2.1.2. Le VIH/SIDA et ses modes de transmission
2.1.2.1. Définition du VIH/SIDA
Deux virus (VIH-1 et VIH-2) causent le SIDA. Le sigle VIH
renvoie au Virus Immunodéficience Humaine, et celui du SIDA peut
être décrit comme : Syndrome Immuno Déficience Acquise. En
effet, le Virus est un micro-organisme infectieux constitué d'un seul
type d'acide nucléique3, souvent agent pathogène ou de
maladies. Le Syndrome est considéré comme un ensemble des
symptômes ou des signes de manifestations d'une maladie.
L'Immunodéficience (Humaine) quant à lui, est un état
d'affaiblissement des cellules du système immunitaire contre les
éventuels attaques des microbes ou virus dans l'organisme humain. Enfin,
le concept Acquise attrait à ce qu'on possède ou qu'on pourrait
contracter, ici on peut posséder ou contracter le virus.
Le SIDA peut être entendu dans ce sens comme une maladie
infectieuse, résultant d'une combinaison de plusieurs symptômes et
ensuite de pathologies, détruisant le système
3 Qui a trait aux macromolécules organiques entrant dans
la composition de toutes les cellules vivantes.
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immunitaire des cellules au travers de l'acquisition du VIH
dans l'organisme humain pendant une longue période.
Généralement on observe des décès après son
aggravation. Il est de nos jours une pandémie qui inquiète
l'humanité toute entière. Après contraction du virus, il
faudra attendre généralement trois à neuf (3-9) mois pour
qu'il soit observé une fois effectué le dépistage. Ce qui
constitue la période de séroconversion (passage de la
séronégativité à la
séropositivité).
Cependant, le VIH/SIDA, pour qu'il soit effectif dans l'Homme,
il importe de connaitre ses modes de transmission. En 2005, le Docteur Michel
Ohayon fait remarquer qu'il y a cinq (5) liquides biologiques "accessibles" qui
sont susceptibles de contenir suffisamment de virus pour permettre une
transmission :
? le sang (sang total, plasma etc...) ; ? le sperme ;
? le liquide pré-séminal chez l'homme ;
? les sécrétions vaginales chez la femme ; ? le
lait maternel.
2.1.2.2. Modes de transmission du virus
Le VIH/SIDA est une maladie transmissible dont ses principaux
modes de transmission sont : la transmission sexuelle, la transmission
materno-infantile ou verticale, et la transmission sanguine. Selon Thomas (1997
: 32) « en Afrique la transmission du virus se fait dans l'ordre
d'importance suivant : en tout premier lieu les relations
hétérosexuelles, ensuite par la mère à son enfant
avant, pendant ou après la naissance, tandis qu'en Afrique
subsaharienne, les contacts avec du sang contaminé lors d'interventions
médicales ou de l'utilisation d'aiguilles non stériles sont
relativement peu fréquents ».
a. La transmission sexuelle
C'est le premier mode de transmission le plus répandu,
plus précisément par le biais des muqueuses buccales et
génitales en contact avec les sécrétions sexuelles ou le
sang infecté du virus. Il représente au niveau mondial 80 %
à 85 % de transmission de VIH (ONUSIDA, 2000). Il faut noter que les
femmes ont au moins autant de risques que les hommes de contracter l'infection
(OMS, 2004.a). Elle se fait à cet effet par contact direct avec des
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écoulements vaginaux ou urétraux4
infectieux, rarement par contact direct avec des objets contaminés. En
effet, la maladie peut se transmettre lors des rapports sexuels à
risque, ceux-ci augmentent ainsi le risque de contraction du virus. Selon
l'ONUSIDA 2010, en Afrique subsaharienne, la très grande majorité
des personnes nouvellement infectées par le VIII le sont lors de
rapports hétérosexuels non protégés (y compris les
rapports tarifés). Les rapports sexuels non protégés avec
des partenaires multiples demeurent le facteur de transmission du VIII le plus
important dans cette région.
b. La transmission materno-infantile (transmission
verticale)
Elle se fait au moment de l'accouchement par
l'intermédiaire du cordon ombilical de la mère à l'enfant.
L'état clinique ainsi que l'immunologie de la mère contribuent
aussi au risque de transmission du virus lors du travail de la femme.
L'allaitement maternel occasionne aussi cette transmission de la mère
à son enfant parce que la muqueuse buccale du nourrisson est moins
résistante que celle de l'adulte, et le temps passé à
téter est important. Ainsi, cette transmission peut avoir des
conséquences sociales non négligeables car l'infection de
l'enfant fait remarquer celle de sa mère. La plupart des cas de cette
transmission par le VIII-1 semblent se produire lors du troisième
trimestre de la grossesse (Ryder, 1994). Les nourrissons nés des femmes
séropositives ou allaités par elles en l'absence de toute
intervention préventive, présentent globalement une
probabilité sur trois de contracter l'infection à VIII (ONUSIDA,
2010).
c. La transmission sanguine
La transmission du VIII/SIDA peut aussi se faire par voie
sanguine dont quelques moyens de transmission sanguine sont possibles, à
savoir :
? La transfusion sanguine : pendant les années 1980,
elle représentait un véritable risque de transmission du virus,
du fait que le sang avant toute transfusion n'était pas examiné
comme il se fait actuellement. Donc, l'on pouvait transfuser du sang
possédant le VIII dans un organisme sain.
? L'utilisation par des personnes saines des piqûres,
des seringues, des injections, d'aiguilles et des lames non
stérilisées, souillées par du sang infecté. C'est
le cas des consommateurs de drogue qui peuvent se partager des seringues
contaminés.
4 Anatomie qui se rapporte au conduit par lequel
s'écoule l'urine à l'extérieur du corps et qui, chez
l'homme, sert aussi au passage du sperme.
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femmes en République du Congo.
Ainsi, les objets souillés occasionnent la transmission
du virus, 5 % de transmission en Afrique Subsaharienne se fait soit par
transfusion, soit par injection diverses (ONUSIDA, 2000). De nos jours, le mode
de transmission sanguine du virus est l'un des plus rares, car depuis plus
d'une décennie les tests sont effectués avant toute transfusion
sanguine et aussi l'on stérilise en général les
piqûres, les seringues, les injections,... avant leur utilisation.
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