II- Revue de littérature
Depuis plusieurs années, les mouvements d'entreprises
tels que la cession, la fermeture de sites, la liquidation, l'alliance, la
fusion-absorption, ... s'accélèrent. Parmi ces mouvements, les
opérations de fusions-absorptions sont très présentes. Ces
opérations permettent aux entreprises acquéreuses
d'élargir la portée de leurs offres de produits et de cibler de
nouveaux marchés (Chaudhuri, Iansiti, et Tabrizi, 2005; Mayer &
Kenney, 2004; Puranam, Singh, & Zollo, 2006). Elles fournissent aux
responsables d'entreprises cibles un moyen de surmonter les obstacles à
la croissance stratégique, ainsi qu'une occasion de capitaliser sur les
complémentarités avec les responsables d'entreprises acheteuses
(Graebner & Eisenhardt, 2004).
Les vagues de fusions-absorptions observées depuis les
années 1960 ainsi que l'augmentation continue et exponentielle de la
quantité de ces opérations au cours des dix dernières
années (Martynova et Renneboog, 2008;. Hijzen et al, 2008) ont
attiré l'attention des professionnels. Cette vague de
fusions-absorptions a été un phénomène mondial qui
a particulièrement affecté les secteurs industriels (Andrade et
al, 2001) parmi lesquelles les entreprises agroalimentaires.
2.1.- Les offres publiques d'achat (OPA)
Selon un extrait d'une revue publiée par edu Bourse
(edu Bourse 20 novembre 2009), une Offre Publique d'Achat est une
opération au cours de laquelle une entreprise dite société
initiatrice propose à l'ensemble des actionnaires d'une autre
entreprise, dite société cible, de racheter la totalité
des titres à un cours précis. Dans une OPA, le paiement de ces
actions peut se faire en espèces : l'actionnaire de la
société cible touchera alors un montant en espèces. Elle
peut être numéraire, en correspondance avec le prix de l'offre.
Il s'agit le plus souvent d'offres hostiles destinées
à inciter les actionnaires de la société cible à
apporter leurs titres à la société initiatrice. Par
nature, ce type d'opérations nécessite des capitaux
énormes et ceci peut poser de nombreux problèmes pour les
opérations dépassant les 40-50 milliards d'euros. Il est toujours
difficile de réunir de telles sommes d'argent même pour des
mastodontes. Toutefois n'oublions pas que l'actionnaire peut choisir de ne pas
apporter ses titres à l'offre. Il n'a aucune obligation.
A côté des opérations d'OPA, il existe
aussi des OPE « Offre Publique d'Echange » fonctionnant sur le
même principe. Seul le mode de paiement des actions des actionnaires de
la société cible change. Au lieu d'être
rémunérés en espèces, ils sont
rémunérés en actions, le plus souvent en actions de la
société cible. Ce type d'opérations est
privilégié dans les opérations amicales, et les
opérations de très grande ampleur (ex : Total Fina et Elf
Aquitaine).
Les offres publiques (OPA et OPE) peuvent être amicales
(offre publique d'achat ou d'échange effectuée avec l'accord des
deux parties) ou hostiles (offre de rachat d'une société non
sollicitée).
Ces opérations sont présentes dans presque tous
les secteurs de la vie courante, notamment le secteur des entreprises
agroalimentaires. Dans ce secteur, ces opérations peuvent se
réaliser selon plusieurs processus tels que les fusions-acquisitions ou
les fusions-absorptions, ...
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2.1.1.- Fusion-Acquisition
C'est une opération par laquelle une entreprise
rachète le capital d'une autre. Si l'entreprise est cotée en
bourse4, une offre publique d'achat ou d'échange doit
être déposée pour racheter la majorité des titres en
circulation. Le repreneur s'engage alors à reprendre la totalité
des titres à un cours fixé par lui même. Les actionnaires
sont libres de vendre leurs titres. Dans les faits, l'OPA ne se traduira jamais
par une détention de 100% des titres par l'acquéreur. Une offre
publique de retrait (OPR) sera alors envisagée, une fois 95% du capital
détenu. Les procédures sont simplifiées lorsqu'il s'agit
d'une société non cotée5.
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