I.8. TRAITEMENT
I.8.1.ANTIBIOTHERAPIE
En 2007, l'OMS a diffusé des recommandations proposant
d'utiliser l'antibiothérapie dans le traitement de l'UB.
Ces recommandations étaient principalement issues de
deux réunions du groupe consultatif spécial de l'OMS sur l'UB
(mars 2003 puis mars 2004, Genève). Elle rapportait des conclusions
encourageantes quant au traitement RIFAMPICINE + AMINOSIDE (streptomycine ou
amikacine) sur des lésions de petite taille. Cette association
était celle qui avait obtenu le plus d'efficacité parmi les
différentes étudiées.
Les recommandations sont les suivantes :
v Toute lésion d'UB confirmée doit être
traitée avec une association bi- antibiothérapique
composée de rifampicine + un aminoside (streptomycine
en général) pendant 8 semaines.
v Jamais de monothérapie ! Les deux
traitements doivent toujours être associés pour éviter la
sélection de mutants pharmacorésistants
v Les soins locaux (débridement,
pansements) seront poursuivis pendant le traitement antibiotique et
après celui-ci, pour une durée suffisante (jusqu'à
guérison complète)
v En cas de chirurgie nécessaire, la faire
précéder de 4 semaines de bi antibiothérapie
(avec les mêmes produits que mentionnés plus haut :
rifampicine + aminoside, aux mêmes doses). Celle-ci réduirait
l'étendue des lésions et donc de l'intervention. Elle
réduirait aussi le risque de récurrence (ramené à
<2% après l'introduction des antibiotiques). Ne pas réaliser
la chirurgie seule.
v En pré-opératoire immédiat (une heure
avant l'intervention), administrer une dose de la même
bi-antibiothérapie pour couvrir au maximum le geste
opératoire.
v Durant toute la durée du traitement antibiotique, le
patient doit être sous surveillance directe des soignants (effets
secondaires, efficacité).
EN PRATIQUE
RIFAMPICINE : 10 mg/kg par
voie orale tous les jours pendant 8 semaines. +
STREPTOMYCINE : 15 mg/kg en injection intramusculaire
tous les jours pendant 8 semaines. (11).
I.8.2. CHIRURGIE
On rappelle que les lésions pour lesquelles le recours
à la chirurgie sera probable sont schématiquement celles de
Catégorie III : une lésion unique > 15 cm de diamètre
ou lésions multiples ou une ou
plusieurs lésions sur des localisations critiques (oeil, sein, organes
génitaux) ou ostéomyélite. On y ajoute,
par extension, toute lésion osseuse ou articulaire.
Le principe du traitement chirurgical est d'être
à la fois « curatif » en ôtant les tissus
infectés, et en même temps réparateur de la perte de
substance et des
séquelles articulaires. Pour accélérer la
guérison, le tissu nécrosé doit être
éliminé en préservant le plus possible les tissus
adjacents.(11).
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