CONCLUSION ET RECOMANDATIONS
Notre étude a porté sur les facteurs
associés aux infections post-opératoire dans les services de
Chirurgie et de Gynéco-obstétrique de l'HGR - PANZI avec comme
objectif principal de contribuer à la lutte et la réduction des
IAS dans cet établissement de santé.
Nous sommes partis des hypothèses suivantes :
? La prévalence des infections post-opératoires
serait élevée, supérieure à 25% comme dans la plus
part des pays en développement.
? Les facteurs favorisants ces infections seraient :
a) L'exposition aux actes invasifs liés à
l'opération chirurgicale : sondes urinaires, ventilation
artificielle, sonde d'intubation, cathéter,
b) L'existence des bactéries des Bactéries
multirésistantes dans cette institution hospitalière.
c) Des facteurs liés aux patients : le diabète
sucré, la malnutrition, l'immuno - dépression due au VIH et
l'état grabataire du patient.
Pour y arriver, nous nous sommes fixés les objectifs
suivants :
- Estimer la prévalence des infections
liées à l'acte opératoire dans les services de Chirurgie
et de Gynéco-Obstétrique chirurgicale
- Dégager les différents
facteurs associés aux infections liées à l'acte
opératoire dans ces services de l'HGR de Panzi
- Evaluer l'impact de l'antibioprophylaxie en cas
d'intervention chirurgicale à l'HGR Panzi.
Ainsi, une investigation (enquête de prévalence)
sur terrain a été organisée et nous a permis de relever 65
patients opérés et internés dans cet hôpital chez
qui nous avons mené notre étude.
Après analyse des données, nous sommes aboutis aux
résultats suivants :
- La prévalence des infections liées à
l'acte opératoire à l'HGR de Panzi est estimée à
33,8%
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
- Les facteurs favorisants retrouvés associés
à ces infections sont l'âge inférieur à 20 ans et
celui supérieur à 60 ans, le sexe féminin, le niveau
d'étude inférieur ou égal au primaire, la chirurgie de
classe III ou IV d'Altemeier, la ré-opération et un séjour
supérieur à 7jours. Ces facteurs pris en commun montrent que
seule la chirurgie potentiellement « septique », la reprise en salle
d'opération et un long séjour influenceraient la survenue
d'infections post-opératoires.
- Il existe des souches bactériennes
multirésistantes dans les infections post-opératoires à
l'HGR de Panzi, qui sont entre autre des MRSA et des
entérobactéries probablement BLSE +.
De ce qui précède, nous recommandons ce qui suit
au corps médical des services de Chirurgie et
Gynéco-obstétrique de l'HGR de Panzi et au responsable de cette
institution hospitalière :
- Prendre toutes les précautions qu'il faut lorsqu'il
s'agit d'une intervention concernant les jeunes de moins de 20 ans et des vieux
de plus de 60 ans et surtout s'ils sont de sexe féminin. Comme
précautions nous citons en guise d'exemple le lavage rigoureux et
régulier des mains.
- Minimiser les plus possibles les ré-interventions
chirurgicales, en visant faire le mieux à la première
intervention.
- Minimiser le long séjour à l'hôpital des
patients en cherchant d'obtenir la guérison de leur patient le plus
tôt possible avec des diagnostics précoces par exemple.
- Créer un comité multidisciplinaire de
surveillance et de lutte contre les infections associées aux soins.
Nous ne prétendons pas avoir épuisé ce
sujet, nous invitons d'autres chercheurs à s'intéresser de ce
sujet afin de l'enrichir davantage en faisant par exemple une enquête de
prévalence des IAS en général, une étude sur les
complications post-opératoires dans cet hôpital et aux besoins
toutes les institutions hospitalières de la province du Sud - Kivu. Ceci
nous donnerait un état de lieux précis sur la question en
province et par conséquent dans le pays.
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
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