L'intégration des médiums environnementaux dans la peinture contemporaine, une nouvelle écologie à Kinshasa( Télécharger le fichier original )par Yves NGOY EBONDO Académie des beaux- arts de Kinshasa - Licence 2013 |
3.5. Les déchets, un matériau de l'artAujourd'hui, on fait de l'art avec toutes sortes des matériaux. La récupération des matériaux usagés ou les détournements d'objets sont devenus très courants dans les travaux des artistes. Mais au début du 20 siècle, seuls les matériaux « nobles » étaient admis pour la réalisation d'oeuvre d'art : bronze et marbre pour la sculpture, huile et pigments pour la peinture. Le début du 20e siècle, est une période de révolution permanente dans l'art. Le medium artistique est alors complètement remis en question : le champ des matériaux utilisés pour s'exprimer s'élargit considérablement. Les précurseurs de cette révolution sont les cubistes GEORGES BRAQUE et PABLO PICASSO. Ceux-ci sont les premiers à intégrer dans leurs tableaux des matériaux inattendus (sciure de bois, sable, papiers collés ou morceau de toile cirée, comme dans la nature morte à la chaise cannée, de Picasso, réalisée en 1912).Le geste de ces artistes a initié l'exploration de matériaux toujours plus étonnants dans les oeuvres d'art, en particulier l'utilisation de déchets et des matériaux de récupération. 3.5.1. DADA 1916-1922DADA est un mouvement créé en 1916 a Zürich par des artistes, poètes et écrivains de plusieurs pays, fui les champs de bataille. Il s'est développé ensuite dans plusieurs villes : Berlin, Cologne, Hanovre, paris, new York. Ce mouvement a exercé une très grande influence sur son époque, a bénéficié d'une importante descendance artistique et a contribué à modifier en profondeur l'art et la sensibilité du 20e siècle. DADA est apparu au cours de la première guerre mondiale, dans un contexte culturel plus général de doutes sur les valeurs admises et de suspicion sur les conséquences de la modernité. Le mouvement se caractérise par un esprit de révolte, une volonté de se débarrasser de l'occident, qui est à l'encontre de toutes les idées habituelles de l'art, afin de montrer l'absurdité du monde. Dans cette optique, les dadaïstes ont introduit l'utilisation de nouveaux matériaux auparavant jugé « ignoble » : déchets, débris, matériaux de récupération. Les choix du nom « dada » a été déterminé par le processus aléatoire et absurde ; il a été trouvé en prenant un mot au hasard dans un dictionnaire.171(*) JEAN ARP : « nous cherchions de nouveaux matériaux sur lesquels ne pesât pas la malédiction picturale ». * 171 ibidem |
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