L'hygiène dans les établissements secondaires de Libreville. Application d'une leçon d'éducation à la citoyenneté en classe de cinquième (5ème).( Télécharger le fichier original )par Donald NTSEBE ONONO MINKO Ecole normale supérieure de Libreville au Gabon - Concours du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré ( CAPES ) en histoire-géographie 2012 |
4 Conclusion générale
Dédicace5 Je dédie ce travail à ma précieuse famille, particulièrement ma mère MENZENE Henriette, mon père ONONO Gabriel pour leur soutien moral et financier qu'ils n'ont cessé de m'apporter tout au long de mes études. 6 Remerciements.Nos sincères remerciements s'adressent à : - Notre Directeur de recherche Monsieur ALLOGHO NKOGHE Fidèle qui a accepté de diriger cette étude en y apportant conseils, critiques, réflexions et soutiens dans la réalisation de ce travail ; - Notre tuteur Monsieur MBADINGA Jean-Amour pour son encadrement pédagogique pendant le stage de fin de cycle au Complexe Léon MBA ; - Nos enseignants de la filière d'Histoire-Géographie et Education à la citoyenneté pour leur encadrement et notre formation ; - Mes promotionnaires de la filière Histoire-Géographie et Education à la citoyenneté pour leur collaboration ; - Nos parents, particulièrement notre père ONONO MINKO Gabriel, notre mère MENZENE Henriette, Monsieur NDONG ASSOUGHE David qui nous ont toujours soutenu moralement, financièrement et entouré d'affection : - Tous nos frères et amis qui croient en ce que nous faisons, et avec qui nous partageons les mêmes peines pour atteindre nos objectifs et intégrer la société. Il s'agit de : EKORE ONONO Guénolé, AKOMA ONONO Michel, MIMBE Ariane, GNYMANE Arnaud, ETEGHE Herman, MOGOYE Fabrice et ANGOME Ghislain ; - Notre bien aimée NTSAME NDOUTOUME Cinna-Karine, pour ses encouragements, son soutien et son affection ; - Que tous ceux qui n'ont pas été cités trouvent ici l'expression de notre gratitude. Liste des sigles et acronymes.7 CHS Centre d'Hygiène Scolaire CLM Complexe Léon Mba ENS Ecole Normale Supérieure EPS Education Pour la Santé IHPA Institut de l'hygiène publique et d'assainissement IHS Inspection de l'Hygiène Scolaire IPN Institut Pédagogique National LNLM Lycée National Léon Mba OIT Organisation International du Travail OMS Organisation Mondiale de la Santé SNMSU Service National de la Médecine Scolaire et Universitaire UNESCO Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'Enfance 8 INTRODUCTION GENERALE.Justification du choix du sujet. Le choix de travailler sur l'hygiène en milieu scolaire à Libreville part du constat suivant : la plupart des établissements scolaires de Libreville connaissent des problèmes d'insalubrité énormes (les déchets jonchent la cours et les salles de classes après les récréations, le mauvais état des latrines, les eaux usées). Alors, pourquoi l'hygiène ? Parce que l'hygiène est l'ensemble des principes et des pratiques individuelles ou collectives qui visent à conserver non seulement les personnes en bonne santé, mais aussi le cadre de vie sain1. A travers l'enseignement/apprentissage de ce concept, les acteurs (élèves, enseignants et personnels administratifs) qui fréquentent cet espace de vie peuvent devenir des agents du changement au sein de leur famille et stimuler le développement de la communauté. Pour les enfants, on considère en général que l'enfance est le meilleur moment pour apprendre des comportements hygiéniques. Ils sont les parents de demain et ce qu'ils apprennent a de fortes chances d'être appliqué dans le reste de leur vie. Ils veilleront à leur propre santé et à celle des autres. Pourquoi le milieu scolaire ? Parce que, après la famille, l'école est le lieu d'apprentissage le plus important pour les enfants. Elle occupe une place centrale dans la communauté. L'école constitue un lieu d'apprentissage stimulant et un milieu propice au changement. Les installations sanitaires disponibles à l'école peuvent servir à faire des démonstrations et l'enseignant joue alors le rôle de modèle. L'école peut également influencer la communauté par le biais des activités extra-scolaires, puisqu'au travers des élèves, elle est en contact avec la plupart des foyers. 9 1 Ministère de l'Education Nationale, 2008, L'hygiène et la santé dans les écoles primaires, Paris, CNDP, coll. « repères », P. 4. 10 Intérêt de l'étude. L'intérêt de notre étude se confond avec l'importance que revêtent les sciences éducatives dans notre système éducatif. En classe de 5ème où la thématique que nous abordons est enseignée et inscrit dans le programme officiel d'Education à la citoyenneté, cette discipline a pour finalité essentielle de cultiver l'esprit civique. Sur le plan scientifique et pédagogique, l'étude de l'hygiène en milieu scolaire que nous abordons peut permettre à l'élève de connaître et de comprendre pourquoi devons-nous garder notre établissement scolaire propre et sain. C'est amener les élèves à mettre en pratique les règles élémentaires d'hygiène en tant que principe régissant la vie en classe au sein de la, communauté scolaire (attitudes, valeurs, comportements et compétences). Cette étude va également encourager les élèves à adopter les règles de propreté aussi bien à la maison qu'à l'école. Aussi, seront-ils préparés à exercer leur futur rôle de citoyens informés et actifs au sein d'une communauté régie par les droits et les devoirs. Ils vont désormais apprendre dans un esprit conforme aux normes relatives à l'hygiène et à l'assainissement des lieux publics. Cet apprentissage consiste à apprendre comment participer à la vie d'une communauté qui exige de la part de l'ensemble de cette communauté un véritable engagement dans le domaine scolaire. A cet effet, tous les éducateurs (chefs d'établissements, enseignants, parents d'élèves, etc.) ont un rôle à jouer dans la formation du futur citoyen modèle. Aussi, cette étude qui s'inscrit dans le cadre de la santé scolaire vient-elle combler un vide sur la question de l'hygiène en milieu scolaire. Elle se veut être une contribution scientifique du point de vue des savoirs nouveaux qu'elle apporte afin de mieux cerner les problématiques qui se dégagent autour de la mise en application des règles d'hygiènes dans les différents établissements secondaires de Libreville. 11 Formulation de la problématique. Les conditions d'hygiène et d'assainissement en milieu scolaire influent sur l'état de santé des élèves, mais aussi de la population2. Le déficit d'accès à l'eau potable, aux installations sanitaires ainsi que le faible niveau d'adoption des comportements et pratiques d'hygiène appropriés favorisent des maladies liées à l'eau et à l'insalubrité du milieu comme les diarrhées, le trachome et les dermatoses qui constituent des problèmes majeurs de santé publique. Cette situation peut compromettre la fréquentation scolaire et la capacité d'apprentissage des enfants. Les jeunes scolaires, de par leur âge sont plus réceptifs à l'acquisition de nouvelles connaissances et à l'adoption des comportements et pratiques d'hygiène favorables à la santé ; aussi, l'école de par sa vocation constitue l'endroit privilégié pour faire la promotion de l'hygiène. Dans ses établissements secondaires, comme le CLM qui sont en proie à l'insalubrité, la présence ou l'existence des déchets se manifeste sous plusieurs formes. En effet, cet établissement secondaire de Libreville offre à son entrée un aspect propre, accueillant et attrayant. Mais une simple visite de l'espace scolaire permet de se rendre compte de l'existence de tas d'immondices dont la typologie des déchets. Ces tas de déchets sont dissimulés pour la plupart du temps dans les coins et recoins de la cours de l'établissement. Les sanitaires ne sont pas épargnés. Les défécations arrosées d'urines inondent les toilettes au point de boucher les bidets. En plus les enfants font les besoins partout et parfois y versent de l'eau par la suite. Face à ce problème d'insalubrité dans les sanitaires, des élèves détestent l'idée d'aller au petit coin et ils nous ont confié : « parfois rien qu'à penser, l'envie s'en va ». Au regard de l'importance accordée au problème de l'hygiène dans les établissements secondaires Libreville, de nombreuses interrogations se dégagent. Mais la question principale est la suivante : 2 Plan Stratégique de Promotion de l'Education à l'Hygiène en Milieu Scolaire (2011 - 2015), Bamako, Mars 2011, P.2. 12 Quelles sont les conditions d'hygiène et d'assainissement dans les établissements secondaires de Libreville ? De cette question principale découle une plus spécifique : Pourquoi les élèves des établissements secondaires de Libreville ne mettent-ils pas en pratique les règles élémentaires d'hygiènes enseignées à l'école et apprises dans leurs familles pour garder leur établissement propre ? Enonciation de l'hypothèse de recherche. La crédibilité d'un travail à vocation scientifique repose sur un certain nombre d'hypothèses. L'hypothèse se présente comme un ensemble d'observations préalables qui pourra faire l'objet d'une confirmation ou d'une infirmation après vérification sur le terrain. Par rapport à notre vécu quotidien et aux nombreuses enquêtes et entretiens menés sur la problématique de l'hygiène en milieu scolaire, nous avons pu faire le constat ci-après : que l'hygiène est enseignée aux élèves des établissements scolaires, mais de nombreux élèves des classes de 5ème où cette notion est abordée ignorent pour la plupart les règles élémentaires de propreté. Aussi, remarquons-nous que dans ces établissements, l'insalubrité semble t-il est due : - à l'insuffisance du matériel et équipements d'assainissement (poubelles, latrines, etc.) - à l'incivisme des acteurs (élèves, enseignants et personnel administratif) qui fréquentent cet espace de vie ; - à la non applicabilité des textes et lois en vigueur par l'Etat sur ce domaine ; Selon une étude menée par Estelle Eyinga intitulée l'insalubrité: La crasse entre en classe, publié dans « Mutations », le 23 Septembre 2004, la responsabilité du mauvais état sanitaire d'un établissement revient au différents maillons qui constituent la chaîne éducative, c'est à dire les parents, les encadreurs et les responsables d'établissements, les municipalités, chacun a son rôle à jouer. 13 La méthodologie de la recherche. Pour mener à bien notre étude, nous avons eu recours à plusieurs techniques de collecte des données qui ont tournées autour de la recherche documentaire, l'observation directe et les entretiens directs avec les différents acteurs. - Recherche documentaire. Les premières données collectées concernent la littérature existante sur l'hygiène en milieu scolaire. Cette recherche documentaire a porté sur des ouvrages généraux et spécifiques abordant de près ou de loin, la thématique qui fait l'objet de notre étude. Ces données ont été collectées dans plusieurs bibliothèques et centres de documentations. Il s'agit entre autres de la bibliothèque Nationale où nous avons consulté, le Rapport de Mission sur « l'évaluation finale du Projet de Gestion Urbaine Partagée des déchets solides à Libreville » et un ouvrage d' ADAMS J. qui porte sur « les Normes relatives à l'eau, l'assainissement et l'hygiène en milieu scolaire dans les environnements pauvres en ressources » ; de la bibliothèque de l'Ecole Normale Supérieure où nous avons également consulté les ouvrages de PALMADE G et de PELPEL, P. qui portent respectivement sur « Les Méthodes en pédagogie » et « Se former pour enseigner ». - L'observation directe. Cette technique nous a permis d'avoir un aperçu général sur l'état d'insalubrité des établissements secondaires, en occurrence celui du Complexe Léon Mba. Les visites effectuées dans cet établissement, nous ont permis d'observer la présence d'ordures aussi bien dans la cours que dans les classes de cet établissement ; l'insuffisance de latrines en bon état. Cela nous a également permis d'apprendre et de comprendre les connaissances et pratiques hygiéniques des différents acteurs qui fréquentent cet établissement. - Les entretiens directs.. 14 Les entretiens directs tenus avec M. MBADINGA et le médecin chef du SNMSU, respectivement les 17/04/2012 et 17/05/2012 nous ont permis d'approfondir les recherches et apporter des réponses aux différentes interrogations. Ils ont été menés avec les différents acteurs de l'établissement que sont les surveillants chargé de l'assainissement et du cadre de vie, les élèves et les enseignants. Ces entretiens nous ont fourni un maximum d'informations. . Toutefois ; au cours de nos investigations sur le terrain, nous avons également rencontré quelques difficultés. La première difficulté rencontrée dans l'élaboration de ce travail a été liée au refus de coopérer de certaines personnes ressources que nous avons sollicitées sur le terrain, notamment les agents du Service National de la Médecine Scolaire et Universitaire que nous avons voulu interroger pour avoir des informations fiables sur les actions menées par le gouvernement de la République visant à assurer le bien-être des élèves dans les différents établissement secondaires. Dans le même ordre d'idées, nous avons eu du mal à faire passer notre questionnaire auprès de certains professionnels, notamment les enseignants du secondaire qui, après plusieurs passages sur le terrain avaient du mal à nous restituer le questionnaire. Celui-ci était soit égaré, soit il n'était pas encore rempli. Pour remédier à cette insuffisance, nous avons été obligé de procéder à un questionnement direct ou informel afin d'avoir des informations. Comme autre difficultés, nous avons été confrontés au problème du manque de formation chez les enseignants. Certains d'entre eux disent ne pas avoir reçu une formation pour enseigner l'Education à la citoyenneté. Mais, nous nous sommes contentés de la bonne foi de ceux qui ont bien voulu coopérer, de nos connaissances personnelles et livresques pour asseoir notre analyse. PREMIERE PARTIE :Apprentissage de l'hygiène en Education à lacitoyenneté.15 16 Les problèmes d'hygiène liés aux déchets et à l'entretien des latrines ont une forte incidence, causant la maladie pour de nombreuses personnes, en particulier les acteurs qui fréquentent ces établissements. L'amélioration des habitudes d'hygiène est essentielle si l'on veut garder notre environnement immédiat propre et sain. Bien que l'éducation à l'hygiène puisse entraîner l'intention de changer de comportement, il n'y a passage de l'intention à l'acte que lorsque les gens disposent des installations d'eau et des équipements d'assainissement appropriés. Dans cette partie, nous allons d'abord retracer l'historique de l'hygiène en milieu scolaire et ensuite analyser la pratique de l'hygiène et l'action de l'Etat dans la mise en oeuvre des politiques visant à améliorer l'hygiène dans nos établissements secondaires.
17 Chapitre 1 : L'approche historique du concept de l'hygiène.1- L'origine et l'évolution du concept.Le concept d'hygiène a évolué. Au cours des siècles, la propreté a tour à tour été considérée comme une vertu ou, au contraire, comme un vice lorsque sa pratique devient excessive. Le soin du corps, de ce qui le vêt, de ce qui le montre, a toujours été l'objet d'attentions, variables selon les époques et les civilisations. Au croisement d'un besoin privé et d'une politique publique, l'histoire de l'hygiène dépend beaucoup de l'histoire de la maîtrise de l'eau, élément primordial pour le nettoyage du corps comme des objets3. 1.1- L'origine du concept.Le mot hygiène dérive du nom de la déesse grecque Hygie , qui était la déesse de la santé et de la propreté4 . Fille d'Asclépios , le dieu de la médecine, Hygie symbolise la prévention alors que sa soeur Panacée est la déesse guérisseuse reliée au traitement médical et aux médicaments. 1.2- L'évolution du concept de l'hygiène scolaire.C'est à partir du début du XIXème siècle que la santé à l'école devient un sujet de préoccupation pour le monde éducatif5. Néanmoins, il faut attendre la fin des années 1800 pour voir se dérouler une réunion internationale autour de ce thème. En effet, le troisième Congrès International sur l'Education, réalisé à Bruxelles en 1880 fait de l'hygiène en milieu scolaire un axe majeur de cette rencontre. Les réunions subséquentes sur l'éducation abordent toujours la question de la santé à l'école, mais toujours sous un angle réduit, prisant des aspects spécifiques liés à l'hygiène. Entre 1960 et 1980, la santé scolaire est traitée en parent pauvre dans les sommets internationaux. Vers la fin des années 80, un regain d'intérêt s'observe à travers l'UNESCO qui se penche sur le thème et organise plusieurs réunions y relatives. 3 Microsoft ® Encarta ® 2009. 4http://www. /wiki/Fichier:Smell.jpg. 5 Ministère de l'Education et de la formation professionnelle de Haïti, Direction « Santé Nutrition et Education » (DSNE) Santé Scolaire, 2009, P.3 18 Toutefois, il faut attendre la première Conférence mondiale sur l'Éducation pour Tous, organisée à Jomtien en mars 1990, pour voir consacrée officiellement l'interrelation santé/nutrition et éducation. La Conférence de Dakar6 de l'an 2000 va dans le même sens en montrant que la santé et la nutrition sont des facteurs primordiaux et incontournables de l'amélioration de la qualité de l'éducation ainsi que de la capacité des enfants à apprendre et donc des résultats scolaires. Au Gabon, juste après l'indépendance, le ministère de la Santé Publique et de la Population a mis au service de l'Education Nationale, l'Inspection de l'Hygiène Scolaire (IHS). L'IHS était un service essentiellement itinérant puisqu'il permettait de voir et de suivre les élèves dans les établissements. Ce service avait pour objectifs : le contrôle médical des écoliers, le contrôle médico-sportif scolaire, le contrôle des internats et le contrôle des locaux scolaires (hygiène) qui s'appuyait sur l'état général, l'entretien, la propreté, le contrôle des sanitaires et hygiène générale des bâtiments scolaires7. De même, le Service Civique National de Jeunesse sera créé par la loi n°36/66 du 31 décembre 1966. Ce nouveau service du ministère de l'Education Nationale avait pour principales vocations de donner aux jeunes adultes : la formation de leur conscience civique, nationale et sociale ; le sens de leur responsabilité ; des connaissances d'hygiène individuelle, communautaire, de secourisme et des connaissances d'ordre général.8 De nos jours, ces institutions ont changé de dénomination mais les missions restent les mêmes. 2. Les organes de l'Etat gabonais chargés de l'hygiène : origines et missions.2.1 - L'Institut d'hygiène publique et de l'assainissement.Le ministère de la Santé publique et de l'Hygiène publique est chargé d'appliquer la politique du gouvernement en matière de santé, notamment en élaborant, en mettant en oeuvre et en coordonnant la politique nationale de santé sur toute l'étendue du territoire. Il a sous sa tutelle certains établissements comme, l'Institut d'Hygiène Publique et d'Assainissement (IHPA). Son organisation et son fonctionnement sont régies par le décret n° 000820/PR/MSPP du 19 juillet 2001 (voir en annexe). 6 Les conclusions de ce forum mondial sur l'éducation ont mis en évidence que l'absentéisme, les abandons, la médiocrité des résultats scolaires, surtout au premier cycle et particulièrement chez les filles, sont principalement dus à la mauvaise santé des enfants. Aussi, les Etats ont-ils décidé d'articuler leurs actions en matière de santé à l'école autour du concept FRESH pour améliorer la qualité de l'enseignement et accroître l'équité dans le domaine de l'éducation. 7 Ministère de l'Education et du Service Civique, « XXXème Session de la Conférence Internationale de l'Instruction Publique », Genève, 1967, P. 5 8 Idem. P. 15 19 L'Institut d'Hygiène Publique et d'Assainissement est chargé d'appliquer la politique du gouvernement en matière d'hygiène publique et d'assainissement sur toute l'étendue du territoire national. Il fixe et contrôle les normes d'hygiène et d'assainissement pour tous les marchés, travaux et établissements publics et privés. Il assure le recyclage d'hygiène publique et d'assainissement. A l'Institut d'Hygiène publique et d'Assainissement, les projets inscrits dans le Programme de travail annuel sont : éduquer les populations sur la prévention contre les vecteurs ; éduquer et sensibiliser sur les modes et les techniques d'évacuation adéquates des excréta et eaux usées ; éduquer et sensibiliser sur les techniques et méthodes de collectes des déchets solides ; sensibiliser sur les denrées alimentaires du commerce impropres à la consommation. 2.2- Le Service National de la Médecine Scolaire et UniversitaireLe Ministère de la Santé Publique et des affaires sociales, à travers la Direction de la médecine des collectivités en charge de la médecine scolaire et universitaire, a mis au service de l'Education Nationale, le Service National de la Médecine Scolaire et Universitaire (SNMSU). Ce service qui est sous tutelle du Ministère de l'Education et de l'Enseignement Supérieur, jadis appelé « hygiène scolaire » a été créé par arrêté présidentiel n°001683/PR/MSAP/BT du 04 décembre 1963 dans ses articles 1-8 par décret 1406 et par l'ordonnance n°1/95 du 14 janvier 1995 dans ses articles 99-100 (voir annexe), s'occupe de l'hygiène en milieu scolaire et a pour principales missions : de définir les activités des services de la médecine scolaire et universitaire et les moyens nécessaires à leur fonction ; coordonner les activités sanitaires en milieu scolaire et universitaire ; initier et appuyer, les programmes de prévention et d'éducation pour la santé en milieu scolaire et universitaire et enfin évaluer les activités de santé menées en milieu scolaire et universitaire. Comme activités spécifiques le SNMSU s'occupe du : - contrôle médical des écoliers ; - contrôle médico-sportif scolaire ; - contrôle des locaux scolaires (hygiène) qui passe par l'état général, l'entretien, la propreté, le contrôle des sanitaires et hygiène générale des bâtiments scolaires et des écoliers eux-mêmes ; - contrôle des internats tant sur le plan alimentaire que sanitaire ; - service médico social ; - Avis techniques et rapports avec les organismes. 20 En somme, ces deux institutions ont pour objectif de donner à nos enfants une éducation en vue d'une santé meilleure, les maintenir en bonne santé en vue de meilleurs résultats dans le domaine scolaire. Tel est l'enjeu aujourd'hui : L'éducation pour la santé, la santé pour l'éducation.
21 Chapitre 2 : La pratique de l'hygiène en milieu scolaire au Gabon.1. Le cadre juridique et l'action de l'Etat.1.1- Le cadre juridique.Le Gabon est un pays de droit et tous les droits qui régissent son fonctionnement sont définis et contenus dans la constitution de la République. Ainsi, pour assurer aux acteurs de l'éducation des meilleurs conditions de vie et de sécurité, l'Etat gabonais a pris un certain nombre d'initiatives : il s'agit de la mise au point des textes et la signature des conventions internationales.
Le Gabon pour s'arrimer aux normes internationales relatives à l'hygiène, et pour garantir aux enfants un développement harmonieux a ratifié des textes et instruments qui encadrent le concept d'hygiène en tant qu'élément indispensable à la sécurité des enfants. Ainsi, les éléments juridiques qui sécurisent la vie des acteurs qui fréquentent le milieu scolaire au Gabon sont principalement : La constitution ; Le code du travail ; Les textes de lois spécifiques ; > Le code du travail. Le Gabon a ratifié les principaux instruments internationaux comme ceux de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) à travers une législation du travail, contenue dans le code du travail en son TITRE IV. SÉCURITÉ ET SANTÉ AU TRAVAIL qui fixe en Chapitre I les dispositions générales et en Chapitre II des conditions d'hygiène et de sécurité. L'Article 197 du chapitre I stipule que « Sont soumis aux dispositions relatives à la sécurité et à la santé au travail les établissement appartenant à des entreprises agricoles, forestières, industrielles, commerciales ou de manutention, et plus particulièrement les manufactures, fabriques, usines, chantiers, ateliers, laboratoires, cuisines, caves et chais, magasins, boutiques, bureaux, les établissements de spectacle, les ateliers de famille ainsi que leurs dépendances, de quelque nature que ce soit, laïcs ou religieux, même lorsque ces établissements ont un caractère d'enseignement professionnel ou de bienfaisance. Sont également soumis aux mêmes dispositions les établissements similaires ressortissant aux administrations civiles et militaires (terrestres, maritimes et aériennes), offices publics et 22 ministériels, professions libérales, syndicats, sociétés civiles ou associations, de quelque nature que ce soit »9. De même, l'Article 211 du chapitre II stipule que « Les établissements et locaux visés à l'article 197 ci-dessus doivent être tenus dans un état constant de propreté et présenter des conditions d'hygiène et de salubrité nécessaires à la santé des travailleurs ».10 > Les textes de lois et règlements spécifiques. En matière de textes et lois, le Gabon a mis en place une réglementation qui fixe les conditions dans lesquelles doivent vivre les acteurs de l'éducation. Il s'agit principalement des décrets et des lois. (Voir en annexe) 1.2- L'action de l'Etat.L'Etat est le principal garant de la sécurité des personnes et des biens. Malgré l'existence des Ministères de la Santé et de l'Education Nationale, les règles élémentaires de propreté en milieu scolaire ne sont pas respectées par les acteurs qui fréquentent ce milieu. Les autorités politiques se sont fortement engagées à réduire les risques d'insalubrité en milieu scolaire en créant des organes, institutions ou inspections comme l'IPHA qui relève du ministère de la santé et du CHS qui est sous l'autorité du ministère de l'Education Nationale et en contractant des partenariats avec les organisations internationales comme l'UNESCO, l'UNICEF, la WWF, etc. Par exemple en 2004, le gouvernement gabonais, a mis en place une politique et un programme d'alphabétisation avec le concours des partenaires (l'UNESCO, l'UNICEF, la WWF.). L'objectif visé était de faire acquérir aux gabonais les notions et l'apprentissage de l'hygiène, de la gestion des activités, de civisme etc. 2. Les problèmes d'hygiène dans les établissements secondaires de Libreville.Même si le besoin d'assainissement est largement reconnu, la réalité ne reflète pas cette idée. Voici quelques unes des raisons qui ont été les plus fréquemment mentionnées pour expliquer la situation déplorable en matière d'hygiène et d'assainissement dans les lycées et collèges de Libreville. 2.1- Causes.9 CODE DU TRAVAIL DU GABON, Loi no 3/94 du 21 novembre 1994 portant Code du travail, Modifiée par la Loi n°12/2000 du 12 Octobre 2000, P .52 10 Idem, P.54 23 Les causes de l'insalubrité dans les établissements secondaires de Libreville varient selon les acteurs (élèves, enseignants et surveillants) qui fréquentent ces milieux de vie. Mais il ressort de ses entretiens que les facteurs de l'insalubrité dans nos établissements scolaires de Libreville sont : l'insuffisance du matériel et équipements d'assainissements, l'incivilité des élèves et la non application des textes et lois en vigueur. D'après les résultats de l'entretien que nous avons eu avec les apprenants, il ressort que l'insuffisance du matériel et équipements d'assainissement (poubelles, collecteurs, latrines, etc.) est la cause essentielle de cette situation. En effet, la majorité des élèves estiment que la cause de l'insalubrité dans les établissements secondaires de Libreville est le nombre insuffisant de poubelles ou bacs à ordures et des latrines en état de fonctionner, qui pourraient leur permettre de mettre en pratique ce qu'ils ont appris. A cette insuffisance d'équipements pour répondre aux affluences ponctuelles des élèves (aux récréations par exemple), des ratios de façon globale et par sexe sont largement supérieurs aux normes établies par l'OMS (une latrine pour environ 100 élèves, soit une latrine pour 45 filles et une latrine pour 55 garçons)11, s'ajoutent le problème de la qualité, c'est-à-dire en termes d'accessibilité et de praticabilité pour les enfants et du mauvais état de ces derniers. Par exemple, sur l'usage des toilettes par les élèves, ces derniers se plaignent de mauvaises odeurs, de la malpropreté des toilettes, du manque d'entretien etc. De leur côté, les enseignants, malgré les avis partagés estiment que l'incivisme ou l'incivilité des élèves est la cause essentielle de l'insalubrité, d'après les résultats de nos entretiens. En effet, un peu plus des enseignants estiment que l'origine de ce problème se situe dans le non respect ou le manque de civisme des enfants qui urinent partout, jettent des papiers ou emballages divers par terre en classe comme dans la cours, etc. Comme autres causes avancées par les enseignants, nous avons : l'accès insuffisant aux méthodologies et au matériel pédagogique ; le fait que l'éducation sanitaire ou l'éducation à l'hygiène ne constituent pas une matière distincte et soient, dans le même temps, insuffisamment abordées dans le cadre d'autres matières ; l'insuffisance de la supervision et du suivi, au sein des établissements, des activités d'hygiène et d'assainissement, l'insuffisance de poubelles et de latrines, la non application par les responsables d'établissements des lois et règlements régissant les règles générales de salubrité en milieu scolaire. 11 Ministère de L'Education, de L'Alphabétisation et des Langues Nationales, PLAN STRATEGIQUE DE PROMOTION DE L'EDUCATION A L'HYGIENE EN MILIEU SCOLAIRE (2011 - 2015), P.23. 24 Par ailleurs, sur la Pédagogie de l'hygiène, les enseignants reconnaissent avoir des obstacles sur la pratique de ce concept. La majorité des enseignants interviewés ont semblé mal à l'aise avec cette question de l'éducation à l'hygiène, que ce soit dans les relations pédagogiques ou dans les contacts avec les parents d'élèves. Avec ces derniers, les questions d'hygiène paraissent évoquées furtivement plus qu'abordées de front. En effet, les enseignants dans les entretiens expliquent avoir beaucoup d'hésitations à aborder le sujet, par « gêne d'empiéter sur la vie privée des gens », de manquer de « tolérance » par rapport à « des situations difficiles ». Une autre difficulté exposée par les professeurs est celle du manque de cohérence qui peut se déclarer entre l'éducation à l'hygiène dispensée à l'école et celle donnée dans le cadre familial. Certains enseignants abordent également le manque éventuel de cohérence entre les conseils prodigués aux élèves et les infrastructures matérielles inadaptées en milieu scolaire... et soulignent l'importance d'offrir aux élèves un environnement hygiénique cohérent avec les recommandations qu'on peut leur faire. Enfin, les professeurs se montrent également assez souvent hésitants quant à l'utilisation d'outils pédagogiques relatifs à l'hygiène, qu'ils méconnaissent généralement, sans doute parce qu'ils préfèrent très majoritairement introduire l'éducation à l'hygiène dans les relations quotidiennes avec les élèves plutôt que de la constituer en objectif pédagogique spécifique. Pour les surveillants, l'entretien que nous avons eu avec eux nous a également permis de poser la question suivante : « Qui est donc responsable du mauvais état sanitaire de vos établissements? ». Ils nous ont répondu que : « La faute revient aux différents maillons qui constituent la chaîne éducative. C'est à dire les parents, les encadreurs et les responsables d'établissements, les municipalités », car selon eux, chacun a son rôle à jouer. 2.2- Manifestations et conséquences.+ Manifestations. La présence des déchets se manifeste sous plusieurs formes dans les établissements secondaires de Libreville. En effet, ces établissements offrent à leur entrée un aspect propre, accueillant et attrayant. Mais une simple visite de l'espace scolaire permet de se rendre compte de l'existence de tas d'immondices. Ces tas de déchets sont dissimulés pour la plupart 25 du temps dans les coins et recoins de la cours de l'établissement et surtout dans les arrière-cours des salles de classe. Les dessous des escaliers ne sont pas épargnés. De même, les minutes qui suivent le temps de récréation permettent d'apprécier la conscience des apprenants en matière de d'hygiène et d'assainissement. En effet, les sachets plastiques et les divers emballages de nourritures sont dispersés dans la cours de l'établissement. L'autre forme d'insalubrité est celle qui se développe à l'intérieur des salles de classe. Il n'est pas rare de constater que les casiers des mobiliers de cours constituent de micro dépotoirs de coques d'arachides, de peaux de bananes et d'oranges, d'emballages divers tels que : de biscuits, de bonbons, de yaourts, etc. Quand il s'agit du balayage des salles de classe, les élèves de service ne se rendent pas toujours compte de l'existence de déchets dans les casiers, ce qui donne naissance à des odeurs inhabituelles à l'intérieur de la salle de classe. + Conséquences. Les diverses activités des élèves notamment (la consommation des aliments, le balayage le nettoyage...) sont une source de déchets divers. Si ces déchets sont abandonnés sur le sol aux alentours des classes ils deviennent dangereux. Laisser traîner des emballages divers sur le sol est malsain et peut être à l'origine des mauvaises odeurs. De plus, cela attire les mouches, les cafards, moustiques qui peuvent transporter des germes et les transmettre à d'autres personnes, favorisant ainsi plusieurs formes de maladies diarrhéiques et dermatologiques. Les déchets dit inertes, c'est-à-dire qui ne sont pas biodégradables ne subissent aucune modification physique, chimique ou biologique importante (par exemple les sachets plastiques, les emballages pastiques de biscuits, de jus de fruits...), vont s'accumuler autour de nos classes. Il est donc nécessaire de disposer d'un mécanisme de gestion de ces déchets en milieu scolaire, afin de garder d'une part, notre environnement propre et d'autre part notre corps sain. DEUXIEME PARTIE :Comment enseigner l'hygiène aux élèves desclasses de cinquième (5ème) .26 27 L'enseignement de l'Education à la Citoyenneté dans nos collèges et lycées passe par la prise en compte des facteurs liés au savoir-faire et au savoir-être de la part des enseignants. Le savoir-faire consiste à développer chez les élèves des aptitudes permettant de participer au processus d'apprentissage en élaborant eux-mêmes certaines connaissances. A ce sujet, l'enseignant devient leader, facilitateur dans l'organisation collective du savoir scolaire. De ce fait, les élèves doivent observer, analyser et commenter les documents pour l'essentiel. En ce qui concerne le savoir-être, l'enseignant est tenu en tant que pédagogue de faciliter l'acquisition des compétences. Il doit également inculquer aux apprenants des valeurs et des comportements civiques et citoyens. Dans cette partie, notre objectif est de pouvoir mettre en exergue quelques stratégies d'apprentissage, pouvant permettre de pallier chez les apprenants certaines difficultés. Celles-ci seront expérimentées à partir de l'enseignement ou de l'apprentissage du concept de l'hygiène en Education à la Citoyenneté. Chapitre 3 : Les méthodes pédagogiques en vigueur dans l'enseignement du concept de l'hygiène en éducation à la citoyenneté.Pour enseigner le concept de l'hygiène en éducation à la citoyenneté en classe de 5ème, il est judicieux de définir d'abord le terme « enseigner ». En pédagogie, de nombreuses définitions sont proposées par les chercheurs en sciences de l'éducation. Dans le dictionnaire actuel de l'Education de LEGENDRE, on définit l'enseignement comme étant « le processus de communication en vue de susciter l'apprentissage »12. Dans cette définition proposée par LEGENDRE, nous percevons que « enseigner », c'est provoquer ou organiser, faciliter ou gérer un apprentissage. Dans ce chapitre, nous n'exposerons que les méthodes qui nous permettent d'enseigner le concept d'hygiène en classe de 5ème. Il s'agit essentiellement de la méthode active. 28 12 LEGENDRE G, (1998), Dictionnaire actuel de l'Education, Guérin, Montréal, p.1150.
29 1- Les méthodes pédagogiques.L'usage de l'expression « méthode pédagogique » est extrêmement extensif dans la littérature pédagogique. De manière très générale, on peut distinguer deux acceptions dominantes. D'une part, cette expression désigne un courant pédagogique cherchant à promouvoir certaines finalités éducatives et suggérant pour cela, un ensemble plus ou moins cohérent de pratiques : c'est en ce sens que l'on peut parler de méthodes traditionnelles, des méthodes nouvelles, des méthodes actives, etc. D'autre part, l'expression de méthode pédagogique est utilisée pour désigner précisément un certain type d'activités visant à permettre certains apprentissages ou à développer certaines capacités. Plusieurs méthodes pédagogiques sont utilisées par les enseignants dans la cadre de leurs activités pédagogiques. Mais dans le cadre de notre travail et selon les informations recueillies sur le terrain, une méthode d'enseignement a retenu notre attention : il s'agit de la méthode active que nous avons choisit pour bâtir notre cours. 1.1- La méthode active : application, avantages et inconvénients.La méthode active fait partie des méthodes qui permettent d'enseigner le concept de l'hygiène en milieu scolaire aux élèves. Elle fait également partie des méthodes qui ont le plus attiré notre attention en fonction des objectifs que nous voulions atteindre. En se référant en outre à l'enquête effectuée sur le terrain, elle demeure la plus usitée. Dans l'analyse des données, plus de la moitié des enseignants interrogés pensent que cette méthode est la mieux adaptée pour enseigner le concept de l'hygiène en classe de 5ème. La méthode active vise à susciter chez l'apprenant des habilités utiles pour son apprentissage. A travers cette méthode, l'apprenant est actif dans sa démarche d'apprentissage. Nous sommes dans un projet d'auto-structuration de la connaissance, c'est-à-dire que le formateur aide l'apprenant à se transformer. Par cette méthode, l'élève construit ses connaissances à partir de ce qu'il sait déjà dans une dialectique qui s'établit entre les anciennes et les nouvelles connaissances. Pour cela, l'enseignant a plusieurs rôles à jouer dans la méthode active. 30 1.1.1- Le rôle de l'enseignant.Le premier rôle de l'enseignant se limite à faire travailler les élèves et non à travailler à leur place. Un bon enseignant est donc un « organisateur de situations d'apprentissage »13. En fait, un enseignant c'est quelqu'un qui fait du management, c'est-à-dire qui coordonne les activités de certaines personnes en vue d'atteindre des objectifs dument définis. L'enseignant est un manager et pas simplement un dispensateur d'informations. L'enseignant est un arbitre ou un animateur : un rôle nouveau, crucial et délicat. Sa responsabilité porte autant : - Sur la forme (définir les règles et veiller à leur application) ; - Sur le fond (soulager et structurer le contenu). Si sur le plan théorique, l'enseignant se définit toujours par le savoir qu'il possède, sur le plan fonctionnel, il va essentiellement être l'organisateur et l'animateur des activités des élèves. Ceux-ci ne sont plus exclusivement définis par leur dépendance vis-à-vis de l'enseignant, mais par les relations qu'ils développent entre eux et avec le savoir à travers les activités auxquelles ils se livrent. Les élèves ne sont plus un collectif abstrait, mais une pluralité d'individus différenciés qui n'appartiennent plus comme les destinateurs, mais comme les auteurs de la pédagogie. L'enseignant est l'organisateur de toute activité d'apprentissage, il aide à la mise en place des structures, des situations et des outils qui permettent à l'apprentissage de se construire. Dans un travail de groupe, par exemple, il est plus à la disposition des élèves que médiateur entre le savoir et les élèves. La part de médiation du maitre est à peine perceptible pour l'élève. Elle ne parait ni subjective, ni aliénante, car ce n'est pas une médiation directe : elle passe par des règles de vie, des habitudes, des procédures qui peuvent s'évaluer. Ainsi, Bernard REY parle de conditions pour que « l'égalité argumentative »14puisse être développée à l'école, et donc une véritable coopération productive pour chaque acteur. En tant que didacticien et régulateur des connaissances, l'enseignant, lorsqu'une recherche est organisée balise le chemin. Psychologue, il connait les difficultés psycho-cognitives de certains apprenants. Il invite alors au risque, rassure. Pour VYGOTSKI, 13 DUFAUR. R, (2005), Enseigner un métier qui s'apprend. Les Cahiers pédagogiques, n°435, Paris, P.8 14 REY.B, (2003), Les relations dans la classe au collège et au Lycée. Pratiques et enjeux pédagogiques, Bruxelles, P.103. 31 « l'enseignant n'est ni celui qui transmet, ni celui qui suit les enfants et laisse libre cours à leur spontanéité, il est celui qui va guider et qui va partager l'activité intellectuelle et l'activité de recherche des enfants »15. 1.1.2- Les avantages et les inconvénientsLes avantages de la méthode active peuvent être regroupés en trois principaux sous-thèmes : - Celui de l'intérêt et de al motivation : l'activité est investie par ceux qui s'y livrent, et elle a un sens pour eux, ici et maintenant, au lieu que ce soit plus tard (quand ils seront grands...) et pour d'autres (le maitre, les parents, la société, etc.) ; - Celui de l'autonomie et de l'individu : la dépendance par rapport à l'enseignant est moindre dans l'apprentissage, et par conséquent, la formation est meilleure, non seulement on apprend, mais aussi on cultive le gout et on acquiert les méthodes ; - Celui du développement des relations entre les élèves, ainsi que des relations plus riches avec l'enseignant (compte tenu des rôles plus diversifiés qu'il est amené à prendre en charge16). Cependant, des difficultés demeurent dans l'application de cette méthode. Ces difficultés peuvent également être regroupées en trois points. - C'est une méthode délicate à mettre en oeuvre et qui demande à l'enseignant plus de travail à tous les niveaux : celui de la préparation, de la réalisation et de l'évaluation ; - C'est une méthode couteuse en temps..., alors que l'enseignant se plaint souvent d'en manquer, compte tenu de son approche des contenus, elle est moins économique que la méthode traditionnelle. Ce qui est d'ailleurs relativement normal, puisqu'elle vise un éventail plus large d'objectifs, en particulier sur le plan affectif : - Enfin, elle suppose sans doute la réunion d'un nombre de conditions, parmi lesquelles on peut ranger les effets affectifs, l'organisation de l'enseignement (il est difficile pour les élèves de pratiquer la méthode active le lundi matin de 7h 30mn à 10h par exemple, alors que tout le reste du temps, ils fonctionnent autrement). FREINET 15 VYGOTSKI, (1980), Pensée et langues, Editions sociales, Paris, p.42. 16 http://www.fr.m.wikipedia.org/wiki/pédagogie active; consulté le 14juin 2012. pensait même que c'était pratiquement impossible en ville, et attachait une très grande importance à la présence du milieu naturel17. Tableau n°1 : La méthode active. Méthode Active S'appuie presque essentiellement sur l'activité des participants qu'elle stimule en les laissant se confronter à la totalité d'un problème de manière qu'ils découvrent par eux-mêmes la phase de résolution de la problématique posée : 32 - Il choisit l'activité et l'organise : - Il favorise les échanges et aiguillonne la recherche ; - Il aide à débloquer certaines difficultés ; - Il facilite l'expression pour aboutir à une synthèse éclairante des travaux initiés. Exemples d'application Source : http://www.icedap.net/documentation-formation/univers formateur/pages/3024002.html, consulté le 18 juin 2012. 2- Les orientations méthodologiques et didactiques de l'enseignement de l'hygiène en milieu scolaire.Le choix des supports pédagogiques et le respect des orientations didactiques est déterminant par rapport à la réalisation de l'apprentissage et la transmission des savoirs aux élèves. La prise en compte de ces éléments met en relief d'une part, l'enseignant, l'élève et le 17 PELPEL, (1986), Se former, pour enseigner, Paris, Dunod, P. 60 33 savoir enseigné et d'autre part permet une meilleure organisation de l'enseignement. Dans cette sous partie, il est question, pour nous de montrer quels sont les principaux supports pédagogiques possibles dans l'enseignement d'une leçon d'hygiène en Education à la Citoyenneté en classe de 5ème, mais également, de ressortir les finalités, le programme et son contenu que le Gabon a fixé pour l'enseignement/apprentissage des problèmes d'hygiène dans les lycées et collèges du pays. 2.1- Les supports pédagogiques.Les supports pédagogiques peuvent être considérés comme étant des outils que l'enseignant utilise, lors du déroulement d'une leçon ou lors de la préparation de celle-ci. Le support pédagogique doit aider l'enseignant à transférer les contenus de son enseignement. Pour éviter qu'il ne devienne un obstacle, au lieu d'un support, il est impératif de connaitre les principaux supports pédagogiques et leur utilisation. Selon les informations recueillies lors de nos investigations sur le terrain, on peut distinguer généralement deux types de supports pédagogiques : les supports visuels et les supports audiovisuels. 2.1.1- Les supports visuels.Les supports visuels participent à une appropriation de l'exposé par ceux qui l'écoutent : ils stimulent le canal visuel de communication et de mémorisation (en plus du canal auditif), ils aident à comprendre ce qui est dit en montrant, en illustrant, en animant ; ils aident à soutenir l'attention. Ainsi, dans le cadre de cette étude, nous nous intéresserons à la photographie et aux transparents. + La photographie : Partant du constat que la connaissance résulte de ce que l'on a vu, l'image représente une voie royale pour arriver à de nouvelles acquisitions. La photographie reste une image particulière, « elle est une forme de représentation de réel qui privilégie le rapport existant entre le photographe et elle-même, ou entre le spectateur et elle-même à partir du moment où l'image reflète des sujets ou des objets familiers 18». La photographie permet également de rendre plus concrète et plus facilement perceptible une idée. Elle sert à avancer une idée, à suggérer un champ nouveau. Le décor de la photographie permet de montrer ce qu'évoque le 18 MIALARET G, (1976), Vocabulaire de l'éducation, Paris, PUF, P.344. 34 discours alors que celui-ci se poursuit sans accorder une grande importance à l'image. La photographie vise enfin à valider les éléments du raisonnement, elle apporte la preuve de la validité du discours. Ainsi, l'image de la cours salle et de la classe permet de transcrire l'état d'insalubrité du CLM (voir la planche de la page suivante) 35 Planche n°1 : l'état d'insalubrité du Complexe Léon MBA. Photo 1a :une salle de classe remplit d'ordures Phot o 1b : la cours salle 36 Photo 1c : des bacs à ordures remplit d'ordures Source : cliché réalisé par Ntsebe Onono Donald, le 22 juin 2012. + Les transparents : Les transparents et le rétroprojecteur sont le plus souvent utilisés dans un contexte de communication. Ils donnent une plus grande liberté au public en lui permettant d'être plus actif pendant la représentation du cours. Le Transparent permet d'améliorer la compréhension et la mémorisation du sujet traité, comme l'insalubrité par exemple. C'est le moyen le plus simple à réaliser pour l'enseignant. Il peut également enrichir un cours d'hygiène. Les fonctions du transparent sont résumées dans le tableau ci-dessous. Tableau n° 2 : Les avantages et les inconvénients du transparent. Avantages Inconvénients - Faciliter d'utilisation - Préparation à l'avance, en totalité ou en partie ; - Image grande ; - Vivant, animation possible ; - Enseignant face aux élèves - Couteux ; - Conditionné à l'utilisation des matériels périssables (feutre ruban adhésif et caches pour montage) et parfois absents (feutres, - Liées à la conception : trop d'informations, etc. 37 Source : DUIGOU P et PANISSE, 1997, les supports pédagogiques, Paris, CEDIP, P.3 2.1.2- Les supports audiovisuels. L'audiovisuel, dans le domaine de la formation regroupe en ensemble d'outils faisant appel à l'image analogique et/ou de son19. Un support audiovisuel peut alors être considéré comme une association de son, d'images et de signes sur un médium. Par support audiovisuel on entend, la vidéo, les films ; les cassettes et les diapositives. Pour notre part, nous nous limiterons à la diapositive et à la vidéo. + Les diapositives : 19 MIALARET G, (1976), Vocabulaire de l'éducation, Paris, PUF, P.158. Ce sont des images photographiques sur support transparent destinées à la projection. Cette technique est fréquemment employée dans les situations d'apprentissage et de formation soit en série, soit sous forme de film fixe20. Toutefois, il n'en demeure pas moins que cette technique comporte aussi bien des avantages que les limites, comme nous pouvons le constater dans le tableau ci-dessous. Tableau n° 3 : la diapositive : Avantages Inconvénients - Pédagogique : image présentant la réalité et le vivant, grande image et animation possible en jouant sur la vitesse de projection ; - Récréatif : rompt avec traintrain - Couteux ; - Préparation demandant du temps pour la prise de vue, la sélection et l'organisation de l'enchainement ; - Conditionné à l'utilisation de matériels susceptibles de tomber en panne : - Nécessité d'assombrir la salle pour la projection : difficulté pour la prise de notes. 38 Source : DUIGOU P et PANISSE, 1997, les supports pédagogiques, Paris, CEDIP, P.5 + La vidéo : Elle désigne le moyen électronique pour produire des images télévisuelles. Dans le cadre de l'enseignement, il faut essayer de montrer notre apprentissage à la civilisation moderne, à cette civilisation par l'image grâce aux multiples facettes des médias. Chez les élèves, il existe une certaine réceptivité qui les pousse à la collaboration. 2.2- Les orientations didactiques20 Op. Cit, P.158 39 Au Gabon, le système éducatif est régi de manière générale par trois niveaux de décision ; les niveaux politique, institutionnel et opérationnel. Le premier est incarné par l'Etat, qui lui définit les finalités éducatives. Le second représente le Ministère de l'Education Nationale qui transpose le savoir scientifique en savoir scolaire. Il s'occupe de l'élaboration des programmes et des manuels. Le niveau opérationnel, enfin est chargé de l'exécution des programmes. 2.2.1- Les finalités définies par l'Etat.L'enseignement de l'hygiène au Gabon fait suite à la volonté des autorités gouvernementales de doter le pays d'un système éducatif performant. En effet, l'hygiène fait partie des nombreuses thématiques retenues par les organes spécialisés chargés de l'organisation des programmes éducatifs au Gabon (IPN), tout en tenant compte des objectifs et des finalités que le pays s'est fixé, par rapport à l'éducation de sa population. Ainsi, quelles sont alors ces finalités éducatives ? Pour conduire cette modeste réflexion, nous nous sommes appuyés sur les éléments du cours de didactique et méthodologie et de la documentation consultée tout au long de cette recherche, parmi laquelle figure la loi n°16/66 du 09 aout 196621. Celle-ci, oriente et organise l'enseignement en République gabonaise et définit en son article 3, les objectifs de l'enseignement au Gabon en ces termes : « assurer la formation physique, intellectuelle, morale et civique du citoyen. Il doit contribuer à l'unité nationale et à la cohésion sociale »22. Les finalités de l'éducation à la citoyenneté visent le développement intégral de l'homme et de la femme, quel que soit leur âge et leur situation sociale, ainsi que la formation du citoyen conscient des interrelations entre les phénomènes démographiques et les facteurs de développement économique, sociaux et culturels. En tant que discipline qui intègre à la fois les fonctions intellectuelle, identitaire et civique, l'Education à la Citoyenneté est ; en effet, la matrice disciplinaire qui permet à l'enfant de se rattacher aux vertus indispensables, telles que la solidarité, la tolérance, le respect des biens collectifs, l'hygiène publique et collective. 21 Journal officiel, 1966, Loi 16/66 du 09 aout 1966 portant organisation de l'enseignement au Gabon, P.3 22 Instructions officielles de l'enseignement de l'Education à la Citoyenneté au Gabon. 40 Il est aussi important de souligner que cette discipline fait l'objet de nombreuses critiques tant sur la méthode que sur les valeurs éducatrices qu'elle véhicule. Dans le cadre de cette étude, la question que l'on devrait se poser est celle de savoir, quelle est la place que le Gabon accorde à l'enseignement de l'hygiène dans les manuels ? D'après les informations recueillies lors de nos différents enquêtes et entretiens, avec certains responsables de l'IPN et de l'IGN, l'Education à la Citoyenneté occupe une place dérisoire dans l'enseignement au Gabon. Cette place de second rang peut se justifier d'abord par le volume horaire de 50 minutes qui lui sont attribuées et ensuite par le coefficient un (1) qui lui est affecté dans la globalisation des notes scolaires en classe de 5ème, par rapport aux autres disciplines comme les mathématiques ou le français qui ont chacun six (6) de coefficient. 2.2.2- Présentation et analyse des contenus du programme de 5ème.L'Education à la citoyenneté est une discipline de l'esprit dont les principales finalités peuvent être résumées en trois points essentiels à savoir : l'éducation aux droits de l'homme et la citoyenneté ; l'éducation au sens des responsabilités individuelles et collectives, et enfin l'éducation au jugement par l'exercice critique. Ces trois finalités préparent l'enfant à la vie de la cité. Dans ce point, il est question plus précisément de présenter les grandes articulations du programme d'Education à la citoyenneté en classe de 5ème. . D'après les orientations définies par l'IPN en 1991, dans l'une de ses instructions officielles, l'Education à la Citoyenneté en classe de 5ème doit « permettre à l'élève de reconsidérer son environnement immédiat et de prendre conscience de ces nouvelles responsabilités ». Le thème du programme de 5ème en Education à la Citoyenneté est « VIVRE ENSEMBLE ». Ce thème a été subdivisé en trois sous thèmes : Mon quartier, ma ville (premier trimestre) ; Acheter et consommer(deuxième trimestre) et protéger ma santé et celle des autres (troisième trimestre). 41 Les objectifs de ce programme sont la connaissance et la compréhension du « deuxième cercle » qui entoure l'enfant, à savoir : le quartier et la ville. Il s'agit de faire découvrir et comprendre à l'élève23 : - Qu'il vit dans un quartier qui a une certaine configuration territoriale et sociologique ; - Que ce quartier s'inscrit dans un ensemble et une organisation spatiale plus grande ; - Que dans ce quartier, cette ville, il doit savoir consommer et qu'il doit savoir s'informer ; - Que dans ce quartier, cette ville, sa santé peut être en danger ; maladies infantiles, maladies d'adultes. Il doit pouvoir s'en protéger et protéger les autres. C'est l'esprit civique qu'il faut développer chez l'enfant. Le contenu des leçons du premier trimestre où notre concept est abordé à la leçon 4 intitulée « la gestion de l'espace urbain : le problème de l'hygiène », prolonge celui du dernier trimestre de la classe de sixième. Le titre a un caractère évocateur : mon quartier, ma ville ; l'enfant doit prendre conscience qu'il en est aussi « propriétaire » et qu'il en est responsable comme futur citoyen. Il a le devoir de préserver cet environnement, d'en améliorer la qualité : car cet environnement est son cadre de vie, il doit être de qualité24. Chapitre 4 : La planification d'une leçon d'hygiène en classe de Cinquième.23 IPN, 1991, Programmes d'EDUCATION CIVIQUE des classes du premier cycle ; P.3 24 Idem 42 Dans ce chapitre, il est question de présenter les différentes étapes d'une séquence d'enseignement/apprentissage d'une leçon sur l'hygiène au Gabon en s'appuyant sur le cas du Complexe Léon MBA. 1- Les différentes étapes de la leçon.La séquence d'enseignement, de façon générale, peut être répartie en trois grandes étapes ou articulations : l'amorce ; le déroulement et l'évaluation. 1.1- Amorce de la leçon+ Le contrôle de présence Il s'agit de contrôler la présence des élèves exigée, par le Ministère de l'Education Nationale. C'est aussi une couverture administrative et juridique pour l'enseignant ainsi que pour l'établissement en cas d'incident extérieur à la classe pour l'élève. Le contrôle de présence ou l'appel qui peut se faire à l'aide d'une liste nominative ou d'un plan de classe, dure environ deux minutes. + Le contrôle des acquis Cet exercice consiste à évaluer ce que les élèves ont appris aux cours antérieurs. Il s'agit de s'assurer qu'ils apprennent régulièrement leurs leçons. Ce contrôle vise à motiver l'élève et permet à l'enseignant d'avoir un feedback sur ce qu'il a enseigné et de s'assurer que les objectifs du cours précédent ont été effectivement atteints. Le contrôle des acquis peut durer cinq minutes. + L'annonce de la leçon du jour et de la pertinence des apprentissages Il s'agit d'annoncer le titre oralement et de le montrer sur un support visuel (tableau, écran...). Il faut aussi montrer l'intérêt de la leçon afin de tenter de motiver les apprenants. Cette activité peut durer deux minutes. + La sollicitation des pré-requis Sur la base d'un questionnement, l'enseignant cherche à vérifier les connaissances des élèves autour de l'objet d'apprentissage. C'est une occasion offerte à l'apprenant de 43 s'extérioriser et à l'enseignant d'apprécier le degré de connaissances de la leçon du jour, ce qui permet à l'enseignant d'ajuster son enseignement en conséquence. C'est une phase cruciale de l'annonce si bien qu'elle peut prendre le maximum de temps, environ sept minutes. + L'annonce des objectifs L'enseignant est tenu d'indiquer la direction à suivre par rapport à la leçon du jour. Il décline aux élèves, les objectifs spécifiques du cours. L'annonce des objectifs d'une leçon peut se faire en deux minutes. 1.2- Le déroulement de la séquence.Cette étape consiste à développer la leçon du jour en fonction du matériel didactique disponible (tableau, rétroprojecteur, vidéo, cartes, illustrations, manuels, etc.) et des stratégies envisagées. L'enseignant peut consacrer vingt cinq minutes de son temps pour mener à bien cette étape de la leçon. 1.3- L'évaluation finaleDeux étapes caractérisent l'évaluation finale. Il s'agit de l'évaluation formative qui consiste à vérifier ce que les élèves ont retenu de la leçon du jour et voir si les objectifs ont été atteints. + La vérification des acquis ou synthèse des apprentissages L'enseignant se sert d'un questionnement et tente de vérifier ce que les élèves ont appris et assimilé de la leçon du jour. Ce questionnement doit être conforme aux objectifs définis. Vu l'importance capitale de cet exercice, l'enseignant peut lui consacrer sept minutes. + L'annonce anticipée de la prochaine leçon 44 C'est la dernière étape de la leçon du jour, elle met également fin au cours et correspond à une transition avec la prochaine séquence. Elle peut durer une minute. 2. Un exemple de planification d'une séquence sur l'hygiène au Gabon.2.1- Présentation de la fiche pédagogiqueAnnée scolaire : 2011-2012 Etablissement : Complexe Léon Mba Niveau : 5ème Effectif : 44 Durée de la séquence : 50 minutes Date : 05 juillet 2012 Nom de l'intervenant : NTSEBE ONONO MINKO Donald. Matrice disciplinaire : Education à la citoyenneté Leçon 4 : Le problème de l'hygiène scolaire. Supports didactiques : mon livret d'Education civique de 5ème Méthodes : prise de notes progressive. Nombre de séances : une (1) 2.2- Le déroulement de la leçon
45
46
47
CONCLUSION GENERALE.48 49 50 Au terme de ce travail de recherche, la situation actuelle de l'état d'insalubrité des établissements secondaires de Libreville est une préoccupation majeure qui interpelle plus d'un à l'adoption des comportements et pratiques hygiéniques. Le concept d'hygiène enseigné en classe de 5ème dans les lycées et collèges du pays est destiné à éveiller chez les élèves leurs sens des responsabilités afin qu'ils agissent en citoyens lucides et conséquents. Mais force est de constater que, la majorité des élèves de nos établissements secondaires ne respectent pas ou ne mettent pas en pratique les règles élémentaires en matière d'hygiène apprises à l'école. De même, l'insalubrité de manière générale est causée, non seulement par la non application des lois et textes en vigueur contenus dans notre législation, par les autorités compétentes (Etat, mairie, chef d'établissements, surveillants, etc.), mais aussi à l'incivilité de la population scolarisée ou non scolarisée. L'Homme en général a besoin d'un environnement propre et calme pour exercer les activités de réflexion afin d'en tirer un meilleur profit. Cet environnement doit donc être quotidiennement entretenu afin de le garder dans les conditions requises. C'est ainsi que la problématique de la transposition du savoir enseigné, dans le processus de l'enseignement/apprentissage du concept de l'hygiène, nous interpelle en tant que moralisateur de la société. L'intérêt que suscite cet enseignement auprès des élèves de la classe de 5ème du Gabon est notoire parce que faut-il le rappeler, enseigner l'hygiène, c'est mettre l'enfant face à sa responsabilité de futur citoyen. Par ailleurs, une planification de l'enseignement de ce concept est essentielle, voire primordiale, dans la mesure où elle permettra de mettre en évidence les déterminants de cette planification, puis une démarche pédagogique favorisant davantage la compréhension de ce concept d'hygiène. Ces méthodes impliquent pour l'enseignant, une connaissance parfaite du sujet qui met en exergue les valeurs à véhiculer au cours d'une leçon. La planification est également importante puisqu'elle permet de compléter, pour une leçon donnée le caractère sommaire des thèmes du programme d'Education à la Citoyenneté ; le programme indique en effet, les objectifs poursuivis pour chaque leçon encore moins le matériel didactique à utiliser. Dans le cadre de notre étude par exemple, les débats qui se déroulent au cours d'une séquence d'enseignement/apprentissage avec les documents permettent aux élèves de construire eux-mêmes leurs propres connaissances. Si les enseignants en exercice depuis des années peuvent se passer de la planification, ceux qui commencent à peine ne peuvent le faire, car c'est un exercice qui permet à l'enseignant de mobiliser à la fois les savoirs-être et les savoir-faire. Compte tenu de la difficulté de la difficulté de l'exercice, elle doit être étendue dans le temps. Des observations de ce type doivent captiver l'attention des politiques qui conçoivent les lignes directrices du système éducatif national. Mais retoucher les enseignements est synonyme de révision des programmes élaborés par l'IPN, notamment la version d'avril 1991 en cours actuellement. Ainsi, dans une perspective de réaliser ce voeu, il serait judicieux d'associer aux praticiens de l'IPN, les didacticiens de L'Ecole Normale Supérieure, les enseignants et un échantillon d'élèves de 5ème confrontés aux réalités du terrain du respect en matière d'hygiène. En outre, et conscient de nombreux problèmes d'apprentissage du concept de l'hygiène, c'est la méthode active qui serait la plus conseillée. Elle permet de mettre l'élève au centre de son apprentissage. Elle permet également de concilier les objectifs qui peuvent être perçus comme contradictoires. Elle est aussi le meilleur moyen qui suscite le débat et la discussion entre l'enseignant et les enseignés, voire entre élèves eux-mêmes (capacité d'écoute, respect d'autrui, règle de prise de parole...), la mise en oeuvre d'un certain nombre d'aptitudes intellectuelles et l'acquisition des savoirs. SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE51 I-Sources orales.52 M. MBADINGA jean Amour, enseignant d'histoire-géographie et éducation à la citoyenneté au Complexe Léon Mba, entretien du 17/04/2912 et du 18/06/2012. M. le médecin chef du Service National de la Médecine Scolaire et universitaire de Libreville, entretiens du 17/05/2012 et 26/06/2012. II-Wébographie.http//:www ptidico.com: hygiène. http//:www.hygiene-educ.com/fr /home. Htm, consulté le 20 mai 2012. http://www.reproline.jhu.edu/french/6read/6training/lecture/lectures/Charat.htm, consulté le 11 juin 2012. http://www.hygiene-educ.com/fr /home. htm http://www.fr.m.wikipedia.org/wiki/pédagogie active; consulté le 14juin 2012. http://www.icedap.net/documentation-formation/univers formateur/pages/3024002.html, consulté le 18 juin 2012. http://www.fr.m.wikipedia.org/wiki/pédagogie_active; consulté le 14juin 2012. III- Références bibliographiques- textes et documents officiels en vigueur. - Code du travail du Gabon, Loi no 3/94 du 21 novembre 1994 portant Code du travail, Modifiée par la Loi n°12/2000 du 12 Octobre 2000, 97 pages ; - Evaluation finale du Projet de Gestion Urbaine Partagée des déchets solides à Libreville (Gabon), Rapport de Mission, 2009, 69 pages ; - Institut Pédagogique National, Curriculum d'Education Civique, 1991, 17 pages ; 53 - Institut Pédagogique National, Mon livret d'Education Civique en classe de 5ème, Paris, EDIG-EDICEF, 64 pages ; - La loi n°16/66 portant organisation générale de l'enseignement en République Gabonaise ; - Ministère de L'Education, de L'Alphabétisation et des Langues Nationales du MALI, PLAN STRATEGIQUE DE PROMOTION DE L'EDUCATION A L'HYGIENE EN MILIEU SCOLAIRE (2011 - 2015), 64 pages. - Ministère de l'Education Nationale, 2008, L'hygiène et la santé dans les écoles primaires, Paris, CNDP, coll. « repères », 35 pages ; - Ministère de l'Education et du Service Civique, « XXXème Session de la Conférence Internationale de l'Instruction Publique », Genève, 1967, 19 pages; - Vers une meilleure programmation Directives de l'UNICEF pour la mise en oeuvre des stratégies relatives à l'eau, l'environnement et l'assainissement. Généralités* Série de directives techniques sur l'eau, l'environnement et l'assainissement No. 1 (IS No. UNICEF/PD/WES/98-1 - UNICEF/IRC, 1998, Un manuel sur l'hygiène et l'assainissement en milieu scolaire, 68 pages - Ouvrages. ADAMS J et all, (2009), Normes relatives à l'eau, l'assainissement et l'hygiène en milieu scolaire dans les environnements pauvres en ressources ; Editions OMS, Genève, mars, 67 pages ; DUFAUR. R, (2005), Enseigner un métier qui s'apprend. Les Cahiers pédagogiques, n°435, Paris, P.8 ; DUIGOU P et PANISSE, (1997), les supports pédagogiques, Paris, CEDIP, 42 pages ; EKO MBA S, sécurité routière et éducation à la citoyenneté : Approche d'une leçon d'éducation civique en classe de sixième, mémoire de fin de cycle (CAPES), Libreville, 2008, 46 pages. LEGENDRE G, (1998), Dictionnaire de l'Education, Montréal, Guérin, 997 pages ; MIALARET G, (1976), Vocabulaire de l'éducation, Paris, PUF, P.158 ; ONDO OLLOMO J.F, enseignement/apprentissage d'une leçon d'éducation à la citoyenneté en classe de 4ème : le cas des droits de l'enfant au Gabon, mémoire de fin de cycle (CAPES), Libreville, 2011, 84 pages. PALMADE G., (1998), Les Méthodes en pédagogie, ed. Actualisé, Q.S/J. ? n°572, Paris, PELPEL, P, (1986), Se former pour enseigner, Paris, Dunod, 199 pages. REY B, (2003), les relations dans la classe au collège et au lycée, pratiques et enjeux pédagogiques, Bruxelles, 264 pages ; VYGOTSKI, (1980), pensée et langage, Paris, Editions sociales, 247 pages ; 54 . TABLE DES ILLUSTRATIONS55 56 Tableau n°1 : la méthode active 26 Tableau n°2 : les avantages et les inconvénients du transparent 30 Tableau n°3 : la diapositive 31 Planche n° 1 : l'état d'insalubrité du CLM 29 ANNEXES57
58 ANNEXE I: Document de planification de la leçon sur l'hygiène.59 Document 1 : La gestion de l'environnement. Source : UNICEF/IRC, Manuel sur l'hygiène et l'assainissement en milieu scolaire, P.24
60 ANNEXE II: Guide d'entretien adressé aux surveillants
61
ANNEXE III : Questionnaire destiné aux élèves.62 1- pouvez-vous définir le concept d'hygiène ?
64 .............................................................................................................................. .............................................................................................................................. ............................................................ 11- quelles solutions proposez-vous pour lutter contre ce phénomène afin de garder l'environnement propre ? 65 ANNEXE IV : Décret n° 000461/PR/MTPEC du 18 mai 2004 portant création, organisation, attributions et fonctionnement de la Commission Interministérielle pour l'Assainissement (CIPA). 66 ANNEXE V : Décret n° 000820/PR/MSPP du 19 juillet 2001 fixant l'organisation et le fonctionnement de l'Institut d'Hygiène Publique et d'Assainissement. 67 ANNEXE VI : Code de l'environnement (loi n° 16/93 du 26 août 1993 et les sept (7) décrets d'application y afférents. 68 ANNEXE VII : Loi n° 12/95 du 14 janvier 1995 portant orientation de la politique de santé en République Gabonaise.
| "La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques" |