5.2.5. Facteurs liés aux comportements sexuels
à risque
Au dernier modèle, quel que soit le degré de
modernité et au niveau global, l'âge au premier rapport sexuel
n'est pas significatif à la séroprévalence des femmes. La
variable utilisation du condom lors des rapports est restée
significative à cette prévalence au niveau global et au niveau du
degré de modernité faible, alors que quel que soit le
degré de modernité et au niveau global la relation entre le
nombre de partenaires sexuels et le statut sérologique des femmes est
resté significatif (Cf. Tableaux 5.5.a, 5.5.b, et 5.5.c, ANNEXE IV).
5.2.5.1. Utilisation du condom lors des rapports
sexuels Au niveau global (ensemble)
L'utilisation du condom lors de rapports sexuels a une
influence directe sur le statut sérologique des femmes, cette relation
est restée significative au modèle M11 au seuil de 5 %. Les
femmes qui n'utilisent pas le condom lors des rapports sexuels ont 42 % moins
de risque d'être infectées par le VIH/SIDA que celles qui
l'utilisent.
Au niveau du degré de
modernité
Cette variable constitue un facteur déterminant au
degré de modernité faible tandis qu'il ne l'est pas au
degré de modernité élevé. S'agissant du
degré de modernité faible, on
KINSAKIENO Pierre Rostin, Mémoire de fin de formation,
Octobre 2012 Page 113
Modernité et prévalence du VIH/SIDA chez les
femmes en République du Congo.
constate que l'utilisation du condom lors des rapports sexuels
est restée significative au statut sérologique des femmes au
seuil de 5 % au modèle final M10. Son effet net est direct sur la
variable dépendante. Ainsi, les femmes qui n'utilisent pas le condom
lors des rapports sexuels ont 57 % moins de risque de contracter le VIH/SIDA
que leurs homologues qui l'utilisent.
D'après la revue de la littérature, parmi les
moyens de prévention du VIH/SIDA, figure l'utilisation du condom lors
des rapports sexuels qui est l'un des moyens susceptibles de se protéger
contre l'infection à VIH.
Dans le contexte congolais, les résultats obtenus vont
à l'encontre de ce qui ressort de la revue de la littérature
d'autant plus qu'au niveau bivarié, les femmes qui ont utilisé le
condom lors des rapports sexuels ont une prévalence élevé
que celle qui ne l'ont pas utilisé. Au niveau multivarié
explicatif, les femmes n'ayant pas utilisé le condom lors des rapports
ont moins de risque de contracter le VIH/SIDA que celles qui l'ont
utilisé. Ce résultat, surprenant à première vue,
pourrait s'expliquer par le fait que certaines femmes se sachant ou se croyant
séropositives, ont utilisé plus fréquemment que les autres
un condom.
L'hypothèse (H6) suivante : les femmes qui n'utilisent
pas le condom lors des rapports sexuels courent un risque plus
élevé d'être atteintes par l'infection à VIH/SIDA
que celles qui l'utilisent est infirmée au niveau global et au niveau du
degré de modernité faible alors qu'elle n'est pas
vérifiée au niveau du degré de modernité
élevé.
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