Conclusion du chapitre
Ce chapitre dont le but est de faire une analyse descriptive
des déterminants de l'épanouissement en milieu jeune, met en
évidence les caractéristiques des jeunes qui vivent dans la ville
de Ouagadougou ainsi que leurs conditions d'existence et les rapports qu'ils
entretiennent avec la société. Qu'en est-il donc de leur niveau
d'épanouissement ? Quels sont les facteurs qui déterminent
l'épanouissement d'un jeune en zone urbaine ? Mais aussi, quelle
appréciation peut-on faire de leur part contributive au
développement de la ville, en particulier, et de celle du Burkina Faso
d'un point de vue global ? Le chapitre suivant se propose d'en donner des
éléments de réponses.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 46
CHAPITRE IV : CLASSIFICATION DE LA JEUNESSE ET MESURE
DE L'EPANOUISSEMENT
L'enquête de terrain menée auprès des
jeunes est une source d'informations qui nous permet dans un premier temps
d'aboutir à une segmentation de la jeunesse de Ouagadougou, puis dans un
second temps, d'identifier les dimensions de l'épanouissement afin d'en
donner une mesure.
IV.1- Classification de la jeunesse de Ouagadougou
La répartition de la jeunesse de Ouagadougou fait
distinguer quatre classes de jeunes définies selon les variables
d'épanouissement, à savoir : le confort de l'habitat, le
degré d'employabilité, d'ambition et d'entreprenariat, la
santé et le loisir.
IV.1.1- La classe des « scolarisés »
La première classe est la plus présente dans la
jeunesse avec une fréquence d'environ 34%. Elle est fortement
dominée par les jeunes femmes (près de 58%). Les jeunes de cette
classe vivent pour la plus part dans la zone lotie avec plus de 70% dans des
habitats en dur. Ils ne s'adonnent pas à l'alcool ou la cigarette.
Près de 90% n'ont jamais consommé la cigarette ou l'alcool de
1ère catégorie. C'est l'intelligentsia de la
jeunesse. Tous ont au moins le niveau primaire et 60% sont de niveau
supérieur contre une moyenne globale de 47% de jeunes de niveau
supérieur. C'est la classe des jeunes scolarisés car elle est
dominée par les élèves et étudiants en quête
de plus de connaissance et de savoir. Environ 87% ont fréquenté
au cours de l'année académique 2008/2009, justifiant ainsi, un
degré d'employabilité relativement faible comparé aux
autres classes. Seulement 13,4% ont déjà
bénéficié d'une formation professionnelle et moins de 9%
possède une qualification professionnelle contre les moyennes globales
respectives de 31,1% et 30,3%. Cette insuffisance est compensée par leur
forte capacité à se projeter dans l'avenir et à planifier
leur carrière professionnelle. Environ 80% d'entre eux savent ce qu'ils
veulent devenir dans le long terme et environ 90% pensent que cela devrait
passer par la formation. Consciencieux, près de 85% se sentent
très responsables de la qualité de leur vie et très
concerner du développement du Burkina Faso (75%).
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