2.1.3.6. Approche institutionnelle/politique
Certains programmes de lutte contre le VIH/SIDA se sont
constitués, généralement ces derniers relèvent de
l'institution/politique. Les facteurs institutionnels/politiques doivent
être situés au même niveau que les facteurs socioculturels
(Rwenge, 1999.a). Cette approche soulève un certain nombre de faits que
les politiques doivent prendre en compte. En effet, les programmes de promotion
des condoms ont été élaborés sans prendre en
considération les normes et valeurs socioculturelles en matière
de sexualité qui prédominent dans cette région d'Afrique
sub-saharienne (Rwenge, 1999.a).
Dans certains pays, certaines lois ont été
votées dans le but de réduire l'ampleur de la prévalence
du VIH/SIDA chez les femmes telles que : les législations concernant le
mariage et la polygamie, le droit au divorce, la famille,
l'accessibilité aux informations et aux structures sanitaires,... Dans
d'autres pays avaient été instituées les lois favorisant
l'avortement quel qu'en soient les circonstances. Dans ceux-ci, les femmes
peuvent être incitées à pratiquer des rapports sexuels tout
en ignorant ses conséquences. Une fois en état de gestation,
elles avortent librement et cela peut devenir une véritable habitude.
Dans ces conditions elles s'exposent manifestement au VIH/SIDA de par la
fréquence des rapports sexuels contractés non
protégés ou à risque. C'est pourquoi dans certains pays,
l'avortement est une pratique prohibée, mais dans certaines
circonstances critiques mettant en jeu la vie de la femme, elle pourrait
être permise.
KINSAKIENO Pierre Rostin, Mémoire de fin de formation,
Octobre 2012 Page 47
Modernité et prévalence du VIH/SIDA chez les
femmes en République du Congo.
Cependant, ces politiques sociales pour qu'elles soient
efficaces, elles doivent intégrer les aspects sociaux, culturels,
économiques prédominant dans la société. Ainsi,
l'on peut noter qu'actuellement, la planification familiale est
institutionnellement acceptée ou tolérée en tant que
composante importante des droits reproductifs (Beninguissé, 2002). Par
contre, dans certains pays africains, la législation sur les mariages
est inexistante, là où elle existe, elle est le plus souvent
favorable aux mariages précoces (Rwenge, 1999.a). De ce fait, la plupart
des politiques axées sur la réduction de la prévalence du
VIH/SIDA ciblent la population vulnérable constituée des femmes
et des adolescents. D'autant plus qu'elles sont les plus exposées
à contracter et à transmettre le VIH/SIDA à un
nouveau-né ou à un enfant pendant l'allaitement et aussi à
leur conjoint. Aussi, la probabilité qu'une femme soit infectée
du VIH/SIDA par voie sexuelle est supérieure à celle de
l'homme.
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