CHAPITRE IX :
DISCUSSION
LIMITES ET DIFFICULTES DE L'ETUDE
L'objectif principal de notre étude
était d'identifier et d'analyser les facteurs de risque associés
à la mortalité néonatale à l'HGOPY.
L'analyse faite nous a permis d'atteindre les
différents objectifs spécifiques. Nous avons
déterminé le taux de mortalité néonatale
intra-hospitalière ; nous avons identifié les facteurs de
risque socio-démographiques maternels, obstétricaux et
néonataux ayant une répercussion sur la mortalité
néonatale à l'HGOPY.
Toutefois, nous avons dû faire face à certaines
contraintes relevantes des travaux de recherche avec collecte
rétrolective des données, à savoir : des dossiers
inexploitables, une absence de contrôle sur les données
collectées du fait de la source des données qui était
secondaire (les informations étaient issues des dossiers médicaux
mais non recueillies auprès des parents par nous-même), des
données anamnestiques incomplètes, des fiches de transfert des
nouveau-nés en néonatalogie absentes ou incomplètes, un
manque d'homogénéité dans la prise des observations
médicales et le suivi des nouveau-nés, des rapports de sortie ou
de décès souvent absents ou incomplets.
I. INCIDENCE
Le taux de mortalité néonatale
intra-hospitalière dans notre étude était de 9,83%. Ce
taux est supérieur à celui retrouvé par Monebenimp et al
au CHU de Yaoundé en 2005 qui était de 3,58%
[14] ; et inférieur à celui de Tietche et
al qui avaient trouvé un taux de 20,48% chez les nouveau-nés
eutrophiques à l'HCY en 1998 [13]. Ces
différences de taux de mortalité néonatale pourraient
s'expliquer par les méthodologies différentes. En effet,
Monebenimp et al ont effectué une étude de cohorte des naissances
intra-hospitalières [14]. Tandis que l'étude de
Tietche et al a été faite selon eux quand il y avait une
insuffisance en personnel qualifié et en moyens de surveillance et de
soins aux nouveau-nés [13].En Afrique, à
l'exception du Mali (2,4%) [47] et de l'étude du
Nigéria (3,29%) [49], où les taux étaient
inférieurs au notre, les autres études avaient retrouvé
des taux supérieurs au notre : 19,3% au Zimbabwe
[45], 31,5% au Kenya [46], 38,8% au Mali
[8]. Dans une étude en Angleterre, le taux
retrouvé était de 0,38% [52] ; et de 0,35%
dans une étude aux Etats-Unis [53]. Ces chiffres
rejoignent les constats faits par l'OMS selon lesquels les taux de
mortalité néonatale sont plus élevés dans les pays
en développement [3]. Ceci pourrait s'expliquer par la
pauvreté et l'ignorance rencontrées dans ces pays, limitant
l'accès aux soins anténataux, pernataux et postnataux.
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