Loin de mon doudou
Théâtre. Durée : 30'. Public
limité à 80 spectateurs (adultes et enfants). La Compagnie
Sémaphore - Alsace.
Comédienne : Sandra Denis. Texte et mise en
scène : Denis Woelffel. Musique : Lydia Reilthler et Yves
Bleicher. Scénographie et costumes : Nicolas Houdin et Thibault
Welchlin
Quand doudou disparaît, P'tidom, tout
désemparé, s'adresse à Nona. Il ne peut tomber mieux
puisque les doudous, c'est elle, Nona, qui les tisse et les arrange en
farandole, dans sa drôle de roulotte. Notre experte ès
doudous part alors à la recherche de l'ami de chiffon et entraîne
les petits spectateurs captivés dans un pays fabuleux, fait de
mouvements et de couleurs, de ritournelles et de poésie, pour un voyage
qui aide à grandir...
ANNEXE N°12 :
Mefy, méfie-toi !
Théâtre d'objets et de marionnettes.
Durée : 40'. Public limité à
120 enfants. Le Théâtre de la Toupine - Evian.
Conception des marionnettes et
manipulation : René Greloz et Arnaud Decorzent
Du théâtre éducatif, préventif
et... rusé. Normal puisque Méfy, le protagoniste, est un renard.
Mais rusé, surtout, parce que Le Théâtre de la Toupine
relève la gageure de sensibiliser les enfants, par un divertissement
enlevé, drôle et riche en rebondissements, aux dangers de la vie
domestique. Un goupil reporter, aux pouvoirs magiques, qui a le don de
rétrécir pour enquêter au plus près du terrain.
Liliputien au pays des couteaux, des détergents, de
l'électro-ménager ou des casseroles sur le feu, notre journaliste
retrouve une taille d'homme pour inventorier, en chanson et avec son public,
les pièges du home sweet home.
ANNEXE N°13 :
Mister Django et Madame Swing
Conte musical. Durée : 45'. Doudou Swing -
Yvelines. Spectacle et musique : Doudou Cuillerier, Victorine Martin,
Antonio Licusati et Emy Dragoï.
Au pays des roulottes, la guerre des
musiques est déclarée! La faute à la
sorcière, férue de solfège, que révulsent tous ces
gratteux et violonneux, voleurs de notes et de rythmes. Pour punir Django
l'autodidacte, elle lui enlève Madame Swing, jolie chanteuse qui,
accompagnée de son public, improvise sur des airs de jazz des scats qui
font se trémousser. Et la méchante d'imaginer un odieux
chantage : Django retrouvera sa douce à la seule condition
d'apprendre La Chevauchée des Walkyries ! Pouah ! une musique
encadrée par des portées, avec force clés et moult
croches ! Du symphonique que Django ne peut s'empêcher
d'accommoder à la sauce manouche...
ANNEXE N°14 :
Pepe e Stella
Comédie et théâtre d'ombres.
Durée : 50'. Public limité à 200 enfants. Teatro
Gioco Vita - Piacenza (Italie).
Comédiens : Federica Anna Armillis et Alessandro
Ferrara. Mise en scène et décors : Fabrizio Montecchi. Texte
adapté du livre de Barbro Lindgren : Pojken och Stjärnan.
Adaptation : Nicola Lusuardi. Silhouettes : Nicoletta Garioni. Sons
et lumières : Sebastiano Peyronel.
Une troupe italienne, un public français, le texte
d'une Suédoise : belle Babel mais aucune
confusion, car Pepe e Stella, magnifique histoire d'une amitié entre un
enfant de la balle et son cheval de cirque, possède le souffle et
l'universalité du mythe. Une Odyssée de poche qui parle
de séparation, d'attente et de retour ; où le cheval Stella,
promis à l'abattoir, traverse la mort et mille autres dangers. Un
itinéraire vers l'inconnu, tracé par les étoiles, qui
conduit nos deux héros à quitter la toute-puissance de l'enfance
pour vivre la fragile beauté d'une vie d'homme.
ANNEXE N°15 :
Pinocchio
Théâtre de marionnettes. Durée :
55'. Public limité à 100 enfants. Divine
Quincaillerie - Nice. Texte adapté du conte de C. Collodi « Le
Aventure di un Burattino » (1881). Adaptation, mixage et
comédie : Vanessa Clément
Création des marionnettes et manipulation :
Thierry Hett.
C'est un spectacle de marionnettes dont le personnage
principal est... une marionnette. C'est Pinocchio, mythe encombrant que la
Divine Quincaillerie a choisi de nous présenter en le
débarrassant des interprétations accumulées au fil des
variantes : ici, Pinocchio n'est ni une fable moralisatrice ni un conte
libertaire voire psychanalytique ; c'est Pinocchio, tout simplement !
Celui des origines, au plus près du conte imaginé en 1881 par le
journaliste toscan Carlo Collodi : un pantin de bois paradoxal qui ,
d'aventures merveilleuses en déconvenues bien réelles,
éprouve la difficulté d'être si humain, tout en
déplorant de n'être que marionnette...
ANNEXE N°16 :
Toc-toque - régal musical pour les
enfants
Théâtre musical d'objets. Durée :
45'. Public limité à 150 enfants. La Compagnie du Petit Monde -
Indre-et-Loire. Mise en scène et interprétation : Johanny
Bert. Musique et interprétation : Didier Klein. Dramaturgie :
Chantal Péninon. Marionnettes et accessoires : Nadia Espaignet.
Une table de cuisine dans la pénombre. Des
ustensiles sont posés là, en attente de mains. Mais rien. Le
coeur de la maison dort, livré à l'inertie des choses. Mais
soudain : bing ! zing ! TOC ! tout un monde de
cuillères et de faitouts s'anime, sous l'action de deux
manipulateurs-musiciens invisibles et géniaux. Commence alors un ballet
époustouflant de fouets mécaniques, un concerto drolatique pour
bouilloires et théières qui confie à tous un secret :
sous la nappe à carreaux du quotidien, le monde des choses palpite,
prêt à livrer une musique insoupçonnée...
ANNEXE N°17 :
Veille au grain, il fera beau demain
Théâtre de marionnettes. Durée : 45'.
Public limité à 200 enfants. La Compagnie Artemisia -
Haute-Garonne.
Création et interprétation : Anne-Laure
Vergnes.
Maudite époque. La terre, naguère si
fertile, est aujourd'hui désolée. Autant que le grand-père
de Granimède qui se lamente : plus un grain de blé à
se mettre sous la dent ! Heureusement, Granimède le petit rongeur
ne se résigne pas. Il quitte les siens en quête d'une graine
magique aux pouvoirs fertilisants et en chemin, laisse grandir en lui une autre
graine, plus précieuse encore... Une fable aux accents
d'Asie, écologique et zen, qui, sur fond de chants mongols, nous dit
avec grâce et sensibilité qu'il est encore temps d'agir.
II
TEXTES PROMOTIONNELS CULTURELS
TOUT PUBLIC
ANNEXE N°18 :
Exposition Denis Monfleur
Château de Carrouges (du 14 juin au 17 août 2008).
Du corps à corps épuisant que livre Denis
Monfleur avec le granit émane un souffle qui semble animer son
humanité de pierre, partagée entre abattement et
Espérance. Ses sculptures, fragmentaires comme celles de l'antique,
évidentes dans leur rugosité primitive, condensent une
essentielle beauté : ici se dégage le déhanchement
vivant d'un torse, là un bras de pierre où se réfracte la
lumière. Ces corps incomplets, parfois suppliciés, le sculpteur
les travaille en taille directe, sans repentir possible. Et c'est
peut-être ce risque, cette fragilité paradoxale d'un geste
puissant et irrémédiable, qui permet aux statues de Monfleur de
révéler, dans leur âpre minéralité, une
beauté et une grandeur qui questionnent la condition humaine. Loin de
l'art conceptuel et de ses vanités, l'oeuvre de Monfleur invite au
recueillement. Sans doute parce que, malgré son intense
modernité, elle ne peut échapper (éloge de la lenteur dans
une époque qui sacralise l'instantané) aux gestes
millénaires qu'elle prolonge et au sublime de l'homme qui, par la
médiation de l'art, interroge sa destinée.
« Rarement on n'avait de la pierre dure
révélé à ce point la tendresse et la
poésie. » Olivier Céna, Télérama.
VARIANTE 1 :
Du corps à corps épuisant que livre Denis
Monfleur avec le granit émane un souffle épique qui semble animer
son humanité de pierre, partagée entre souffrance et élan,
abattement et Espérance. Ses sculptures, fragmentaires comme celles de
l'antique, évidentes dans leur rugosité primitive, condensent une
essentielle beauté : ici se dégage le déhanchement
vivant d'un torse, plus loin un bras de pierre où se réfracte la
lumière, là une profonde entaille dans un abdomen
supplicié. Ces corps incomplets, le sculpteur les travaille en taille
directe, sans repentir possible. Et c'est peut-être ce risque, cette
fragilité paradoxale d'un geste puissant et irrémédiable,
qui permet aux statues de Monfleur de révéler, dans leur
âpre minéralité, une beauté et une grandeur qui
questionnent la condition humaine. Loin de l'art conceptuel et de ses
vanités, l'oeuvre de Monfleur invite à la méditation, au
recueillement. Sans doute parce que, malgré son intense
contemporanéité, la sculpture de Denis Monfleur, éloge de
la lenteur dans une époque qui sacralise l'instantané, ne peut
échapper aux gestes millénaires qu'elle prolonge et au sublime de
l'homme qui, par la médiation de l'art, interroge sa
destinée.
« Rarement on n'avait de la pierre dure
révélé à ce point la tendresse et la
poésie. » Olivier Céna, Télérama.
VARIANTE 2 (avec les anges) :
Du corps à corps épuisant que livre Denis
Monfleur avec le granit émane un souffle qui semble animer son
humanité de pierre. Ses sculptures, fragmentaires comme l'antique,
évidentes dans leur rugosité primitive, condensent une
essentielle beauté : celle de l'homme qui, face à
l'adversité, passe perpétuellement de l'abattement à
l'Espérance. Ces corps, le sculpteur les travaille en taille directe,
sans repentir possible. Et c'est peut-être ce risque, cette
fragilité paradoxale d'un geste puissant et irrémédiable,
qui permet aux statues de Monfleur de révéler, dans leur
âpre minéralité, une beauté et une grandeur qui
invitent, loin d'un certain art conceptuel et de ses vanités, à
interroger la condition humaine. L'homme toujours. Même lorsque Monfleur
suspend au-dessus de nous, comme sculptés en plein saut, de petits anges
de granit semblant nous parler moins de leur chute que de la beauté de
l'instant ; comme une invitation à saisir ici-bas ce moment de
grâce, fugace, où le lourd devient léger, où la
pierre et l'air s'accordent.
« Rarement on n'avait de la pierre dure
révélé à ce point la tendresse et la
poésie. » Olivier Céna, Télérama.
ANNEXE N° 19 :
Sculptures de Fabienne Hanteville
Alençon : La Poste / Ouest France. Du 19 septembre au
20 octobre 2007.
Un jour, un ami sculpteur installé dans le Midi
offrit à Fabienne Hanteville un bloc de marbre qu'elle ramena chez elle
dans son sac à dos. Elle en fit un coq fièrement dressé.
L'anecdote dit bien la volonté farouche de celle qui, contre vents et
marées, pense, vit et dort sculpture animalière. Mais le marbre
est rare ; alors bien souvent, Fabienne sculpte ce qui lui tombe sous la
main. Ainsi l'argile extraite de son jardin donna vie, il y a peu, à une
étonnante basse-cour. Nécessité fait l'oie, pourrait-on
dire... Aujourd'hui, le papier journal, les publicités, le carton, les
bouteilles de plastique qui encombrent nos boîtes à lettres et nos
poubelles constituent le matériau de son fabuleux bestiaire. Et l'on est
tout à la fois admiratif et pris de vertige en voyant avec quel talent
(et quelle patience !) la sculptrice « recycle » les
résidus de l'hyperconsommation, standardisés et ignobles, en
oeuvres d'art singulières : taureaux à l'encolure puissante
ou petites vaches malicieuses qui sont autant d'odes à la vie. On se dit
alors que sa ménagerie « recyclée » est soeur
de ces tortues géantes crevant le ventre plein du plastique que
charrient nos océans mondialisés. Un bestiaire, familier ou
mystérieux, qui nous regarde comme pour nous demander si cette folie
cessera un jour.
ANNEXE N° 20 :
L'Epopée du prince Preah
Chenvong
Danse. Argentan. La Cie le Cabaret des Oiseaux.
Chorégraphie : Leng Santha. Création lumière :
Frédéric Audegond. Costumes : Sisowat Kresna, Ming Than,
Sisowat Teso, Roath Mom.
C'est avec un très grand plaisir que nous
accueillons à Argentan la compagnie de danse cambodgienne le Cabaret des
Oiseaux. Créée à Paris en 1991 par d'anciens membres du
Ballet royal du Cambodge (classé en 2003 par l'UNESCO
« trésor du patrimoine immatériel de
l'humanité »), la Cie s'inscrit dans une tradition
chorégraphique millénaire mais menacée d'oubli depuis la
vaste et terrible épuration culturelle des années Pol Pot
(1975-79). Egalement ouvert sur la modernité (à travers des
créations en danse contemporaine qui vivifient le répertoire), le
Cabaret des Oiseaux propose un spectacle où évoluent les
principaux personnages du panthéon mythologique et chorégraphique
khmer : prince séducteur, princesses séduites, sage ermite,
monstres gigantesques et démoniaques, tous
incarnés par six danseuses, au moyen d'un
vocabulaire gestuel, gracieux et évocateur, de 3500 expressions. Jambes
à demi fléchies comme pour puiser la force du sol, doigts tendus,
parées de soies précieuses, de bracelets aux formes serpentines
et de casques dorés, ces héritières des envoûtantes
danseuses apsaras (représentées sur les bas-reliefs du temple
d'Angkor) fascinent les spectateurs occidentaux tant par leur
étrangeté mystique que par la richesse des
chorégraphies.
ANNEXE N° 21 :
Chiffonnade
Danse. Durée : 3O'. Public limité à 100
personnes. Carré blanc (Cie Michèle Dhallu) - Gers.
Chorégraphie : Michèle Dhallu. Costumes : Anne Rabaron.
Interprétation : Leslie Barra ou Nicole Estrabeau ou Neige
Salinas.
Montage sonore : Eric Mauer.
Mouvements et bruissements des étoffes que l'on
froisse, que l'on caresse, que l'on déchire ; tissus mats, nobles
et sobres, ou éclatants de mille feux ; vêtements du bout du
monde qui dans leur diversité, partout, sertissent les corps pour en
dire la beauté... Cette fascination pour les tissus, la
chorégraphe Michèle Dhallu la doit à la costumière
Anne Rabaron qui accompagne depuis quelques années ses créations.
Subjuguée, la danseuse a voulu cette fois-ci inverser les rôles,
placer le vêtement en amont de son travail et non comme complément
d'un projet chorégraphique déjà établi.
Chiffonnade, créé donc à partir des contraintes et du
pouvoir évocateur des matières imposées par Anne Rabaron,
s'impose comme une somptueuse exaltation du vêtement en mouvement. Tulles
et soieries, lin, draps et cuirs, volent et ondoient sur scène, parfois
comme des prolongements de la danseuse, souvent comme de véritables
partenaires. Une chorégraphie superbe qui, sur des rythmes jazzy et
africains, est aussi une réflexion sur le rapport à l'autre,
à travers ce que l'on choisit de cacher ou de montrer par le
vêtement.
ANNEXE N° 22 :
En aparté
Danse. Durée : 45'. Public limité à 250
spectateurs. Cie Etant-donné - Rouen. Chorégraphie :
Frédérike Unger et Jérôme Ferron. Musique :
Hubert Michel. Création lumière : François Maillot.
Images, vidéo, animation : Nicolas Diologent. Décor :
Etienne David.
Avec En aparté, la compagnie rouennaise
Etant-donné éclaire ce qui nous est si proche et que nous ne
voyons pas : le rapport du corps à l'habitat et les milliers de
gestes que nous y accomplissons chaque jour mécaniquement : allumer
la lumière, s'asseoir, se relever, ouvrir une porte ou un robinet, la ou
le refermer, s'allonger sur un lit, rouler sur le côté...
Dépoussiérant le quotidien, le langage du corps proposé
par Frédérike Unger et Jérôme Ferron fait de chacune
de nos actions quotidiennes un événement unique. Ces gestes
extraits de leur torpeur routinière sont ramenés, par une
chorégraphie et une lumière admirables, à leur
beauté première. Un écran, des ombres, une musique
où s'entendent le ruissellement d'une douche ou le cliquetis de la
vaisselle, campent avec dérision et poésie cet univers si
familier. Les danseurs donnent à voir de manière ludique, parfois
absurde, le va-et-vient entre l'intérieur et l'extérieur, les
mouvements dans et entre ces espaces séparés que nous occupons,
traversons: salon, chambre, cuisine, cuisine, chambre, salon...Et très
vite, la vie de la maison danse « en aparté » sous
les yeux du spectateur, lui révèle « ce que seul il est
censé entendre » : l'existence autour de lui d'un
territoire merveilleux qu'il ne soupçonnait pas.
ANNEXE N° 23 :
Le Garçon aux sabots
Théâtre, danse hip-hop et figures d'ombres.
Durée : 1 h00. Cie Contre Ciel - Paris. Création et mise en
scène : Luc Laporte. Texte: Marie-Line Laplante.
Chorégraphie : Sébastien Lefrançois.
Interprètes : Milène Duhameau, Zouhir Charkahoui,
Jean-Charles Zambo, Clément Roussillat. Musique : Fred Costa.
Création lumière: Laurent Patissier. Sculptures,
marionnettes et scénographie: Thierry Dufourmantelle.
Sur scène, un cercle, comme une arène. Au
fond, des tôles ondulées translucides dessinent un univers urbain.
Arrivent bientôt quatre garçons. De ceux qui, démarche
chaloupée, effrayent parce que tout en eux, corps et langage, indique
qu'ils appartiennent aux marges de la ville, à ces quartiers où,
dans le rapport à l'autre, la violence est loi. Les personnages,
enfermés dans les codes de leur culture, se toisent, friment, se
cherchent, mi-fraternels mi-menaçants, avec les mots qu'ont
inspirés à la dramaturge québécoise Marie-Line
Laplante les joutes verbales hip hop. Mais rapidement le langage manque. Aussi
quand le garçon aux sabots lance, provocation dérisoire et
pathétique, qu'il est le maître du monde, seule la violence des
corps se croit apte à répondre. Caparaçonnés de
plaques de mousses, les danseurs se combattent alors, accompagnés par
leurs ombres. Détenteurs chacun d'une arme totémique qui,
à la façon des héros des mangas et des jeux vidéo,
les fige en stéréotype, ils s'affrontent, marionnettes conduites
par une une logique inexorable, dans une surenchère destructrice. Un
spectacle à la croisée des arts, époustouflant de
vitalité, qui propose à destination du jeune public une
véritable réflexion sur la violence, sans didactisme ni
complaisance.
ANNEXE N° 24 :
Même pas seul
Danse. Argentan. La Folia / Compagnie Christine Bassin - Val de
Marne. Conception et mise en scène Christine Bastin. Chorégraphie
et interprétation : Christine Bastin et Thomas Lebrun.
On est à Dunkerque, c'est le Nord et sa culture
populaire, son humanité. Une humanité qui déborde. De
désespoir, d'ennui mais aussi d'un amour viscéral de la vie. Tout
ça mêlé. Une vie que l'on voudrait manger à pleines
dents, avec l'appétit bouffon des géants du carnaval. Une vie
où les rires et la fête ne sont jamais bien loin des larmes. Rose
et Jacky sont de ce pays (comme leurs très touchants interprètes
Christine Bastin et Thomas Lebrun). Ils vivent là dans un F2, tout
près de la mer. Mais c'est pas les vacances, non. C'est leur vie
à eux, ici, depuis longtemps, sans enfants, sans même un chien.
Une solitude à deux qui les enferme, qui rend presque impossible la
parole ; où les mots, l'envie parfois, manquent pour s'aimer.
Même pas seul est un spectacle de danse qui tient un propos, une sorte de
théâtre chorégraphié qui offre une vision à
la fois très amère et douce de la vie de couple. Sur
scène, les corps se meuvent, s'ignorent, se rapprochent, dans un
va-et-vient vachard et tendre qui, entre petites tragédies et grands
espoirs, dit avec beaucoup de pudeur, de force et de poésie la grandeur
de deux petites gens.
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