C. La prise en charge des détenus malades
Tout détenu malade a droit à des soins qui lui
sont prodigués par l'administration pénitentiaire par le canal de
l'infirmerie. Mais, compte tenu des difficultés plurielles de
l'infirmerie, les âmes de bonne volonté participent à leur
façon à la prise en charge médicale des détenus.
Ainsi, au niveau de la prison de Dschang, les soeurs "Caritas" de la mission
catholique de Dschang apportent une aide très considérable
à la population carcérale32. Il convient ici
d'examiner d'une part la prise en charge médicale des pensionnaires des
deux prisons par les associations caritatives et d'autre part par les
hôpitaux publics.
1. L'action des associations caritatives
Elles oeuvrent considérablement à la prise en
charge des détenus malades des prisons de Dschang et de Mantoum. Au
pénitencier de Dschang, l'administration pénitentiaire donne la
possibilité à des congrégations religieuses d'effectuer
leur ministère auprès des détenus. Elles
considèrent que c'est un devoir divin d'oeuvrer à la propagation
de la bonne nouvelle et de prier pour les pêcheurs emprisonnés.
32 En dehors des soins médicaux, elles participent
aussi à l'évangélisation des pensionnaires et à
l'organisation des cours d'alphabétisation. Elles offrent
régulièrement aux détenus des repas et mettent à
leur disposition du matériel d'hygiène.
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L'action des missions catholiques est très
appréciée dans ce domaine. Elle est menée à la
prison de Dschang par l'aumônier catholique qui est assisté depuis
1990 par les soeurs "caritas" de la grande mission catholique de Dschang. Ces
soeurs en Christ ont fait de la santé des détenus une
préoccupation particulière. Ainsi, de commun accord avec
l'administration pénitentiaire, depuis 1976, elles s'investissent tous
les mardis de la semaine à distribuer des médicaments de premiers
secours aux détenus malades de la prison de Dschang et s'occupent aussi
financièrement de certains examens médicaux des
détenus33. Cette action sans doute capitale se combine
à celle des personnes privées, physiques ou morales en faveur des
détenus.
Quant à la prison de Mantoum, les détenus ne
bénéficient que de manière épisodique des aides
multiples de quelques grands hommes d'affaires de Foumban et de
Malantouen34. L'action des associations religieuses est très
limitée ici35. Ces différentes actions ne doivent pas
occulter l'oeuvre des structures publiques que sont les infirmeries des prisons
de Dschang et de Mantoum et les hôpitaux des localités où
se trouvent les deux pénitenciers.
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