évolution de la mode,
§ En produisant selon la demande de la
clientèle.
3.1.3 QUESTIONS RELATIVES A
L'ENVIRONNEMENT DE L'ENTREPRISE
Question 20 : Etes-vous subventionnés par
l'Etat ?
A cette question la totalité des enquêtés
ne sont pas subventionnés par l'Etat. Cela traduit la
réalité que vivent les PME congolaises en général
et les PME Kinoises en particulier. L'Etat congolais ne fait rien qui puisse
favoriser la survie et la croissance des PME, malgré la présence
de plusieurs institutions capables de financer les PME.
Question 21: Payez- vous les taxes de
l'Etat ?
Les résultats de cette question nous montrent que 100%
des sujets enquêtés payent les taxes de l'Etat.
Question 22 : Comment trouvez-vous ces
taxes ?
o Exorbitantes ou normales
Les résultats de cette sous question
révèlent que sur les 30 sujets enquêtés, 24 soit 80%
trouvent que les taxes de l'Etat sont exorbitantes par contre 6, soit 20%
trouvent que les taxes de l'Etat sont normales.
De ces résultats nous pouvons conclure que la grande
majorité affirme que les taxes de l'Etat sont exorbitantes. Ces taxes
sont un des éléments qui freinent le développement ou la
croissance des PME
o Peu nombreuses ou nombreuses
A cette question, sur les 30 sujets enquêtés, 27
soit 90% trouvent que les taxes de l'Etat sont nombreuses, par contre 3 soit
10% trouvent que les taxes de l'Etat sont peu nombreuses.
Par ici nous pouvons conclure que la plus grande
majorité de nos enquêtés affirment que les taxes de l'Etat
sont nombreuses. Plusieurs services de l'Etat viennent récolter des
impôts et taxes aux PME, même faibles en capital.
Ces taxes de l'Etat mettent plusieurs PME dans une situation
où elles ne peuvent être préformantes parce qu'il faut
payer ces taxes qui sont obligatoires et les PME ne restent presque avec rien
pour leur permettre de réinvestir et de couvrir les autres charges.
Question 23 : Les tracasseries policières
sont ?
Tableau n°18 portant sur
l'appréciation des tracasseries policières
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Absentes
Fréquentes
Assez fréquentes
|
4
19
7
|
13,33
63,33
23,33
|
Total
|
30
|
99,99
|
Les résultats de ce tableau nous montrent que sur les
30 sujets enquêtés, 19 soit 63,33% trouvent que les tracasseries
policières sont fréquentes, 7 soit 23,33% trouvent que les
tracasseries policières sont assez fréquentes et 4 soit 13,33%
estiment que les tracasseries policières sont absentes.
Par ici nous constatons que la majorité des
enquêtés estiment que les tracasseries des agents de l'Etat ou
policières sont fréquentes. Cette situation ne permet pas aux PME
de se développer parce qu'à tout moment il faut donner quelque
chose à ses agents mal payés se rabattent aux PME.
Question 24 : Quels sont les services de l'Etat qui
handicapent votre croissance ?
Tableau n°19, relatif aux services de l'Etat
qui handicapent la croissance des PME
Réactions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Aucun service
Tous les services
Culture et Arts
Economie
Finance
DGRK
|
4
8
11
17
6
13
|
13,33
26,67
36,67
56,67
20
43,33
|
De l'analyse de ce tableau, il ressort que sur les 30 sujets
enquêtés, 17 soit 56,67% pensent que le service de
l'économie handicape la croissance de leur entreprise, 13soit 43,33%
mentionnent la Direction Générale des Recettes de Kinshasa
(DGRK), 11 soit 36,67% parlent de Service de culture et Art, 8 soit 26,67
estiment que tous les services handicapent la croissance, 6 soit 20% les
services de finance et 4 soit 13,33 % estiment qu'aucun service de l'Etat
n'handicape la croissance de leurs activités.
Question 25 : Avez-vous déjà obtenu un
financement ?
A cette question sur les 30 sujets interrogés 23 soit
76,67% n'ont jamais obtenu un financement, 7 seulement soit 23,33% ont
déjà obtenu un financement.
Par ici nous constatons que la grande majorité de nos
enquêtés n'a jamais obtenu un financement.
Pour ceux qui ont obtenu un financement seuls 2 sujets sur 7
soit 28,6% ont été financés réellement par la
société brassicole BRALIMA, les 5 autres soit 17,4% n'ont pas
obtenu un financement proprement dit mais ils ont obtenu des crédits
auprès des institutions bancaires suivantes :
§ FINCA : 3 soit 60% ;
§ PROCREDIT : 2 soit 40%.
Les PME congolaises n'ont pas accès au crédit
à cause des conditions et au taux d'intérêt qu'imposent les
institutions bancaires, comme des certificats d'enregistrement et autres que
les PME ne disposent pas souvent.
Question 26 : Quels sont les organismes
socio-professionnels qui vous viennent en aide pour le développement de
vos activités ?
Les résultats de cette question nous renseignent que
sur les 30 sujets interrogés, 30 soit 100% n'ont jamais
été aidés par des organismes socio-professionnels.
Malgré la présence de plusieurs organismes socio
professionnels en RDC, la totalité des PME enquêtées ne
sont pas encadrées. C'est pourquoi la plupart des promoteurs des PME
manifeste le déficit de connaissances en matière de gestion et
fiscale des PME. C'est ainsi que leurs activités ne croissent pas, ils
n'ont pas des connaissances sur la façon d'innover, même dans le
secteur commercial parce que les organismes socio-professionnels ne jouent pas
leur rôle.
Question 27 : Que souhaiteriez-vous pour
améliorer la performance de votre PME
a. De la part de l'Etat
Tableau n°20, Relatif aux actions attendues de
l'Etat
Réactions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Financer les PME
Diminuer les taxes
Facilitation douanière
Réduction de loyer
Faciliter l'accès au crédit
Octroyer les crédits
Maitriser l'inflation
|
6
13
4
12
14
16
5
|
20
43,33
13,33
40
46,67
53,23
16,67
|
Les résultats relevant de ce tableau nous montrent que,
sur 30 sujets enquêtés, 16 soit 53,33% trouvent que l'Etat doit
octroyer des crédits aux PME ; 14 soit 46,67% pensent que l'Etat
doit faciliter l'accès aux crédits aux institution
privées, 13 soit 43,33% estiment que l'Etat doit diminuer les taxes, 12
soit 40% trouvent que l'Etat doit réduire le coût de loyer, 6 soit
20% pensent que l'Etat doit financer les PME, 5 soit 16,67 estiment que l'Etat
d'où maitriser l'inflation et 4 soit 13,33% trouvent que l'Etat doit
aider les PME dans le processus de dédouanement.
Les promoteurs des PME ont beaucoup d'attentes de la part de
l'Etat, parce que le plus grand frein de la performance des PME c'est l'Etat
qui doit plutôt aider les PME à se développer suite aux
conséquences positives qu'elles apportent à la population. Plus
les PME sont performantes plus le niveau de la population s'améliore, le
taux de chômage diminue etc.
b. De la part de votre entreprise
Tableau n°21, Relatif aux actions que doivent
menée les entreprises pour leur croissance
Réactions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Bonne gestion
Innover toujours
Minimiser les dépenses
Adapter constamment ses produits.
Faire bien son travail
La publicité
Changer d'emplacement
Les équipements
Respecter les clients
|
21
6
4
4
3
8
3
9
7
|
70
20
13,33
13,33
10
26,67
10
30
23,33
|
Les résultats de ce tableau montrent, 21 sujets sur 30
soit 70% soutiennent la bonne gestion, 9 soit 30% les équipements, 8
soit 26, 67% la publicité ; 7 soit 23,33% respecter les
clients ; 6 soit 20%, innover toujours ; 4 soit 13,33% minimiser les
dépenses ; 4 autres soit 13,33% adapter constamment ses produits en
fonction de l'environnement ; 3 soit 10% faire bien son travail et 3 soit
10% estiment qu'il faut changer d'emplacement pour que l'activité
connaisse la croissance.
L'entrepreneuriat ne se limite pas seulement à la
création, le plus important c'est dans la pérennisation de
l'activité il faut toujours innover pour attirer la clientèle, il
faut parfois changer des stratégies de vente, il faut adapter à
tout moment son produit en fonction du pouvoir d'achat de la population etc.
pour que l'entreprise soit performante.
Question 27 : Quelles sont les difficultés que
vous rencontrez souvent ?
Tableau n°22 Relatif aux difficultés que
rencontrent les PME
Réaction
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tracasserie
L'électricité
Le loyer
Multiples taxes
Manque d'équipements
Manque de financement
Instabilité de la monnaie
Les invendues
Non respect de la facture
Les inciviques
|
21
19
13
27
5
18
7
4
6
9
|
70
63,33
43,33
90
16,67
60
23,33
13,33
20
30
|
Au regard des résultats contenus dans ce tableau, il se
dégage que sur 30 sujet enquêtés, 27 soit 90% rencontrent
comme difficultés la multiplicité de taxes ; 19 soit 63,33%
les coupures d'électricité ; 18 soit 60% manque de
financement ; 13 soit 43,33% le loyer ; 9 soit 30% dérangement
des inciviques ; 7 soit 23,33% instabilité de la monnaie ;6
soit 20% non respect de la facture par les clients ; 5 soit 16, 67%
manque d'équipements adéquats ; 4 soit 13.33% rencontrent
comme difficulté les invendus.
Au regard de ce qui précède l'Etat a une grande
part de responsabilité pour résoudre les problèmes que
rencontrent les PME.
3.2 PRESENTATIONS ET
ANALYSE DIFFERENTIELLES DES RESULTATS
Dans cette partie il sera question de mesurer l'influence
possible des variables d'étude (sexe, secteur ou nature
d'activité, niveau d'étude, carrière antérieure,
âge) sur certaines réponses jugées pertinentes des sujets
enquêtés.
Nous formulons une hypothèse nulle selon laquelle les
variables d'étude retenues n'influenceraient pas les réactions
des enquêtés.
Nous prenons nos décisions statistiques en entrant dans
la table de valeurs critiques de chi-carré, au seul de 5%, avec le
degré de liberté qui est calculé pour chaque tableau.
L'hypothèse nulle est acceptée lorsque le
chi-carré tabulé (x2t ) est
supérieur au chi-carré calculé
(x2c )Au cas contraire, nous la rejetons.
Les effets des variables intermédiaires retenues sur
les réactions des enquêtés sont contrôlés en
recourant au test de chi-carré calculé à partir du test de
rapport de vraisemblance de MOOD (pour son illustration voir annexe
2).
Ce test a l'avantage de s'appliquer dans toutes les conditions
de non utilisation du x2 de PAERSON c'est-à-dire
n'est pas assujettie à ces conditions.
Variable niveau d'étude
Tableau no 23 influence de la variable niveau
d'étude sur la question 1« avez- vous étudié les
besoins de la population avant de proposer vos produits ou
services ? »
Réaction
Niveau d'étude
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
D4
|
4
|
2
|
6
|
D6
|
9
|
3
|
12
|
Supérieure /universit.
|
5
|
7
|
12
|
TOTAL
|
18
|
12
|
30
|
La valeur du chi-carré calculé 2.98, inférieure au chi carré
tabulé 5.99, avec un degré de liberté de 2, au seuil de 5%. Le
x2 calculé étant inférieur au
x2 tabulé, nous acceptons l'hypothèse nulle.
Nous concluons que la variable niveau d'étude n'a pas influencé
les réponses des sujets à la question de savoir s'ils avaient
étudié les besoins de la population avant de proposer leurs
produits ou services.
Variable carrière antérieure
Tableau no 24 influence de la variable
carrière antérieure sur les réponses à la question
1 relative à « l'étude des besoins de la
population »
Réaction
Carrière antérieure
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
Aucune
|
8
|
4
|
12
|
Homme d'affaire
|
3
|
1
|
4
|
Responsable d'une PME
|
4
|
5
|
9
|
Travailleur
|
2
|
2
|
4
|
Enseignant
|
1
|
0
|
1
|
TOTAL
|
18
|
12
|
30
|
La valeur du chi-carré calculé 1, 35, inférieur au chi carré
tabulé 7.81, avec un degré de liberté de 3, au seuil de 5%. Le
x2 calculé étant inférieur au
x2 tabulé, nous acceptons l'hypothèse nulle.
Nous concluons que la variable carrière antérieure n'a pas
influencé les réponses à la question de savoir si les
promoteurs des PME font les études de besoins de la population avant de
préposer leurs produits ou services.
Variable secteur (nature)
d'activité
Tableau no25 influencent de la variable secteur
d'activité sur la question 8 « avez-vous des objectifs
à atteindre ? »
Réaction
Secteur d'activité
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
Commercial
|
5
|
8
|
13
|
Industriel/semi industr.
|
2
|
1
|
3
|
Service
|
4
|
5
|
9
|
Artisanal
|
3
|
2
|
5
|
TOTAL
|
14
|
16
|
30
|
La valeur du chi-carré calculé 1.23, inférieure au chi carré
tabulé 7.81, avec un degré de liberté de 3, au seuil de 5%. Le
x2 calculé étant inférieur au
x2 tabulé, nous acceptons l'hypothèse nulle.
Nous concluons que la variable secteur d'activité n'a pas
influencé les sujets sur la question de savoir s'ils avaient des
objectifs à atteindre.
Nous pouvons donc dire que la fixation des objectifs ne
dépend pas du secteur d'activité au quel appartient
l'entrepreneur.
Variable âge
Tableau no26 influence de la variable âge
sur les réponses à la question 11 « comment
évolue votre affaire? »
Réaction Age
|
Très bien
|
Bien
|
Un peu bien
|
mal
|
Très mal
|
Total
|
21-30
|
0
|
2
|
1
|
0
|
0
|
3
|
31-40
|
2
|
3
|
4
|
6
|
0
|
15
|
41-50
|
1
|
6
|
0
|
2
|
0
|
9
|
51et plus
|
0
|
0
|
3
|
0
|
0
|
3
|
Total
|
3
|
11
|
8
|
8
|
0
|
30
|
La valeur du chi-carré calculé 19.8 inférieure au chi carré
tabulé 21.02, avec un degré de liberté de 12, au seuil de 5%. Le
x2 calculé étant supérieur au
x2 tabulé, nous acceptons l'hypothèse nulle.
Nous concluons que la variable âge n'a pas influencé les sujets
sur l'évolution des activités.
Variable niveau d'étude
Tableau no 27 influence de la variable niveau
d'étude sur la question 11 « comment évolue votre
affaire? »
Réaction
Niveau d'étude
|
Très bien
|
Bien
|
Un peu bien
|
Mal
|
Tés mal
|
TOTAL
|
D4
|
0
|
2
|
1
|
3
|
0
|
6
|
D6
|
1
|
4
|
4
|
2
|
0
|
12
|
Supérieure/ Universit.
|
2
|
4
|
4
|
2
|
0
|
12
|
TOTAL
|
3
|
11
|
8
|
7
|
0
|
30
|
La valeur du chi-carré calculé 4.5, inférieur au chi carré
tabulé 15.5, avec un degré de liberté de 8, au seuil de 5%. Le
x2 calculé étant inferieur au x2
tabulé, nous affirmons l'hypothèse nulle. Nous
concluons que la variable niveau d'étude n'a pas influencé les
sujets sur la question relative à l'évolution des
activités.
Tableau no28 influence de la variable secteur
d'activité sur la question 17 « faites-vous l'inventaire de
vos produits ou services pour suivre l'évolution de votre
activité »
Réaction
Secteur d'activité
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
Commercial
|
13
|
0
|
13
|
Industriel/semi industr.
|
3
|
0
|
3
|
Service
|
3
|
6
|
9
|
Artisanal
|
4
|
1
|
5
|
TOTAL
|
23
|
7
|
30
|
La valeur du chi-carré calculé 16.14, supérieure au chi carré
tabulé 7.81, avec un degré de liberté de 3, au seuil de 5%. Le
x2 calculé étant supérieur au
x2 tabulé, nous rejetons l'hypothèse nulle.
Nous concluons que la variable secteur d'activité a influencé les
réponses à la question : faites-vous l'inventaire de vos
produits ou services pour suivre l'évolution de votre
activité.
Ces résultats, nous montrent que les sujets qui sont
dans le secteur commercial et industriel font tous l'inventaire (100% des
sujets) ; cela se justifie par la facilité qu'ont ces promoteurs
des PME à pouvoir faire l'inventaire ; en prenant juste les
marchandises restantes moins les marchandises vendues ou livrées plus
les charges de l'entreprise. Par contre les sujets qui sont dans le secteur de
service ne font pas d'inventaire (60.67%) ; ceci est dû à la
difficulté qu'ont les entrepreneurs de service à mesurer le
degré (niveau) des services rendus aux clients.
Tableau no 29 l'influence de la variable secteur
d'activité sur la question 19 « apportez-vous des innovations
dans votre activité »
Réaction
Secteur d'activité
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
Commercial
|
3
|
10
|
13
|
Industriel/semi industr.
|
3
|
0
|
3
|
Service
|
4
|
5
|
9
|
Artisanal
|
4
|
1
|
5
|
TOTAL
|
14
|
16
|
30
|
La valeur du chi-carré calculé 10.06, supérieure au chi carré
tabulé 7.81, avec un degré de liberté de 3, au seuil de 5%. Le
x2 calculé étant supérieur au
x2 tabulé, nous rejetons l'hypothèse nulle.
Nous concluons que la variable secteur d'activité a influencé les
réponses à la question de savoir si les entrepreneurs
apportaient des innovations dans leurs activités.
En ce qui concerne l'innovation, nous constatons que les
entrepreneurs des PME qui sont dans le secteur commercial (76.9%) et de service
(55%) n'apportent pas d'innovations dans leurs activités; ils
pensent qu'on apporte pas d'innovation dans ce secteur parce qu'ils
achètent les marchandises déjà produites et revendent
après ; alors que l'innovation peut se faire, également ce
secteur (dans la présentation des produits dans les rayons,
l'accueil...). Par contre ceux du secteur industriel ou semi industriel et du
secteur artisanal apportent des innovations. Dans le premier secteur si vous
n'apportez pas d'innovation, les clients vont aller vers les concurrents ;
il faut donc à tout moment changer ou modifier le contenu ou le
contenant du produit pour préserver sa clientèle. Dans le secteur
artisanal c'est l'innovation qui attitre les clients c'est pourquoi la grande
majorité des enquêtés innove.
Tableau no 30 influence de la variable secteur
d'activité sur la question 23 « comment trouvez-vous les taxes
de l'Etat »
Réaction
Secteur d'activité
|
Exorbitants
|
Normales
|
TOTAL
|
Commercial
|
11
|
2
|
13
|
Industriel/semi industr.
|
2
|
1
|
3
|
Service
|
8
|
1
|
9
|
Artisanal
|
3
|
1
|
5
|
TOTAL
|
24
|
6
|
30
|
La valeur du chi-carré calculé 0,36, inférieur au chi carré
tabulé 7.81, avec un degré de liberté de 3, au seuil de 5%. Le
x2 calculé étant inférieur au
x2 tabulé, nous rejetons l'hypothèse nulle.
Nous concluons que la variable secteur d'activité n'influence pas les
réponses à la question de savoir comment les entrepreneurs
trouvent les taxes de l'Etat. Cela signifie donc que quel que soit le secteur
d'activité les taxes de l'Etat sont toujours perçues exorbitantes
ou parce que 80% des sujets affirment que les taxes sont exorbitantes.
3.3 INTERPRETATION DES
RESULTATS
Après avoir globalement et de façon
différentielle, présentées et analysé les
données aux étapes précédentes, nous allons
interpréter les résultats ainsi obtenus dans cette
troisième étape. Notre interprétation se fait suivant les
3 thèmes développés dans ce travail.
3.3.1 La création des
PME
Nous avons cherché à connaitre dans ce
thème comment les entrepreneurs de la commune de Lemba arrivent à
créer leurs entreprises, est ce qu'ils mènent des études
avant de commencer leurs activités ? Les éléments
ci-dessous caractérisent les résultats de notre enquête
:
· La majorité des nos enquêtés soit
60% ont étudié les besoins de la population avant de proposer
leurs produits ou services ; l'étude des besoins de la population
se fait selon l'utilité qu'accorde les entrepreneurs à cette
étude ; mais cette étude ne se fait pas sur des bases
scientifiques, néanmoins par l'observation des habitudes de
consommation de la population ; l'analyse différentielle nous a
démontré que les variables niveau d'étude et
carrière antérieure n'ont pas influencé les
réponses des enquêtés ,
· La majorité des enquêtés soit 73%
des entrepreneurs de la commune de Lemba n'a pas fait des études pour
estimer la quantité de la clientèle ;
· La grande majorité des promoteurs soit 83.33%
n'étudient et ne connaissent pas le pouvoir d'achat de la population
peut-être parce que cette étude demande beaucoup de temps et de
moyens ;
· La totalité des promoteurs soit 100% affirme
que l'activité qu'ils exercent correspond aux besoins de la population
parce qu'ils arrivent à vendre malgré que cette vente n'est pas
suffisante ;
· L'enquête fait remarquer que le choix de
l'emplacement ou du lieu d'affaires se fait en ordre décroissant sur
base des raisons suivantes : remplacement des anciennes PME, le manque des
PME sur le lieu, route principale, parcelle familiale, centre d'attraction,
disponibilité des clients et plus de la moitié de promoteurs des
PME soit 63.3% trouve l'emplacement de leur activité bon parce qu'ils
arrivent à vendre leurs produits et services ;
· L'enquête a démontré que 53.33 %
des enquêtés n'ont pas d'objectifs à atteindre, parce
qu'ils n'ont pas une considération de l'activité qu'ils
exercent ; les résultats de l'analyse différentielle
renseignent que la variable nature ou secteur d'activité n'a pas
influencé les réactions des enquêtés.
Or pour mesurer la performance, il faut des indicateurs, cela
peut être les objectifs préalablement fixés. Les
entrepreneurs de PME du secteur commercial et de service fonctionnent sans
repères ce qui rend difficile la croissance et l'épanouissement
de leurs PME ;
· L'enquête a montré également que
ceux qui se sont fixé des objectifs ne les atteignent pas parce que le
résultat est médiocre suite aux multiples charges, parmi ces
objectifs nous citons : l'extension des activités, la
diversification des activités, aider la population, subvenir à
ses besoins personnels ou propres. Ceux qui n'ont pas d'objectifs disent qu'ils
n'en ont pas parce qu'il y a manque de moyes suffisantes, ce n'est pas une
grande entreprise et enfin ils trouvent que ce n'est pas important.
· Enfin l'étude nous a démontré que
la grande majorité soit 83.61% des entrepreneurs minimisent les risques
en faisant quelques études sur la rentabilité des
activités, mais ces études ne sont pas faites en profondeur.
3.3.2 Gestion des PME
Dans ce thème nous cherchons à savoir la
manière dont les PME de la commune de Lemba sont gérées
pour leur croissance.
Il ressort de ce thème que :
· Une minorité de 10 % leur affaire marche
très bien et la moitié soit53.34% des sujets leurs
activités n'évoluent pas bien ; les résultats de
l'analyse différentielle nous ont démontré que les
variables niveau d'étude et âge n'ont pas influencé les
réponses des sujets.
· La grande majorité des enquêtés
soit 73.33% estiment que l'activité qu'ils exercent leur permettent de
réaliser des bénéfices ou des intérêts, parce
qu'ils arrivent quand même à couvrir les charges, faute de quoi
ils allaient abandonner ou changer d'activité, mais des
intérêts minime car ne permettant pas de réinvestir, de
fixer des grands objectifs.
· La moitié des enquêtés soit 50%
pensent que leur clientèle ne leur permet pas de réaliser
beaucoup de recettes et une minorité de 20% pense que leur
clientèle leur permet de réaliser des recettes, pendant que 30%
d'entre eux trouvent que leur clientèle ne le permet pas tellement. La
réalisation des recettes dépend de la quantité des
clients, l'enquête nous montre que 46,67% des enquêtés
estiment que la clientèle est abondante et assez abondante et plus de
la moitié soit 53.33% pensent que la clientèle est moins
abondante ; donc cela influence le CA soit les recettes qui ne sont pas
significatives.
· Les enquêtés placent les
intérêts générés par leurs activités
par ordre décroissant à la consommation, la
thésaurisation, ristourne, banque et d'autres comme autofinancement et
achat des bien personnel. Nous pensons que la meilleure façon c'est de
placer une partie des intérêts à la banque parce qu'il y
aura des intérêts et une partie doit servir à
l'autofinancement pour la croissance et la pérennisation de
l'activité ; nous crayons que cela est dû à
l'insuffisance des intérêts générés, pas
assez de clients et des recettes.
· Une légère majorité de 53.33% des
promoteurs des PME réinvestissent or la meilleure façon de
développer l'activité c'est le réinvestissement car
plus le capital de l'entreprise augmente plus les intérêts
augmentent également et l'entreprise devient performante ;
· La totalité des enquêtés soit 100%
des sujets ont des stratégies pour attirer la clientèle. Ces
stratégies sont dans l'ordre décroissant: l'accueil,
produits ou services de bonne qualité, disposition des produits, baisse
de prix, publicité, marchandage.
· Les entrepreneurs du secteur commercial, industriel et
artisanal font l'inventaire de leurs produit ou services pour suivre
l'évolution des activités par contre plus de la moitié
soit 66.67% du secteur de service ne le font pas.
· Les entrepreneurs du secteur commercial (76.9%) et de
service (55%) n'apportent pas d'innovations dans leurs activités, par
contre ceux du secteur industriel ou semi industriel (100%) et artisanal (80%)
apportent des innovations ; ce qui leur permet de se maintenir sur le
marché parce que l'innovation apporte un nouveau souffle à
l'entreprise aux yeux du public, créer un nouveau produit ou changer les
coutumes de travail apporte à l'entreprise des bonnes retombées.
Cette innovation amène également l'adaptation à
l'environnement, si vous n'innovez pas les concurrents vont vous
écraser. Parmi les innovations qu'ils apportent nous citons : le
changement de forme du produit ou de la composition du produit,
l'informatisation de la gestion, la production des cartes d'abonnement, le
changement de style ou modèle...
· La totalité de nos sujets soit 100% adapte leurs
produits et services en fonction de l'évolution de
l'environnement ; ils le font en vendant ce que les clients
achètent beaucoup, en réduisant le prix, en s'adaptant à
la nouvelle technologie, en suivant l'évolution de la mode, en
produisant selon la demande de la clientèle.
3.2.3. L'environnement des
PME
A travers ce thème nous voulons savoir l'influence de
l'environnement sur la performance de la PME, relever les facteurs
environnementaux qui ont un impact positif ou négatif sur la croissance
et la pérennisation des PME.
· L'enquête a montré que 100% des sujets
n'ont jamais été subventionnés par l'Etat ; ce
résultat traduit la réalité que nous vivons; l'Etat ne
vient pas en aide aux initiatives privées, les entrepreneurs se
débrouillent avec leurs maigres capitaux pour exercer leurs
activités. Le contraste est que toutes les PME enquêtées
soit 100% payent les taxes de l'Etat sans que ces dernières ne
bénéficient de quelque chose de la part de l''Etat ; cela ne
peut amener une performance aux PME.
· Les résultats de l'enquête nous fait
montrer que la grande majorité soit 80 % trouve que les taxes de l'Etat
sont exorbitantes et la plus grande majorité soit 90 % trouve que les
taxes de l'Etat sont nombreuses. L'analyse différentielle nous a
démontré que la variable nature de l'activité n'a pas
influencé les réactions des enquêtés ; la
manière dont les taxes sont perçues aux yeux des entrepreneurs ne
dépend pas du secteur d'activité auquel ils appartiennent. Les
PME congolaises payent plusieurs taxes pour leur exercice. Signalons qu'il y a
égalent plusieurs services qui passent pour percevoir les impôts
et taxes, (IPMEA, Economie, Finance, Culture et arts, DGRK...) ; ces
services doivent être limités
· La grande majorité de nos enquêtés
soit 76,67 % n'est pas financée, les entrepreneurs fonctionnent avec les
fonds propres sans soutien de l'Etat ni des organismes socio-professionnels qui
ne remplissent pas leurs missions d'encadrement des PME. Certains entrepreneurs
manquent des notions de management, de gestion et de la fiscalité des
PME parce qu'aucun organisme ne leur vient en aide. Pour la minorité qui
ont obtenu le financement, 7 sujets soit 23.33% ; trois l'ont obtenu de
PROCREDIT, trois l'ont obtenu de la BRALIMA et deux l'ont obtenu de FINCA.
· L'enquête nous a aussi montré que la plus
grande majorité voire la totalité des entrepreneurs attendent
beaucoup de l'Etat pour la performance de leurs entreprises. La majorité
de sujets soit 53,33% pensent que l'Etat doit octroyer des crédits aux
PME ; mais étant donné que l'Etat a plusieurs charges
à supporter pour le moment avec un budget minime, il serait mieux qu'il
puisse faciliter l'accès au crédit auprès des institutions
bancaires en réduisant le taux de remboursement, en allégeant les
conductions d'octroi; l'Etat doit également réduire les frais de
loyer, maitriser la monnaie, diminuer les taxes, encadrer les PME....
· L'enquête a également montré que
70% des enquêtés pensent que la bonne gestion est la meilleure
façon d'atteindre la performance. Par la bonne gestion, nous attendons
un bon management des ressources humaines, une meilleure affectation des
ressources, le contrôle, la fixation des objectif, Etc. Les autres
éléments internes qui apportent la performance sont entre
outres : la publicité l'innovation, des bons équipements,
respect des clients, minimisation des dépenses, adaptation constante des
produits et services à l'environnement....
· Enfin l'enquête a montré que parmi les
difficultés rencontrées par les PME la multiplicité des
taxes est la plus grande; en dehors de cela nous citons également les
tracasseries policières, les coupures électriques, le frais de
loyer, le manque de financement, l'instabilité monétaire, les
inciviques (KOLUNA)....
CONCLUSION ET QUELQUES
SUGGESTIONS
Nous voici au terme de cette étude qui a porté
sur l'analyse des causes de contre performance des PME de la ville de Kinshasa,
cas de la commune de Lemba et qui avait pour objectifs de :
§ Décrire comment les PME de la commune de Lemba
sont crées et gérées ;
§ Décrire l'influence de l'environnement
économique, institutionnel et social sur les PME ;
§ Identifier les causes de contre performance de ces
PME.
Notre préoccupation majeure dans ce travail
s'était résumée par la question suivante : qu'est-ce
qui explique la contre performance des PME de la commune de Lemba ?
A cette question, nous avons émis l'hypothèse
selon laquelle ; la contre performance enregistrée par les PME de
la commune de Lemba serait liée à plusieurs facteurs entre
autres :
§ Dans leur démarche de création, la
plupart d'initiateurs des PME ne font pas des études de marché
pour connaitre les besoins de la population, leur pouvoir d'achat, les
concurrents, le chiffre d'affaire prévisionnel et les études
financières pour connaitre la rentabilité de
l'activité ;
§ La mauvaise gestion ainsi que l'environnement
économique, institutionnel et social serait à la base de la
contre performance de la majorité de PME de la commune de Lemba.
Pour parvenir à nos objectifs et vérifier les
hypothèses, nous avons utilisé la méthode d'enquête
et la technique de questionnaire dans la récolte des données,
l'analyse de contenu dans le dépouillement et les statistiques dans le
traitement des données.
Les résultats obtenus sont présentés
suivant les 3 thèmes ayant guidé cette étude, à
savoir : la création des PME, la gestion des PME et l'environnement
des PME.
Ci-dessous, nous donnons les résultats en rapport avec
nos hypothèses.
En rapport avec la création des PME
l'enquête nous a fait ressortir les résultats suivants :
§ 60% des sujets font des études des besoins de la
population avant de proposer leurs produits ou services ; les variables
niveau d'étude et carrière antérieure n'ont pas
influencé les réponses des sujets. Mais ces études ne se
font pas en profondeur. Selon les uns elles se font en observant ce que
consomme plus la population.
§ La grande majorité (73%) n'avait pas
estimé la quantité de la clientèle et dans 83,33% les
enquêtés n'avaient pas méné des études pour
connaitre le pouvoir d'achat de la population ;
§ 60% ont étudié leurs concurrents avant de
mettre en place leur produit ou service ;
§ 86,67% des sujets ont fait des études pour
savoir si l'activité sera rentable ;
§ 73,33% des enquêtés n'ont pas fait des
études pour déterminer la vente pressionnelle.
§ 53.33% des entrepreneurs n'ont pas des objectifs
à atteindre ; l'analyse différentielle a montré que
la variable nature d'activité n'a pas influencé les
réponses des sujets.
Par ici nous disons que notre première hypothèse
est à moitié affirmée et à moitié
infirmée parce que les sujets reconnaissent avoir fait des études
pour savoir les besoins de la population, ils ont encore fait des études
pour savoir si l'activité sera rentable bien que des études
moins profondes. Ceci conforme une partie de notre hypothèse. Les
résultats qui infirment l'autre partie de notre hypothèse sont
que, la grande majorité soit 83,33% de nos enquêtés
n'avaient pas étudié le pouvoir d'achat de la population, 73,33%
n'ont pas fait des études de vente prévisionnelle ou de chiffre
d'affaire prévisionnel et plus de la moitié soit 53.33% n'ont pas
d'objectifs à atteindre.
Les résultats par rapport à la gestion des
entreprises (PME) se présentent comme suit :
· La majorité des nos enquêtés soit
73,33% affirme que l'activité qu'elle exerce permet de réaliser
des intérêts ou des bénéfices ; mais ces
intérêts ne permettent pas de couvrir toutes les charges. Moins de
la moitié de nos enquêtés, soit 43,33%
réinvestissent avec les intérêts
générés par l'activité, du fait que ces
intérêts sont insuffisants pour la majorité ;
· La moitié de nos enquêtés soit 50%
estime sa clientèle ne permet pas de réaliser beaucoup de
recettes ceci est dû par 53,33% de notre échantillon au fait que
leur clientèle est moins abondante ;
· Les entrepreneurs du secteur commercial et industriel
font de l'inventaire par rapport à ceux du secteur de service qui ne le
font pas. La totalité de nos enquêtés soit 100% a des
stratégies pour attirer la clientèle ; ces stratégies
différent d'une PME à une autre par le fait que certaines
utilisent l'accueil, la baisse de prix et les autres, la publicité,
bonne disposition des produits, etc.
· Les entrepreneurs du secteur commercial et de service
n'apportent pas tellement des innovations à leurs activités par
rapport aux entrepreneurs du secteur industriel et du secteur artisanal qui les
apportent.
Notre hypothèse selon laquelle, la mauvaise gestion
serait l'une des causes de contre performance des PME est également en
partie confirmée et en partie infirmée ; cela se justifie
par les résultats que nous venons de présenter ci-haut.
Nos résultats par rapport aux thèmes de
l'environnement se présentent de la manière
suivante :
· La majorité des enquêtés soit 80%
affirme que les taxes de l'Etat sont exorbitantes et 90% trouvent que ces taxes
sont non seulement exorbitantes mais aussi nombreuses ; la variable
nature d'activité n'a pas influencé les réactions des
enquêtés à cette question.
· Plus de la moitié soit 63,33% des promoteurs des
PME fustige les tracasseries des agents de l'Etat ou des policiers pour des
multiples raisons.
· La majorité des PME soit 76,67% n'a jamais
été financée par des organismes socio professionnels et
100% de nos enquêtés n'ont jamais été
financés et ni encadrés par l'Etat.
Cela étant nous confirmons notre hypothèse selon
laquelle l'environnement institutionnel politique et social serait l'une des
causes de contre performance des PME de la commune de LEMBA par le fait qu'il y
a plusieurs taxes, les PME ne sont pas suffisamment financées et
encadrées, le pouvoir d'achat de la population est faible etc. Ces
éléments font que les PME ne puissent pas se développer
ou croitre.
La RDC dispose suffisamment des textes juridiques et
règlementaires appelés à protéger et favoriser la
PME/PMI face aux capitaux nationaux. Mais la non application de ces textes
constitue aujourd'hui un frein pour le développement de ces
unités économiques.
Ainsi donc, nous suggérons à l'Etat de :
Ø Assurer l'application correcte des textes juridiques
et institutionnels régissant les PME afin de les permettre de se
développer avec les avantages qui leur sont accordés ;
Ø Recommander aux institutions bancaires de mettre
à la disposition des PME des lignes de crédit adaptées
pour financer les activités afin De parvenir à la
croissance ;
Ø Mettre en place des régimes fiscaux et
parafiscaux de faveur des PME pour leur permettre d'économiser par
rapport aux multiples taxes dont elles sont victimes.
Nous suggérons également aux promoteurs des PME
ce qui suit :
Ø De pouvoir mener à tout moment des
études de marché et financières avant de se lancer dans
une activité ou avant de lancer un nouveau produit ou service ;
Ø Innover chaque fois que l'ancien produit ou service
pour connaitre un avantage concurrentiel sur le marché ;
Ø Adapter constamment les produits ou services est
dépasé en fonction de l'environnement social, du pouvoir d'achat
de la population et de l'inflation...;
Ø Appliquer des stratégies de vente pour la
persuasion des clients afin d'augmenter le chiffre d'affaire.
Enfin nous invitons d'autres chercheurs à pouvoir
approfondir cette étude en menant des études similaires dans
d'autres communes de la ville de Kinshasa et de la RDC ou en abordant d'autres
aspects que nous n'avons pas saisis afin de compléter cette
étude.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. ANECK, P. et NELSON, R., Le développement
des PME : politique et programmation 2° éd. Du mord,
Genève, 1990.
2. BLOCK, H. et coll., Grand dictionnaire de la
psychologie, Larousse, Bordas, Paris, 1999.
3. CHAUCHA, H., L'enquête en
psychologie, PUF, Paris, 1985
4. CONS, P. et LAVAUD, R., Fond de roulement et politique
financière, éd. Du mord, Paris, 2008.
5. DEBOUE, R., Le robert méthodique,
Armand, Paris, 1990.
6. DELLAND, G., Introduction à la recherche en
éducation, éd. Armand, paris, 1972.
7. DEPNIENS, G. et JOBARD, J.P., Gestion
financière de l'entreprise, 11e éd, Dalloz,
Paris, 1997.
8. DERTIE, J.P et BERNAN, D., Stratégie de
l'entreprise et diversification, éd. Fernand Nathan,
Paris, 1992.
9. D'HAINAUT, L., Des fins aux objectifs de
l'éducation, Labor, Bruxelles, 1980.
10. DORIATH, B., Contrôle de gestion
3 éd., Dunod, Paris, 2002.
11. EKWA, M., Vade Me Cum du gestionnaire de la
PME, éd. CADICEC, Kinshasa, 2006.
12. GIROUD, F., Contrôle de gestion et pilotage
de la performance, collection Business, éd. Gualino, Paris,
2002.
13. LE DUFF, R., Encyclopédie de la gestion et
de management, Dalloz, Paris, 1999.
14. LEGARGE, R., Générale Economie, micro
économie, l'entreprise et son environnement. Ed. Clot, Paris,
1988.
15. LOPEZ, E. et MUCHUIIK, F., Les petites entreprises
et grand enjeux : le développement agro-alimentaire
local, Tome I, éd. Harmattan, Paris, 1997.
16. MOULLESEAUX, C., Gestion
économique: piloter 2, Economie d'entreprise, éd.
Fauche, Paris, 2006.
17. MUCHIELLI. R, Méthodes de recherche en
psychologie, PUF, Paris, 1972.
18. MULUMA, MUNANGA, A., Le guide du chercheur en
sciences sociales et humaines, éd. SOGEDES, Kinshasa, 2003.
19. NAZARD, C. et SEPARI, S., Contrôle de
question, 5e éd. Dunod, Paris, 2007.
20. SILEM, A., Lexique d'économie,
éd. Dalloz, Paris 1992.
21. W'ATSHIA, B., Refaire le Congo, Tome II,
éd. P.U Bel Campus, 1998.
22. WOOT, P., La dynamique de l'entreprise
performante, Marabout, Viviers, 1974.
II. ARTICLES, DOCUMENTS OFFICIELS ET AUTRE DOCUMENTS
23. « la PME Congolaise et les effets de la
mondialisation de l'économie » in CADICEC-
INFORMATION, 3eme trimestre n°73, Kinshasa, 1998.
24. « les petites et moyennes entreprises, un
véritable pôle de développement » actes du
colloque, in CADICEC- information n°39, FIKIN, KINSHASA, 1984.
25. KINZONZI. VP, Collection comptabilité, finance
et version préliminaire développement, tome VII, septembre,
2001.
26. Journal officiel : Ordonnance- loi n° 86-028
du 5 Avril 1986 portant code des investissements.
27. Journal officiel : Loi no 73/011 du 5
janvier 1973 portant création de l'OPEC.
28. Journal officiel : Loi no 004/2002 du 2
février portant code des investissements
29. Journal officiel : Code du travail 2002.
III. NOTES DE COURS
30. BUMBA. M. N, Entrepreneuriat et Management des
entreprises, cours inédit, UNIKIN, FPSE, L2 gestion
2008-2009.
31. KANGA. K.V, Psychologie sociale, cours
inédit, UNIKIN, FPSE, Deuxième graduat, GEOT, 2002.
32. KITUMBA, Questions approfondies de la didactique
générale, cours inédit, UNIKIN, FPSE, 2e
licence, GEOT, 2005.
33. KINZONZI. V.P, Contrôle de gestion, cours
inédit, UNIKIN, FSEG, 3eme graduat, 2002.
34. NGUB' USIM. R, Méthode de recherche en
psychologie, cours inédit, UNIKIN, FPSE, G2 psychologie,
2006-2007.
IV. MEMOIRES
35. LUNKUKU. B, Stratégies de suivie des PME,
Mémoire, inédit, UNIKIN, FPSE, 2009.
36. KASONGO. A, Les stratégies des PME en RDC,
mémoire, inédit, UNIKIN, FSEG, 2006.
37. MANDEFU. E, Auto perception et aspiration professionnelle
des enfants marchands ambulants, Mémoire, inédit, UNIKIN, FPSE,
2008.
38. MAZAMBO. M, De l'amélioration à la
performance de la PME, Mémoire, UNIKIN, inédit, FSEG,
2003-2004.
39. MUZA. V, Amélioration de la performance
d'une PME, Mémoire, UNIKIN, inédit, FASEG, 2004.
ANNEXES
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Dans le cadre de notre travail de fin d'études, nous
menons une enquête sur ce qui handicape la performance des
activités que vous exercez. A cet effet nous sollicitons votre
contribution en acceptant de répondre à ce questionnaire. Nous
vous informons qu'il n'ya ni bonne, ni mauvaise réponse et vous
garantissons la discrétion, ce questionnaire étant anonyme.
I. CONSIGNES
A. Pour les questions dont les réponses vous sont
déjà proposées, nous vous prions de cocher seulement dans
la case correspondante à la réponse de votre choix.
B. Pour les questions dont les réponses ne sont pas
proposées, veillez répondre librement tout en étant
précis et bref.
II. IDENTIFICATION DU SUJET ET DE LA PME
(Activité)
1. Sexe : M F
2. Age :............
3. Etudes faites :
..........................................................................................................................................
4. Nature de
l'activité :...............................................................................................................................
5. Durée de l'activité :........
6. Carrière antérieure avant de créer
votre entreprise :-Homme d'affaire Responsable d'une autre
PME Aucune Autres à
préciser............................................................
III. QUESTIONS PROPREMENT DITES
III.1. QUESTIONS RELATIVES A LA CREATION DE
L'ENTREPRISE
1. Aviez- vous étudié les besoins de la
population avant de proposer vos produits ou services ? Oui
Non
2. Aviez-vous estimé la quantité de votre
clientèle ? Oui Non
3. Connaissiez-vous le pouvoir d'achat de votre
clientèle ? Oui Non
4. Est-ce que les besoins de la population correspondent
à l'activité que vous entreprenez actuellement ? Oui
Non
5. Aviez-vous étudié les concurrents pour savoir
leurs produits, leurs politiques de vente etc. ? Oui
Non
6. Pourquoi avez vous choisi ce milieu ou cet
emplacement ?........................................................
..................................................................................................................................................................
7. a. Selon vous cet emplacement est ? Bon
mauvais
b. comment?
...........................................................................................................................................
8. a. Aviez-vous des objectifs à long terme à
atteindre dans votre entreprise ?
Oui Non
b. Si oui,
lesquels ?..................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................
c. Si non
pourquoi ?..............................................................................................................
..................................................................................................................................................................
9. Vos objectifs sont- ils atteints ? Oui
Non
10. Aviez-vous mené des études pour savoir si
votre activité sera rentable (bénéfique) ?
Oui Non
III.2. QUESTIONS RELATIVES A LA GESTION DE
L'ENTREPRISE
11. Comment évolue votre affaire ? Très
bien Bien Mal Très Mal
12. Est-ce que votre activité vous permet de
réaliser des intérêts ou des bénéfices ?
Oui Non
13. Est-ce que votre clientèle vous permet de
réaliser beaucoup de recettes ? Oui Non
14. Votre clientèle est : -abondante
-assez abondante -moins abondante
15. Où placez -vous les intérêts
générés par votre activité ?
Banque Consommation Ristourne
Thésaurisation (à la maison)
Autres à
préciser.......................................................................................................................................
16. Vos intérêts vous permettent-ils de
réinvestir pour la croissance de votre entreprise ?
-Oui -Non
17. Faites-vous un inventaire de vos produits ou services pour
suivre l'évolution de votre activité ?
-Oui -Non
18. a. Avez-vous des stratégies pour attirer la
clientèle ?
-Oui -Non
b. Si oui,
lesquelles ?....................................................................................................................
....................................................................................................................................................................
c. Si non,
pourquoi ?....................................................................................................................
..................................................................................................................................................................
19. a. Apportez-vous des innovations dans votre
activité ?
-Oui -Non
b. Si oui,
lesquelles.................................................................................................................................
..................................................................................................................................................................
c. si non,
pourquoi ?.....................................................................................................................
..................................................................................................................................................................
20. a. Adaptez-vous constamment vos activités en
fonction de l'évolution de l'environnement (besoin de la population,
leur pouvoir d'achat...) ?
-Oui -Non
b. Si oui,
comment ?..............................................................................................................
................................................................................................................................................................
c. Si non,
pourquoi ?............................................................................................................
....................................................................................................................................................................
III.3 QUESTIONS RELATIVES A L'ENVIRONNEMENT DE
L'ENTREPRISE
21. Etes-vous subventionnés par l'Etat ? -Oui
-Non
-Si oui, dans quels
aspects ?...................................................................................................
................................................................................................................................................................
22. Payez-vous les taxes de l'Etat ? -Oui
-Non
23. Comment trouvez- vous ces taxes ?
a. exorbitantes ou Normales
b. Peu nombreuses ou nombreuses
24. Les tracasseries policières sont :
-fréquentes -absentes -assez fréquentes
-autre à préciser
...........................................................................
25. Quels sont les services de l'Etat qui handicapent votre
croissance ?..............
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
26. a. Avez-vous déjà obtenu un
financement ? -Oui -Non
b. Si oui, de qui ou de quel (s)
organisme (s)?..................................................................
............................................................................................................................................................
27. a. Quels sont les organismes socioprofessionnels qui vous
viennent en aide pour le développement de vos
activités ?.....................................................................
..........................................................................................................................................
b. Dans quels domaines vous viennent-ils en
aide ?....................................................................
....................................................................................................................................................................
28. Que souhaiteriez-vous pour améliorer la performance
de votre PME ?
a. Au niveau de
l'Etat........................................................................................................................
..................................................................................................................................................................
b. Au niveau de votre
entreprise.........................................................................................................
................................................................................................................................................................
29. Quelles sont les difficultés que vous
rencontrez souvent?..........................................................
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Nous vous remercions pour votre franche
Collaboration
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
AVANT PROPOS
iii
INTRODUCTION
1
1. PROBLEMATIQUE
1
2. HYPOTHESE
3
3. OBJECTIFS
4
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
4
5. METHODES ET TECHNIQUES
5
6. DELIMITATION DU SUJET
5
7. DIVISION DU TRAVAIL
5
CHAPITRE I CONSIDERATIONS THEORIQUES ET
CONCEPTUELLES
6
1.1 PERFORMANCE
6
1.1.1 Définition
6
1.1.2 Termes voisins à la performance
9
1.1.3 Expressions liées au mot
performance
11
1.1.4 Caractéristiques d'une entreprise
performance
12
1.1.5 Mesure de la performance
14
1.2 PETITE ET MOYENNE ENTREPRISE
18
I.2.1. Entreprise
18
I.2.3. Petite et Moyenne Entreprise
20
1.2.4 Environnement institutionnel des PME
congolaises
23
1.2.5 Sortes des PME
28
1.2.6 Importance de la PME
28
1.2.7 Rôle de la PME
29
1.2.7 Atouts et faiblesses des PME Congolaises
30
1.2.8 Structures d'appui aux PME
congolaises
33
1.2.9 Financement des PME Congolaises
38
1.3 QUELQUES ETUDES ANTERIEURES
42
CHAPITRE II : CADRE ET METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
46
2.1. MILIEU D'ETUDE
46
2.1.1. Aperçu historique de la commune de
Lemba
46
2.1.2 Situation géographique
47
2.1.3 Cadre hydrographique
47
2.1.4 Cadre démographique
48
2.1.5 Ressources
48
2.1.6 Structure et organisation de la commune
urbaine de Lemba
48
2.1.7 Subdivision administrative
50
2.1.8 Fonctionnement
51
2.1.9 ASPECT ECONOMIQUE DE LA COMMUNE
54
2.1.10 ORGANIGRAMME
54
2.2 METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
55
2.2.1 POPULATION D'ETUDE
55
2.2.2 ECHANTILLON D'ETUDE
56
2.2.4 Techniques de recherche
61
2.2.5 Difficultés rencontrées
64
CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE DES
DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS
66
3.1. PRESENTATION ET ANALYSE GLOBALES DES
RESULTATS
66
3.1.1. QUESTIONS RELATIVES A LA CREATION
D'ENTREPRISE
67
3.1.2 QUESTIONS RELATIVES A LA GESTION DE
L'ENTREPRISE
72
3.1.3 QUESTIONS RELATIVES A L'ENVIRONNEMENT DE
L'ENTREPRISE
79
3.2 PRESENTATIONS ET ANALYSE DIFFERENTIELLES DES
RESULTATS
86
3.3 INTERPRETATION DES RESULTATS
95
3.3.1 La création des PME
95
3.3.2 Gestion des PME
97
3.2.3. L'environnement des PME
99
CONCLUSION ET QUELQUES SUGGESTIONS
102
BIBLIOGRAPHIE
107
ANNEXES
111
TABLE DES MATIERES
112
* 1 Ordonnance- loi n°
86-028 du 5 Avril 1986 portant code des investissements.
* 2 B. W'ATSHIA, Refaire
le Congo, Tome II, éd. P.U Bel campus, 1998, p.329.
* 3 B. W'ATSHIA,
Op.cit, p. 321.
* 4 P. LAUZEL, R. TELLER,
cités par V. MUZA, Amélioration de la performance d'une
PME, Mémoire inédit, UNIKIN, FASEC, 2004, p.2.
* 5 C. MOULLESEAUX,
Gestion économique: piloter 2, Economie d'entreprise,
éd. Fauche, 2006, p.9.
* 6 ROBERT LE DUFF,
Encyclopédie de la gestion et de management, Dalloz,
Paris, 1999, p. 898.
* 7 M. LEBAN cité par VP
KINZONZI, Collection comptabilité finance et version
préliminaire développement, tome VII, septembre, 2001.
* 8 A. BOURGUIGNON cité
par KINZONZI, Contrôle de gestion, cours inédit, UNIKIN,
FSEG, 3 eme graduat, 2002.
* 9 B. DORIATH,
Contrôle de gestion 3 éd., Dunod, Paris,
2002, P. 125.
* 10 G. DEPALLENS et JP JOBARD,
Gestion financière de l'entreprise, 11e
éd, Dalloz, Paris, 1997, p. 68.
* 11 V.P. KINZONZI.
Op.cit, p.25.
* 12 J. P DERTIE et D. R
BERNAN, Stratégie de l'entreprise et diversification,
éd. Fernand Nathan, Paris, 1992, p.55.
* 13 Idem p.
56.
* 14 C. NAZARD et S.
SEPARI, Contrôle de guestion, 5 éd Dunod, Paris,
p. 78.
* 15 F.GIROUD,
Contrôle de gestion et pilotage de la performance,
collection Business, éd. Gualino, Paris, 2002, p. 15.
* 16 idem ,
P.56.
* 17 P. WOOT, La
dynamique de l'entreprise performante, Marabout, Viviers, 1974,
P.361.
* 18 F. GIRAUD,
op.cit P.58.
* 19 P CONSO et R. LAVAUD.
Fond de roulement et politique financière, éd. Du mord,
Paris, p. 37.
* 20A. SILEM, Lexique
d'économie, éd. Dalloz, Paris 1992, P125.
* 21 M.N. BUMBA,
Entrepreneuriat et Management des entreprises, cours inédit,
UNIKIN. FPSE, L2, 2008-2009. P 18.
* 22 Journal officiel de la
RDC, Code du travail, 2002, P 33.
* 23 M. EKWA. Vade Mecum
du gestionnaire de la PME, éd. CADICEC, Kinshasa, 2006, p.
88.
* 24 MUKUNZA, cité par
A. KASONGO, Op.cit, p.48.
* 25 Journal officiel, Loi
no 73/011 du 5 janvier portant création de l'OPEC, p.26.
* 26 Journal officiel, Loi
no 004/2002 du 2 février portant code des investissements,
p.6.
* 27 B. LUNKUKU,
stratégies de suivie des PME, Mémoire inédit, UNIKIN,FPSE,
2009, p.23.
* 28 A. KASONGO, les
stratégies des PME en RDC, mémoire inédit, UNIKIN, FSEG,
2006, p.22.
* 29 G. LEGARGE,
Général Economie, micro économie, l'entreprise et
son environnement. Ed. Clot, Paris, 1988, P.25.
* 30CADICEC- INFORMATION,
3eme trimestre 1998 n°73, « la PME Congolaise et
les effets de la mondialisation de l'économie »
Kinshasa.
* 31 CADICEC- Information
n°39 « Les petites et moyennes entreprises, un
véritable pôle de développement » actes du
colloque, FIKIN, 1984, page 42.
* 32 P. ANECK et R. NELSON,
Le développement de PME : politique et
programmation 2° éd. Du mord, Genève 1990, P.9.
* 33 M. MAZAMBO, De
l'amélioration à la performance de la PME, Mémoire,
UNIKIN, FSEG, 2003-2004, P.52.
* 34 E.LOPEZ et MUCHUIIK,
Les petites entreprises et grand enjeux : le développement
agro-alimentaire local, Tome I, éd. Harmattan, Paris, 1997,
P.21.
* 35 M. EKWA BIS ISAL,
Vade me Cum du gestionnaire de la PME, éd. CADICEC,
Kinshasa, 2006.
* 36 Archives de la commune de
Lemba.
* 37 L. D'HAINAUT, Des
fins aux objectifs de l'éducation, Labor, Bruxelles, 1980, P.
144.
* 38 R. MUCHIELLI,
Méthodes de recherche en psychologie, PUF, Paris, 1972.
P.33.
* 39 H. CHAUCHAT,
L'enquête en psychologie, PUF, Paris, 1985, P.27.
* 40 CHEVRY, cité par
E.MANDEFU, Auto perception et aspiration professionnelle des enfants marchands
ambulants, Mémoire, UNIKIN, FPSE 2007 p. 26.
* 41 G. DELLANDSHEERE,
Introduction à la recherche en éducation, Armand,
Paris, 1972 p.251.
* 42 REY-DEBOUE, Le
robert méthodique, Armand, Paris, 1990. P. 10.
* 43 H. DUVERGER. Cité
par E.MANDEFU, op. Cit p.26.
* 44 H. BLOCK et coll.,
Grand dictionnaire de la psychologie, Larousse, Bordas, Paris,
1999, p.514.
* 45 R. NGUB' USIM,
Méthode de recherche en psychologie, cours inédit,
UNIKIN, FPSE, 2006-2007.
* 46 A. MULUMA MUNANGA.
Le guide du chercheur en science sociale et humaine, éd.
Sodedes, Kinshasa, 2003. P. 38.
* 47 R.M.WOLF cité
par KITUMBA, cours de questions approfondies de la didactique
générale, UNIIKIN, FPSE, 2 licence 2005.
* 48 KANGA, K.V,
Psychologie sociale, cours inédit, UNIKIN, FPSE, Deuxième
graduat, 2002.
* 49CHIGLIONE et B. MATALON,
cités par E. MANDEFU op cit. p.32.
* 50 R. NGUB'USIM,
op.cit, P.
|