RÉSULTAT DES RECHERCHES
CHAPITRE I : DE L'ARCHEOLOGIE A L'
ARCHEOMETRIQUE.
INTRODUCTION
L'archéologue dans ses investigations fait souvent appel
à des instruments plus spécialisés et compétences
d'où l'apport de techniques de laboratoire, de ce point de vue, si
l'essentiel de l'analyse des restes matériels revient à
l'archéologue, l'observation, la description et l'interprétation
des résultats gagneraient énormément avec les informations
fournis par des
Disciplines dites sciences exactes, grâce à ses
techniques de mesures précises : c'est ce que nous appelons
l'étude archéométrique. Alors quels sont les objectifs de
l'archéométrie ? Et quels en sont ses méthodes
d'étude sur le matériel archéologique ?
I : LES OBJECTIFS DE
L'ARCHÉOMÉTRIE.
Elle a pour objectif de déterminer l'origine, la datation
et la technologie des matériaux retrouvées au cours des
fouilles.de ce point de vue. Elle consistera alors à étudier
toutes sortes de matériaux en général lies aux
matériels archéologiques.les matériaux
étudiés posent des questions qui fixent les objectifs d'analyses
et des problématiques à savoir :
La fabrication (qui ? Quand ? Comment ? Ou)
La diffusion(les échanges et les motivations)
L'usage (la fonction ?)
Enfin la société a travers le cadre
économique, politique et social... l'ensemble des questions aboutissent
à la reconstitution dans une certaine mesure des systèmes
culturels a partir des informations souvent incomplètes et
biaisées.
L'archéométrie va donc accompagner
l'archéologue à chaque étape de l'investigation
archéologique, depuis la collecte des données sur le terrain
jusqu'à leurs analyses en laboratoire et leurs interprétations en
termes scientifiques.
La démarche scientifique s'effectue suivant des
échelles d'analyses de plus en plus petites ; c'est-à-dire
l'étude commence pour une observation macroscopique a l'oeil nu pour
des ordres de grandeurs, puis pénètre progressivement dans
l'infiniment petit grâce a des outils adaptes tels que les microscopes
(classique, électronique balayage) et autre qui permettent des
études microscopiques telles que les analyses
élémentaires, cristallines ou moléculaire. Ces recherches
ont lieu en laboratoire et recouvre un champ d'investigation
pluridisciplinaire. ARCH
II : LES ANALYSES DES MATERIAUX ARCHEOLOGIQUES OU
ARCHEO-MATERIAUX : (CERAMIQUE, FER, ARGILE, BOIS ET MATERIELS
LITHIQUE)
II.1 : LE TRAITEMENT DES ECHANTILLONS EN
LABORATOIRE.
On fait appel aux méthodes d'analyses
physico-chimique en fonction des objets à étudier : quelques
exemples précis par types d'objet archéologiques.
-les métaux
-la céramique
-les matières organiques.
Que ce soit un tesson de céramique, un alliage
métallique ou encore une roche, l'étape du laboratoire a pour but
d'établir « la carte d'identité » du
vestige.
LA CÉRAMIQUE : UN EXEMPLE
D'ANALYSE.
L'objet le plus fréquemment trouve sur les sites
archéologiques est le tesson de ceramique.la présence de ces
tessons amène l'archéologue à se poser plusieurs
questions : quelle est leur provenance ? Quelle technique a
été employée pour leur confection ?quelle
était leur utilité ? Leur fonction ? Ou encore de quand
datent-elles ? Seules des recherches en laboratoire fournissent des
réponses à ce type d'interrogation.
Alors la démarche scientifique nécessite plusieurs
étapes d'analyses. Pour ce qui est de cette démarche
scientifique, nous avons tout d'abord: l'étude pétrologique,
ensuite l'étude des propriétés physiques et enfin
l'étude biochimique et chimique.
II.1.1 :L'ETUDE PETROLOGIQUE
L'échantillon va tout d'abord être soumis a des
études pétrologiques dans l'objectif de caractériser le
matériel argileux employé pour façonner la
céramique(lieu d'extraction de l'argile et lieu de fabrication) partant
du principe que les céramiques peuvent être assimilées a
des roches d'origine sédimentaires ,les chercheurs emploient les
mêmes techniques d'analyses utilisées en géologie pour
étudier de telle roches ; c'est le cas de la description
macroscopique associée a une observation a la loupe binoculaire mais
aussi des analyses chimiques a travers( la fluorescence-x, l'absorption
atomique, la spectroscopie d'émission atomique...) qui permettent
d'avoir accès a la composition chimique chimique de la céramique.
Celle-ci étant connue, l'origine de la fabrication peut être
déterminée, car les ateliers de potier et les éventuelles
matières premières disponibles dans leur environnement peuvent
être caractérisés par leurs compositions chimiques ;
elles constituent leurs empreintes digitales. Nous avons enfin la
caractérisation minéralogique (la diffractométrie des
rayons x, l'analyse en lame mince) qui repose sur l'étude des
minéraux ou les composants minéralogiques du tesson.ces
minéraux sont constitutifs du dégraissant (naturel ou ajoute) et
de la phase argileuse. La connaissance de ces données permet encore une
fois de déterminer l'atelier de production a condition que celui-ci
utilise un matériel qui provienne d'une formation géologique a
signature spécifique. Cette première série d'analyse
permet de répondre aux questions concernant la provenance.
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