SECTION 3 : LES CONTRAINTES LIEES AU PROCESSUS
D'INTEGRATION
Les obstacles à la réalisation de
l'intégration dans la zone UEMOA sont d'ordre économique,
politique, de production de biens, d'infrastructures, tracasseries
administratives et sécuritaires
A. Les obstacles économiques et
politiques :
Au niveau de la libéralisation des échanges
sous- régionale, les programmes d'Ajustement Structurel ont
bloqué le processus. Parce qu'une libéralisation
extérieure à la sous - région s'est imposée aux
Etats. Du coût, la Côte d'Ivoire et le Sénégal dont
la plupart des entreprises sont françaises se sont vus exclus. Les Etats
de l'UEMOA ont tous refusé de réduire leurs taxes sur les
marchandises en provenance des autres Etats de la CEDEAO. C'est ainsi que la
Construction de la zone de libre échange a pris du plomb dans l'ail.
L'union douanière reste encore à l'état de projet. A ces
raisons, il faut aussi relever l'envie de la Côte d'Ivoire de conserver
son hégémonie économique sur les organisations de la sous
région. En effet, la Côte-d'Ivoire exerce sa domination dans la
zone UEMOA et cette position lui confère le privilège de
gouverner la Banque Centrale de Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO). La Cote
d'Ivoire ici est confronté à un leadership larvé qui peut
contribuer à retarder la construction de l'intégration de la
CEDEAO.
A ces obstacles économiques on peut adjoindre
certaines difficultés politiques. La sous- région connaît
une instabilité politique due à la guerre civile de la Cote
d'Ivoire. La corruption et la mauvaise gouvernance dans nombre de pays de la
zone constituent des handicaps pour la réalisation d'un espace
économique intégré dans la zone UEMOA. En outre les
anciennes puissances colonisatrices, en occurrence la France entretient des
rapports de force diplomatique pour maintenir son influence dans la zone UEMOA.
B. Les obstacles liées à la structure de
production de biens
L'un des principaux obstacles au développement des
échanges commerciaux en Afrique en général et dans l'UEMOA
en particulier réside dans la similitude de la structure des biens
produits dans les différents pays. En effet, la plupart des pays
africains fournissent pratiquement les mêmes produits de base agricoles,
alors que les besoins les plus pressants sont les produits manufacturés
(qui représentent en moyenne près de 73% de leurs importations)
pour lesquels les pays développés à économie de
marché ont un avantage certain.
Cette situation reflète l'absence de coordination et
d'harmonisation des politiques de production et de commercialisation. En outre,
le faible niveau technologique entraîne des coûts de production
assez élevés, ce qui provoque un renchérissement des biens
locaux par rapport aux biens importés.
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