III. L'APLICATION DE
L'ECONOMIE DE L'OFFRE POUR LA RELANCE DE LA CROISSANCES ECONOMIQUE EN R. D.
CONGO
3.1. Les incitations
fiscales et ses effets budgétaires
Les incitations fiscales consistent à créer un
environnement fiscal favorable à augmenter directement les
investissements qui permettront à l'Etat de disposer des recettes
maximales capables de lui permettre de faire face à ses dépenses.
Selon les méthodes préconisées par la
théorie de l'offre, les incitations fiscales consistent à la
réduction de taux d'imposition afin d'élargir assiette fiscale en
transformant le secteur informel en formel.
C'est ainsi que pour atteindre cet objectif de maximisation de
recettes fiscales qui constituent la grosse mamelle de l'Etat, une reforme
fiscale est initiée dans notre pays visant l'élargissement de
l'assiette fiscale et la détermination de la matière imposable.
Au niveau macro-économique les incitations fiscales
peuvent avoir deux effets :
- Les effets sur les recettes budgétaires
- Les effets sur le produit Intérieur Brut.
3.1.1. Effets sur les recettes
budgétaires.
Les recettes budgétaires de la R.D. Congo sont
constituées en grande partie par les recettes de contributions,
celles-ci sont du tout plus important dans la mesure qu'elles doivent augmenter
pour être en mesure de financer l'ensemble de dépenses.
L'école l'offre propose la réduction de taux d'imposition pour
accroître les recettes car trop d'impôt tue l'impôt.
L'augmentation des recettes ne peut se réaliser que
lorsqu'il y a augmentation de l'assiette fiscale. Les réductions
fiscales sont très importantes pour stimuler les investissements qui
constitueront des matières imposables. Notons également que les
réductions fiscales augmentent le revenu de ménages d'où
par conséquent, en application de la fonction de l'épargne de
Keynes R - C = S où :
R : Revenu
C : Consommation
S : Epargne
Si la consommation reste constante, l'épargne va
augmenter ainsi que la contribution sur la taxe sur la valeur ajoutée
d'argent placé en banque. En outre, au niveau des entreprises, les
réductions de taux d'imposition incitent les investisseurs à
placer leurs capitaux: d'où augmentation de la matière imposable:
l'impôt sur le bénéfice, la TVA à la consommation,
la contribution sur le revenu professionnel des personnels employés. Ces
différents impôts feront croître les recettes
budgétaires.
3.1.2. Les Effets sur le
Produit Intérieur Brut.
L'investissement étant égal à
l'épargne; du fait de l'augmentation de l'épargne, il y aura
également l'augmentation de l'investissement d'où par
conséquent l'accroissement de notre P.I.B car l'investissement est un
déterminant du P.I.B: c'est à dire le P.I.B augmente lorsque
l'investissement augmente.
Considérons l'identité Y = C + G + 1 + (X - M)
où
C : Consommation
G : Dépenses gouvernementales
I : Investissement
X : Exportation
M : Importation
Y : Produit Intérieur Brut.
Analysons par la suite le comportement de chaque
agrégat après incitation. Considérons une réduction
du taux d'imposition sur le revenu des ménages. Le revenu disponible va
augmenter et améliorer le pouvoir d'achat des ménages,
d'où augmentation de la consommation.
Par conséquent, une forte demande s'observera sur le
marché des biens et services et poussera les entreprises à
augmenter leur investissement pour accroître l'offre a fin de restaurer
l'équilibre sur le marché.
Si les investissements sont trop importants et ont une
très grande capacité de production, ils couvriront toute la
demande locale et l'excédent de la production sera destiné
à l'exportation et améliorera le solde de la balance commerciale
d'où l'exportation nette va croître.
L'augmentation de la consommation, de l'investissement, de la
production ainsi que de l'exportation observée fera
bénéficier à l'Etat plusieurs impôts et taxes qui
augmenteront les recettes fiscales, et l'Etat sera poussé à
accroître ses dépenses d'investissements. Nous rencontrerons donc
l'augmentation de toutes les composantes du produit intérieur Brut
(P.I.B) c'est à dire la consommation, les dépenses
gouvernementales, les investissements, et les exportations d'où une
forte augmentation du P.I.B.
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