Télévision haà¯tienne par cà¢ble et couleur locale ( la télé Haà¯ti )( Télécharger le fichier original )par Joêl Lorquet Université d'état d'Haà¯ti faculté des sciences humaines - Licence en sciences de la communication collective et du journalisme 1999 |
RECOMMANDATIONSETCONCLUSIONSRecommandations et conclusionsPROPOSITIONS PROPOSITIONS AUX RESPONSABLES DE LA TELE HAITI Ce qu'on pourrait faire avec la Télé Haïti A.- La télévision au service de l'éducationIl est vrai que la Télé Haïti est avant tout une entreprise à vocation commerciale. Toutefois nous pensons que dans un pays sous-développé surtout dans le cas d'Haïti un grand besoin en éducation se fait sentir. Le télévision étant une fenêtre sur le monde, un centre perpétuel de formation sur une variété de sujets, l'éducation constitue donc l'un des domaines qui pourraient tirer pleinement parti des possibilités accrues d'information et de connaissance. Les programmes éducatifs et les émissions scientifiques peuvent être facilement jumelés avec l'action pédagogique. Il est conseillé aux jeunes de regarder certaines émissions et certains films pouvant leur être utiles autant que les livres, d'autant plus que l'image sollicite moins d'efforts que les mots ou les textes. Le rôle qu'aurait pû jouer la Télé Haïti a été diminué du fait qu'elle s'est donnée pour objectif de promouvoir le divertissement et a négligé pendant longtemps le volet éducatif. Elle a été critiquée pour le contenu de ses émissions par plus d'un comme le témoigne d'ailleurs des extraits de l'article suivant paru dans Le Nouvelliste. «Nous ne comprenons pas pourquoi par exemple, au nom de quel défi, des quels buts, ou au nom de quelles fantaisies Télé Haïti préfère-t-elle payer chèrement la Télévision nationale canadienne et les télévisions américaines pour bombarder la capitale d`émissions régionales américaines et canadiennes au lieu d investir dans du matériel humain et technique.» «Un pour cent de programme local en français et zéro virgule zéro pour cent en créole. Le reste est de l'anglais, parfois des émissions abominables comme le football américain (en casques de fer) que personne ne comprend ici et ne veut comprendre non plus». 41(*) Pour répondre à cette question de bovarysme culturel, nous vous proposons la réponse des responsables de Télé Haïti. «Le problème se trouve faussé à la base puisqu'en toute honnêteté on ne peut parler en Haïti de reniement de la culture haïtienne par le simple fait d'une ouverture à l'universalité. Cette dernière renforce au contraire notre culture, assez mûre d`ailleurs pour rejeter toutes les scories déterminantes. Ne pas y penser c'est déjà la sous estimer et croire que la culture haïtienne est infantile». «Dans l'esprit traditionnel du pouvoir en Haïti d'encourager la presse libre, non soumise au monopole d'Etat, le Gouvernement haïtien prit l'heureuse initiative de créer une télévision nationale à côté de la télévision privée: le rôle imparti à la télévision d'Etat devrait viser dès lors l'épanouissement de la culture haïtienne. Télé Haïti rentrait dans une nouvelle phase de fonctionnement, elle devenait beaucoup plus une station commerciale de télédistribution».42(*) La télévision est entrée avec force dans la vie des jeunes et des adolescents, il n'en demeure pas moins donc qu'elle s'est imposée en tant qu'instrument de formation et même de modèle. L'implantation de la télévision dans les foyers et les écoles a donné naissance à des moyens d'accroître l'efficacité de l'enseignement et de l'apprentissage. C'est en réalisant ce aspect important que pourrait jouer une média dans une société que les responsables de la Télé Haïti ont lancé l'idée de la mise sur pied de la FOFAD dont nous avons fait mention antérieurement. En utilisant la Télé Haïti comme moyen d'éducation également, il serait grandement bénéfique aux enfants, aux jeunes, aux adultes et même aux personnes du troisième âge. * 41- (Réf. Non au bovarisme accablant de Télé Haïti/ Le Nouvelliste, Du 12 au 14 novembre 1983, page 3). * 42- (Réf. Télé Haïti précise sa position sur la question de bovarisme culturel/ Le Nouvelliste, jeudi 17 novembre 1983, page 14). |
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